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2 Production d’états comprimés du rayonnement à l’aide de diodes laser 99

2.1.1 Photodiodes et amplificateurs

séparation

du faisceau : lame demi onde et cube

polariseur

- détection des

photons : photodiode

-

amplificateurs

de

photodiodes :

sortie continue et haute

fréquence

- sommateur soustracteur

-

amplificateur (éventuellement)

2.1.1 Photodiodes et amplificateurs

A. Photodiodes

Les

photodiodes

doivent

présenter

deux

qualités principales:

Tout d’abord une excellente efficacité

quantique,

car tout défaut d’efficacité

quantique

produit

sur le bruit du faisceau mesuré les mêmes

conséquences

que des

pertes optiques

quelconques:

il ramène le bruit vers le bruit

quantique

standard et réduit de ce fait

l’importance

de la

compression

mesurée. Il est

possible

d’améliorer l’efficacité

quantique

en retirant la fenêtre

qui protège généralement

la surface

photosensible

et en

plaçant

des

miroirs

qui

renvoient la lumière réfléchie par le détecteur sur lui même.

De

plus

les

photodiodes

doivent

présenter

une bonne

réponse

en

fréquence (faible

ca-pacité interne).

Des

photodiodes

de très

grande

surface seront donc moins bien

adaptées

que des

photodiodes

de faible surface

sensible, puisque

la

capacité augmente

avec la

ce

qui

accélère le

temps

de transit des électrons. Nous n’avons pas eu besoin de recourir à ces

techniques

car la bande

passante

des

photodiodes

utilisées était

compatible

avec celle du reste du

dispositif

de détection.

Il

importe enfin qu’elles

conservent ces

qualités

pour les

plus

fortes

puissances

pos-sibles,

ce que l’on vérifie en mesurant la

réponse

en continu et à diverses

fréquences

du

signal qu’elles

délivrent pour

plusieurs

intensités incidentes.

Les

photodiodes

que nous avons utilisées sont des FND-100 de EG&G.

(Nous

avons

également

eu recours, pour des mesures à 1064 nm, à des

photodiodes

ETX 300-T

d’Epi-taxx

1

,

que nous n’avons

cependant

pas montées en détection

équilibrée.)

Les FND-100 sont des

photodiodes

de très

large

bande

(350 MHz),

de faible

capacité

interne

(8

à 10

pF),

et dont la surface

photosensible

est un

disque

de diamètre 1 mm. Nous les avons

polarisées

en 75V. Elles se sont montrées très bien

adaptées

aux mesures que nous avons

faites sur le domaine

spectral

800-850 nm. Une fois retirée la fenêtre

protectrice

leur

efficacité

quantique

est au moins de

84%.

Un miroir de renvoi

permet

d’obtenir

jusqu’à

88%.

Le faisceau des diodes laser est un faisceau dont la

section,

circulaire

après

que le faisceau a traversé deux

prismes anamorphoseurs

destinés à le

concentrer,

est

légèrement

plus grande

que la surface

photosensible.

Deux inconvénients

peuvent

en résulter: d’une

part

une diminution d’efficacité

quantique peut

être

observée;

mais cette diminution est

strictement inférieure à

10%.

D’autre

part

les réflections

parasites

de l’aile du faisceau

sur les bords des

photodiodes peuvent engendrer

un excès du bruit d’intensité mesuré. Par

exemple,

les

photodiodes

de

type

ETX-300 utilisées pour les mesures sur

l’YVO4

présentent

une

géométrie

très différente de celle des

FND-100, qui

favorise les réflexions

parasites

et

impose

une collimation

soigneuse

du faisceau sur la surface collectrice. Sur les

FND-100,

un tel

phénomène

n’a

jamais

été observé

lorsque

les diodes fonctionnaient

avec un bruit

proche

du bruit

quantique standard,

et nous avons recouru à la focalisation

uniquement lorsque

le

régime

de

fontionnement

était

particulièrement bruyant (diode

en

1

Capacité

de l’ordre de 6 pF, efficacité quantique

supérieure

à 90 % à 1064 nm, avec une

polarisation

cryostat notamment).

