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Les sels de calcium de l’acide oxalique - Leur description
et leur identification au moyen des courbes de
déshydratation, des diagrammes de rayons X et des
spectres infrarouges
Jean Lecomte, Thérèse Pobeguin, Jean Wyart
To cite this version:
LES SELS DE CALCIUM DE L’ACIDE
OXALIQUE
Leur
description
et leur identification au moyen des courbes dedéshydratation,
des
diagrammes
de rayons X et desspectres
infrarouges.
Par M. JEAN
LECOMTE,
Mlle THÉRÈSEPOBEGUIN
et M. JEAN WYART. Université de Paris.Laboratoires de
Botanique,
deMinéralogie
et des Recherchesphysiques.
Sommaire. 2014 Trois méthodes
physiques ou physicochimiques 2014 étude des courbes de
déshydratation,
des diagrammes de poudres (rayons X) et des spectres d’absorption infrarouges 2014 sont utilisées
simul-tanément pour identifier cinq sels de calcium de l’acide oxalique. Cette analyse peut se poursuivre même si l’on ne dispose que de faibles quantités de substance, ce qui présente une importance certaine en vue d’applications aux Sciences naturelles ou biologiques. On indique rapidement les caractères propres à chacun des quatre hydrates. On montre aussi que les autres auteurs, qui s’étaient occupés de cette question en utilisant les techniques classiques comme l’analyse chimique, n’avaient pas obtenu des
renseignements suffisants pour fixer l’existence de ces quatre variétés d’oxalate de calcium hydraté.
On connaît
depuis longtemps plusieurs
sels de calcium de l’acideoxalique,
maismalgré
lasimpli-cité de la formule de l’ion
oxalique,
les différents auteursqui
se sontoccupés
de laquestion
ne semblaient pas être parvenus à une classification bien nette. A cepoint
de vue, l’étude nousparaissait
pouvoir
sereprendre
en recourant à trois méthodesphysicochimiques qui
n’avaient pas encore été utilisées simultanément : détermination des courbes dedéshydratation,
examen aux rayons X et auxrayons
infrarouges.
D’un autrecôté,
leshydrates
d’oxalate de calcium existent à l’état naturel chez lesvégétaux,
sous forme de cristauxsimples
ougroupés,
et aussi chez les animaux etl’homme,
où ils constituent certains calculs rénaux ou vésicaux et
peuvent
être un élémentimportant
des sédiments urinaires. Notre étudeprésente
donc un intérêtparticulier
dupoint
de vue des sciences naturelles etbiologiques.
Nous
rappellerons
brièvement les oxalates de calciumindiqués
par différents auteurs. A côté dumonohydrate
monoclinique
bien connu - forme stable - les traitésclassiques indiquent
l’existence d’untrihydrate
quadratique
- forme métastable-donnant des
cristaux,
soit en octaèdres(bipyramides)
dits en «enveloppe
de lettre », soit enprismes plus
ou moinsallongés, généralement
bipyramidés.
Lemonohydrate
s’obtientfacilement,
dès que l’on met encontact,
sansprécautions spéciales,
un sel de calcium et de l’acideoxalique
ou un oxalatesoluble;
lesprécipités
sontgénéralement
crypto-cristallins et il est rare que les éléments
dépassent
une dizaine de p.D’après
A.Souchay
et E. Lens-sen(1856),
on nepeut
obtenir letrihydrate
artifi-ciellement pur que parévaporation
de solutions demonohydrate
dans l’acidechlorhydrique
concentré et chaud. En Ig2g, deux chimistespolonais,
W. F.
Jakob
et E.Luczak,
d’unepart,
et unephysiologiste
suédoise,
G.Hammarsten,
d’autrepart,
découvrirentindépendamment
l’un de l’autre un nouvelhydrate
d’oxalate decalcium,
entablettes
parallélépipédiques, qu’ils
pensent
mono-clinique.
Pour eux, c’est ce dernier selqui
cristallise avec 3 mold’eau,
alors que le soi-disant «trihy-drate »
classique quadratique
ne cristalliseraitqu’avec
2,25
mol d’eau(Jakob
etLuczak)
ou 2 mol d’eau(G. Hammarsten).
