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Réduction du bruit dans les lasers : application aux
lasers à semi-conducteur et aux minilasers solides
Valéry Jost
To cite this version:
Valéry Jost. Réduction du bruit dans les lasers : application aux lasers à semi-conducteur et aux minilasers solides. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1997. Français. �tel-00011788�
DEPARTEMENT
DE
PHYSIQUE
DE
L’ECOLE
NORMALE
SUPERIEURE
LABORATOIRE KASTLER BROSSEL
DARIS 6
Thèse
de doctorat del’Université Paris VI
Spécialité :
Lasers et Matièreprésentée
parValéry
JOST
Pour obtenir le titre de Docteur de l’Universite PARIS VI
Sujet
de la thèse:REDUCTION
DU
BRUIT
DANS LES LASERS
Application
auxlasers à semi-conducteur
et
auxminilasers solides
Soutenue le 24 octobre 1997 devant le
jury
composé
de :M. Izo ABRAM
Rapporteur
M. Claude FABRE
Président
Mme
Elisabeth
GIACOBINO
Directeur de
thèse
DEPARTEMENT
DE
PHYSIQUE
DE
L’ECOLE
NORMALE
SUPERIEURE
LABORATOIRE
KASTLER BROSSEL
ARIS
6Thèse
de doctorat del’Université
Paris VISpécialité :
Lasers et Matièreprésentée
parValéry
JOST
Pour obtenir le titre de Docteur de l’Universite PARIS VI
Sujet
de la thèse:REDUCTION
DU
BRUIT DANS LES
LASERS
Application
auxlasers à
semi-conducteur
et
auxminilasers
solides
Soutenue le 24 octobre 1997 devant le
jury
composé
de :M. Izo
ABRAM
Rapporteur
M.
Claude FABRE
Président
Mme
Elisabeth
GIACOBINO
Directeur dethèse
M. Michael KOLOBOV
Le travail
présenté
ici a étéeffectué
au laboratoire Kastler Brossel de l’Ecole NormaleSupérieure
et de l’Université Pierre et Marie Curie de 1993 à 1997. Je remercie ses directeurssuccessifs, Jacques Dupont-Roc
et Michèle Leduc dem’y
avoir accueilli et de m’avoir ainsipermis
de travailler dans un environnementscientifique
de toutpremier plan.
Elisabeth Giacobino adirigé
mes recherches. Je la remercie de la libertéqu’elle
m’a laisséedurant les
phases d’expérimentation,
de l’attentionqu’elle
aportée
à la rédaction dumanuscrit et de la
confiance qu’elle
m’atémoignée
durant celong séjour
au sein de sonéquipe.
Je remercie
Jacques
Lagardère, Ingénieur général
des Ponts etChaussées,
directeur de l’Ecole Nationale des Ponts etChaussées,
Philippe
Sardin,
Ingénieur
enchef des
Ponts etChaussées,
directeuradjoint,
et PierreBourrier,
Ingénieur
civil des Ponts etChaussées,
président
ducollège
Génie Industriel del’ENPC,
pour laconfiance qu’ils
m’ont accordée etle soutien
qu’ils
m’ontapporté afin
de me permettre de mener à bien ce travail tout enpoursuivant
mon cursus auCorps
des Ponts et Chaussées.J’ai travaillé
plus
de deux ans avec Alberto Bramati,dont j’ai apprécié
lagentillesse
et lescompétences.
Il a non seulementlargement
contribué à la réussite de mon travail de thèsemais m’a
également permis
de travailler dans unesprit
d’équipe
encourageant et stimulant. J’ai eu la chance de travaillerpendant
près
d’une année avec Francesco Marinqui
m’aformé
dans le domaine de laphysique
expérimentale
etqui
a su donner dejudicieuses
orientations à nos
expérimentations.
Son talentd’expérimentateur
a contribué à l’intérêt et ausuccès des
expériences
menées sur les diodes laser. Mark Levenson, au cours de son passageau laboratoire a
accompagné
ma découverte despremiers
étatscomprimés.
Je le remercie de son concours stimulant. Je remercie John Hall des conseilsqu’il
m’a donnés pour laréalisation de la boucle de rétroaction et Matthew Taubman des
échanges
fructueux
que nous avons eu ausujet
des lasers à YAG.Je remercie Claude Fabre et Jean-Michel
Courty
de leurdisponibilité
et de leurgentillesse.
Antoine Heidmann m’a été d’unprécieux
secours durant lespremiers
mois de ma thèse. Il aréussi à élucider nombre de mes
questions
d’expérimentateur
et m’a aidé à mettre aupoint
lemodèle de la boucle de rétroaction. Il est resté tout au
long
de ce travail uneréférence
dontj’ai
apprécié
l’humour et laperspicacité.
Un
grand
merci à tous lespermanents
du laboratoire pour les discussionsfructueuses
quenous avons pu avoir et les aides
qu’ils
ont pum’apporter : Serge Reynaud, Agnès
Maître,
AstridLambrecht,
François
Nez,
François
Biraben,
Lucile Julien et NicolasBilly.
Lesthésitifs dont j’ai partagé
la rude condition et lesstagiaires
etpost-docs
venusrenforcer
nosArne de
Meijere,
FrancescaGrassia,
Katsuyuki
Kasaï,
Aephraïm
Steinberg, Pierre-François
Cohadon et Jeunet
Cartier,
qui
a commencé àdéfricher
le modèlethéorique que j’ai
utilisé.Je remercie Izo
Abram,
MichaëlKolobov,
Claude Fabre et Frédéric Stoeckel d’avoiraccepté
departiciper
à monjury.
Je suis honoré de l’intérêtqu’ils
ont ainsimanifesté
pour montravail.
Je remercie E.
