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Étude de la structure hyperfine de l'ion Er3+ dans un monocristal de MgO

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206407

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Submitted on 1 Jan 1966

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Étude de la structure hyperfine de l’ion Er3+ dans un monocristal de MgO

E. Belorizky, Y. Ayant, D. Descamps, Y. Merle d’Aubigné

To cite this version:

E. Belorizky, Y. Ayant, D. Descamps, Y. Merle d’Aubigné. Étude de la structure hyperfine de l’ion Er3+ dans un monocristal de MgO. Journal de Physique, 1966, 27 (5-6), pp.313-322.

�10.1051/jphys:01966002705-6031300�. �jpa-00206407�

(2)

313.

ÉTUDE

DE LA STRUCTURE HYPERFINE DE L’ION Er3+ DANS UN MONOCRISTAL DE

MgO

Par E.

BELORIZKY,

Y.

AYANT,

D. DESCAMPS et Y. MERLE

D’AUBIGNÉ,

Laboratoire de

Physique Générale, Grenoble,

et Alcatel.

Résumé. 2014 On a étudié la structure

hyperfine

de l’ion Er3+ dans

MgO

aux

longueurs

d’onde 03BB = 3 cm, 8 mm et 4 mm, et pour diverses orientations du

champ magnétique

direc-

teur ; cette structure est fortement

anisotrope.

Les spectres ont été

interprétés simplement

en utilisant le formalisme relatif à la

représentative

d’un vecteur sur un niveau

03938.

On a pu ainsi déterminer avec assez de

précision

le moment

quadrupolaire

du noyau 167Er :

QN

= +

3,0

±

0,4

x 10-24 cm2.

Abstract. 2014 The

hyperfine

structure of the ion Er3+ in

MgO

was studied

by

R. P. E. for

various orientations of the d. c.

magnetic

field at various wave

lengths (3

cm, 8 mm, 4

mm) ;

this structure is

strongly anisotropic.

The results were

interpreted simply by using

the for-

malism of the

representative

of a vector in a

03938

level. The nuclear

quadrupole

moment of

Er167 was determined in

sign

and

magnitude.

One found

QN

= +

3,0

±

0,4

x 10-24 cm2.

I,E JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 27, MAI-JUIN 1966,

1. Introduction. - La resonance

electronique

de

l’ion Er3+ dans

MgO

a ete 6tudi6e par MM. Merle

d’Aubigne

et

I)escamps [1]. Rappelons

que Er3+

est un

syst6me (4f)11 41.15/2

Dans la

magnesie,

il se

substitue a un ion

Mg+ +

et

poss6de

alors un environ-

nement

octa6drique

d’ions 0--. Le fondamental cristallin

appartient

a la

representation r 8 (quadru- plet)

du groupe du cube. On trouvera une

analyse approfondie

des

propriétés particuli6res

des niveaux

cristallins

r 8

dans les references

F2], [3], [4] ;

nous

utiliserons ici le formalisme

d6velopp6

par

Ayant, Belorizky

et Rosset

[3J. Rappelons

notamment que

la

representative

d’un vecteur

(moment cin6tique

J

par

exemple)

sur ce niveau

depend

de deux para- mètres P

et Q

définis par :

Les etats

ll± 3/2

> et

ll± 1/2

> forment une

base du sous-espace

r8 adaptee

a la

sym6trie

quater- naires des axes

Oxyz

du cristal. Dans cette base d6finie a

MJ

modulo

4,

on a :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002705-6031300

(3)

Notons que pour Er3+ dans

MgO,

on ohtient

exp6-

rimentalement

[1] :

Pour la

suite,

nous aurons besoin des composantes de J

lorsque

1’axe «

privilégié

» est un axe ternaire du

cube,

soit

0(.

On d6finit alors un nouveau tri6dre

«

trigonal »

par les cosinus directeurs :

Dans une base

loc

>,

p >, Iy >,18

>

(1) adaptee

4 cette

sym6trie

ternaire et donc d6finie a

MJ

modulo 3

(M;

vrai nombre

quantique magn6tique),

on a alors

[3] :

Nous

exprimerons

enfin les composantes de J dans

un

syst6me

d’axes

digonaux

OXYZ definis par :

L’axe de

quantification

OZ 6tant un axe binaire

du cube. Dans la base

quantique

ainsi

choisie,

les

6tats propres

Ill’ > ; p’

> ;

)y’

> ;

18’

> du

(1) ly

> et

18

> s’obtiennent bien sur a

partir

de

)P *> et rex

> par renversement du temps.