Pour V.Kohlschütter
etJ.
Martil’hydrate
en tablettesparallélépi-pédiques, qu’ils
croienttriclinique,
ne contientque
2,5
mold’eau;
ces auteurs conservent par ailleurs laposition
classique
en cequi
concerne lemono-hydrate
et letrihydrate
quadratique.
Cette revue sommaire
indique
ainsi l’existencede nombreuses incertitudes au
sujet
de la distinctiondes différents
hydrates
d’oxalate de calcium. Nous allons essayer de débrouiller leproblème
en étudiant
systématiquement
les formesprécé-demment
signalées.
I. --
Étude
des courbes dedéshydratation.
Les divershydrates,
obtenus purs au moyen depréparations
décrites par l’un de nous(1),
ont été soumis à desdéshydratations
à différentestempé-ratures,
soitfixes,
soitrégulièrement
croissantes,
ainsi que dans les conditions ordinaires detempé-rature et de
pression.
Voici les résultats lesplus
importants :
a. Les
pertes
depoids
relatives à diversestempé-ratures croissant
régulièrement
ont été suivies à l’aide d’une balance deGuichard,
le corps enexpé-rience étant
placé
dans unpetit
creusetplongé
dans un fourélectrique
vertical. Lescourbes
obtenues(fig. i )
ne fournissent pas derenseignements
(1) Th. POBEGUIN, Thèse, Paris 1943.
23
suffisants pour rétablissement d"une formule
chi-mique précise
pourclaque hydrate,
mais elles mettent en évidence leur situation relativequant
à leur teneur en eau et ellespermettent
de comparer leurcomportement
dans des conditionsanalogues.
Lemonohydrate représente
bien un selcristal-lisant avec i mol
d’eau;
c’est pour nous la!orme
A.Fig. i. -
Déshydratation et décomposition des divers
hydrates en températures
régulièrement
croissantes.Trois autres formes manifestent une
quantité
d’eau de cristallisationqui apparaît
voisine de 3mol,
mais
qui
semble bien n’êtrerigoureusement
3 mol dans aucun cas. Deux d’entre ellescorrespondent
à l’ancien «trihydrate
»classique quadratique, qui
doit
ainsi,
à notreavis,
être dédoublé : uneforme
B,
ayant
laplus
faible teneur en eau, obtenue. parévaporation
de solutions demonohydrate
dans l’acidechlorhydrique
concentré etchaud;
et uneforme
C,
correspondant
àl’hydrate quadratique
trouvé chez les animaux et chez lesvégétaux,
qui
peut
être obtenue artificiellement par voie aqueuse. Leshydrates
B etC, d’ailleurs,
abandonnent leur eau defaçon
différente :B,
d’abordplus
stable,
perd
rapidement
environ 2 mold’eau,
marque unpoint
d’inflexionqui correspond
vraisemblablement aumonohydrate
avant de donner lepalier
de l’oxalateanhydre;
C neprésente
jamais
cepoint
d’inflexion.
Une
forme
D,
laplus
riche en eau, s’identifieavec
l’hydrate
monoclinique
découvert par Jakobet Luczak et par G. Hammarsten.
Par
déshydratation
de l’unequelconque
de cesformes on obtient le sel
anhydre,
très instable à latempérature
ordinaire,
etqui
tend à se transformeren
monohydrate.
b. A la
température
ordinaire,
dans unciessic-cateur à P205
(~g. v),
leshydrates
A et B ne varientpas de
poids.
L’hydrate
Cperd rapidement
de~.
à à pour 1 0 de sonpoids
et sefixe;
cettequantité
d’eau,
correspondant
à peuprès
à 1.5mol,
apparaît
comme extrêmement
labile,
etpeut
êtreperdue
etreprise
à lafaçon
de l’eau dans les zéolites : remis à l’airlihre,
l’hydrate
Creprend
toute son eau avecencore
plus
derapidité.
