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Largeur des raies spectrales et structure hyperfine dans
les spectres de rayons X
Daniel Curie
To cite this version:
3~ Valciir ~Ie
Tenant
compte
de ceque |cp
(h) |2
est la trans-formée de Fourier de p(u),
on a aussi(Fou,
en vertu de r ~ :Prenant rij comme axe
polaire,
on trouveManuscrit reçu mai i I95:J. I3IBLIOGRAPI-IIE.
[1] EWALD P. P. - Ann.
Physik, 1921, 64, 253. [2] The Annals of the Computation Laboratory of Harvard
University, 1949, vol. 22.
LARGEUR DES RAIES SPECTRALES ET STRUCTURE
HYPERFINE
DANS LES SPECTRES DE RAYONS X
Par DANIEL CURIE,
Laboratoire de Luminescence (P. C. B.), Faculté des Sciences de Paris.
Sommaire. - Dans des
expériences récentes, Frilley, Gokhale et Valadarès ont constaté l’absence
d’un effet de structure hyperfine (élargissement des raies K sous l’action du moment magnétique nucléaire)
que la théorie prévoyait être d’un ordre de grandeur observable.
Nous donnons ici une possibilité d’explication de ce résultat, en montrant que la théorie usuelle de
la largeur des raies spectrales n’est pas valable dans le cas où des photons de même fréquence peuvent
être émis par deux niveaux, distincts, mais dont la distance est inférieure à leur largeur.
La différence avec les résultats classiques sur la forme des raies se manifeste sous deux aspects
simultanés :
1° doublement des largeurs des raies;
2° déformation de ces raies, laquelle peut atteindre un tel degré que, si la distance des deux niveaux
reste suffisamment faible, leur séparation n’entraîne pas la séparation des raies correspondantes, en désac-cord apparent avec la relation E = h03BD.
Ces phénomènes sont liés à l’existence de deux électrons sur la couche K et ne peuvent s’interpréter
que si l’on considère les transitions subies par l’atome dans son ensemble; on ne les aurait pas rencontrés dans le modèle simplifié des spectres X quasi hydrogénoïdes.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 13, NOVEMBRE
195~,
PAGE 505Introduction. -- Fermi
[1], puis
Breit[2],
ayant
étudiéthéoriquement
ladécomposition hyperfine
des niveaux
K, L,
etc. ont montré que le niveau K se résout en deux sous-niveaux dont lasépara-tion AE = h ~v
(1)
est 6 à 8 foisplus
grande
que
celle des sous-niveaux
provenant
du niveauLi,
(1) Qui a pour expression (Breit) :
où p. est exprimé en magnétons nucléaires, I en unités ~ et
~1:
L’expression obtenue par Fermi, antérieure à celle de Breit,
en diffère par l’absence de la correction relativiste introduite
elle-même
légèrement supérieure
à celle des sous-niveaux résultant de ladécomposition
des autres niveaux L. Chacune des deux raies etdevrait donc être constituée par deux groupes de
raies,
distantsRécemment,
Gokhale,
Frilley
et Valadarès[3],
[4]
ont cherché à observer cet effetexpérimentalement.
Ils ont étudié leslargeurs
naturelles des raies K deséléments
compris
entre Rb et Sn : on devraitcons-tater une anomalie pour les éléments de
spin
I etde moment
magnétique
~.particulièrement
élevés.Ainsi,
pour le niobium(Z
= ~.1, I
= t , ia
=6,1~),
,cas pour
lequel
laséparation
est laplus
élevéeparmi
par ce dernier, constituée par le terme en ; et de l’ordre de 5 pour 100 pour Nb.
tous les éléments
étudiés,
le calculfournit,
d’après
Breit,
uneséparation
AE des sous-niveaux Kqui,
exprimée
enlongueurs
d’onde,
correspond
àU. X.
(I
U. X. = IO-3Â).
Cette valeur étantplus
petite
que lalargeur
des raiesK,
qui
pour leniobium est de l’ordre de o,2; U.
X.,
les deuxgroupes de raies ne
peuvent
êtreséparés,
mais on devrait s’attendre à observer unélargissement
anormal des raies K pour cet élément : cetélar-gissement
seraitégal
ào,02~
U.X.,
soit donc9 pour 10o de la
largeur
de la raie.Or,
l’expérience
a fourni une variationrégulière
de lalargeur
des raies avec le nombreatomique
Zr )
et lespoints correspondant
aux élémentsde I et p- élevés se
répartissent
sur cettecourbe,
alorsqu’ils
devraient être situés notablement au-dessus.D’après
cettecourbe,
laprécision
desexpériences
semble
être,
du moins sur les valeurs relatives desFig. I. -
Largeurs naturelles /1)B des raies Kal
des éléments compris entre Rb et Sn (d’après Gokhale).
différentes
largeurs,
de l’ordre de 3 pour 1 oo : sil’élargissement
attenduexistait,
il aurait pu être mis en évidence.Comme on ne voit
guère
lapossibilité
d’incriminerla théorie de la
séparation
des niveaux par effet destructure
hyperfine,
maintes fois vérifiée par ailleurs(dans
le domaineoptique), j’avais
été amené dans une Note récente[5]
à rechercher uneexplication
dans la voie suivante : la
séparation
des deux sous-niveaux K n’entraînerait pas laséparation
des raiescorrespondantes.