Molva,
duLETI,
grâce
àqui j’ai
pudisposer
des échantillons àpartir
desquels
j’ai
conduit mesexpérimentations
sur les minicristaux.J’ai
bénéficié
duprécieux
concours des techniciens etingénieurs
du laboratoire. J’aiapprécié
l’ingéniosité
et le bon sens de FrancisTréhin,
qui
atoujours
su, avec BernardRodriguez,
trouver et réaliser des solutionsjudicieuses
pour lesdifférents
montagesque j’ai
utilisés. Je savais
pouvoir
trouverauprès
de BernardRodriguez
despièces mécaniques
degrande qualité,
et bienadaptées
à mes besoins. J’aiapprécié
la réactivité d’AlexisPoizat,
jamais
rebuté par un travail en urgence.Jean-Claude Bernard a été
longuement
mis à contribution au cours de ce travail oùl’électronique
ajoué
unlarge
rôle.Philippe
Pace et Jean-PierreOkpisz
onttoujours
étédisponibles
pour la réalisation des nombreux montagesemployés.
Je remercieégalement
lessecrétaires,
Karine Vasseur et Blandine Moutiers pour leurdisponibilité
et leurgentillesse.
Je remercieenfin
chaleureusementma famille
qui
m’a constammentencouragé
et soutenu tout aulong
de ce travail. Cette réussite est aussi la sienne.A Fabie
"Si l’on considère d’autre part quelles vertus permettent les grandes découvertes, on trouve l’absence de tout
scrupule traditionnel et de toute inhibition, le courage. le plaisir de détruire autant que
d’entreprendre,
l’exclusion de toute considération morale, le marchandage patient des moindres bénéfices. l’attente tenace,quand il le faut, sur le chemin qui mène au but,enfin un respect du nombre et de la mesure qui est l’expression la plus aigue de la défiance à l’égard de toute espèce
d’imprécision ,
en d’autres termes nen. précisément, queles vieux vices des chasseurs, soldats et marchands transposés dans le domaine intellectuel et
métamorphosés
en vertus Sans doute ces vices sont-ils ainsi affranchis de la recherche d’un profit personnel et relativement bas. mais l’élément du Mal originel, comme on pourrait le nommer, survit à cette transformation, étant
apparemment indestructible et éternel, tout au moins aussi éternel que les grands idéaux humains, puisqu’il
n’est finalement nen de moins et nen de plus que le plaisir de tendre un croc-en-jambe aux idéaux pour les voir
se casser le nez Cette tentation, exaltée par cet héroisme amer né du fait que l’homme ne peut être sûr de rien, dans sa vie, sinon de ce qui tient à fer et à clou, est dans la sobnété spirituelle de la science un sentiment de base , si les convenances s’opposent à ce qu’on l’identifie avec le Diable, on ne peut ruer tout de même qu’elle ne
sente un peu le soufre "
Table des
matières
1 Elements de théorie sur les états
comprimés
et le bruit des lasers 171.1
Rappels
sur les états nonclassiques
de la lumière ... 171.1.1
Quantification
d’un faisceau enpropagation
... 171.1.2 Photodétection et mesure du bruit des faisceaux lumineux .... 21
1.1.3
L’inégalité
deHeisenberg
et les états nonclassiques
duchamp ..
241.1.4 Mesure du bruit par détection
homodyne
... 291.2 Rôle de la
statistique
de pompe sur le bruit d’un laser libre ... 331.2.1
Equations
du laser libre ... 331.2.2
Spectres
de bruit ... 431.2.3
Application
aux lasers à semi-conducteur et aux lasers à YAG: Nd etYVO
4
:
Nd ... 471.3 Extension du modèle à d’autres
configurations:
laserinjecté
et rétroactionoptique
... 651.3.1 Nécessité
d’envisager
d’autresconfigurations
... 661.3.2 Rôle de la
statistique
de pompe sur le bruit d’un laserinjecté ..
681.3.3 Le laser avec rétroaction
électrooptique
... 772 Production d’états
comprimés
durayonnement
à l’aide de diodes laser 99 2.1Dispositif
de mesure ... 1012.1.1 Photodiodes et
amplificateurs
... 1022.1.3 Détection directe calibrée ... 118
2.1.4 Fiabilité des mesures ... 122
2.2
Dispositif
à diode laser ... 1392.2.1
Caractéristiques
générales
des diodes utilisées ... 1402.2.2 Diode libre ... 151
2.2.3 Diode sur réseau ... 162
2.2.4 Diode
injectée ...
1753 Minicristaux lasers 189 3.1
Dynamique
de bruit des minilasers libres ... 1913.1.1
Caractéristiques
des minicristaux étudiés ... 1913.1.2 Mesure du bruit des minilasers ... 207
3.2 Réalisation d’une boucle de rétroaction sur un cristal
d’YVO
4
:
Ndpompé
par diode ... 2203.2.1 Eléments de théorie des asservissements ... 222
3.2.2 Réalisation de la rétroaction ... 227
3.2.3 Mise en évidence de la réduction du bruit à basse
fréquence ...
251A Formalisme
adapté
aux processusponctuels
277Liste des
figures
1-1
Représentation
d’un étatquelconque
dansl’espace
desquadratures ...
27 1-2Représentation
dansl’espace
desquadratures
d’un état cohérentquel-conque
(a);
du vide(b)
... 271-3
Représentation
d’un étatcomprimé
selon unequadrature
(a);
enampli-tude
(b);
enphase
(c)
... 281-4 Détection
homodyne
... 301-5 Laser à 3
niveaux ;
le laser fonctionne sur la transition a ~ b... 341-6
Spectres
de bruitexpérimentaux
d’un minicristald’YVO
4
(a)
et de YAG(b)
... 501-7
Diagramme
des niveauxd’énergie
du YAG: Nd ... 521-8
Spectres
de bruit d’intensité del’YVO
4
sanspertes
optiques,
et pourplu-sieurs valeurs du taux de pompage r : pour une pompe
poissonienne...
55 1-9Spectre
de bruit d’intensitéthéorique
etexpérimental
pour le minilaser àYVO
4
(r ~ 2,3;
pompepoissonienne)...
55 1-10Spectres
de bruit d’intensité del’YVO
4
sanspertes
optiques,
et pourplu-sieurs valeurs du taux de pompage r : pour une pompe
poissonienne...
