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Constante de structure hyperfine de l'électron s dans la configuration 6s 6d du mercure

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00208464

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208464

Submitted on 1 Jan 1976

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Constante de structure hyperfine de l’électron s dans la configuration 6s 6d du mercure

M. Huet

To cite this version:

M. Huet. Constante de structure hyperfine de l’électron s dans la configuration 6s 6d du mercure.

Journal de Physique, 1976, 37 (6), pp.693-697. �10.1051/jphys:01976003706069300�. �jpa-00208464�

(2)

CONSTANTE DE STRUCTURE HYPERFINE DE L’ÉLECTRON

s

DANS LA CONFIGURATION 6s 6d DU MERCURE

M. HUET

Laboratoire de

Spectroscopie Atomique

associé au

C.N.R.S.,

Université de

Caen,

14032 Caen

Cedex,

France

(Reçu

le 30

janvier 1976, accepté

le 19

février 1976)

Résumé. 2014 Nous avons calculé la constante monoélectronique

a6s de

l’électron s dans la configura-

tion 6s 6d du mercure en utilisant les mesures antérieures, sur l’isotope

199Hg,

des positions des

croisements d’une part, des structures hyperfines d’autre part, des niveaux de cette configuration.

Nous obtenons une valeur inférieure à 1 pour le

paramètre 03BBs

en considérant des fonctions d’onde radiales différentes dans les états de triplet et de singulet.

Abstract. 2014 From the

previous

measurements of the

positions

of the level

crossings

and the hyper-

fine structures for the 6s 6d levels of the

isotope 199Hg,

we calculate the monoelectronic a6s constant of the s electron.

The 03BBs

parameter, which takes into account the difference between the radial inte-

grals for the

triplet

and

singulet

states, is found to be inferior to 1.

Claasification Physics Abstracts

5.235

1. Introduction. - Dans un

précédent

article

[1]

nous avons donné les résultats des mesures de fac- teurs de Landé des niveaux de la

configuration

6s

6d du mercure.

Compte

tenu de la

précision atteinte,

de l’ordre de

10-4,

nous pouvons tenter d’améliorer les calculs faits à la suite de l’observation de croise- ments de niveaux sur

l’isotope 199Hg

pour les

quatre

niveaux 6

3D3,

6

3D2,

6

3D1, 61D2

de cette

configuration [2].

Ces calculs concernent essentielle- ment la détermination de la constante de

couplage hyperfin a6s de

l’électron s, en relation avec les struc- tures

hyperfines

Av mesurées sur ces niveaux

[3, 4].

La

configuration

6s 6d du mercure a une structure

fine

qui

s’étend sur

98 cm-1 ;

les intervalles entre les niveaux

3D3

et

3D2, 3D2

et

3D1, 3D1

et

iD2

sont

respectivement 35,60

et

3 cm-1.

Les quatre niveaux

sont donc assez

proches

les uns des autres pour que

nous devions les traiter en bloc dans toute étude faisant intervenir les interactions

magnétiques

ou

hyperfines.

Dans tout ce

qui suit,

nous ne tiendrons

pas

compte explicitement

du

mélange

avec d’autres

configurations.

2. Etude à

partir

des croisements de niveaux. - Nous

adoptons

comme

énergies

en

champ

nul pour

un

isotope pair

les valeurs obtenues par Gerstenkorn et

Vergès ( 1)

en utilisant la

spectroscopie

de

Fourier, plus précises

que celles de Burns et Adams

[5]

et

plus

(1) Gerstenkom, S., Vergès, J., Communication privée, voir

aussi référence [1].