Dans cet
article,
on trouvera undéveloppement
et une
généralisation
des calculsesquissés
dans cetteNote,
ainsi quequelques
autres résultatsqui
per-mettent de mieuxcomprendre l’origine
et le sens_
des résultats obtenus.
1. L’idée émise ci-dessus semble d’abord en contra-diction avec la formule de Bohr
qui
faitcorres-pondre
à uneséparation
àE = h àv des niveaux uneséparation
dv des raies. Mais il faut remarquerqu’ici,
les deux niveaux émetteurs sontséparés
parune distance
inférieure
à leurlargeur;
or, c’est uneidée
déjà
émise par Pauli[6]
etWeisskopf
[71
en
1 g3o,
que desphénomènes
en désaccord avec la théorie usuelle de lalargeur
des raiespeuvent
seproduire
dans le cas où desphotons
de même fré-quence sont émis au cours de transitionsdistinctes;
cesphénomènes
peuvent
être attribués à une sorte de résonance entre ces transitions.Ainsi,
Weisskopf
etWigner,
après
avoir établi la théoriequantique
des raiesspectrales
[7],
avaientétudié le cas de l’oscillateur
harmonique,
danslequel
les niveaux sontéquidistants
et montré que l’onFig. 2. - Schéma des niveaux de l’oscillateur
harmonique.
échappait
aux conclusions usuelles[8] :
ontrouve,
en
effet,
en ce cas, que, si les raiesgardent
la formeclassique
autour del’unique fréquence
deBohr,
v,,la
largeur
des raies ne s’obtient pas comme àl’habi-tude en sommant les
largeurs
des niveaux initial etfinal,
elles ont toutes lalargeur
dupremier
niveau excité. Mais le cas de l’oscillateurharmonique
ne serencontre pas dans les
spectres
d’émission des atomes réels.Le
problème
rencontré ici est tout différent : au lieu d’une résonance exacte entre des transitions successives d’un mêmesystème,
nous avons une résonanceapprochée
entre deux raiessusceptibles
d’être émises simultanément par des atomes diffé-rents. Mais là aussi onpeut
s’attendre à ce quela théorie usuelle des raies
spectrales
ne soit pas valable et nous allons voirqu’il
en estbien,
engénéral,
ainsi.2. Considérons
donc,
dans un atome, les deux sous-niveaux émetteursKI
etK2 (voir 9 9),
distants de 3E = h Ll v et dérivant du niveau K par effetde structure
hyperfine,
ainsi que le niveau LFig. 3.
pour
Koei,
Lu
pourKa2)
situéplus
bas. Soient VIet 1)2 les
fréquences
des deux raies émisesd’après
Bohr.La théorie des
perturbations (considérant
lapossibilité
d’émission de lumière par un atome excité comme uneperturbation
entraînant l’existence de transitions entre les différents états de cetatome)
fournit un
système d’équations
diff érentielles entre lesamplitudes
deprobabilité
de ces différents états;mais
légèrement
différente du fait de lalargeur
non nulle des niveaux émetteurs.La forme de la raie émise sera donnée par les
(1
=00) 2.
On écrit ainsi le
système
suivant :(i
=1,
2).
Les H sont les éléments de matrice del’hamiltonien d’interaction
système
électronique-rayonnement ;
ilsrégissent
lesprobabilités
detran-sition. On en connaît
l’expression générale
àpartir
des fonctions d’onde des différents états de l’atome
[9]
(voir (15), § 4),
mais on nepeut
les calculer réellementici du fait de la
dégénérescence, négligée
ici,
duniveau
L;
dans une théorierigoureuse,
il conviendrait dedistinguer
entre les transitions faisant intervenirles différents sous-niveaux L et d’introduire dans le
°
système d’équations
ci-dessus,
une sommationsup-plémentaire
sur ces sous-niveaux. Lesdévelop-pements auxquels
on est alors conduit serontesquissés plus
loin(§8).
Nous
négligerons
doncd’abord,
poursimplifier,
la
structure,
et aussi lalargeur,
du niveau L traité comme niveau d’arrivéeunique.
Mails il nous fautalors considérer les H comme- des
paramètres posés
a
priori.
On remarquera que dans les
équations (1)
on n’a pas écrit de termecorrespondant
à une transitionqui
aurait lieu entre les deux niveauxK,
etK2.
Une telle transition est effectivement
interdite,
ces niveaux étant tous deux de nombrequantique
orbital nul(transition
o- o).
Les
équations (1)
et(2)
ont même forme quecelles que l’on rencontre dans la théorie
quantique
usuelle,
avec cette différence quel’équation (2)
possède
deux termes, traduisant que le mêmeplaoion
peut
être émis au cours de l’une des deux transi-tionsK1 -+
L etK2 -+
L. C’est de l’introduction de ces deux termes, due à lagrande proximité
desniveaux
K1
etK2,
queprovient
l’écart à la théorieclassique.
Notons que dans le cas de l’oscillateur
harmonique,
leséquations
auxamplitudes
deprobabilité
sont,au
contraire,
les mêmes que dans le casgénéral;
mais comme le mêmephoton
a pu être émis au cours de l’unequelconque
des différentes transitionssuccessives,
laprobabilité
d’émission de cephoton
n’est
plus
le carré du module d’un seulb,
mais celui d’une somme de b. Il seproduit
alors des «inter-érences de
probabilités
» et de là vient lamodifi-cation à la théorie
classique.