56 1-11Spectres
de bruitthéoriques
del’YVO
4
sanspertes
optiques,
et pour1-12
Spectres
de bruit d’intensitéthéorique
à bassefréquence
d’un minilaser àYVO
4
sanspertes
optiques.
(a) :
faisceau de pompepoissonien
(s
=1);
(b) :
faisceau de pomperégulier
(S
pompe
=0)
avec 25%
depertes
sur lefaisceau de pompe
(s
=0, 25)...
581-13
Spectres
de bruitthéoriques,
pourplusieurs
taux de pompage, du minilaser àYVO
4
,
avec un faisceau de pompecomprimé
de 65%
sous le bruitquantique standard,
60%
depertes
sur la pompe et12,5
%
depertes
optiques
(Efficacité
quantique
différentielle totale : 35%,
s =0, 74)
... 60
1-14 Evolution
théorique
du bruit d’intensité normalisé del’YVO
4
à 20 kHz enfonction du taux de pompage r. Taux de
pertes
sur la pompe :60%;
taux depertes
sur le faisceau émis : 1 2014 ~ =12,5%.
Compression
du bruit dufaisceau de pompe :
65%
sous le bruitquantique
standard... 611-15 Evolution
théorique
du bruit d’intensité normalisé del’YVO
4
à 20 kHz enfonction du taux de pompage r. Taux de
pertes
sur la pompe :60%;
tauxde
pertes
sur le faisceau émis : 1 - ~ =12,5%.
Compression
du bruit dufaisceau de pompe :
20%
sous le bruitquantique
standard... 61 1-16Diagramme d’énergie
desporteurs
d’un semi-conducteur ... 631-17
Spectres
de bruitthéoriques
d’une diode laser pour différents taux de pom-page, avec une pomperégulière
(s
=0)
et sanspertes
optiques...
64 1-18 Evolution du bruit d’intensité d’une diode en fonction du taux de pompagepour une pompe
régulière
(s
=0)
et àfréquence
nulle... 651-19
Spectre
de bruit d’intensité d’un minilaser àYVO
4
:
Nd,
présentant
les deuxpremières
harmoniques
de l’oscillation derelaxation,
pompé
1,5
fois1-20
Spectres
de bruit d’une diode sanspertes
optiques
pourplusieurs
valeursdu
paramètre
d’injection
x(sans
injection:
x =0,
avec faibleinjection
x =
0,01
et enrégime d’injection
fort x= 0,1)
etpour les
paramètres
suivants: a’ =
6,7.10
-4
,
a =0,
s =0, ~
= 0,67,
03BA =5.10
11
s
-1
,
taux depompage r = 10... 75
1-21
Spectres
de bruit del’YVO
4
:
Nd sanspertes
optiques,
pour une pompepoissonienne
etplusieurs
niveauxd’injection
(r =
5)...
761-22
Spectres
de bruit del’YVO
4
:
Nd sanspertes
optiques,
pour une pompepoissonienne
etplusieurs
niveauxd’injection
(r
=5)...
761-23
Spectres
de bruit del’YVO
4
:
Nd sanspertes
optiques,
pour une pompesubpoissonienne
(s
=0, 25)
etplusieurs
niveauxd’injection
(r
=5)....
771-24
Spectres
de bruitthéoriques,
pourplusieurs
taux de pompage, du minilaser àYVO
4
.
(a)
avec un faisceau de pompecomprimé
de 65%
sous le bruitquantique
standard(s
pompe
=0, 35),
60%
depertes
sur la pompe et12,5
%
depertes
optiques
(Efficacité
quantique
différentielle totale: 35%,
s =0, 74); (b)
avec un faisceau de pompepoissonien
... 781-25 Boucle de rétroaction ... 84
1-26
Diagramme
de Bode de la fonction de transfert del’YVO
4
:
Nd :amplitude.
(a
=7.10
-6
,
a’ =6,3.10
-7
,
b =,
10
-1
03BA =1, 41.10
10
s
-1
,
r =2,3)
.... 961-27
Diagramme
de Bode de la fonction de transfert del’YVO
4
:
Nd:phase.
(a
=7.10
-6
,
a’ =6,3.10
-7
,
b =,
-1
10
03BA =1,41.10
10
s
-1
,
r =2,3)
.... 962-1
Montage amplificateur
àphotodiodes
avec AH0014 en voie HF ... 1062-2
Montage amplificateur
àphotodiodes
avec CLC 425 en voie HF ... 1062-3 Sommateur-soustracteur actif ... 113
2-4 Conditions à vérifier pour le sommateur-soustracteur actif... 114
2-5 Sommateur
(a)
et soustracteur(b)
MiniCircuit en sens normal ... 1162-6 Sommateur
(a)
et soustracteur(b)
MiniCircuit en sens inverse ... 1162-8
Principe
de la détection calibrée à référence fixe ... 1192-9
Principe
de la détection calibrée à référence simultanée ... 1212-10 Localisation des défauts sur une chaîne de détection
équilibrée ...
1232-11 Défaut d’efficacité
quantique
d’unephotodiode
... 1282-12 Rotation de la
polarisation
par une lame03BB/2
... 1342-13
Séparation
despolarisations
par un cubepolariseur
... 1352-14 Mesure du bruit des modes de
polarisation orthogonale
... 1372-15 Evolution de l’excès de bruit mesuré
après
lepolariseur
en fonction durap-port
I
1
/I; (I
1
:
puissance
en sortie dupolariseur;
I:puissance
maximale en sortie dupolariseur)
... 1382-16 Niveaux de Fermi et structure de bande d’un semi-conducteur ... 141
2-17 Diode à double
hétéro-jonction
... 1422-18 Puits de
potentiel
d’une diode à doublehétéro-jonction
... 1422-19
Montage
de la diode et collimation... 1452-20 Filtre d’alimentation haute
impédance:
par résistance(a);
par inductance(b)
... 1472-21
Dispositifs
demodulation,
filtrage
etprotection
de la diode laser ... 1482-22
Caractéristique
courantpuissance
d’une diode laser SDL 5422 H1 .... 1532-23 Mesure du bruit en sortie du monochromateur par détection
équilibrée .
