• Aucun résultat trouvé

Impact du capital humain sur la croissance économique au Sénégal

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Impact du capital humain sur la croissance économique au Sénégal"

Copied!
130
0
0

Texte intégral

(1)

'"

: 4.

..

..

.

UN ITED NATIONS

•.

·· NATIONS UNIES

,. .

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNIN~ . . INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

. .

. . .

c Jfl&cL

G Y·_ ... _ . ·

<"_ l~

'.

''t' . . .

. .

,

...

. ..

'

.· . .

' .. .

4 '

. . i.

·

. .. . .

' .• ' .··

.

· . ; .

..

. .

:-

. ..

,

.

'

.

~:

.

...

,.-

.

.

:"'

. .

.

.

'

..

. .

. · .

.. '

. .

.

. . .

.. "

... .

1- ~ ~ ~

IMPACT DU CAPITAL .HUMAIN ... SUR -· LA CROISSANCE ECONOMIQUE A - U

SËNEGAL ·.: .

Par

:

NgorDIONE

.'•

Soumis pour satisfaire en partie aux conditions d'obtention du Diplôme d'Etudes

r

Approfondies (DEA) en Politique Economique et Gestion de l'Economie de l'Institut Africain de D_éveloppement Economique et-de Planificati~n (IDEP)

Superviseur: Dr Mamadou DANSOKO

. .

. .

..

.. .

. •. .

'

.

.

. tl .. . ·

...

l ' . : • • •

.' ' 1

.

-

..

.

.

...

· . ...

. ..

Juin 2003

(2)

NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

IDEP

Nous, soussignés, certifions que

Ngor DIONE

Identification No 010708

a soutenu avec succès le mémoire de DEA intitulé

IMPACT DU CAPITAL HUMAIN SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU SENEGAL

Approuvé par Comité de mémoire

Matar GAYE ...

···*

Membre

··· ···

lbrahima HATHIE. ...

;;8..~ ... .

Examinateur externe

Mamadou DANSOKO

·~~

.............. .

~eu ... ~

Aloysius A. AMIN ······'1~...-f:~ ... ~ Directeur

Chef, Division Formation

Date:

··· 02FEV.· zoo3" ··· ···· .. ··

(3)

SOMMAIRE

LISTE DES GRAPHIQUES ... iv

SIGLES 1 ABREVIATIONS ... ; ... vi

DEDICACES ... viii

REMERCIEMENTS ... .ix

ABSTRACT ... xi

RÉSUMÉ ANALYTIQUE ... xii

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE ... 1

1.1. Contexte de 1' étude ... 1

1.2. Nature du problème ... 2

1.3. Justification du sujet ... 4

1.4. Objectif de l'étude ... 7

1.5. Hypothèses de recherche ... 7

1.6. Organisation de 1' étude ... 8

CHAPITRE II: DIAGNOSTIC DU SYSTEME EDUCATIF SENEGALAIS ... 9

2.1. Situation sociale du Sénégal ... 9

2.2. Situation économique ... 1 0 2.3. Diagnostic du système éducatif au Sénéga1.. ... 14

2. 3 .1. Caractéristiques du système éducatif. ... 15

2.3.1.1. Demande éducative ... 15

2.3 .1.1.1. Enseignement primaire ... 16

2.3 .1.1.2. Enseignement préscolaire et alphabétisation des adultes ... 19

2.3.1.1.3. Enseignement secondaire ... 20

2.3.1.1.4. Enseignement supérieur ... 22

2.3.1.1.5. Conclusion partielle ... 23

2.3.1.2. Offre d'éducation ... 24

2.3.1.2.1. Enseignement primaire ... .-... 24

2.3.1.2.2. Enseignement secondaire ... 26

2.3.1.2.3. Ens~ignement supérieur ... 27

2.3.1.2.4. Offre privée d'éducation ... 27

2.3.1.3. Politiques éducatives ... 27

2.3.1.3.1. Stratégies éducatives de l'Etat.. ... 28

2.3.13.2. Performances du système éducatif ... 32

2.3.1.4. Evolution des dépenses publiques ... 34

2.3.1.4.1. Evolution du budget de l'éducation ... 34

2.3 .1.4.2. Dépenses de fonctionnement ... 36

2.3.1.4.3. Dépenses d'investissement ... 40

2.3.1.5. Conclusion ... 41

CHAPITRE III: L'IMPACT DU CAPITAL HUMAIN SUR LA CROISSANCE ... .43

ECONOMIQUE: UNE REVUE DE LA LITTERATURE ... .43

3.1. Théories de la croissance endogène ... .43

3.2. Concept de capital humain dans la croissance économique ... .45

3.2.1. Définition du concept de capital humain ... 46

3.2.2. Rôle du capital humain dans la croissance économique ... .47

3.3. Etudes empiriques :mesure et impact du capital humain sur la croissance économique 49 3.3 .1. Mesure du capital humain ... .49