(4)

315

niveau

r8

seront définis a

MJ

modulo 2. On aura alors :

L’erbium naturel est un

melange

de

77,2 %

d’iso-

topes de

spin

nul et de

22,8 % d’isotope

167Er de

spin

nucl6aire I =

7/2.

Nous avons effectivement observe les huit raies de structure

hyperfine

de la

transition

1/2 -->- - 1/2 (p --* y)

de l’ion 167Er3+

pour diverses orientations du

champ magn6tique

aux

fréquences

de 67 300

MHz,

34 000 MHz et

9 400 MHz et celles de la transition

3/2

-->- -

3/2 (oc

-->

8)

pour les orientations celle-ci est visible.

(Les

raies

correspondant

4 ces deux transitions entre 6tats

eleotroniques conjugues

de Kramers sont les

seules raies fines

[1J).

Cette structure est fortement

anisotrope (voir fig. 2).

Le rapport de l’intensit6 de

chaque

raie satellite 4 la raie centrale est bien de

0,228/8

-

1/35

environ. Nous avons mesure et cal- cul6 avec

precision

1’6cart de ces raies de structure

hyperfine

4 la raie centrale pour les trois orientations

[100], [110]

et

[111].

Le

couplage hyperfin magn6tique

s’6crit

[5] :

avec :

Dans cette

expression p

et

pN

sont les

magn6tons

de Bohr

electronique

et

nucleaire ;

les constantes

JIINIIJ

> sont tabul6es pour les terres rares

[5],

pour l’ Er3+ on a :

Le moment

magn6tique

uN du noyau 16’Er est

bien connu :

Bleaney [6] donne u == :1: 0,48, RanonN

et Low

[7]

dans 1’etude de 1’erbium dans

CaF2

obtien-

nent

JlLNJ

=

0,56 ± 0,05 ; d’apr6s

Abraham et al.

[8] (Er3+

dans

Tho2), J[.LNJ

=

0,56 ;

ces deux der-

nieres valeurs sont obtenues en prenant

valeur calcul6e par

Lindgren [9]. Enfin,

on trouve

dans une communication

privee

a « Nuclear sheets data » de F. Thomson et al.

[10],

une mesure par une m6thode de

jets atomiques :

yN = -

0,557,

valeur

que nous

adopterons.

On en deduit :

(ao

rayon de la

premiere

orbite de

Bohr).

Le

couplage quadrupolaire

s’6crit

[5], [11] :

avec :

Les coefficients

JilociiJ

> sont tabul6s

[12] ;

dans notre cas,

JllocliJ

> =

4/45.35.

Le moment

quadrupolaire QN

n’est pas bien determine :

Bogle

et al.

[13]

pour un monocristal

d’ethylsulfate

d’er-

bium dilue dans

1’ethylsulf ate

de

lanthane,

donnent :

lqxl

=

10,2 +

3

barns,

B.

Bleaney [6]

obtient

QN == di 9,4 barns,

Handbook of

Physiks reprend

les valeurs

precedentes : Qr N

10 barns et,

enfin,

dans la communication

privée [10],

on trouve

QN

=

2,818

barns.

On peut écrire :

Nous voyons

qu’en

prenant

QN -

3 x 10-24

cm2,

on obtient :

B/A

== 10-2.

(5)

316

Avant d’aborder 1’etude

detaillee,

nous allons

donner bri6vement le

plan

de notre travail :

10

Experiences

faites avec H

// [100]

6tude de la raie

111/2

> -+

11- 1/2

> .

- Les

experiences

4 4 mm fournissent A.

- Les

experiences

a 3 cm fournissent B.

- Les

experiences

a 8 mm fournissent une v6ri- fication tres

precise

de 1’exactitude des d6termi- nations

pr6c6dentes.

20

Experiences

faites avec H

// [111]

6tude de la

raie P

->

y.

-

Experiences

a 8 mm et 3 cm.