157 2-24 Mesure du bruit d’intensité en sortie du monochromateur par détection à référence simultanée... 1582-25 Evolution avec l’ouverture de la fente du monochromateur : de l’excès de bruit mesuré à la sortie du monochromateur et
rapporté
à lapuissance
incidente sur laphotodiode
(échelle
degauche);
de lapuissance
incidente sur laphotodiode
(échelle
dedroite)
... 1582-26 Puissance des modes latéraux d’une diode laser libre en
régime
de faible bruit. Cas de modes latéraux nonnégligeables...
1592-27 Puissance des modes latéraux d’une diode laser libre en
régime
de faiblebruit. Cas de modes latéraux très faibles... 160
2-28 Bruit d’intensité du mode
principal
et despremiers
modes latéraux de ladiode,
mesuré en sortie du monochromateur... 1612-29 Evolution de la
puissance
de bruit de la lumière sortant du monocromateur avec l’ouverture de la fente de sortie... 1622-30
Montage
de la diode surréseau;
variante avec miroir de renvoi solidaire dusupport
de réseau... 1642-31 Puissance des modes latéraux d’une diode sur réseau à
température
ambiante171 2-32Compression
du bruit d’intensité observé sur une diode sur réseau àtempé-rature
ambiante,
rapportée
à l’efficacitéquantique
de la diode... 1732-33 Evolution de la
compression
de bruit d’intensité d’une diode sur réseau en fonction du taux de pompageI/I
th
... 1742-34 Evolution de la
compression
du bruit d’intensité d’une diode laser en fonc-tion de lapuissance...
1762-35
Montage
àinjection
... 1782-36
Montage
àinjection
... 1782-37
Compression
du bruit d’intensité d’une diodeinjectée
en fonction du taux de pompage... 1852-38
Compression
du bruit d’intensité d’une diodeinjectée
rapportée
à l’effica-citéquantique
totale... 1862-39 Evolution de la
compression
de bruit d’intensité d’une diodeinjectée
en fonction du taux de pompageI/I
th
... 1873-1 Substrat des microlentilles ... 192
3-2
Dispositif
de pompage des minicristaux laser... 1943-3
Caractéristique
du Minicristal de YAGplan-plan
... 1973-4
Caractéristique
d’un minilaser YAG-lentille ... 1983-6
Dispositif
de mesure de lapuissance
de pompe réfléchie et transmise parles minilasers... 200
3-7 Variation des coefficients de réflexion R et de transmission T de la pompe par le minilaser YAG
plan-plan.
Courbesthéoriques
pour une cavité sanspertes :
(a)
et avec lespertes mesurées,
03B1 = 10cm
-1
:
(b)
... 2043-8 Variation des coefficients de réflexion R et de transmission T de la pompe par le minilaser
YVO
4
.
Courbesthéoriques
pour une cavité sanspertes :
(a)
et avec lespertes
mesurées:(b)
... 2063-9
Amplificateur
àphotodiode
large
bandeoptimisé
pour la mesure de bruit des minicristaux... 2113-10
Spectre
du bruit d’intensité normalisé du YAGplan-plan
... 2133-11
Spectre
du bruit d’intensité normalisé d’un YAG lentille ... 2143-12
Spectre
du bruit d’intensité normalisé del’YVO
4
... 2153-13
Comparaison
desspectres
de bruit d’intensitéthéoriques
du minilaser àYVO
4
:
Nd et d’une diode laser(pompe
poissonienne...
2193-14
Spectres
de bruitthéorique
etexpérimental
du minilaser àYVO
4
. ...
2203-15
Diagramme
par bloc d’un modulequelconque,
de fonction de transfert G. 222 3-16Diagramme
par blocs d’une boucle de rétroaction ... 2233-17 Contour C entourant l’ensemble du
demi-plan complexe
des 03C3positifs ..
2253-18
Marge
degain
et marge dephase
... 2263-19 Modélisation d’un module
électronique
quelconque...
2293-20
Décomposition
de la boucle de rétroaction en troisparties :
élémentsop-tiques,
modules de base et modules de rétroaction... 2313-21 Mesure du
gain
d’un moduleélectronique...
2343-22 Mesure de la
phase
d’un modulequelconque...
2343-23 Mesure du
gain
en boucle ouverte ... 2353-24 Mesure de la fonction de transfert
globale g
1
M
de l’entrée modulation et duphotodétecteur...
2373-25 Mesure de la fonction de transfert de
l’YVO
4
... 2403-26 Observations
expérimentales
etprévisions théoriques
de la fonction de transfert del’YVO
4
.
(a) :
Gain;
(b) :
phase...
241 3-27 Schéma de la boucle de rétroaction et dudispositif
dephotodétection...
243 3-28Amplificateur
de laphotodiode
d’observation ... 2443-29
Amplificateur
de laphotodiode
de rétroaction ... 2453-30
Amplificateur
de laphotodiode
de rétroaction en versiontransimpédance.
246 3-31 Entrée modulation de la diode laser... 247 3-32 Observationsexpérimentales
etprévisions
théoriques
de la fonction detransfert
globale
g1 x M. Gain:(a);
phase:
(b)...
248 3-33 Ecrêteur ... 2483-34
Amplificateur
à MAV et MAR ... 250 3-35 Observationsexpérimentales
etprévisions
théoriques
de la fonction detransfert de
l’amplificateur
à MAV et MAR. Gain:(a) ;
phase:
(b)...
251 3-36Composition
de la boucle de rétroaction réduite aux modules de base... 253 3-37 Gain en boucle ouvertemesuré,
correspondant
au schéma de lafigure
fig349.254
3-38 Mesure
expérimentale
dugain
en boucle ouvertecorrespondant
à la boucle de rétroaction décrite enfigure fig333...