3.3.2. Impact du capital humain sur la croissance économique ... .49

3.4. Capital humain, politiques publiques et croissance économique ... 59

(4)

3.5. Enseignements de la revue de la littérature ... 60

CHAPITRE IV: METHODOLOGIE D'ESTIMATION, ANALYSE ET ... 62

INTERPRETATION DES RESULTATS ... 62

4.1. Méthodologie d'estimation ... 62

4.1.1. Spécification du modèle d'analyse ... 62

4.1.2. Nature et sources des données ... 66

4.2. Technique d'estimation ... 66

4.3. Analyses et interprétations des résultats du modèle ... 67

4.3.1. Résultats du test de racine unitaire (ADF) ... 67

4.3.2. Résultats et interprétation de l'estimation de la relation de long terme par les MC0 .. 68

4.3.3. Les élasticités de long terme ... 69

4.3.4. Test ADF des résidus des équations de la relation de long terme ... 71

4.3.5. Résultats et interprétation de l'estimation de la relation de court terme par le MCE ... 72

4.3.6. Les élasticités de court terme ... 74

4.4. Interprétation et comparaison de nos résultats par rapport aux études antérieures ... 75

4.5. Recommandations de Politique Economique ... 78

CONCLUSION GENERALE ... 81

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 84

(5)

LISTES DES ANNEXES

ANNEXE 1 ... 90

Tableau n° 1 :Taux de croissance du PIBR et des différents secteurs d'activités ... 90

Tableau no 2: Effectifs des élèves dans les différents niveaux d'enseignements ... 91

Tableau n° 3 :Effectifs par sexe dans les différents niveaux d'éducation ... 92

Tableau n° 4: Nombre d'élèves, de classes, de cours et d'enseignants du système de doubles flux 93 Tableau n° 5 :Effectifs dans l'enseignement secondaire ... 94

Tableau no 6 : Taux bruts de scolarité des différents niveaux d'éducation ... 95

Tableau no 7 : Taux brut de scolarisation par sexe. Primaire et du secondaire en(%) ... 96

Tableau no 8: Nombre de classes et d'enseignants dans le primaire ... 97

Tableau n° 9: Nombre d'élèves par classe et par enseignant dans le primaire et l'enseignement supérieur 98 Tableau n° 10 : Indicateurs de qualités du système éducatif sénégalais ... 99

Tableau no 11 :Evolution du budget de l'éducation ... 100

Tableau no 12: Budget de fonctionnement du Ministère de l'Education Nationale (en millions de FCFA) ... 101

Tableau n° 13 :Budget de fonctionnement par niveau d'éducation (en millions de FCFA) .. 102

Tableau n° 14: Dépenses d'Education par élèves selon le cycle d'enseignement ... 103

Tableau n° 15 :Budget Consolidé d'investissement par niveau d'éducation en millions de F ŒA lM Tableau A : Variables du modèle ... 1 05 Tableau B :Variables du modèle (suite) ... 106

ANNEXE 2 ... 1 07 Matrice de covariance ... 107 Estimation des Equations ... 1 09

(6)

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Evolution de la croissance du PIBR par secteur ... " ... 11

Graphique 2: Evolution du taux de croissance du PIBR. ... 13

Graphique 3: Evolution des effectifs du primaire par sexe ... 17

Graphique 4: Evolution du nombre d'élèves par cours dans le système à doubles flux ... 18

Graphique 5: Evolution des effectifs dans l'enseignement secondaire ... 20

Graphique 6: Evolution de l'effectif des étudiants du supérieur UCAD\UGB. ... 22

Graphique 7: Evolution du PIB, du budget de l'Etat et du budget de l'éducation ... 35

Graphique 8: Evolution de la part des dépenses d'éducation dans le PIB ... 36

Graphique 9: Dépenses publiques d'éducation par élève du primaire ... 38

Graphique 10: Dépenses publiques d'éducation par élève du secondaire ... 39

Graphique 11: Dépenses publiques d'éducation par étudiant du supérieur ... 39

(7)

SIGLES 1 ABREVIATIONS

ADF ASS BAD BCI BFEM BM CEPE CNES DAEB DAGE DCEF DP DPRH DPS EFI EGEF EPPS ESAM FASR FBCF FPT IFI IDEN MCE MCO MEFP MEN MSPAS NPA NPI OCDE OMS PAES PAMLT PAS PDEF PDRH PEV PGF PIB PIBR PNB PNDS PNUD PREF PTIP