C’estprobablement
cequi
explique
que, suivant les conditions de dessiccation duprécipité,
les auteurs aient trouvé àl’analyse
tantôt~,’J.5,
tantôt2,5,
tantôt 3 mol d’eau de cristal-lisation pour ce sel. Cette différence de compor-tement entre leshydrates
B et Csouligne
nettement leur différence d’identité.rig. 2. -
Déshydratation des divers hydrates dans un
dessiccateur à p2 01 et réhydratation dans la cage de la balance (en présence de Ca C1 2).
L’hydrate
Dperd régulièrement
en une dizainede jours
un peuplus
de 18 pour 100 de sonpoids
etse
fixe;
à l’airlibre,
il nereprend
que peu d’eau.II. -
Étude
auxrayons X. II. --- Etude aux
rayons X.
Cette étude a été faite par la méthode des
poudres,
avec le
rayonnement
Ka
du cuivre. Lafigure
3,
planche
I,
montre les clichésobtenus,
et le tableau suivantdonne,
enÂ,
les intervalles desplans
réti-culaires.Le
diagramme
du selanhydre
et celui dumono-hydrate,
peudifférents,
surtout dans lapartie
centrale,
indiquent
des structuresatomiques
très voisines.Les
diagrammes
des «trihydrates
» B et C sontquasi
semblables. Une raie nette etintense,
corres-pondant
à un intervalle de3,84
Á
dansl’hydrate
B,
devient floue et se dédouble dans
l’hydrate
C. Il en est de même pour la raie moins intense d’in-tervalle1,23 À.
Ces faibles différencespermettent
cependant
d’identifier sansambiguïté possible
les deuxhydrates.
F. A. Bannister a pu, à
partir
de cristauxprovenant
des fonds de la mer de Weddel(4 50o
à5 00o m),
l’hy-24
Fig.
3. -25
drate
C,
fixer les dimensions de la mailleet le groupe de
symétrie
C ,, I -’-
.,
nt
D’autre
part,
H. A.Klasens,
W. G. Perdoket P.
Terpstra,
utilisant des cristauxuniques
del’hydrate
B,
ont trouvé des valeurscomparables.
Avec cesdonnées,
la raie à3,8~t
Á,
que l’onmesure dans
l’hydrate
B,
est en réalité le centrede
gravité
de deux raies(310)
d’intervalle3,92
Á et(002)
d’intervalle3,68 À.
Dansl’hydrate
C,
la raie devient diffuse vers le domaine des courtsinter-valles réticulaires : c’est que la raie est devenue
plus
large;
il en est de même de la raie àr,23
Á
de notation
(oo6).
On
peut
conclure de ces faits que, dansl’hydrate
C,
les
plans
réticulaires(001), perpendiculaires
à l’axequaternaire,
se succèdent avec unerégularité
moinsgrande
que dansl’hydrate
B. Sans doute cespertur-bations sont-elles
apportées
par les molécules d’eau peu solidement liées au réseauqui
sedisposeraient
entre ces
plans.
’Les rayons X
indiquent
pourl’hydrate
D une structureatomique
totalement différente deA,
B et C.
III. --
Étude
auxrayons
infrarouges.
La méthode despoudres
permet
d’obtenirfaci-lement,
à l’aide duspectromètre enregistreur
àprisme
de sel gemme de P. Lambert et J.Lecomte,
d’excellentsspectres
d’absorption
infrarouges
dans l’intervalle de 6 à 15 ~.~.Les différences entre les
spectres
sont très nettes et se mettent en évidence dans lafigure
~,
qui
correspond
auxenregistrements
directs obtenusdans
chaque
cas(2 )
et dans lafigure
5,
danslaquelle
(2) Les discontinuités dans ces enregistrements tiennent à des modifications dans la largeur de la fente du spectro-mètre, que la répartition spectrale énergétique de la sourceoblige à effectuer.
les bandes sont
représentées
schématiquement
enposition
par des traitspossédant
une hauteurproportionnelle
à l’intensité del’absorption.
Lesanalogies
entre lesquatre
spectres
apparaissent
immédiatement,
même pour un examenrapide :
les
cinq
sels de calcium de l’acideoxalique présentent
trois bandes fortes communesqui
seplacent
aux deux extrémités duspectre
enregistré.