Revenons au
système (1), (2);
la résolution s’eneffectue,
si l’on admetqu’initialement
l’atome estexcité au niveau
K,
ouK2,
avec la mêmeproba-bilité pour chacun de ces
niveaux,
en cherchant dessolutions de la forme
La substitution dans
l’équation
(2)
fournitb,,,,
puis,
remontant aux deuxéquations
(1),
on a lavaleur des Yi. La
répartition J (1;)
de l’intensitédans la raie émise est alors donnée par
C’est ainsi que l’on
opère
dans la théorie usuelle. Les résultats que l’on obtiendrait si celle-ci étaitvalable seraient les suivants :
les yi
seraient desconstantes,
2yi étant laprobabilité
de transitionFig. 4.
du niveau
Ki
vers le niveau L. Et l’on aurait deuxraies
J1
(v)
etJ2
(~),
de formeclassique :
soit donc autour des
fréquences respectives
et V2 avec leslargeurs "
( fig.
D’où,
grossomodo,
uneraie
élargie
=v 1- v 2.
D’après
une formule bien connue, lesprobabilités
Pi
de transitionK;- L
s’expriment
paro étant la densité des
photons susceptibles
d’êtreémis;
Yi serait alorségal
àPi.
2
En
réalité,
il s’introduit dans lescalculs,
nonseulement les deux
probabilités
P1
etP2,
mais aussiet ce n’est que si
Pi
est nul que l’on retrouve lesrésultats
classiques.
Sinon les résultatsdépendent
aussi de
P12.
Ceparamètre
n’a d’ailleurs pas designification physique
aussi immédiate que lesproba-bilités de transition
P1
etP2.
poserons pour
l’instant,
d’une manièreplus
géné-rale que(3),
une solution de la formeoù nous considérons Yi comme une
fonction
dutemps
(finie
àl’origine)
à déterminer et les ai comme lesamplitudes
complexes.
initiales,
vérifiant parconsé-quent
- Substituant dans
(2)
etintégrant
parrapport
autemps,
commeindiqué plus
haut,
il vientpuis
revenant à(1),
les deuxéquations
aux== l,
2) (2~
·
Dans la théorie usuelle on rencontre de telles
expressions;
mais comme les y sont alors descons-tantes,
onpeut
écrire immédiatementl’expression
del’intégrale
en 1qui figure
dans(8);
on remarque ensuite que celle-ci neprend
de valeur notable que pour v p voisin de VI; cequi
permet
deremplacer
la sommation sur p par uneintégration
en 1~Pprise
de à +00,intégrale
dont l’évaluation estclas-sique (par
la méthode desrésidus).
Lesy sont
alorsdéterminés par une
équation algébrique.
Ici,
les ~-i sont contenus dans unsystème
d’équa-tionsintégrodiflérentielles, puisque apparaissant
simultanément sous lesigne :
différenciation parrapport
autemps
et sous lesigne
if ...
di. pQuoique
nepouvant
pas actuellement calculerl’intégrale
endl,
qui
renferme la fonctioninconnue,
’
nous pouvons
toujours
admettrequ’elle
n’existequ’au voisinage
des il(les
calculs étantpoussés
jusqu’au
bout,
on constatera que les seprésentent
sous forme d’une somme de deuxexponentielles
surlesquelles
onpeut
vérifier cepoint).
Il est alorspossible
deremplacer
lay
par uneintégrale;
, p
mais,
aupréalable,
sortons-en :où les P sont définis par
(5)
et(6),
Pu
à deux indices (2) Le signe ( )* signifie, comme à faccoutumée : dérivationpar rapport au temps. L’indice i courant dans la sommation,
a été désigné par 1.
identiques
y étant notéssimplement
Ceci ramène(8)
à la forme un peusimplifiée
Il semblerait
qu’il
y aitambiguïté
sur la fré-quence(v,
ouv2)
àlaquelle
il convient de calculerP12;
mais ceciest,
enréalité,
sansimportance,
puisque
les H varient peu avec la
fréquence;
onpeut,
parexemple,
évaluer les P à lafréquence
moyenne .> o v1 + v2 moyenne v o == 2 .Nous avons alors utilisé l’artifice de calcul décrit ci-dessous :
L’expression
contenue au second membre de(9)
n’est pas uneintégrale
double sur v ett;
mais onpeut
s’y
ramener endésignant,
parexemple, 1
par -: sous lesigne d’intégration
parrapport
autemps
etpar x en dehors de ce
signe;
on ne se souviendraFig. ’5.
que x = t que dans le résultat final. Il vient alors
l’intégrale
doubleà évaluer dans le domaine A
représenté
sur lafigure
5.’
Échangeant
l’ordre desintégrations,
on a d’abord à calculerpuis
uneexpression
de la formeCet artifice
permet
ainsi,
utilisant lespropriétés
si x était dans cet
intervalle,
elle seraitégale
àf (x).
Ici, x
est situé exactement à la limite t de l’inter-valled’intégration;
ce cas n’est pasétudié,
à notreconnaissance,
dans lalittérature,
mais il nous semblejustifié, d’après
lapropriété
deparité
de lafonc-tion
8,
de poserExplicitant f (’r),
il nousvient,
au lieu dusystème
intégro différentiel
(9),
lesystème
simplement
diffé-rentieloù l’on a
posé
le
facteurs
provenant
de celui contenu dans(11);
en
particulier, T11 (= Il)
et1’22 (_--_ r2)
sont lesvaleurs
qu’auraient
eurespectivement
Y1 et :2 si la théorie usuelle était restée valable(voir
para-graphe précédent).