255 3-39Composition
de la boucle de rétroaction réduite aux modules de base avecseulement un
amplificateur
ZHL en rétroaction... 256 3-40Diagramme
deNyquist correspondant
au schéma de lafigure fig333....
257 3-41Spectre
de bruit de l’YVO avec et sans rétroactionélectronique. Montage
correspondant
à la boucle de rétroaction décrite enfigure fig333...
258 3-42Composition
de la boucle de rétroaction réduite aux modules de base avecun
amplificateur
à MAV et MAR en rétroaction... 259 3-43Spectres
de bruit d’intensité del’YVO
4
avec et sans rétroactionélectronique. 260
3-44Spectres
de bruitthéoriques
del’YVO
4
avec et sans rétroaction3-45
Diagramme
deNyquist théorique
etexpérimental
dans les conditions de lafigure
fig334...
261 3-46 Gain en boucle ouvertemesuré,
correspondant
au schéma de lafigure
fig351:
(a)
amplitude;
(b)
phase...
262 3-47 Gain en boucle ouvertethéorique, correspondant
au schéma de lafigure
fig351. ...
2623-48
Composition
de la boucle de rétroaction avec filtrepasse-haut...
264 3-49 Filtrepasse-haut
... 2643-50 Observations
expérimentales
etprévisions théoriques
de la fonction de transfert du filtrepasse-haut...
265 3-51Spectre
de bruit d’intensité del’YVO
4
mesuré avec et sans rétroactionpour le
montage
de lafigure fig352
... 2663-52
Spectre
de bruit d’intensité del’YVO
4
théorique
avec et sans rétroactionpour le
montage
de lafigure fig352
(pompe
poissonienne)...
267 3-53 Gain en boucle ouvertethéorique
pour lemontage présenté
enfigure fig352
267Introduction
Bien avant que la
mécanique
quantique
ne renouvelle la réflexion sur la dualitéonde-corpuscule
de lalumière,
lerayonnement
lumineux apris
uneplace
fondamentale dans ledéveloppement
de laphysique.
Ce rôleprivilégié s’explique principalement
par le fait que, si la lumière constitue unsujet
d’étude dont l’intérêt ne s’estjamais
démenti maiss’est au contraire enrichi des
progrés
réalisés par laphysique,
ellereprésente
également
uninstrument
remarquablement
efficace pourinterroger
la matière et sonder sespropriétés.
C’est à ce double titre quel’étude,
lacompréhension
et la maîtrise durayonnement
électromagnétique
ont notablement contribué auxprodigieuses
avancées que la sciencephysique
aaccomplies depuis
deux siècles.La découverte et la mise au
point
du laser constituèrent à la fin des années 50 uneétape
cruciale,
car elles offrirent à l’ensemble de la communautéscientifique
un outild’investigation
auxqualités exceptionnelles
etjusque
làinconnues,
en termes deprécision,
depuissance
et degéométrie
etqui
se substitua aux sourcesclassiques
utiliséesalors,
dont lerayonnement
incohérent sedispersait
sur un vaste intervallespectral
et sanspouvoir
nonplus
se propager efficacement defaçon
unidirectionnelle.Par ailleurs le laser ouvrait un
champ
d’étude trèslarge
concernant lerayonnement
électromagnétique
et son interaction avec lamatière, puisque
lesprogrès
apportés
à la réalisation des laserspermirent
désormais de s’affranchir dans unelarge
mesure des bruitsd’origine
technique
et de réaliser concrètement des états cohérents de lalumière,
ou étatsquasi-classiques, qui
constituent l’illustrationexpérimentale
laplus proche
du modèle idéal de l’ondemonochromatique
universellementrépandu
enoptique.
Cependant,
la natureplurielle
de lalumière,
à la foisobjet
d’étude et outild’investi-gation,
ainsi mise en évidence parl’épisode
dulaser,
s’est affirmée encoreplus
nettementau cours de la dernière
décennie, lorsque
l’onentreprit
de mettre aupoint
des sources lumineuses d’uneprécision
et d’unequalité
encoresupérieures
à celles atteintesjusque
làet
qui correspondaient
à lagénération
d’étatsquasi classiques
durayonnement.
En effet cette nouvelle
étape
impliquait
le recours à uneapproche
quantique
durayon-nement et de l’émission
laser,
parce que les niveaux deprécision
déjà
obtenus par leslasers existants
atteignaient
les limites fixées parl’inégalité
deHeisenberg
appliquée
aux variablesconjuguées
duchamp
électromagnétique.
Celle-làimpose
en effet que le pro-duit des incertitudes affectant la mesure de chacune de celles-ci(par
exemple
laphase
et
l’amplitude,
ou les deuxquadratures
duchamp),
soit borné par une limite inférieuredonnée par les relations de commutations des
opérateurs
quantiques correspondant
auxobservables à mesurer.
Dans le cas d’un état
cohérent,
l’incertitude introduite parl’inégalité
d’Heisenberg
serépartit
defaçon égale
surchaque quadrature,
de telle sorte que,quelle
que soit l’obser-vable mesurée(phase
ouamplitude)
la sensibilité ultime de la mesure resteidentiquement
bornée par une
quantité appelée
limitequantique
standard.L’inégalité
d’Heisenberg
im-pose donc une limite fondamentale aux
performances
que l’onpeut
attendre de toutesource lumineuse.
Pourtant,
s’il estimpossible
de descendre endeçà
de cette limite sur les deux ob-servablesconsidérées,
il demeurepermis,
auprix
d’une incertitude accrue sur l’une desobservables,
d’accroître laprécision
sur l’autre au delà de la limitequantique
standard.De tels états lumineux sont des états non
classiques.
On lesappelle
étatscomprimés
durayonnement.
Ils ont été mis en évidenceexpérimentalement
pour lapremière
fois en1985 par R. Slusher et al. aux Bell Labs
[57].