Un fort excès de bruit de la source étudiée

peut

en effet

perturber

sensiblement la mesure s’il

s’accompagne

de réflexions ou de

diffraction

au niveau des

photodétecteurs.

Cependant,

focaliser le faisceau accélère la saturation des détecteurs et

gêne

l’ob-servation du bruit de la diode laser très au dessus du seuil. Telles que nous les avons

utilisées,

et en

comptant

15 à

30%

de

pertes optiques

entre la sortie du laser et les

pho-todétecteurs,

nous pouvons observer sans avoir à

filtrer

la

lumière,

le bruit d’intensité de faisceaux dont la

puissance

en sortie de la diode laser était de l’ordre de 70mW. C’est d’ailleurs un

avantage

de la détection

équilibrée

sur la détection directe

calibrée,

que de diviser le faisceau en deux et d’étendre ainsi le

régime

de détection non saturée sur une

plage

de

puissance

deux fois

plus

étendue que celle de la détection directe calibrée. A cet

égard,

sauf pour de très faibles

puissances (inférieures

à 1

mW)

il faut se

prémunir

contre le

chauffage

des

photodiodes

sous

l’effet

du faisceau

incident, qui

modifie la

réponse

de celles-ci. A cette

fin,

il faut laisser les

photodiodes

refroidir entre

chaque

mesure.

Enfin,

les deux

photodiodes

utilisées pour la détection

équilibrée

doivent

présenter

une

réponse

aussi similaire que

possible.

Parmi les

photodiodes disponibles

sont donc sé-lectionnées les deux

qui présentent

les efficacités

quantiques

les

plus proches.

Cette

étape

est facilitée du fait que, l’efficacité

quantique

de ces

photodiodes

étant naturellement très

élevée,

la

dispersion

est assez faible. La

réponse

en continu des

photodiodes

que nous avons utilisées pour les deux détections que nous avons réalisées était

identique

à

3%

près

pour la

première

et à

1%

pour la seconde. En

revanche,

la

réponse

en

fréquence peut

n’être pas aussi bien

équilibrée.

Ce

déséquilibre

se

corrige

au niveau des

amplificateurs

des

photodiodes.

B.

Système amplificateur

Les

photodiodes

se

comportent

comme des

générateurs

de courant dont le

spectre

s’étend

sur un certain domaine de

fréquences.

Le rôle des

amplificateurs

consiste à transformer

incluant évidemment le continu. Les

qualités requises

pour les

amplificateurs

sont donc

une

large

bande et un faible

bruit, puisque

le courant à

analyser

est en fait constitué par

des fluctuations très faibles dans le domaine des

fréquences

non nulles.

La

puissance

lumineuse incidente pour

laquelle

le bruit mesuré est

égal

au bruit

électronique (c’est

à dire le bruit observé sans lumière

incidente)

est donc une

grandeur

significative

pour décrire les

performances

de ce

type

de détection. Sur les

montages

décrits en

fig.2-1

et

2-2,

la

capacité

du

photodétecteur

à mesurer les faibles bruits est

principalement

limitée par le bruit

thermique

de la résistance de

charge, qui

évolue en

4

kB T/R 039403BD,

kB

est la constante de

Boltzman,

T la

température,

039403BD l’intervalle de

fréquence

considéré et R la résistance de

charge.

Ce bruit est à comparer avec le bruit

d’un courant

poissonien

dans les mêmes conditions : 2 e i 039403BD. Sur les diverses détections que nous avons

utilisées,

cette

puissance

était de l’ordre de

quelques

centaines de

03BCW

compte

tenu des résistances

présentes

sur le

montage

et des diverses

pertes

affectant la mesure

(cf. fig.2-1

et

2-2).

Sur certaines

régions

du

spectre,

et notamment à basse

fréquence, d’importants

excès de bruit

peuvent

être observés. Il

importe

d’éviter

qu’ils

ne saturent les

amplificateurs

ni ne

perturbent

leur

réponse,

ce

qui impose l’usage

de filtres

adaptés.

Par

ailleurs,

les

amplificateurs

utilisés pour

chaque

voie doivent

présenter

des

réponses identiques

sur

l’ensemble du domaine de

fréquence

considéré.