N. B. - A titre de
vérification,
enparticulier
de
(11),
onpeut
aisément évaluer directement lesecond membre de
(9)
parintégration
directe en ysupposant
un instantles -,,
constants et l’on retrouveainsi le second membre de
(12).
4.
Écrivons
explicitement (12)
sous la formeNous obtenons ici le résultat annoncé au
para-graphe
2 : sir 12 == 1’21 ==
o, les Yz sont descons-tantes
égales
auxli
définis par(5)
et(13);
mais sile
paramètre
défini « à cheval sur les deux niveaux »Kl
etK2
parl’expression (6)
n’est pasnul,
les
doivent nécessairementdépendre
dutemps
comme nous l’avons
supposé
dans leparagraphe
précédent.
Ainsi,
engénéral,
on ne sauraitdéfinir
une « vie »(que
l’on supposetoujours
implicitement
être une constantedéterminée)
de chacun des deux niveauxtrès
rapprochés
K1
etK2.
Le
système (12 b)
nerenferme,
enréalité,
quetrois
paramètres
réellementdifférents,
on a, eneffet,
en faisant intervenir l’hermiticitéd’où résulte
tandis que
r1
etr2
sont réels. Notons d’ailleurs que vérifie(inégalité
deSchwartz) :
L’interprétation
de cetteinégalité
s’effectueaisé-ment
d’après
un calcul deWeisskopf
([8],
p.25),
qui,
lors de son étude de l’oscillateurharmonique,
avait
déjà
rencontré desexpressions
de la forme(6).
Partant de
l’expression
de l’hamiltonien àl’approxi-mation
dipolaire
[9J ~:
+
où
As
est lepotentiel
vecteur là où est l’atome -+et le vecteur associé à
l’impulsion
totale de-+
l’atome p : .
on trouve que
1B, l’2
et sontrespectivement
égaux,
. ’ au facteurnumérique ‘ "
’)près,
au carré+
’
-+
+-de la
longueur
dePA1L,
de et auproduit
-+ -+
scalaire D’où suit
l’inégalité
ci-dessus. Lesystème (12 b)
se résoutaisément,
du moins enprincipe,
enmultipliant
lapremière équation
par (X2’ la seconde par oc1 etsoustrayant,
cequi
fournit uneéquation
dupremier
ordre en ~1 - "(2 que l’on résout toutd’abord;
il est d’ailleursindiqué,
par la forme des
expressions
obtenues,
de poseret de
prendre y
= eyl comme inconnue. Mais ilvient alors une
équation
deRiccati,
ce que, comme il est bien connu, l’on ne sait pasintégrer
engénéral.
Cependant,
il se trouve que si l’on effectue alors lechangement
de variableclassique y
estIl.
le coefficient du terme du second
degré
en y .(v),
l’équation
en z obtenue est,après
simplifications,
à coefficients constants :Des
quadratures
élémentaires sufflsent alors pourcalculer z, que l’on substitue
succes-sivement dans les deux
équations (12
b);
desquadra-tures
également
élémentaires fournissent alorssépa-rément ~’1 et "(2- La condition que les
produits
yi 1
soient nuls pour = o suffit à déterminer toutes lesconstantes introduites par ces diverses
intégrations.
Après
des calculs comme on le voit assezlaborieux,
il vient
où a et b sont les racines du trinome en z ci-dessus :
d’où,
endéfinitive,
lesexpressions
desamplitudes
deprobabilité
des
deux niveauxK,
etK2 :
(i
=1,
2), j
est le secondindice,
différent dei;
le
signe supérieur
est à utiliser pour i = 1 et lesigne
inférieurpour i
= 2.L’amplitude
deprobabilité bL,,
(t)
s’obtient alors immédiatement parl’intégration
del’équation
(2)
et la forme de la raie s’en déduit par
(4).
Nous n’écrirons ici que la forme(plus simple
que dans lecas
général)
que l’onpeut
donner aux résultats dansle cas
particulier
que nous allons considérer main-tenant.5. Cas où
P,
= P2
= -L’hypothèse
Pi
=P,
(nous désignerons
par P la valeur commune de ces deuxparamètres
et par F la valeurcorrespon-dante des
rai) signifie
que lesprobabilités
de transition des deux sous-niveauxK1
etK2
vers le niveau L sontégales.
D’après
lesrègles
de sommation deBurger
etDorgelo
[10],
cesprobabilités
sont dans lerapport
des
poids statistiques
de ces deuxniveaux,
soient 2F + 1, où le nombre
quantique
F(moment
cinétique
total dusystème
noyau + électronK)
a pour valeur I
± 2
· Donc cerapport
2
est, en
réalité,
légèrement
diff éren t de l’ unité(9
II pour le niobium pourlequel
I = 9),
2mais,
d’autantplus
voisin de 1 que l’élément considéréa un
grand spin
1,
cequi
estprécisément
le cas deséléments
qui
nous intéressent ici comme seulscapables
deprésenter
une structurehyperfine
déce-lable.Cette
hypothèse simplifie
l’expression
des racines aet b et en
particulier
del’exposant
A :La
justification
de la secondehypothèse,
P12 = P,
apparaîtra
dans cequi
suit.De
plus,
nous revenons aux conditions initialesparticulières exposées
en(3) :
Il vient
alors,
d’après (18) :
-
L’expression
dehL,’)
subit dessimplifications
sup-plémentaires
dues àl’égalité
(notés
==H).