Entre cesrégions d’absorption,
on observe un certain nombrede maxima
plus
faibles dontl’existence,
laposition
et l’intensité
dépendent
dudegré d’hydratation
ducomposé
considéré.Le sel
parfaitement
anhydre
neprésente
que lestrois bandes
caractéristiques
du radicaloxalique,
Dès
qu’il
a pu se Iiaer un peud’eau,
les bandes dumonohydrate
réapparaissent
sous forteépaisseur.
La méthode s’avère comme très sensible etpermet
d’apprécier
environ 0,1 i pour 100 d’eau. Comme lesbandes
comprises
entre 8 et 1 ~ un’apparaissent
pas dans le sel
anhydre,
il semblelogique
de les attribuer à l’eau decristallisation;
ellescorrespondent
à des vibrations du réseau cristallin dont cette eau faitpartie (elles n’apparaîtraient
pas s’ils’agissait
, Fig. 4.
-
Spectres infrarouges des oxalates de calcium.
Fig. 5. -
Spectres infrarouges : position et intensité des bandes
d’eau
libre).
Ellesn’occupent
pas
les mêmesposi-tions et n’ont pas les mêmes intensités pour les
hydrates
A, B,
C et D. Onpeut
en déduire que lesdispositions
du réseau cristallin ou les forces de liaison entre les molécules d’eau et le seloxalique
présentent
des différences enparcourant
lesquatre
hydrates
étudiés. Comme ils’agit
de bandesfaibles,
on
peut
présumer
qu’elles
représentent
non pas des vibrations fondamentales duréseau,
mais desbandes
harmonique
ou des bandes de combinaison. Onsait,
eneffet,
par d’autresrecherches,
que les vibrations propres d’un réseaucristallin,
ou si l’onpréfère
les vibrations « externes » des moléculesconsidérées -
par
opposition
aux vibrations internesappartenant
à l’ionoxalique
et aux molécules d’eau -seplacent
à deslongueurs
d’onde nettementplus
grandes
que cellesqui
ont été considérées dans cetravail.
La différenciation des
hydrates
B et Capparaît
ici trèsnette;
lespectre
de C se caractérise enparticulier
par une forteabsorption
au delà de 10 p.,qui pourrait
tenir à l’influence de l’eaulabile;
laperte
ou lareprise
de cette eau ne modifie en rienle réseau
cristallin, car
lesspectres,
au cours de cestransformations,
demeurentidentiques
à eux-mêmes.L’hydrate
D a unspectre
qui
serapproche beaucoup
de celui du sel
anhydre.
On remarquera, en
passant,
que les deuxméthodes,
rayons X et
absorption
infrarouge,
non seulement aboutissent à des conclusionsanalogues,
mais secomplètent
vraiment d’une manière heureuse. Eneffet,
alors que lespectre infrarouge
del’hydrate
Dne se montre pas très
caractéristique,
lediagramme
de rayons X fournit un excellent critérium d’identi-fication.Inversement,
lesdiagrammes
X deshydrates
B et C se ressemblentbeaucoup,
alors queles
spectres
infrarouges
seprésentent
comme nette-ment différents.IV. -
Description
sommaire des différentshydrates.
A. IYIONOHYDRATE. - Ce sel est très
répandu
dans
le
règne
végétal,
où il seprésente
sous desaspects
très variés.Artificiellement,
lorsqu’on
arrive à l’obtenir nettement cristallisé(cristallisations
retar-dées),
les formes lesplus fréquentes
sont desprismes
monocliniques
[(fig.
6) planche
D]
ou des tabletteshexagonales
ouoctogonales;
ilpeut
aussi sepré-senter en
petits sphérolites ( fig.
10).
Les cristauxapparaissent
souvent maclés.Le
monohydrate
appartient
ausystème
mono-clinique (biaxe positif);
ses indices sont élevés et il a une fortebiréfringence
(3)
Il
représente
la forme laplus
stable._
B. TRIHYDRATE obtenu par
évaporation
de H CI. Les cristauxpossèdent
la forme deprismes
tétra-gonaux souventbipyramidés
7), allongés
ouPLANCHE II.