30

Experiences

faites avec H

// [110] : a)

6tude de la raie

{;/

2013>

y’

a 3 cm.

b)

6tude de la raie oc’ --> 8’ a 8 mm.

L’ensemble des r6sultats

exp6rimentaux

et des

calculs decrits dans

2)

et

3)

sont en bon accord avec ceux du

1).

II.

Etude

du cas ou le

champ magnitique

est

parallile

à un axe

quaternaire

du cube

(HII[100]).

-

10 E’XPÉRIENCES EN 4 mm

(v

= 67 300

MHz). -

Nous nous int6ressons

uniquement

a la transition

1/2 -> - 1/2.

Le

couplage hyperfin

est,

ici, petit

devant 1’ecartement des sous-niveaux Zeeman et

nous pouvons faire un calcul de

perturbations

au

premier

ordre.

Puisque

les 6tats propres

11M

> des sous-niveaux Zeeman sont dans le choix

tetragonal

des axes, definis a

MJ

modulo

4,

nous n’aurons que des elements de matrice

diagonaux

du type :

(rtz

est le nombre

quantique magn6tique nucl6aire).

On en deduit les

energies

des sous-niveaux

hyperfins :

gj est le facteur de Lande de l’ion libre

(gJ

=

6/5).

Remarquons

que le

couplage quadrupolaire RQ

est sans effet au

premier

ordre car il

agit

de la meme

façon

sur les niveaux

111/2

> et

JIL-- 1/2

> ; en

effet, l’op6rateur JCQ pair

par rapport au renver-

sement du temps, a la meme valeur moyenne sur deux niveaux

conjugu6s

de

Kramers ;

ce r6sultat

restera valable pour une orientation

quelconque

du

champ

H par rapport aux axes du cristal.

Au

point

de vue des

r6gles

de selection des tran-

transitions entre sous-niveaux

hyperfins,

seules les

raies

correspondant

a Am = 0 sont

permises (voir fig. 1). Etant

donne que l’on travaille a

frequence

fixe et que l’on mesure la valeur du

champ

a la reso-

nance, il est

plus

commode

d’exprimer

la

position

des raies par 1’ecart du

champ magn6tique

corres-

pondant

a celui de la raie centrale

Ho.

On a donc :

et

d’apr6s (11) :

FIG. 1. - Transitions entre sous-niveaux

hyperfins

pour H

// [100].

Notons que pour H

/1 [111]

ou

[110]

on a un dia-

gramme

analogue ;

il suffit de

remplacer 113/2

>

11112>> !!-1/2>, 11- 3/2 >

par

lot >, I p >, y >

la

>

ou loc’ >,Ip’ >, ly’ >, la’

>

respectivement.

Hm

etant le

champ qui correspond

a l’observation de la transition

1/2 m --* - 1/2

m. De

(12)

et

(13),

on tire :

Le meilleur accord avec

l’expérience (au

sens des

moindres

carrés)

est donne par :

Pour 1’Er3+ dans

CaF2,

Ranon et Low

[7]

ont

obtenu

lalpgj I

=

71,2 ::l:

1

G ;

dans

CdF2,

Zverev

et Kornienko

[14]

trouvent

73,9 +

1 G et

Descamps [15]

obtient

73,7 ± 0,2

G dans

Th02. Puisque d’apres

Thomson

[10],

yN

0,

nous

prendrons

dans

la suite :

De

(15),

on tire A = -

4,17

X 10-3

cm-1,

ce

qui

conduit a une valeur de r-3 > =

10,60 ao3.

Cette valeur est en accord avec celle que donne

Lindgren [9] (10,32 a;-s),

la

precision

de son calcul

6tant de 5

%

environ.

On donne dans le tableau I les valeurs de

Ho - H m

obtenues 4

partir

de

(14)

et

(15) compar6es

avec les

6carts

e xperimentaux

pour les 8 raies observees.

(On indique egalement

dans la derni6re colonne

du tableau les r6sultats du calcul

plus complet qui

sera

expose

par la

suite.)

20 EXPERIENCES EN 3 cm

(v

= 9

447,3 MHz). -

Dans ce cas, un

simple

calcul de

perturbation

au

premier

ordre pour le

couplage hyperfin magn6tique

est nettement insufl’isant comme on peut le constater dans le tableau II

(colonnes

I et

II).