Augmented DIKEY -FULLER Afrique Sub-Saharienne

Banque Africaine de Développement Budget Consolidé de l'Investissement Brevet de Fin d'Etude Moyen

Banque Mondiale

Certificat d'Etude Primaire Elémentaire

Commission Nationale de l'Enseignement Supérieur Direction de 1 'Alphabétisation et de 1 'Education Nationale Direction de 1 'Administration Générale et de 1 'Equipement Direction de la Coopération Economique et Financière Direction de la Planification

Direction de la Planification et des Ressources Humaines Direction de la Prévision et de la Statistique

Ecole de Formation des Instituteurs

Etats Généraux de l'Education et de la Formation Enquête de Perception de la Pauvreté au Sénégal Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages Facilité d'Ajustement Structurel Renforcé Formation Brute de Capital Fixe

Formation Professionnelle et Technique Institutions Financières Internationales

Inspection Départementale de l'Education Nationale Modèle à Correction d'Erreur

Moindres Carrés Ordinaires

Ministère de 1 'Economie des Finances et du Plan Ministère de l'Education Nationale

Ministère de la Santé Publique et de 1 'Action Sociale Nouvelle Politique Agricole

Nouvelle Politique Industrielle

Organisation de Coopération et de Développement Economiques Organisation Mondiale de la Santé

Projet d'Amélioration de l'Enseignement Supérieur Programme d'Ajustement à Moyen et Long Terme Programme d'Ajustement Structurel

Programme Décennal de l'Education et de la Formation Projet de Développement des Ressources Humaines Programme Elargi de Vaccination

Productivité Globale des Facteurs Produit Intérieur Brut

Produit Intérieur Brut Réel Produit National Brut

Plan National de Développement Sanitaire

Programme des Nations Unies pour le Développement Plan de Redressement Economique et Financier Plan Triennal d'Investissements Publics

(8)

QUID RGPH TBS

TCR

UCAD UGBS UNESCO WDI

Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement Recensement Générale de la Population et de 1 'Habitat Taux Brut de Scolarisation

Taux de Change Réel

Université Cheikh Anta Diop de Dakar Université Gaston Berger de Saint-Louis

Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture W orld Development In di ca tors

(9)

DEDICACES

J'implore le pardon de Dieu Tout Puissant, le Miséricordieux ainsi que sa Bénédiction pour ce travail qui vient de s'accomplir.

A mes très chers parents, qui n'ont ménagé aucun effort ma réussite, depuis mes premiers pas dans la vie aussi bien pour mon éducation et ma formation que pour mon meilleur devenir qui ont tout le temps été leur souci majeur.

A mes frères et sœurs, mes tantes, Mboullane Dione, Diambogne Ndour et son mari, Adjudant chef Marne Birame Faye ; à mon grand-père Kandio Sarr et famille à Fatick qui m'ont bien accueilli dans leur famille avec beaucoup d'affection, de compréhension et de grande attention durant tout mon cursus.

(10)

REMERCIEMENTS

Je rends grâce à Dieu, qui rn' a donné la force et la santé me permettant de fournir l'effort constant qui m'a conduit à ce succès.

A la direction de L'IDEP pour leur attention et leur disponibilité constante. A tout le personnel enseignant de l'IDEP, l'ensemble du personnel des services techniques comme la bibliothèque, la cellule informatique, les assistants de formation etc. A l'ancien chef de la Division de la formation Professeur M. Labidi et son successeur le Professeur A. A. Amin. Je suis très reconnaissant au Docteur Matar Gaye pour sa lecture du document et qui m'a permis d'améliorer la qualité de ce travail.

A mon encadreur principal le Docteur M. Dansokho et au Professeur B.B. Niang. A mes cher(e)s collègues et ami (e)s anciens et nouveaux stagiaires de l'IDEP, particulièrement à Monsieur Abdoulaye Ndong et à Monsieur Youssouf Siaka Koné.

Je remercie également du fond de moi les personnes et parents pour leurs soutiens et conseils incessants particulièrement :

Monsieur Mayécor Ndiaye, de la Direction de la Coopération Economique et Financière DCEF/MEF;

Monsieur Papa Senghor, Contrôleur financier à l'OMVS;

Son Excellence Maître Adama Sarr, Consul Général du Sénégal à Paris ;

Monsieur Aliou Faye, Directeur de l'Unité de Politique Economique et monsieur Diamé Diouf à 1 'UPE \ MEF ;

Madame Aminata Touré Kane, Conseillère principale à la Direction de la Planification, DP /MEF et tout son personnel pour leur bonne collaboration;