Cetteégalité
est, eneffet,
nécessaire°
pour que
l’inégalité
de Schwartz entre les r(ci.
paragraphe
précédent)
deviennel’égalité
supposée
ici. Si d’ailleurs on sereporte
àl’interprétation
géométrique qui
en a étédonnée,
on voit que l’ona
posé
l’égalité
des carrés deslongueurs
des deux -+vecteurs
P KiL
et de leurproduit
scalaire,
cequi
enimplique
l’identitéd’où
résulte,
d’après (15),
l’identité deshamil-toniens H eux-mêmes.
Cette identité est évidemment à relier à la
non-dégénérescence spatiale
du niveau K. Elle serait évidente si l’onnégligeait
l’influence duspin
sur les fonctions d’ondeatomiques,
mais ceci n’est évidemment pas satisfaisant et nouspréférons
laconsidérer comme vérifiée a
posferiori,
l’hypo-thèse
P12
= Pqui
en découle étant elle-même vérifiéepar ses
conséquences (doublage
desprobabilités
detransition,
voirparagraphe
suivant).
Il
convient,
parailleurs,
derappeler
que ladéfi-nition
(16)
des vecteurs Pnéglige
ladégénérescence
du niveauL,
comme il estindiqué
auparagraphe
2.On obtient alors la f ormule très
simple
où est la
fréquence
moyennev1 + v2.
Lors du calcul des
modules,
il convient évidemmentde
distinguer
deux cas, suivant queA,
défini par(19),
est réel ouimaginaire.
Mais l’onparvient
dans les deux cas à la mêmeexpression
de ;
b 12,
expression
àlaquelle
onpeut
donner une formesimple
enutili-sant des identités de la forme
(celle-ci
s’appliquant
au cas Aréel) :
Ainsi
La
forme
de la raie émise en résulte par(4) :
En se
rappelant
queil
vient,
endéfinitive,
où l’on a :
vo,
fréquence
moyenne des deuxfréquences
de Bohrsusceptibles
d’êtreémises;
Ov,
écart entre ces deuxfréquences;
r, valeur,
donnée par(5),
qu’auraient
lescons-tantes d’amortissement y des
amplitudes
deprobabilité
si la théorie usuelle était valable. Onpeut
d’ailleurs donner au dénominateur une forme différente en utilisant l’identité(22).
On vérifie
aisément
que6. Discussion des résultats obtenus. -
Exa-minons d’abord le cas où àv est
nul;
l’expression
alors obtenue
1.1
définit une raie autour de la
fréquence
’V 0’ de f ormeclassique,
mais delargeur
fil
double de celle que l’onx
aurait attendue
d’après
la théorie usuelle. ,On
rejoint
là un résultat connu : lesprobabilités
d’émission et,parlant,
leslargeurs
des raiesK,
sontdoublées par l’existence des deux électrons sur la couche K.
Ce fait est très
surprenant
(4) :
eneffet,
dans lesexpressions
d’Einstein desprobabilités
d’absorption
et d’émission dephotons,
c’est laprobabilité
d’ab-sorption qui
estproportionnelle
aupoids statistique
du niveau excité et non laprobabilité
d’émissionqui,
elle,
renferme lepoids
du niveau fondamental. Mais onpeut
le rattacher auxrègles
deBurger
etDorgelo (voir ci-dessus),
bien établies à la foisexpé-rimentalement
[10]
par ces auteurseux-mêmes,
etthéoriquement,
àpartir
duprincipe
decorrespon-dance,
par Ornstein etBurger,
Kronig,
Sommer-feld,
etc.[11], [12], [13] :
laprobabilité
d’émission par l’ensemble des deux niveaux Klorsqu’ils
sontréunis
(poids statistique double)
doit être double de laprobabilité
d’émission par un seul de ces deux niveauxlorsqu’ils
sontséparés.
La
justification
directe de cedoublage
desproba-bilités de transition a été donnée par F. Perrin dans
son Cours au
Collège
de France ellerepose sur
l’expression
des éléments de matrice du momentdipolaire électrique
total de l’atomeutili-sant les fonctions d’onde
antisymétrisées
dusystème
de deux
électrons;
siUn (i)
est la fonction d’ondespatiale
décrivant l’électron i dans l’état n, lesystème
des deux électrons est décrit par une fonction
spatiale
de la forme et non
J2
simplement
par un( I )
u"2(2),
sauf dans l’état fonda-mental,
Ul~(1)
uh(2),
où cecireprésente
la co-mbi-naisonsymétrique,
la combinaisonantisymétrique
étant nulle.
"
Nous renvoyons au Cours de F. Perrin pour le calcul
complet,
indiquant
seulement que c’est à l’absence du facteur de normalisation 1 dansV2
ce dernier cas que tient la
multiplication
parU2
del’élément de matrice du moment
dipolaire,
d’où résulte lamultiplication
par 2 de laprobabilité
de transition. Ce raisonnement montre que le facteur 2trouvé est bien lié à l’existence des deux électrons sur la couche
K;
il ne seprésenterait
pas dans un modèle d’atome à un seulélectron;
il ne seprésen-terait pas non
plus
dans le cas de raies d’une autresérie que la série K.
