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Caractéristique des rayons α et γ du Radium

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242166

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242166

Submitted on 1 Jan 1906

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Caractéristique des rayons α et γ du Radium

Otto Wigger

To cite this version:

Otto Wigger. Caractéristique des rayons α et γ du Radium. Radium (Paris), 1906, 3 (2), pp.36-38.

�10.1051/radium:019060030203601�. �jpa-00242166�

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association qui ne peut être l’0153uvre du hasard. Il faut

ajouter que la radioactivité des métaux communs étant eIlBiron 10-12 fois plus faible que celle du radium, leur durée de vie doit être J 0-12 fois plus grande, et

qu’on ne peut par suite espérer constater réellement

la transmutation spontanée des métaux.

(Traduit de l’allemande et résumé par L. BLOCH)

Caractéristique

des rayons 03B1

et 03B3

du Radium

Par OTTO WIGGER

Travail de l’Institut de Physique de 1 Université de Göttingen.

1. Étude des rayons x.

Malgré les récents travaux de Rutherford, Bragg,

J.-J. Thomson et autres, on ne peut considérer

comme entièrement résolue la question de la nature

des rayons x. D’anciennes expériences de Des Coudres et de Becquerel, il ressort d’une manière indirecte

que les rayons u du radium et du polonium sont cons-

titués par des particules chargées animées d’une très

grande vitesse : la charge des particules x est posi- tive, car elles sont déviees en sens inverse des rayons

cathodiques aussi bien dans un champ électrique que dans un champ magnétique. Mais cette déviation est

extrêmement faible, comparée à celle des rayons ca-

thodiques, et les expériences qui la mettent en évi-

dence sont nécessairement délicates.

Aussi l’idée était-elle naturelle de mettre en évi- dence d’une iitaîiière directe la charge positive des

rayons 7.1 par exemplc en les recevant dans un cylindre

de Faraday. C’est l’expérience qui a été faite par la- therford, mais avec un résultat entièrement négatif.

ltutherforâ, attribuant ce résultat à l’effet antago- niste des rayons secondaires, cherche à éliminer ceux- ci par déviation magnétique : il arriva effectivement de la sorte â déceler la charge positive des rayons x.

Depuis J.-J. Thomson a fait voir que le polonium (sur lequel opérait Itutherford) émet d’une manière intense des rayons cathodiques lents, et que l’effet de

ces derniers est de masquer ou même d inverseur celui des particules x.

Indépendamment de J.-J. Thomson et de Ruther- ford, M. Wigger a institué une série d’expériences qui viennent confirmer de la manière la plus heu-

reuse l’existence de rayons 03B2 très lents émis par les

substances radioactives. Sur un autre point, très im- portant également, ces expériences viennent contre-

dire l’idée généralement reçue de la déwiabilité des rayons x par un champ magnétique intense : il existe

des rayons oc llon déviables, et pour comprendre

l’intérêt de ce fait nouveau, il suffit de le rapprocher

de l’hypothèse bien connue de Soddy, d’après laquelle

les rayons x seraient constitués par des particules pri-

n1itÍvement nëu"ll’es, n’acquérant leur charge positive

qu’au cours des chocs qu’elles subissent, lorsque l’énergie mise en jeu au moment du choc est capable d’expulser un électron négatif du corpuscule 03B1.

Les rayuns x étudiés par M. Wigger sont ceux

que fournissent le radiotellure (pulunium) et le radio- plomb (radium D), précipités l’un sur un petit cylindre de cuivre, l’autre sur une lame d*argent. Les

deux échantillons se sont toujours comportes d’une

manière semblable et les courbes obtenues avec l’un étaient très sensiblement identiques à celle qu’on

obtenait avec l’autre.

Il a été possible tout d’abord, en étudiant l’absorp-

tion des rayons x dans l’air, de mettre en évidence leur caractère matériel. S’ils se comportaient en effet,

comme une simple perturbation de l’éther, leur absorption devrait être indépendante de l’épaisseur

traversée, c’est-à-dire que leur coefficient d’absorption

devrait être constant, cumme celui d’une onde lumi-

neuse monochromatique. Bien plus, au cas la per- turbation serait hétérogène, c’est-à-dire résulterait de la superposition d’ondes de dill’érentes vitesse, le coelficient d’absorption devrait diminuer avec l’upais-

seur, les ondes les plus pénétranles subsistant seules

au delà d’une certaine distance. Au lieu de cela, si les rayons 03B1 sont constitués par des particules matérielles, ils doivent, même s’ils sont

homogènes (d’égale vitesse) au début, devenir hétérogènes par l’effet des chocs ; les visses allant en diminuant sans cesse,

le coefficient d’absorption doit

croître avec l’épaisseur.