Depuis, d’importants progrès
ontpermis
non seulement d’obtenir des sources lumineuses au bruit de
plus
enplus
faible,
maiséga-lement de les utiliser afin d’améliorer la sensibilité
d’expériences
detype
spectroscopique
ou
interférométrique.
Lesprogrès expérimentaux
sont allés depair
avec une meilleureconnaissance
théorique
de ces états et ledéveloppement
de méthodesadaptées
à leurtraitement,
ouvrant ainsi unchamp d’investigation
etd’expérimentation
nouveau à laphysique
quantique
et desperspectives
dedéveloppement
àlong
terme d’une instrumen-tation encoreplus performante
etsusceptible
derépondre
parexemple,
auxexigences
de nouveaux
protocoles
de télécommunicationsoptiques
ou de programmes de recherche tels queVirgo.
Diverses voies sont suivies pour la réalisation
pratique
des étatscomprimés
du rayon-nement[72].
Le recours à des matériaux non linéaires s’est notamment illustré par lesperformances
des processusparamétriques
produits
par une nonlinéarité detype
X
(2)
ou
X
(3)
.
Au LaboratoireKastler-Brossel,
l’O.P.O(oscillateur
paramétrique
optique)
a ainsipermis
d’obtenir àpartir
de faisceauxjumeaux, jusqu’à
86%
decompression
du bruit d’intensité au-dessous du bruitquantique
standard. Deplus,
en mettant àprofit
la forte corrélation entre les bruits de chacun de cesfaisceaux,
il estpossible
de mettre enplace
une boucle de
rétroaction,
qui,
en détectant lastatistique
du bruit de l’un des deuxfaisceaux, rétroagit
sur l’autre et abaisse son bruitjusqu’à
24%
sous la limitequantique
standard.Parallèlement,
une autreapproche
a étéexpérimentée
avec succès pour obtenir desétats
comprimés
durayonnement,
qui
repose sur laprise
encompte
du bruit de pompe dans lastatistique
de bruit duchamp
émis par un laser. Laplupart
des théoriesprédi-sant le fonctionnement des lasers et le bruit des
quadratures
duchamp
lumineuxqu’ils
émettent,
ontlongtemps
faitl’hypothèse
d’unestatistique
de pompepoissonienne
etaboutissent en
conséquence
à des états cohérents. Or certains lasersjouissent
en réalitéd’une pompe à
faible,
voire très faible bruit. Si la conversion de lapuissance
de pompage enpuissance
lumineuse estefficace,
alors lastatistique
du flux dephotons
émis par lelaser
reproduira
enpartie
celle de la pompe,jusqu’à
pouvoir
présenter
unecompression
significative
du bruit d’intensité sur unepartie
duspectre
de bruit. Golubev et Sokolov ont lespremiers
exposé
les fondementsthéoriques
de ceprincipe[22], [23].
Le but du travail
présenté
ici a consisté à vérifier ceprincipe
et à ledévelopper
à travers desapplications
expérimentales,
à encomprendre
etinterpréter
la validité auregard
desprévisions
données par différents modèlesthéoriques.
A cettefin,
deuxtypes
de laser ont été étudiés: d’une
part
les diodeslaser, qui proposent jusqu’à
présent
ladémonstration la
plus
manifeste du rôle essentiel de lastatistique
de pompe dans lebruit
d’intensité,
et d’autrepart
les lasers à mini cristaux detype
YAG ouYVO
4
,
qui
présentent
également
descaractéristiques
favorables à la mise en évidence de ceprincipe.
L’essentiel des
applications
expérimentales
publiées
dans la littérature concerne des lasers à semi-conducteur de haute efficacitéquantique:
leur bruit de pompe est le bruit du courantqui
lestraverse,
il est doncpossible
de le rendre très faible en recourant àune source de courant de haute
impédance.
Cerésultat,
que Yamamoto avaitprédit
en 1986[73]
etqu’il
a réalisé en 1987[43]
a donné lieu à de nombreuses mises en oeuvreexpérimentales exploitant
unegrande
variété de conditions de fonctionnement des diodeset dont la
plus
réussie -maisqui
toutefois n’ajamais
pu êtrereproduite-
a conduit en1991 à
plus
de 10 dB de réduction du bruit d’intensité en dessous du bruitquantique
standard. Pour
autant,
les mécanismesqui
favorisent ou contrarient lacompression
du bruitexigent
uneinterprétation
plus
fine duphénomène, qui
va au delà duprincipe
tel
qu’il
a étésimplement
énoncéplus
haut. Nous nous sommesprécisément
efforcés demieux
comprendre
ces mécanismes enproduisant
des étatscomprimés
àpartir
de diodesfonctionnant dans
plusieurs
configurations
différentes.Cependant
d’autres lasers sontsusceptibles
d’avoir un faible bruit de pompe : ils’agit
notamment de
cristaux,
comme le YAG oul’YVO
4
dopés
auNéodyme,
pompés
par unlaser dont le bruit d’intensité est lui-même au-dessous du bruit
quantique
standard.Or,
la réduction du bruit d’intensité des faisceaux émis par de tels lasers est d’ungrand
intérêt du fait des nombreusesapplications
que connaissent les lasers àYAG,
et tout à fait nécessaire en raison ducomportement
engénéral
trèsbruyant
de ces lasers. Celaest dû d’une
part
au faitqu’ils
sont courammentpompés
par des réseaux de diodes trèsbruyants,
et d’autrepart
à laprésence
d’une oscillation de relaxation très intensequi
classiques
consistant àrétroagir
sur ladynamique
de la pompe ont étédéveloppées
afinde
supprimer
l’oscillation de relaxation et sontsystématiquement
présentes
sur certainsmodèles commerciaux. De telles
techniques
nepermettent
toutefois pas d’atteindre lalimite
quantique standard,
même si ellespermettent,
pour lesplus élaborées,
de s’enrapprocher jusqu’à quelques
dB.L’approche poursuivie
dans leprésent
travail aprécisé-ment consisté à réduire le bruit de ces lasers dans la
région
de l’oscillation derelaxation,
sans toutefoisrétroagir
à bassefréquence,
afin depréserver
lespropriétés
spécifiquement
Chapitre
1
Elements
de
théorie
sur
les
états
comprimés
et le bruit des lasers
1.1
Rappels
surles
états
nonclassiques
de la lumière
1.1.1
Quantification
d’un faisceau
enpropagation
Nous nous proposons de donner une
description quantique
durayonnement
qui
restetrès
proche
de la réalitéexpérimentale
que nous pouvons observer. Aussiplutôt
que deprésenter
laquantification
habituelle duchamp
lumineux contenu dans une boîtecubique
et
décomposé
en modesplans
longitudinaux,
nous reprenonsl’approche développpée
dansson cours des Houches 95 par Cl. Fabre
[15],
qui
consiste àquantifier
le faisceau émis par un lasermonomode,
àpolarisation unique,
et dont la distributionspatiale
-limitée transversalement- est décrite par les modesgaussiens.