Fig. 6. -
Hydrate A ( X 5o). Fig. 7. -
27
au
système
quadratique
(uniaxes
positifs);
lesindices et la
biréfringence
sontplus
faibles que ceuxdu
monohydrate
La forme B est très métastable.
C. TRIHYDRATE obtenu par voie aqueuse.
Cet
hydrate correspond
à l’oxalatequadratique
trouvé chez lesvégétaux
et chez lesanimaux;
in
vivo,
ilpeut
affecter desaspects
variés;
dans lesprécipités
obtenus artificiellement il seprésente
laplupart
dutemps
suivant la forme dite en« enveloppe
de lettre »,
petits
octaèdresaplatis ( fig. 8), parfois
avec un début de
prisme;
on l’obtientégalement
sous forme de
grandes
feuilles defougère
aplaties
perpendiculairement
à l’axeoptique (fig. I i ).
Il est uniaxepositif
et ses indicesapparaissent
voisins deceux de
l’hydrate
B. Ilpossède
une stabilitébeaucoup
moins
grande
que B dans les mêmes conditions. D. TRIHYDRATE de G. Hammarsten et de Jakob et Luczac.Les cristaux se
présentent
souvent comme depetits parallélépipèdes aplatis (fig. 9), fréquemment
tronqués
sur lesangles aigus;
lorsqu’ils
cristallisent trèslentement,
ilspeuvent
affecter la forme deprismes obliques
ou degrands
cristauxplats,
allongés,
à bordsdéchiquetés,
de taille considérable pour des oxalates12).
Les cristaux
D, biaxes,
designe optique négatif,
présentent
unplan
desymétrie
etappartiennent
donc ausystème
monoclinique.
Les indices sontfaibles
et labiréfringence comprise
entre celles de A et de B. Cethydrate
est encore moins stable que lesprécédents.
Conclusion.
L’utilisation
destechniques physiques
ouphysico-chimiques
pour l’étude despoudres
présente donc
un intérêt certain en ce
qui
concerne la définition(l1 l’identification des divers
hydrates
d’oxalate de calcium. Les trois méthodesindiquent
bienqu’il
s’agit
decinq
corpsdifférents,
alors que chacuned’elles,
prise
isolément,
n’aurait paspermis
uneaffirmation aussi
nette ;
deplus,
si la méthode desdéshydratations
donne des résultats sur la consti-tutionchimique
deshydrates,
elle nécessite unetrop
grande quantité
de substance pour être d’uneportée
pratique
courante. Aucontraire,
lestechniques
basées sur l’utilisation desrayons X
et des rayonsinfrarouges
ne réclamentqu’une quantité
très faibled.e matière
(de
l’ordre dumilligramme
pour la confection des « cuves » duspectromètre
et del’ordre d’une fraction de
milligramme
pour lesradiogrammes
deDebye-Scherrer);
ellesreprésentent
des moyens d’identification trèssûrs,
d’autantplus
que les deux méthodespeuvent
se contrôler l’une l’autre. Chacune de ces méthodes met en relief sous unaspect
différent lespropriétés
des diversoxalates de calcium. Elles sont
particulièrement
précieuses lorsqwil
s’agit
de déterminer les oxalatesprésents
dans les tissusvégétaux
ouanimaux,
dont on nepeut
leplus généralement
extraire que desquantités
minimes de substance. Notre étude fournit ainsi aux naturalistes et auxbiologistes
un moyen intéressant d’identification des oxalates decalcium,
très
répandus
dans lanature,
enparticulier
chez lesvégétaux.
Il semble de
plus
que toutes les fois où il est dificile depréparer
unequantité
suffisante de substance pour faire uneanalyse
chimique, l’emploi
combiné de nos trois méthodes
permettrait
d’aborder laquestion
avec de sérieusesgaranties
de succès. Il est certain que le recours auspectre
Raman fournirait des notionssupplémentaires qui
servi-raient àpréciser
encore la manière dont l’eau setrouve fixée sur le réseau cristallin des oxalates.
Manuscrit reçu le 26 mai 1944.
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2014 Les oxalates de calcium chez
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