F. Perrin
signale
d’ailleursqu’il
est naturel queles
probabilités
d’absorption K
soient doublées par laprésence
des deux électrons K et que lesproba-bilités d’émission
doivent,
dèslors,
être aussidoublées,
d’après
la loid’équiprobabilité
despro-cessus élémentaires en
Cinétique
statistique
[14].
Les calculs ci-dessuspermettent
du reste demontrer
qu’il n’y
a pas, enréalité,
contradictionentre ces résultats et les formules d’Einstein : ces formules renferment les
poids
statistiques
comme.
indiqué
ci-dessus et aussi un coefficient dont on aà
prendre
la moyenne sur toutes les transitions (4) C’est là l’expression même employée par Burger et512
possibles,
de sorte que ces formules ne doivent être valablesqu’en
moyenne.Or,
ilintervient,
dans noscalculs,
troispara--+
mètres r : les
longueurs
des deux vecteurs et leurproduit
scalaire;
c’est à ce dernier que tiennentFig. 6. - La
probabilité de la même transition de la couche L vers la couche K
est double dans le cas à deux électrons.
les désaccords envers les résultats
classiques.
Mais la valeur moyenne d’unproduit
scalaire estnulle,
etnous avons vu
qu’en
ce cas iln’y
a pas de tel désaccord. Le cas des raies de la série K est celuioù ces deux vecteurs sont
identiques
et c’est alors que le désaccord est maximum.-+
Le cas
opposé
serait celui où les deux vecteursP,,L
seraient de même
longueur
etopposés;
dans ce casaussi,
nous avons pu pousser les calculsjusqu’au
bout.Lorsque Du
estnul,
on obtient une raie en ô : intensité nulle pour,~ v o,
indéterminée pour v =~o*
Bien
entendu,
une telle raie nepeut
être émise et, enfait,
on constate queaussi
grand
que soit t.7. Il y a, dans ce fait de retrouver le
doublage
desprobabilités
detransition,
une preuve àl’appui
del’hypothèse
faiteP12
=P,
donc de la validité de laformule donnant J
(v).
Considérons maintenant le cas où ,v n’est pas
nul,
c’est-à-dire où il y a structurehyperfine.
Il s’ouvre alors un trou au centre de la raie : J(vo)
= o. On voit mal la raisonphysique
de son existence. Ce trou nuldisparaît
dès que les troisparamètres
P ne sontplus
égaux;
etd’ailleurs,
même en ce cas,
bLlvo
ne s’annule que pourLe trou
sépare
deux raiesdissymétriques
dont les maxima se situent exactement auxfréquences
deBohr V1 et v2.
Lorsque Av
croît,
ils’élargit,
sépa-rant les deux
composantes
qui,
pour Aigrand,
deviennent deux raies
symétriques
delargeur
moitié de celle de la raie obtenue initialementpour Av
= o.Tant
que Ai
restepetit
la forme des bords extérieurs de la raie reste
inaltérée;
plus
précisément,
cette forme reste celle des raiesclassiques, l’élargissement
dû à la structurehyperfine
étant du second ordre(en
:2)
et nonsimplement
égal
Le calcul montre, eneffet,
que l’ordonnée des maximaest .
quel
que soitdv,
tandis que l’abscisse despoints
à demi-hauteur2Ir
estAinsi,
dans le cas duniobium,
cas où lasépara.
tion des deux sous-niveaux K est laplus grande,
on s’attendait à un
élargissement
Llvégal
à 9 pour 100 de lalargeur
totale de la raie.L’élargissement
calculé ici est, enréalité,
d’un facteurE2,
où E =o,og,
soit donc seulement de i pour 100, ce
qui
est, cettefois,
inférieur aux erreursd’expérience
de l’ordre de 3 ou4
pour i oo.D’autre
part,
lademi-largeur
du trou central estégalement
du second ordre et l’onconçoit
quel’expérience
nepuisse
montrer son existence. Dans lafigure
7, les abscisses sont considérablementexagérées
pour montrer les déformations desraies;
mais si l’on observe les
profils
des raies fournies parle
microphotomètre,
on voit que lesprofils
fournis par les deux versantsopposés
du trou seraient confondus.De
plus,
on anégligé
lalargeur
du niveauL,
qui
n’est que de l’ordre du dixième de celle du niveauK,
mais ceci est suffisant pour masquer le trouqui,
enréalité,
nepourrait
exister que lors de l’arrivée sur un niveau delargeur négligeable.
Fig. 7. -
Séparation des composantes hyperfines pour dv croissânt.
-
est la largeur attendue d’après la théorie classique et2013
celle de la raie observée. Dans la réalité, la raie est « empâtée »par la largeur additionnelle du niveau L.
8.
Remarques. -
A. Vie des niveaux 1(.-La
probabilité
deprésence
sur le niveauKi,
(t)
;2,
décroît avec letemps
en exp(--
4
r t)
est nul.
Lorsque A,,)
n’est pasnul,
on constate que ladécroissance s’effectue de moins en moins
vite,
au début sensiblement encore en exp(-
4
r t)
et à la fin en exp[-
2 ce second termeayant
un coefficient nullorsque
= o.B.
Questions
dephase.
--Dans les calculs de
34
néglige
laquestion
desphases, posant
égale
à i,et non à eÚ3,
l’amplitude
deprobabilité
autemps
zéro de l’état initial(qui
est alorsunique).