A. Le faisceau lumineux en
optique classique
où:
Les variations
rapides
duchamp
avec z et t sont contenues dans le terme de l’ondeporteuse
plane
e
-i03C9o(t-z c)
;
le terme enu(z,
03C1)
décrit la structure transverse dufaisceau;
03B5(t,
z),
enveloppe
duchamp,
contient lesdépendances spatiale
ettemporelle
résiduelles.Les modes
gaussiens
u
pq
(z,
03C1)
fournissent une base orthonormale de la distributiontransverse du
champ; parmi
eux, le modeTEM
00
donne une bonneapproximation
dufaisceau de sortie de la
plupart
des lasers monomodes.avec
03BB
0
est lalongueur
dumode,
zR salongueur
deRayleigh
et w0 le waist du faisceau.B.
Opérateur enveloppe
duchamp
Nous
quantifions
lechamp
dans une cavité delongueur
L en introduisantl’opérateur
Ê
(+)
(r,t),
analogue
quantique
deE
(+)
(r,
t),
développé
sur la base des modesgaussiens
u
n
pq
(z,
03C1),
l’indice n se référant au modelongitudinal
considéré,
defréquence
03C9n =n203C0c/L ,
quantifié
selon la direction Oz.L’équation
(1.5)
permet
dequantifier
lechamp
den’importe
quel
faisceau lumineuxissus d’un laser
monomode;
c’estpourquoi
nous ne considérerons pour décrire lechamp
électrique
que les contributions dues aux modes contenus dans un intervalle defréquence
delargeur
03B403C9 « 03C90 autour de 03C90correspondant
au modeprincipal
et à ses fluctuations. La distribution transverse est donnée par le mode,
00
TEM
u
n
00
(z,
03C1).
La faiblelargeur
spectrale
du faisceau nouspermet
denégliger
ladépendance
de(z,
u
00
n
03C1)
avec n et del’assimiler à
u
00
(z,
03C1)
donné par(1.3
etsq.).
Nous écrivons alors la restrictionÊ
(+)
00
(r,
t)
deÊ
(+)
(r,t)
au sous-espace ainsi défini:(La
notation 03A3
exprime
la restriction de la sommation à l’ensemble des modesconte-n
nus dans l’intervalle de
fréquence
considéré.)
Nous pouvons alors introduire
l’opérateur enveloppe
03B5(t, z)
paranalogie
avec(1.2) :
où
03A9
n
= 03C9n - 03C90.On définit
également
la transformée de Fourier del’opérateur enveloppe:
Les relations de commutation de
l’opérateur
03B5(t,
z)
sont les suivantes:discrète par
l’intégrale
d03A9L 203C0,
on obtient :où
03B4
1
est une fonctionpouvant
êtreapprochée
par 03B4
pour des intervalles detemps
beaucoup plus
grands
que lapériode optique
moyenne203C0/03C9
0
.
La transformée de Fourier de
l’opérateur enveloppe
a lespropriétés
de commutationsuivantes :
Il est utile d’introduire les
composantes
dequadrature
duchamp.
Considérons unfaisceau lumineux caractérisé par son
champ électrique
E(r,t)
et sonenveloppe
03B5(t,
z)
tels que définis en
1.1,
1.7 et 1.8 . Nousprojetons
l’enveloppe
sur deuxquadratures
03B5p(t, z)
et03B5
Q
(t,
z)
définies par:Le
champ
Ê(r,
t)
s’écrit :1.1.2
Photodétection
et
mesuredu bruit des
faisceaux
lumi-neuxNous avons
rappelé
lesgrandes
lignes
d’unedescription quantique
des faisceaux lumineuxqui
rendégalement
compte
desprincipales
caractéristiques
macroscopiques
des faisceaux que nous aurons à considérerexpérimentalement,
notamment en cequi
concerne lapro-pagation,
lalargeur
spectrale
et la distribution transverse.Nous
présentons
maintenant un traitementquantique
de laphotodétection
que nousutiliserons, conjointement
à ladescription quantique
dufaisceau,
afind’interpréter
les mesures de bruit effectuées au moyen dephotodiodes.
A. Densité
spectrale
de bruitLe flux de
photons qui
arrive sur la surface d’unphotodétecteur produit
un couranti(t).
La valeur moyennei(t)
de ce courant est liée à lapuissance
lumineuse moyennequi
arrive sur lephotodétecteur
par l’intermédiaire de l’efficacité aveclaquelle
ce dernier convertit lesphotons
en électrons. Parailleurs,
le bruitqui
accompagne la mesure dei(t)
est lui mêmeporteur
d’informations sur lastatistique
du flux d’électrons et donc sur celle duflux de
photons
incidents. Pour extraire cetteinformation,
il est utile de considérer lafonction d’autocorrélation de
i(t).
Dans le cas de processus
stationnaires,
C
i
(t,
t’)
nedépend
que de t - t’ = 03C4. OnOn définit les fluctuations du courant par
03B4i(t)
=i(t) 2014 i(t).