crédibles que les nôtres

[1]

car résultant d’un

grand

nombre d’observations. Nous utilisons la théorie de Breit et Wills

[6] qui

permet

d’exprimer

dans le

cas d’une

configuration

sl en

couplage

intermédiaire les facteurs d’intervalle A en fonction des constantes

monoélectroniques as

de l’électron s, d et a" de l’élec- tron 1. Dans le cas de la

configuration

sd nous avons

les relations :

ce

et fi

=

1 - a2

sont les coefficients de

couplage

intermédiaire dans le

développement

des fonctions d’onde des états

’D2

et

’D2

sur la base d’un cou-

plage L. S; ç

est une correction relativiste définie

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01976003706069300

(3)

694

par Schwartz

[7] (2). L’isotope

199 du mercure a un

spin

nucléaire I =

2

; nous n’utilisons donc que les constantes d’interaction

dipolaire

A.

Les éléments de matrice

qui

interviennent dans les interactions

hyperfine

et

magnétique

sont donnés

par Lurio et al.

[8].

Les éléments de matrice de l’interac- tion

magnétique

sont calculés en

prenant

les facteurs de Landé

électroniques

et les coefficients a

et fi

de

la référence

[1],

et le facteur de Landé nucléaire mesuré par

Cagnac [9].

2. 1 TRAITEMENT AVEC UN SEUL PARAMÈTRE as’ - Les trois

paramètres a’, a", ça’

sont très

petits,

de

l’ordre de

10-4 aS,

et n’interviennent donc que comme

des corrections dans les éléments de matrice. Nous pouvons

prendre

les

valeurs théoriques

obtenues

par

Chantepie [2] : a’= 0,21

mk

(1 mk=10-3 cm-1),

a" =

2,53 a’, ç

=

0,384.

La méthode de calcul est

simple

par suite de la connaissance

précise

des fac-

teurs de Landé et des

paramètres a, fi (3) : l’énergie

d’un sous-niveau Zeeman

qui

intervient dans un

croisement observé ne

dépend plus

que du para- mètre as, le

champ magnétique ayant

la valeur cor-

respondant

au croisement étudié.

L’égalité

des

énergies

lors du croisement de deux sous-niveaux se trouve vérifiée pour une seule valeur de as. Nous obtenons

ainsi.

quatre valeurs de as, relativement aux quatre niveaux

3D3, 3D2, 3D!, lD2

de la

configuration.

(Dans

le cas du niveau

3D3

il y a eu trois croisements

observés ;

ils conduisent à trois déterminations de as,

égales

à mieux que

0,3

mk

près,

dont nous avons

retenu la valeur

moyenne.)

Les résultats sont

indiqués

dans le tableau

I,

colonne 2. Les incertitudes résultent des

imprécisions

avec

lesquelles

sont connus les

facteurs de

Landé,

les coefficients a et

j8,

les

positions

des croisements de niveaux et pour les niveaux

3D1

et

’D2

la différence

d’énergie

en

champ

nul entre

ces deux niveaux. Les résultats sont du même ordre mais ne sont pas

compatibles

entre eux et

particuliè-

rement ceux relatifs aux niveaux

triplet D3

et tri-

plet D2 pourtant

bien isdlés dans la

configuration

et donc peu

perturbés par

les autres niveaux dans

TABLEAU 1

les

champs magnétiques

pour

lesquels

les croisements ont été observés.

Les désaccords ne

peuvent

être

expliqués

par

l’hypothèse

faite sur la

grandeur

des constantes

a’, a", ç ;

la théorie de Breit et Wills ne rend donc pas totalement

compte

des résultats

expérimentaux.

De

tels écarts ont

déjà

été observés sur les niveaux des

configurations

sp des alcalino-terreux

[10].

La

valeur as

=

1 335,2

t

0,8 mk,

déduite des croi- sements observés sur le niveau 6

3D3,

peut être

prise

comme la

plus

sûre : ce niveau est en effet à la fois

bien isolé et

indépendant

du

couplage

intermédiaire existant dans la

configuration.