Pour mesurer le bruit des diodes laser nous avons utilisé des

systèmes

de détection

répondant

aux schémas des

figures

2-1 et 2-2. Dans les deux cas, la

partie

continue du courant est

séparée

de la

partie

haute

fréquence

au moyen de

filtres passifs (capacités

et éventuellement

inductance).

Le continu est

envoyé

sur une résistance de

charge

de

précision (1%) qui

convertit le courant en une tension restituée par un OP27 monté en

suiveur,

avec un

gain global

de 100mV par mA. Le

montage

en suiveur facilite

l’équilibrage

des deux voies en

continu, puisqu’en supprimant

les résistances de

gain,

il réduit les

sources d’éventuel

déséquilibre.

Figure~2-1: Montage amplificateur

à

photodiodes

avec AH0014 en voie HF

résistance de

charge,

de 3

k03A9,

et la tension en résultant

amplifiée

par un

amplificateur

de

type

AH0013

(fig.2-1)

ou CLC425

(fig.2-2).

Tous deux sont des

amplificateurs

à faible

bruit. Le

CLC,

de

conception beaucoup plus

récente que

l’AH0013,

lui a été

préféré

en raison de sa bande

beaucoup plus large.

La tension délivrée par

l’amplificateur

est fina-lement filtrée par un

passe-haut

afin de

supprimer

toute

composante

continue résiduelle

(dommageable

pour

l’analyseur

de

spectre)

et la sortie de

l’amplificateur

est

adaptée

50

ohms. A cet

égard, l’impédance

de sortie à haute

fréquence

de l’AH0013 est très

faible,

et

l’adaptation

se fait en

plaçant simplement

50 ohms en série à la sortie de

l’amplifi-cateur. Le

rapport signal

sur bruit de la détection

peut

être amélioré en

augmentant

la résistance de

charge,

mais c’est au

prix

d’un rétrécissement de la bande

passante

au

filtre R-C constitué par la

capacité

interne de la

photodiode

et la résistance de

charge.

Typiquement

les ordres de

grandeur

des

fréquences

de coupure des filtres

présents

sur la

partie

haute

fréquence

sont les suivants:

- Filtre

passe-haut

d’entrée: moins de 1 MHz

- Filtre

passe-haut

de sortie: 50 kHz

- Filtre

passe-bas

dû à la

capacité

interne de la

photodiode: plus

de 30 MHz

C.

Equilibrage

des

amplificateurs

Le

principe

que nous avons

dégagé

de la

pratique

consiste à réaliser

l’équilibrage

en deux

temps.

La chaîne de détection est un ensemble

qui

atteint une certaine

complexité.

C’est

pourquoi

il

importe

dans un

premier temps

de vérifier

indépendamment

pour

chaque

élé-ment de la chaîne étudié

séparément

la conformité du fonctionnement observé avec celui attendu. Dans un deuxième

temps

on s’attachera à vérifier le bon fonctionnement de l’en-semble de la chaîne. Pour

optimiser celui-ci,

il faudra retoucher à certains

éléments,

soit pour en améliorer

l’équilibrage,

soit au contraire pour introduire de

légers déséquilibres

locaux

qui compensent globalement

les

déséquilibres

existants.

Dans un

premier

stade de la mise au

point

de la détection

équilibrée, l’équilibrage

à des résistances de

précision.

Pour les hautes

fréquences

on se contente de

vérifier,

en

envoyant

une sinusoïde de très faible

amplitude

sur les résistances de

charge

de

chaque

amplificateur

et en

enregistrant

les courbes de

réponse

obtenues à

l’analyseur

de

spectre

en faisant varier la

fréquence

de la

sinusoïde,

que

chaque amplificateur

avec ses filtres donne la même

réponse.

La résolution de

l’analyseur

de

spectre permet

de le vérifier à environ

1%. Malgré

la

qualité

des

composants utilisés,

on

peut observer

un

léger

écart de

gain

d’un

amplificateur

à l’autre

(notamment

avec les

AH0013).

Il convient donc de

sélectionner, parmi

les

amplificateurs disponibles,

deux éléments correctement

appariés,

de manière à ce que cet écart reste le même sur toute la bande d’observation. Il

peut

alors être

corrigé

en

ajustant

sur l’un des deux circuits la résistance fixant le

gain

de

l’amplificateur.