Onpeut
montrer queS
i
(03A9)
est liée à la transformée de Fourier 03B4i(03A9)
de ces fluctuations par:avec
La variance du bruit est donnée par:
Cette
quantité
n’est pas nécessairement définie. Enparticulier,
dans le cas d’un bruitblanc, l’intégrale
diverge.
Defait,
on n’observejamais
la variance de03B4i(t)
qu’après
filtrage
du bruit. Ce
filtrage
est tout d’abord le fait dusystème
dedétection,
dont la bande pas-sante est nécessairementlimitée,
maispeut
également
êtreimposé
parl’expérimentateur
qui
désire connaître le bruit relatifuniquement
à une certaineplage
du domainespectral.
Ainsi la variance(0394i
F
)
2
du bruit du couranti
F
obtenu àpartir
de iaprès
filtrage
par un filtre en créneauF,
de bandepassante
enfréquence
03B4f
et centré sur lapulsation
03A9
0
vaut:
uti-lisant une bande de résolution de
largeur
03B4f
mesure en effet à lafréquence
03A9
0
/203C0
lapuissance
de bruitdissipée
à cettefréquence
dans sa résistance decharge
par le courant iqu’on
lui envoie. Cettepuissance
de bruit est doncsimplement
reliée à lagrandeur
(0394i
F
)
2
par l’intermédiaire de la valeur de la résistance decharge
del’analyseur
despectre.
B. Traitement
quantique
de laphotodétection
Des
photodétecteurs
de rendementquantique proche
de l’unité sont désormaisd’usage
courant. Pour de tels
photodétecteurs,
nous connaissons les relationsclassiques qui
lientle flux de
photons
N(t)
(en
photons
parseconde),
lephotocourant
i(t)
(en Ampères),
etla
puissance
incidenteP(t)
(en Watts):
(Nous
feronssystématiquement l’hypothèse
que la surface duphotodétecteur
estas-sez
grande
pour contenir l’ensemble dumode,
de sorte que dans le calcul de l’intensité lumineuse incidente sur ledétecteur,
l’intégrale
sur les termes transversesu
00
(03C1,
z)d
2
03C1
vaut1).
Le traitement
quantique
de ceproblème
[19]
permet
de définir de manière similaire unopérateur
d’intensité lumineuseÎ(t),
unopérateur
photocourant
î(t)
et unopérateur
de flux de
photons
N(t)
donnés par:avec
Pour accéder à la densité
spectrale
de bruit il ne resteplus qu’à
définir la fonction d’autocorrélationquantique :
La densité
spectrale
de bruit sur î est définie àpartir
de la fonction d’autocorrélation de la même manièrequ’en
1.1.2.1.1.3
L’inégalité
de
Heisenberg
et
les états
nonclassiques
du
champ
A.
Inégalités d’Heisenberg
pour les densitésspectrales
de bruit desquadra-tures
La démarche de
quantification
duchamp
que nous avonsprésentée
et lesprincipes
de lathéorie de la
photodétection
que nous avonsposés
nouspermettent
désormais nonseule-ment de calculer des densités
spectrales
de bruit pourn’importe quel
faisceaurépondant
à ladescription
donnée en1.1.1,
maiségalement
d’établir defaçon
trèsconcrète,
sur ces densitésspectrales,
desinégalités
detype
Heisenberg.
De la même manière que nous l’avons fait pour le courant de
photodétection
et l’in-tensité dufaisceau,
nous pouvons introduire des densitésspectrales
de bruit pour lescomposantes
enquadrature
duchamp
définies par la formule(1.15).
Les fonctions d’autocorrélation des
composantes
dequadratures
mesurées au mêmepoint z
s’écriventrespectivement:
De même que
précédemment,
leur densitéspectrale
de bruit est la transformée de Fourier de la fonction d’autocorrélation :A
partir
de la relation de commutation(1.19)
entre03B5p
et03B5
+
Q
,
onpeut
démontrer que:Des densités
spectrales
onpeut
remonter,
en utilisant(1.25),
aux variances du bruit desquadratures
mesurées parexemple
au centre dufaisceau,
sur la bande defréquence
03B4f
du filtre F :B. Bruit d’intensité et de
phase
Dans la limite où les fluctuations des
opérateurs
sont desquantités
infinitésimales très faibles devant lechamp
moyen, nous pouvons linéariser les relations établiesjusqu’à
présent
parrapport
aux fluctuationsquantiques.
Nous écrivons ainsi les fluctuations del’opérateur
intensité:Dans le cas où le
champ
moyen estréel,
les fluctuations d’intensité sontproportion-nelles à
03B5p
et les fluctuations dephase
sont définies par:On déduit des
inégalités
deHeisenberg
qui précèdent:
C.
Applications:
états cohérents - états nonclassiques
On
peut
élargir
la définition habituelle des états cohérents aux états cohérents multi-modes : ces derniers sont décrits par une fonction d’onde|03C8
cs
>
qui
est vecteur propre del’opérateur enveloppe:
On montre que la densité
spectrale
du bruit sur chacune des deuxquadratures
d’untel état vérifie:
et donc
Le
produit
des densitésspectrales
du bruit dequadrature
est donc exactementégal
à sa limite inférieure. Cela estégalement
vrai pour les densitésspectrales
de bruit dephase
et d’intensité. C’estpourquoi
cet état estappelé
état minimal.C
03C90
définit la limitequantique
standard du bruit pour la densitéspectrale
de bruit dechaque
quadrature.
Il existe une infinité d’autres étatsminimaux,
qui
présentent
lapropriété
remarquable
que le bruit sur l’une des deux
grandeurs conjuguées
considérée est inférieur à la limitequantique standard,
tandis que le bruit sur l’autre lui estsupérieur
à dueproportion.
De tels états sont des états nonclassiques.
Plusgénéralement,
onappelle
souvent étatcomprimé
un état dont le bruit sur l’une desgrandeurs
mesurables(intensité,
phase,
ouquadrature)
est inférieur à sa limitequantique standard,
sans pour autant que leproduit
vérifie
l’égalité
(1.41)
Dans