Cela estpermis,
car
eZÕ
reste en facteur dans toutes leséquations
écrites et,
finalement,
s’élimine lors du calcul desmodules aboutissant à la forme de la raie.
Ici intervient le
déphasage
(p entre lesamplitudes
des deux états initiaux
possibles;
posonsLe
calcul,
faittoujours
dansl’hypothèse
Pi
=-p2
-’P12’
donneOn voit
que a
s’élimine,
mais non y :Mais un tel résultat n’est pas
acceptable.
En se bornant poursimplifier
au cas Llv =o, on a, en
effet,
immédiatement :et non i, ce
qui signifierait
que le niveau Kreste-rait indéfiniment excité :
Comme les
phases
des fonctions d’onde sontdépourvues
de sensphysique,
il est délicat deconclure,
surtout sans étudepréalable
duméca-nisme d’excitation des atomes avant l’émission du
spectre
X. Apriori,
l’onpeut
admettre,
si les deux niveauxKi
sont suffisammentrapproché5,
que lesprobabilités
d’excitation sur ces deux états sontégales
2
(2)
avec desphases
initialesréparties
auhasard,
comme on le ferait s’ils étaientconfondus,
les deux étatsKi
étant alors les deux états dedégénérescence spatiale
du niveau K. Il faut alorsfaire une moyenne sur les
ai.
La manière d’effectuercette moyenne
dépend toujours
duproblème
qui
seprésente.
Le résultatqui
précède
montre,qu’à
moinsd’accepter
laconclusion,
qui
paraît
inadmissible,
que les atomes restent indéfiniment
excités,
cettemoyenne doit revenir à
prendre
cr = o et l’onobtient alors les résultats décrits dans les
para-graphes
précédents.
C’est d’ailleurs
précisément
à l’absence de relation dephase
entre les deux étatsK,
etK2,
entraînantl’additivité des
probabilités
de transition et non desamplitudes,
que tient le fait que laprobabilité
de transition à
partir
du niveau K(obtenu
lorsque
les deux états I~i sontconfondus)
est la[somme
des
probabilités
de transition àpartir
des deux niveauxKi
séparés,
c’est-à-dire ledoublage
desprobabilités
de transitionsignalé
ci-dessus.Notons que la moyenne revenant à faire p = o
n’est ni une moyenne
arithmétique
surl’amplitude
de
probabilité
ni une moyenne sur laproba-bilité d’émission elle-même J
(v).
C.
Esquisse
de la théorierigoureuse.
- Dans cequi précède,
on anégligé,
commeindiqué
aupara-graphe
2,
ladégénérescence
despin
du niveau L(double
pourLI,,
quadruple
pourLm)
ainsi que la-+
dégénérescence
d’orientation du vecteur F(somme
desspins
du noyau et desélectrons),
introduite par la structurehyperfine
elle-même; ainsi,
les deux étatsKi
ont lespoids respectifs
I et1-~--
i(c f .
§
5).
Fig. 8.
Même si ces différents états de
dégénérescence
correspondent
à des niveauxd’énergie pratiquement
confondus,
il convient dans une théoriecomplète
d’introduire leursamplitudes
deprobabilité
respec-tives,
ainsi que les éléments de matrice de l’hamil-toniencorrespondant
à toutes les transitionspossibles
entre eux. Seuls ceux-là
peuvent
être réellementcalculés à
partir
des fonctions d’onde des différentsétats du
système
noyau + électrons.Considérons donc le schéma
général
de lafigure
8,constitué par ni niveaux
Ki
et nj niveaux Lj.On écrit avec des notations évidentes :
Le
système (1), (2),
ainsi que lesystème
considéréUn calcul similaire à celui du
paragraphe
4donne,
pour déterminer les y, : -.où l’on a
posé
(Pzji
est laprobabilité
detransition,
calculée pour unélectron,
de l’étatKa
vers l’étatLi)
etOn voit que l’on obtient un
système
d’équations
différentielles de même forme que(12);
si même on considère le cas ni = 2(deux
niveauxKi
etK2,
distants de
~~~),
on aquel
que soitj,
de sorte que l’on retombe exactementsur
(12)
enposant
Ainsi,
les conclusions relatives aux Yi i sont alorsexactement tes mêmes que ci-dessus
quel
que soit lenombre des sous-niveaux
Lj
àconsidérer, et,
enparti-culier,
leurdépendance
dutemps
d’où résulte l’écart à la théorieclassique
lorsque
= o.On
rapprochera
cette insensibilité au nombre desniveaux d’arrivée des résultats du
paragraphe
suivant.Mais le calcul effectif de la forme de la raie semble alors devenir en
général
inextricable,
car, cettefois,
l’égalité simplificatrice
n’est
plus
nécessitée parl’égalité
des troisfil.
Donc, le
doublement desprobabilités
de transitionlorsque Ov
=o,
auquel
est lié l’absenced’élargis-sement de la raie est
petit,
subsiste; mais,
n’étant pas actuellement parvenus à calculer effec-tivement les éléments de matrice nous ne pouvons calculer la forme de la raie émise réellement par
l’atome,
qui
diffèrepeut-être
de celle obtenue lors du cassimple
étudié dans lesparagraphes
précédents,
où les calculs avaient pu êtrepoussés
jusqu’au
bout. Enparticulier,
le trou central pour-raît neplus apparaître
(5).