(6)

317 TABLEAU I

Compte

tenu de la remarque

pr6c6dente

concer-

nant la nullité du

couplage quadrupolaire

au pre-

mier ordre et de la

petitesse

de

B,

nous devons cal- culer la

perturbation

de

RM

a 1’ordre 2.

Calcul du

couplage hyperfin magnitique

au deu-

xième ordre. - On a :

et une

expression analogue

pour

E2i2(m.

En utili-

sant les valeurs des elements de matrice de

J+

et J_ obtenus a

partir

des matrices

(2),

on peut

écrire :

Compte

tenu des valeurs de P

et Q (6q. 3),l’éner- gie correspondant

a la transition

if2 m - - i12 m

s’ecrit :

Soit en

exprimant

1’ecart du

champ Hm

relatif a

cette raie avec

Ho

a I’aide de

(12) :

Dans le second membre de

(16),

on

prend

la

valeur

exp6rimentale

de

Hm ;

la valeur

th6orique

de

Ho-H,,,

ainsi

obtenue,

est

reportee

dans la

colonne III du tableau ci-dessous

(en

prenant

toujours A /pgj

= -

74,5 G)

et peut etre

compar6e

a sa valeur

expérimentale.

TABLEAU II

Comme nous pouvons le constater, il

n’y

a

prati-

quement aucune amelioration par rapport 4 la th6orie du

premier ordre ;

cela

provient

essentiel-

lement du fait que, dans

1’expression (16),

le coef-

ficient du terme au deuxi6me ordre est la difference de deux nombres

qui

se compensent presque exacte- ment. Par suite de cette coincidence

accidentelle,

le

couplage hyperfin

du deuxi6me ordre est

beaucoup plus

faible que ne le laisse

pr6voir

un

simple

calcul

d’ordre de

grandeur (N A 2/1iCJJO)’ lei,

deux effets peuvent etre alors

responsables

des d6saccords entre

le calcul et

Inexperience :

le

couplage hyperfin magn6- tique

du troisieme ordre de calcul des

perturbations

en

A 3 f(h Coo) 2et

le terme

quadrupolaire

croise

en

AB /1íCJJo’

Notons que, compte tenu du rap- port

B/A,

les effets du deuxi6me ordre du

couplage quadrupolaire

sont

n6gligeables.

Eflet

du troisième ordre du

couplage hyperfin

(7)

magnétique.

- Un calcul de

perturbations

dans ce

cas 6tant assez

lourd,

nous avons

prefere

r6soudre

rigoureusement

I’Hamiltonien JC ==

JCzeeman + Jem

à 1’aide d’une machine I. B. M. 7044. On a :

soit,

en unites de

champ :

On a un

problème

d’ordre 32

qui

se reduit en

quatre sous matrices d’ordre 8. Pour

chaque

valeur

du

champ Hm,

on obtient :

Connaissant l’ordre des valeurs propres

(voir fig. 1),

on s6lectionne celles

qui correspondent

aux

niveaux

1/2

m et -

1/2 m

et on a

(2) :

d’ou :

Les r6sultats ainsi obtenus sont

reportés

dans la

4e colonne du tableau II. Nous voyons que les valeurs calcul6es par

(19)

diff6rent tres peu de celles donn6es par

(16),

ce

qui

nous d6montre que le troi- si6me ordre du

couplage hyperfin magn6tique

est

tres faible

(

1

gauss).

Eflet quadrupolaire

croisé. - Les vecteurs propres des différents sous-niveaux

hyperfins qui

nous int6-

ressent sont

perturb6s

au

premier

ordre par

RM

et

on a

[16] :

et une

expression analogue

pour

]]- 1/2 >lm

>

obtenue en

remplacant 1/2

par

2013 1/2.

En examinant la

representative

de J sur un niveau

r8 (6q. 2),

on

peut verifier ais6ment que le troisième terme de

(20)

est nul et écrire :

Avec : O O

En

d6veloppant 1’expression (10),

on peut alors calculer les valeurs moyennes de

JCQ

dans les 6tats

définis par le

syst6me (21)

et on obtient :

(2)

En

pratique,

pour

chaque

valeur du

champ,

il suffit de

prendre

deux sous-matrices d’ordre

S qui four-

niront les deux valeurs propres cherch[es et 1’on n’a que quatre valeurs propres de type

(18).