(Test ce dernier point qui a à l’électroscope

été vérifié au moyen du dispo-

à

lélectroscope

sitif de la figure 1 . Le pla- Fig. 1.

teau T relié a l’électroscope

chargé et la toile métallique N reliée au sol forment

les deux armatures d’un condensateur entre lesquelles

on ionise l’air au moyen des rayons 03B1 de la substance radioactive placée à une hauteur h variable au-dessus de la toile. Le courant de saturation se détermine par la chute des feuilles d’or de l’électroscope.

1. Jahrb d. Radioak. u. Elehtr., t. II, 1905.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019060030203601

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37

Si l’on pose : i = i e- kh

K est le coefficient d’absorption vrai correspondant à

la distance lr. Los lectures fournissent la valeur de

en désignant par K’ un coefficient d’absorption appa- rent. Les figures 2a et 2b, dont la première est rela-

tive au radiotellure, la seconde au radioplomb, repré-

sentent d’une part la variation de i en fonction de h

(courbe I), d’autre part la variation en fonction de h du coefficient d’absorption apparent (courbe 11). On

voit que ce coefficient augmente tnés rapidement

avec la (li.3tance, mais sans aucune proportionnalité

avec elle. On s’est d’ailleurs assure par des expé-

Fig.2a. Fig. 2b.

riences spéciales qu’il ’,n’intervenait dnas ces obser-

vations aucun effet perturbateur à la diffusion.

Le caractère corpusculaire des rayons x étant démontré par les expériences qui précédente il était important de chercher à déceler leur charge électrique.

A cet effet on a cru nécessaire d’opérer dans le vide absolu. L’appareil dont on s’est servi est celui de la

Fig. 3.

figure 5. Il se compose d’un condensateur cylindrique

dont l’armature interne fi, formée de la baguette à radiotellure, est chargée et reliée à l’électroscope, l’ar-

mature extérieure étant formée d’un tube de laiton relié au sol. On pouvait aussi intervertir les connexions.

Tout le système est isolé à l’ambre et mastiqué dans

un cylindre de verre tenant lc vije.

Il ressort nettement des observations que, soit

qu’on relie à l’électroscope le cylindre intérieur ou le

le tube extérieur, c’est toujours l’armature positive rhll se décharge plus rapidement que l’arlllature néga-

tive. La différence peut dépasser celle du simple au

douhle. Elle n’existe pas lorsqu’on sépai e l’électro-

scope de l’appareil et qu’on étudie sa déperdition spontanée.

Il faut conclure delà qu’outre les rayons x (supposcs chargés d’électricité positive) le radiotellure et le

radioplomb éntettent égalenieiii rles rayons catho-

diques, en quantité suffisante pour que leur charge dépasse sensiblement celle des rayons B1.. A la pression

ordinaire ces rayons sont immédiatement absorbés.

Ils sont identiques aux nouveaux rayons a signalés

par J. J. Thomson dans le cas du polonium.

Les mêmes résultats ont été observés a très faible

voltage. Il suffit de remplacer l’électroscope par un électromètre sensible.

Il est d’ailleurs facile de vérifier le caractère très déviable des nouveaux rayons 03B2 en les soumettant à

un champ magnétique. On constate alors que les vi- tesses de déperdition de l’électricité positive et de

l’électricité négative tendent à devenir égales, une grande partie des rayons cathodiques étant re,jetés en

arrière par l’aimant. Les champs employés n’ont pas été assez intenses pour rendre le rapport des vitesse de déperdition inférieur à l’unité.

Pour essayer de mettre en évidence la charge posi-

tive des rayons x employés, on a fait appel à une mé-

thode photographique. La plaque P a été placée dans

un récipient conique (où

l’on a fait le vide) (fig. 4)

à une petite distance (2 centim. 6) de la fente S au fond de laquelle se

trouve le radiotellure. Un

champ magnétique de

7000 unités environ est

appliqué sur tout- le trajet

des rayons. On faisait deux poses successives

Fig. 4.

d’une heure et demie chacune en inversant durant la seconde le sens du champ. De cette façon on espérait

obtenir sur la plaque photographique une image élargie de la fente, la largeur de l’image représentant

le double de la déviation magnétique des rayons.