La détermination deséléments de matrice est, du
moins,
théoriquement
possible,
sur la base des relations(15).
(5) On peut montrer que la condition nécessaire et suffi-sante d’apparition du trou central nul est précisément l’égalité
Les niveaux L sont toujours traités comme de largeur nulle.
9. Cas des niveaux d’arrivée différents. 2013
Soit maintenant L le niveau excité
unique
etKi
(i = z, ~)
les deux niveaux fondamentaux pos-sibles.Là aussi la
possibilité
d’émission du mêmephoton
hvo
lors d’unequelconque
des deuxtran-sitions v1 et :12 se traduit par l’existence d’un terme
supplémentaire
dans leséquations
fournies par la théorie desperturbations;
celles-cis’écrivent,
en effetOn recherche une solution de la forme
et, la
probabilité
d’émission duphoton
hvp
étantFig. 9.
la forme de la raie est donnée par
Le résultat
est,
qu’ici, il
n’y a
pas dedifférence
avec les résultats
classiques.
Si lesprobabilités
desdeux
transitions vi
sonton trouve
et
La raison en est que les niveaux
Ki,
icifonda-mentaux, ont une
largeur
nulle;
de sorte que, même si leur distance est inférieure à lalargeur
de la raieémise, il
n’y a
pas la superpositzon
des niveaux àlaquelle
tiennent les écartssignalés
plus
haut. Cettedistance est
simplement
inférieure à lalargeur
d’unautre niveau situé très loin d’eux
(L),
cequi
ne saurait avoir deconséquences.
mais c’est bien
l’expression
donnéeplus
hautqu’il
convient
d’écrire,
expression
de laprobabilité
d’unétat
dégénéré
pourvu que les fonctions de basesoient
orthogonales [15].
Ceci
permet
dereprendre,
d’unpoint
de vue nouveau, la discussion faite auparagraphe
6 surla nécessité de considérer l’ensemble des électrons de l’atome.
Si l’on
adopte
le modèle élémentaire desspectres
X,
spectres
à unélectron,
l’électronpassant
de la couche L sur la couche K pour l’émission d’une raieKoc,
on est conduit au schéma de lafigure
9 et l’on ne rend pascompte
desphénomènes
observés(absence
de structurehyperfine).
Si,
avec Condon etShortley
[16]
on considère l’atome dans sonensemble,
on dira que l’atome passe du « niveau K », c’est-à-dire un électron Kéjecté
del’atome,
au « niveau L », c’est-à-dire un électron Léjecté.
Ils’agit
naturellement,
pourKa2,
du niveauLu,
correspondant
à un trou sur lacouche 2
2P,,
pour du niveauLni,
un trousur la couche 2 2P ;. ’ 2
Cela revient au
même,
comme onsait,
pour laprévision
desfréquences
des raies émises. Mais onest alors conduit au schéma de la
figure
3qui prévoit
des raies
élargies
et déformées. On constate donc lanécessité,
pourprévoir
correctement leslargeurs
etles formes des raies
spectrales,
de considérer les transitions subies par i’atome dans son ensemble.Dans le cas de l’atome
hydrogénoïde,
les deuxfaçons
de voir doivent évidemment êtreéquiva-lentes. C’est bien le cas, le
paramètre P12
étant alorsnul dans le cas de la
figure
3.Pour
terminer,
signalons
que l’onpeut espérer
observer de tels effets sur les raiesspectrales
ailleursque dans le domaine des rayons
X,
parexemple
dans le domaine duvisible,
soit en faisant encoreappel
à la structurehyperfine,
soit en utilisant l’effet Zeeman. Cequi précède
est, eneffet,
indépendant
de la cause
qui
provoque laséparation
des niveaux émetteurs. Ils’agirait
alors d’étudier l’effetZeeman,
non avec les
champs
usuellementutilisés,
mais avec deschamps
assez faibles pour ne pas amener laséparation
des raiescomposantes
(6).
Je ne saurais manquer de remercier ici M.
Weiss-kopf,
Professeurd’échange
à l’Université de Parisen
1950-1951
et MM.Frilley
etValadarès,
de l’Ins-titut duRadium;
j’exprime
d’autrepart
toute ma reconnaissance à MM. les Professeurs Francis Perrinet Louis de
Broglie
pour diversessuggestions
qui
m’ont été fort utiles.
Manuscrit reçu le 6 juin 1952.
(6) En particulier, en se bornant à l’étude des raies, soit
aboutissant, soit partant d’un niveau à séparation nulle
(tels sont les niveaux à J nul et aussi
4 D
6 G,
à facteur3 "7
de Landé nul), on aurait, suivant les cas, des schémas
ana-logues à celui de la figure 3 ou à celui de la figure 9. Le dou-blement des probabilités de transition n’est, croyons-nous, à attendre que pour un niveau émetteur nS, mais un écart
aux résultats classiques dont s’observer dès que r n’est
plus nul.
La théorie complète dans le cas de l’effet Zeeman serait
plus simple que dans celui de la structure hyperfine; pour l’effet Zeeman, il suffirait de considérer les états du système
électronique seul avec la dégénérescence due au nombre
quantique magnétique, tandis que lors de la structure
hyper-fine, la théorie rigoureuse nécessiterait la considération des états du système total noyau-cortège électronique, avec la
dégénérescence supplémentaire due à F. Toutefois, le calcul resterait plus complexe que celui effectué ici sur le schéma de la figure 3.
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