2. 2 FONCTIONS D’ONDE RADIALES DIFFÉRENTES DANS LES ÉTATS DE SINGULET ET DE TRIPLET. - Afin

d’essayer

de lever les désaccords

enregistrés

dans la méthode

précédente,

nous pouvons tenir compte de l’interac- tion

d’échange qui

modifie la distribution de

charge électronique près

du noyau.

Introduisons,

suivant Lurio

[ 11 ],

les

paramètres À.s

et

Âd

tels que :

Les relations

qui

donnent les facteurs A en

couplage

intermédiaire deviennent alors :

(2) En notation de Breit [6] ça’ = - 487 a"’.

(3) Elle diffère de la méthode exposée par les auteurs de la réfé-

rence [2] qui devaient procéder par itération.

Le

paramètre Âd

peut être obtenu à

partir

de la

structure fine de la

configuration [11],

soit

Âd

=

0,644.

Prendre Àd # 1

modifie très peu les résultats du

fait,

(4)

répétons-le,

que les constantes

a’,

a" sont

petites

et

n’interviennent que comme correctifs

de as

dans les

éléments de matrice relatifs à l’interaction

hyperfine.

Afin d’être

cohérents,

nous en avons

cependant

tenu compte dans les calculs ci-dessous.

Ces calculs sont conduits de la manière suivante :

nous

gardons

comme seuls

paramètres

variables

as T

et

assT ; chaque

croisement de niveaux observé donne

une relation entre les

paramètres asr

et

as T.

Cette

relation est linéaire dans le domaine restreint de variation de ces

paramètres (quelques

dizaines de

mk) qui

nous intéresse. Les résultats sont

reproduits

sur

la

figure

1 avec les zones d’incertitude résultant des valeurs

expérimentales.

En

pointillés figure

la droite

correspondant

au cas

précédemment

étudié

Às

= 1.

Nous observons un accord

global

satisfaisant pour les ordres de

grandeur

mais une

incompatibilité

sur

l’ensemble des résultats. On observe

également

que le niveau

3D1

reste sensible à

aST’

par suite des interac- tions du second ordre tant

magnétique qu’hyperfine.

La valeur

aTT

déduite des mesures sur le niveau 6

3D3

est, pour les raisons

déjà données, pratiquement indépendante

de

asT

Nous pouvons donc

adopter

comme

précédem-

ment la valeur

as T = 1 335,2

±

0,8

mk. Nous dédui-

sons trois valeurs de

aST

à

partir

des croisements surST

les niveaux

3D2, 3D1, 1D2 (Tableau II,

colonne 2

et

figure 1, points cerclés)

dont la valeur moyenne est

asT

=

1 329,8

±

3,9

mk

(écart moyen),

d’où

(En

prenant les intersections deux à deux des quatre droites de la

figure 1,

nous obtenons six valeurs de

asts’

et six valeurs de

aTT

dont les moyennes

conduisent

à Âr

=

0,994.)

Le résultat

À,s

1 est

paradoxal.

En

effet,

d’un

point

de vue

théorique,

en

ne tenant pas compte des effets

relativistes,

ce para- mètre est

toujours supérieur

à

1,

comme cela a été vérifié

expérimentalement

dans la référence

[10]

sur

TABLEAU Il

z

Paramètres

asts

déterminés à

partir

des résultats

expérimentaux

sur les croisements de niveaux et sur

les structures

hyperfines

de

199Hg

et en donnant à

as T

la valeur obtenue à

partir

du niveau 6

3D3.

FIG. 1. ’- Relations existant entre les paramètres

asT

. et aTT déduites des positions des croisements de niveaux pour 199Hg sur les niveaux

de la

configuration

6s 6d.

(5)

696

Fic. 2. - Relations existant entre les paramètres

asT

et

aTT

déduites des mesures de structures hyperfines pour 199Hg sur les niveaux de la

configuration 6s 6d.

les

configurations

sp des alcalino-terreux. Le calcul

de 4

pour la

configuration

sd du mercure, avec des fonctions d’onde de

Hartree-Fock,

donne

3. Etude à

partir

des structures

hyperfines.