Cette prévision ne s’est pas trouvée confirmée. En mesurant la largeur des images a la machine a divi- ser, on n’a jamais trouvé, par rapport à l’image non déviée, d’élargissement supérieur à 0,010 centimètre,

c’est-à-dire a l’ordre de grandeur des erreurs expéri-

nientales. Si l’on admet pour les rayons du radio-

plomb et du radiotellure les valeurs de v et de e qui

ont été trouvées pour les rayons oc du radium

( v = 1,65.109, e/m=6,4.103), m 6,4. 103), le le calcul calcul montremontre

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38

que dans le dispositif employé la largeur de l’image

deviée aurait du être de 1,951 millimètres, c’est-à-dire

parfaitement visible à l’oeil nu. Au lieu de cela il a

été impossible de déceler une déviation, si faible soit- elle.

La conséquence de ce qui précède est que les rayons a très absorbables du radioplomb et du radio-

tellure ne peuvent être identiques au rayons 03B1 du radium.

II. Absorption des rayons du radium.

La question de l’absorption des rayons y du radium est fondamentale pour permettre de décider si ces

rayons se rapprochent, comme on le croit d’ordinaire, des rayons Rüntgen, ou si, comme on le soutient encore

Fjg. 5.

parfois, ils ne sont autre chose que des rayons cathodidues dont la vi-

tesse serait extrcmement voisine de celle la lumière. Dans ce dernier cas, des considérations analogues à celles qui ont été exposées plus haut laisse-

raient prévoir un coefficient d’absorp-

tion augmentant avec l’épaisseur

traversée. Au contraire le coefficient

d’absorption doit être constant, et proportionnel à la densité, si les

rayons ’Y sont du même genre que les rayons Röntgen les plus pénétrants

émis par un tube très dur.

Le dispositif employé est celui de la fig. 5. Le radium est placé en R, au-

dessus d’un condensateur cylindrique

fermé supérieurement par une lame de plomb de 3 millimètres environ.

Le condensateur est clos, et la tige

centrale reliée à l’électroscope. Les substances dont

on étudie l’absorption sont placées sur la lame de plomb. Celle-ci est assez épaisse pour ne laisser péné-

trer à l’intérieur du cylindre que les rayons y.

Les courbes de la figure 6 représentent la variation de l’ionisation (courbe I) et du coefficient d’absorption apparent (courbe II) en fonction de l’épaisseur de plomb traversée par les rayons y du radium. On voit

qu’il suffit d’une épaisseur de plomb de 1 centim. 6

environ pour rendre le faisceau des rayons y parfai-

tenient homogène. Le coefficient d’absorption devient

alors rigoureusement constant, en d’autres termes les

rayons y les plus pénétrants se comportent, non comme des rayons cathodiques, mais comme des rayons

Rontgen

Le dispositif précédent permet d’éliminer les effets du rayonnement secondaire. On sait que les rayons

Rôntgen (et les rayons y), lorsqu’ils rencontrent un

obstacle quelconque, donnent lieu à une émission

secondaire qui peut être très intense. Dans le cas pré-

sent l’émission secondaire aura son siège à la face

inférieure de la lame de plomh qui ferme le cylindrc.

Mais comme cette lame reste invariable, et qu’on su

Fig.6.

contente de placer au-dessus d’elle les substances absorbantes, l’effet secondaire variera peu, et on pourra l’éliminer par différencc. Au lieu de cela, si

on enlevait cette lame et si on la remplaçait chaque

fois par une lame de la substance étudiée, ce chan- gement pourrait donner lieu à une modification con-

sidérable du rayonnement secondaire, et par suite des courbes obtenues.

C’est ce qui ressort

clairement de la

figure 7, où, au

lieu de la courbe normale III, on ob-

tient la courbe II

en remplaçant le plomb par l’alumi-

nium. La courbe 1 Fig. 7.

est celle qu’on

troue en laissant la lame de plomb de 5 millimètre

et en se contentant de la surmonter par des épaisseurs

d’aluminium.

Enfin M. Wigger a déterminé la variation du coeffi- cient d’absorption avec le poids spécifique, toujours

avec des rayons X rendus parfaitement homogène après traversée de la lame de plomb de 5 millimètres

et en éliminant par l’interposition de cette lame l’action secondaire des différents métaux. Il a troué que dans

ces conditions, conformément aux résultats de Ruther- ford et Ilc Clelland, le coef ficient d’absorption est

exactement proportionnel à la densité. Ce résultat

plaide, lui aussi, pour l’identité des rayons y les plus pénétrants et des rayons Rôntgen issus d’un tube dur.

(T1’adllit de l’alle1nand et 1’ésll1né par L. BLOCH) 1.

1 . Jahrb. d. nadioak. ii. Elektronik, t. il.

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