(8)

319 Le calcul des elements de matrice intervenant

dans

1’equation

ci-dessus se fait a

partir

de

1’expres-

sion des 6tats

11-M

>

[17] ;

compte tenu des valeurs de P et

Q,

on a tous calculs faits :

D’apr6s (12), (15), (16)

et

(22),

on

peut

écrire en unites de

champ :

Pour etre

plus precis,

il convient

d’ajouter

la

contribution du terme

quadrupolaire

croise a

(Yl

-

Y2) /2 (cf. 19) qui

résulte du calcul

rigoureux

de

Ky.

On a donc :

Le meilleur accord avec

l’expérience

est obtenu

au sens des moindres carr6s pour :

Cette valeur de B

correspond

4 un moment qua-

drupolaire QN

= +

3,0

barns. 11 est assez dilficile

d’estimer la

precision

de notre determination. L’in- certitude sur la valeur de A est tres faible

(environ

de 1

%).

II y a une erreur de 3 a 4

%

sur la valeur

de r-3 > et sur 1’evaluation de B par les moindres carrés. Une source d’erreur

comparable provient

du

fait que nous nous sommes Iimités au

premier

ordre

pour 1’etablissement des 6tats

[]+ 1/2 > I m

>.

Nous pensons que notre

precision

est meilleure

que 15

%.

On a donc :

Cette valeur est en

parfait

accord avec la d6ter-

mination

exp6rimentale

de

Qx

faite par Thomson

et al.

[8] qui donnent IQI;L

=

2,818

barns. Nous pouvons

egalement

determiner le

signe

relatif de

QN

par rapport a celui de yN sans

ambiguïté (QN >

0

si [.LN

0).

Nous

indiquons

dans la sixi6me colonne du tableau II les r6sultats

th6oriques

obtenus à

I’aide des

equations (24)

et

(25).

A titre

indicatif,

nous reportons

egalement

dans la colonne V les r6sultats obtenus a 1’aide de

(23).

Nous pouvons constater

qu’il

y a un bon accord avec les r6sultats

exp6rimentaux.

30 EXPERIENCES EN 8 mm

(v

= 34 000

MHz). -

Dans ce cas, le

couplage magnetique

du troisi6me ordre est certainement

negligeable ;

en

effet,

nous

avons vu

qu’en

3 cm il etait inf6rieur a 1 gauss et

puisque

c’est un

couplage

en

A 3f(hCJ}o)2,

il ne

doit pas exe6der

0,1

gauss ici. 11 est

possible

de calculer les 6carts des differentes raies a la raie centrale a 1’aide de

1’equation (23)

en pre- nant

QN

= +

3,0

X 10-24

cm2,

les r6sultats ainsi obtenus 6tant

reportés

dans le tableau III. Nous

pouvons constater 1’excellent accord avec

l’ expé- rience,

ce

qui

confirme ainsi nos valeurs de uN et

de QN.

TABLEAU III

III.

£tude

du cas ou le

champ

est

parallile

à un

axe ternaire du cube

(H // [111]).

- Dans cette

situation,

il est commode de se

placer

dans le sys- t6me d’axes

Oene

d6fini dans le

premier

para-

graphe ;

dans la base

Ix

>,

jp

>,

ly

>,

d

>

qui

sous tend le sous-espace

r8l

la

representative

de

Je

n’est pas

diagonale

mais est donn6e par la matrice

(5)

Des valeurs de P et

Q,

on dedmt :

et

Etant

donne la faiblesse des elements non dia- gonaux de cette

matrice,

on

peut

consid6rer que les

energies

des sous-niveaux Zeeman « extremes » sont

5P

+3Q

I, ,

I

J H 5P + 3Q

et que les etats propres associes

sont

loc

> et

la

>. On fera ainsi une erreur infe- rieure a

1/1000

sur les valeurs propres et on

n6gli-

gera un

m6lange

de 2

%

sur les 6tats. Nous nous

int6ressons

uniquement

ici it la

transition P

2013> y ;

au

premier

ordre du calcul des

perturbations,

le

couplage hyperfin magnétique

donne :

(9)

320

11

n’y

a que des elements de matrice

diagonaux,

ce

qui

montre que la base choisie est

adaptee

a la

perturbation.