- Les

structures

hyperfines

w des niveaux

3D3, 3D2, 3D,,

’D2

de la

configuration

5s 6d de

199Hg

-ont été mesu-

rées

optiquement

par les auteurs des références

[3, 4]

et par

spectroscopie

de Fourier

(1)

avec une

précision

de l’ofdre du mk.

Rappelons-en

les valeurs :

Nous pouvons effectuer le même traitement que

pré-

cédemment en annulant le

champ magnétique

dans

tous les éléments de matrice considérés lors de l’étude

(1) Bauche, J., communication personnelle.

(1) Nous adoptons cette valeur de

Av(3D3)

plus précise que celle de Landais [3] :

AV(3 D3)

= 766 + 2 mk. Les structures mesurées

sur les 3 autres niveaux par spectroscopie de Fourier sont aussi

en accord avec celles des références [3] et [4] et d’une précision

sensiblement égale.

des croisements de niveaux. Dans une étude à un

seul

paramètre as

nous obtenons ainsi les valeurs

indiquées

dans la colonne 3 du tableau I. Celles-ci sont tout à fait

comparables

aux valeurs obtenues

sur chacun des niveaux à

partir

des croisements de niveaux. Notons que la même

incompatibilité globale

se retrouve, en

particulier,

dans les résultats sur les niveaux

3D3

et

3D2.

Dans un traitement à deux

paramètres as T, asT,

nous obtenons de manière

analogue

à celle du para-

graphe 2.2,

les droites de la

figure

2. Partant de la valeur

a TT

=

1 336,0

±

0,9

mk déduite de la struc- ture

hyperfine

du niveau 6

3D3,

nous obtenons une

valeur

asT

=

1 332,4

±

7,6

mk

(Tableau II,

colonne 3

et

figure 2, points cerclés)

soit

À-s

=

0,997

±

0,007.

(Les

moyennes des six valeurs de

ay

d’une

part,

de

aIT

d’autre

part,

résultant des intersections des

quatre

droites de la

figure 2,

conduisent à

À

=

0,996

±

0,005.)

Il faut noter que la structure

hyperfine

du niveau

3D1, d’après

les relations

(2),

n’est fonction de

at

que par des interactions du second ordre

(termes

non

diagonaux) ;

le résultat

sur ce

niveau, asT

> 1 340

mk,

est sans doute le moins

significatif

de tous.

Indiquons

enfin que les mesures du

déplacement

isotopique (1)

entre

isotopes pairs

des niveaux de structures fines effectuées sur cette même

configu-

(6)

ration conduisent

également

à une valeur

de g

infé-

rieure à 1.

4. Conclusion. - La valeur de la constante mono-

électronique

a6s dans la

configuration

6s 6d du mer-

cure a été déterminée à

partir

de l’observation des croisements de niveaux et de la mesure de la structure

hyperfine

du niveau

6 3D3

de

199Hg.

Cette valeur de

a6s(6s 6d),

voisine de 1 336 ± 1 mk est évidem- ment différente des valeurs de a6S déduites

(1)

des

configurations

6s nd

(avec n > 7)

et de la valeur a6s

limite

(pour n --+ (0), laquelle, égale

à

13 51,117

7

mk, correspond

à la structure

hyperfine

de l’état fonda- mental

d10 S(2S1J2)

de l’ion mercure

[12].

Dans le cas où l’on attribue des fonctions radiales distinctes dans les états de

triplet

et de

singulet,

on aboutit à une valeur du

paramètre A.s

inférieure

à

1, inexpliquée

dans le cadre d’une théorie

classique.

Il faut mettre en cause le caractère limité du modèle

utilisé ;

une étude

théorique plus complète,

faisant

intervenir les fonctions d’onde relativistes et le

mélange

de

configurations,

devrait être

envisagée.

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Références

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