Les

energies

des sous-niveaux

hyper-

fins sont donc :

Au

point

de vue des

r6gles

de

s6lection,

la encore, seules les transitions Am = 0 sont

permises ;

on a

alors :

(Ho d6signant toujours

le

champ qui correspond

a

la raie

centrale).

De

(26)

et

(2.7),

on deduit :

Au

premier ordre,

on obtient les memes 6carts que

lorsque

H est

parall6le

a un axe

quaternaire, cependant,

comme nous pouvons le constater sur le tableau

IV,

ce calcul 616mentaire est tout a fait msuHisant aussi bien en 3 cm

qu’en

8 mm. Faisons

alors un calcul au deuxi6me ordre de

RM ;

compte

tenu de la remarque

expos6e

au d6but de ce para-

graphe,

on peut écrire :

= a, y,

8)

et une

expression analogue

pour

Ey .

Les elements de matrice du type

PIJ+Iix

> sont determines imm6diatement a

partir

des

expressions

de

J l;

et

J’1) (6q. 5)

sans que l’on ait besoin de con-

naitre

explicitement loc

>,

B

>, etc... On obtient alors :

Compte

tenu de la relation

(27)

et des valeurs

dePetQ,ona:

En prenant

toujours A lgj P = - 74,5 G,

on

obtient les r6sultats

reportés

dans le tableau IV.

On peut constater que l’accord est tout a fait satis- faisant en 8 mm. Le fait que la correction du deu- xi6me ordre de

KM

soit suffisante pour

expliquer

la

majeure partie

de 1’ecart entre le

simple

calcul du

premier

ordre et

1’experience,

vient de ce que cet effet n’est

plus

accidentellement tres faible comme

lorsque H // [100].

TABLEAU IV

En 3 cm, l’accord est nettement moins

bon,

mais

ceci est naturel 6tant donne que nous avons

négIigé

l’influence du terme

quadrupolaire croisé,

le troi-

si6me ordre

hyperfin magn6tique,

et que nous avons fait une

16g6re approximation

sur les fonctions

d’onde des sous-niveaux Zeeman. Une th6orie com-

pl6te

dans ce cas-Ia est assez lourde. Le calcul

pr6-

c6dent suffit en tout cas pour

expliquer qu’en

3 cm

on observe trois raies a des

champs plus

6lev6s

que

Ho

et

cinq

raies a des

champs plus faibles ;

en

effet,

nous pouvons constater sur le tableau ci-dessus que le calcul donne

H 0 - ’H 1/2

=

13,7

G > 0. La raie

Pl/2

--> Yl/2 traverse la raie centrale

quand

on

passe de 35 000 MHz a 10 000 MHz

(voir fig. 2).

IV.

Etude

du cas ou le

champ

est

parallile

à un

axe binaire du cube

(H // [110]).

- On

procède

de

fagon analogue

au cas

precedent :

on se

place

dans

le

syst6me

d’axes OXYZ d6fini par

(6) ;

la

repr6-

sentative de

Jz

dans la base

loc’

>,

jp’ >, [y’>,

(10)

321

FIG. 2. - Position des raies pour

HI/ [111]

en 3 cm.

8’

>

qui

sous-tend le

r8

n’est pas

diagonale

et

nous est donn6e par la matrice

(7).

Des valeurs de P et

Q,

on deduit :

La encore, les elements non

diagonaux

sont tr6s

petits

et on peut considérer que les

energies

des

sous-niveaux Zeeman sont

et les fonctions propres associees

lcx"

>, 8’ > et

lp’ >, Y’

>

respectivement,

ce

qui simplifie

consi-

d6rablement les calculs. On fera ainsi une erreur

inf6rieure a

4/1 000

sur les

energies

et on

n6gligera

un

m6lange

de

2,7 %

sur les fonctions d’onde. On peut verifier ais6ment que les transitions

permises

entre les

niveaux P’

et

y’ correspondent

a Am = 0

et que le

couplage hyperfin RM

au

premier

ordre

conduit 4 la meme

expression

pour

Ho - Hm

que

lorsque

le

champ

est

parall6le

a un axe

[100]

ou

[111]

(cf. 6q.

14 et

28),

, ce

qui

ne rend absolument pas compte des valeurs

experimentales

en 3 cm ou on

n’observe seulement que 7 raies de structure

hyper-

fine. On peut alors effectuer un calcul du second ordre pour RM a 1’aide de formules

identiques

a

(29)

a condition de

remplacer

a,

3,

y, 8 par

x’, B’, y’,

8’.

Les elements du type

P’lJxloc’

> et

P’Ijyl(x,

>

sont determines

grace

aux

expressions (7).

On obtient

ainsi :

Compte

tenu de

(15),

on obtient les r6sultats

suivants :

TABLEAU V

Nous pouvons constater sur le tableau: V que l’accord est satisfaisant compte tenu des

approxi-

mations que nous avons faites et des termes

negliges ;

de

plus, signalons

que

lorsque

H

// [110],

cette

direction n’est déterminée

experimentalement qu’h 0,5° pr6s.

Notre calcul

explique,

en

particulier,

tr6s

bien le fait que l’on n’observe que 7 raies satellites.

En

effet,

la raie

qui correspond

a rrt = +

1/2

est

masqu6e

par la raie

centrale,

on trouve theori- quement

Ho - Hl/2 - - 2,6

G alors que la

largeur

de la raie centrale est de 4 G environ.

Pour cette

orientation,

on a pu

egalement

obser-

ver les transitions entre les sous-niveaux

hyperfins

issus des 6tats

lot’

> et

I a’

> en 8 mm. On a

toujours

la meme

r6gle

de selection Om -- 0 et on

peut

calculer la

position

des raies par rapport a la raie centrale en tenant compte du deuxleme ordre de

JeM

par un calcul

analogue

a celui

expose

ci-dessus pour la

transition p’

->

y’.

Les resultats sont les suivants :

TABLEAU VI

(11)

Nous voyons que l’accord est tout a fait satis- faisant. 11 n’a pas ete

possible

d’observer les raies de structure

hyperfine correspondant

aux transi-

tions entre les sous-niveaux Zeeman m - d pour d’autres orientations

jet,

en

particulier,

pour

H II [100] (transition 3/2

--> -

3/2)

car ces raies

sont

mélangées

avec celles de la structure H. F.

de certains sites axiaux.

Signalons

que l’on a observe les raies de structure

H. F. entre les

niveaux P

et y pour des orientations

quelconques

du

champ.

Nous n’avons pas enectue les calculs

mais,

dans ce cas, toutes les transitions

sont

permises. Remarquons

enfin que l’on ne peut pas observer les raies de structure H. F. entre les niveaux Zeeman

3/2

-->

1/2

et -

3/2 - 1/2 (pour H // [100]),

ou

oc -->- P

et

y - 8 (pour

H

II [111]

et

[110])

par suite de

1’Plargissement

considerable de ces raies

(40

4 100

G)

du 4 l’action

des def auts

ponctuels

du reseau

[17], [18].

V.

Conclusion.

- Nous avons pu

Interpreter

la

structure

hyperfine

des spectres de l’ion Er3+ dans

MgO

de

fagon

satisfaisante pour diverses orien- tations du

champ applique

et pour diverses fr6- quences. Cette 6tude nous a

permis

de determiner la valeur absolue du moment

quadrupolaire QN

du

noyau

167Er,

ainsi que le

signe

du

rapport QNIV-1;

(ou

yN est le moment

magn6tique

de ce meme

noyau).

On obtient

Qx

=

+ 3,0 + 0,4

barns si on

admet que yN 0. Le bon accord avec

1’experience

confirme la

precision

des

param6tres

P

et Q

de la

théorie ;

en

effet, lorsque

le

champ

est

parall6le

a un

axe

quaternaire,

le deuxi6me ordre du

couplage magn6tique

est tres sensible 4 la

plus petite

varia-

tion de ces deux

param6tres.

Nous avons montre

egalement

l’utilit6 du forma- lisme

[3]

resume dans la

premiere partie

de ce

travail, puisqu’il

permet

d’eviter,

en

general,

la

determination

explicite

des fonctions d’onde du niveau

r8 consid6r6,

une fois que l’on connait P

et Q qui

sont donn6s par

1’experience.

Manuscrit requ le 6 decembre 1965.

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