Monsieur Babacar Bakhoum, à la Cours des Comptes ; Monsieur Ousmane Sarr , à la Direction du Trésor Publique ; Monsieur Thiemo Bali Seck, à ENDA SYSPRO ;

Monsieur Amadou Lamine Gueye, Chef du bureau de la Documentation, et madame Senghor née Cathy Seye à la Présidence de la République ;

Monsieur Pape Sali ou Gueye, au Rectorat de 1 'UCAD :

Monsieur Bocar Faye, Ingénieur statisticien au CREA/ UCAD ; Monsieur Abdourahmane Basse, Biologiste à 1 'AISB \ SODIDA ;

(11)

Aux professeurs membres du Jury de Soutenance, votre lecture critique et rigoureuse a été opportune dans 1 'organisation de cette étude, sincères remerciements. Mes remerciements s'adressent enfin, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation du présent travail.

(12)

ABSTRACT

The purpose of this study is to evaluate the impact ofhuman capital on economie growth in Senegal, using education as a pro x y. It proceeds with diagnosis of the education system and makes an analysis of the possibilities of our economy to benefit from the level of knowledge of the working population.

The theoretical and empirical studies on human capital showed its importance on economie growth, but its influence, can be positive or negative. Our study showed that the human capital has a positive impact in the long run on growth, which is reinforced by economie policies supporting accumulation of human and physical capital. However, in the short run, the human capital is not significant or has a negative impact on the growth.

On the basis of these results, we think that it is necessary to especially reinforce and improve human capital through primary and secondary education, while continuing the macroeconomie stabilisation policies, which support investment.

(13)

RÉSUMÉ ANALYTIQUE

r - : :re étude sur l'impact du capital humain sur la croissance économique au S§Jlégal

po~~-la

période 1970-2000 et s'inscrit dans le cadre de notre formation au Programme de DEA en Politique Economique et Gestion de l'Economie. Il se situe dans un contexte de croissance économique qui s'est améliorée depuis la dévaluation du FCFA de 1994. Ces performances économiques se sont accentuées sous l'effort de l'assainissement des finances publiques et de la maîtrise de l'inflation. Cependant, ni le cadre, ni le niveau de vie des populations ne se sont véritablement transformés. La population s'appauvrit davantage aussi bien en milieu rural qu'urbain et les structures sociales de bases continuent de se

dégra~

Face à cette évolution de la situation socio-économique notamment celle de l'éducation, nous avons choisi de mener la réflexion au tour du capital humain et de son impact sur la croissance économique au Sénégal. Cela pour plusieurs raisons : d'abord parce que l'investissement en capital humain permet de libérer l'individu en améliorant son niveau de connaissance. Il permet d'augmenter leur productivité et donc leur revenu de même que celui de 1' économie nationale. Ensuite le développement du capital humain est un moyen de réduire le niveau de pauvreté dans une société en développement et permet d'obtenir de fort taux de croissance économique comme c'est le cas dans les pays d'Asie du Sud Est. En fin pour réduire les écarts et combler le déficit technologique, la promotion de la croissance par 1' économie du savoir grâce à un développement du capital humain est une bonne stratégie qui s'offre à notre pays qui connaît des difficultés d'adaptation face aux mutations technologiques et à la mondialisation qui ne peuvent être profitable que sur la base de la compétitivité de notre économie. Aussi le développement du capital humain va permettre d'améliorer le niveau d'accès aux biens sociaux comme la santé grâce à l'amélioration de l'éducation.

r;;;,tre objectif principal est de faire une évaluation du capital humain axé sur le niveau d'éducation et de montrer son impact sur la croissance économique. Il s'agit donc de faire le diagnostic du système éducatif sénégalais et de déterminer le capital humain suivant le niveau d'éducation.

Les études théoriques et empiriques sur le capital humain ont montré son importance sur la croissance économique avec des différences de résultats sur son influence qui peut être positive comme négative. Notre étude a montré que le capital humain a un impact positif à

(14)

long terme sur la croissance qui se renforce avec la mise en œuvre de politiques économiques qui favorisent l'accumulation du capital humain et du capital physique. Cependant à court terme le capital humain n'est pas significatif ou a un impact négatif sur la croissance.

Sur la base de ces résultats, nous avons pensé qu'il est nécessaire de renforcer et d'améliorer le capital humain surtout des niveaux d'éducation primaire et secondaire tout en poursuivant les politiques macro-économiques stables, favorables à l'accumulation du capital humain et physique et à la croissance

économi ~

(15)

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

1.1. Contexte de l'étude

Depuis le milieu des années 1970, le ralentissement de la productivité est non seulement important et durable, mais aussi variable selon les pays. Au Sénégal notamnient, c'est la fin de l'âge d'or de la culture de l'arachide avec l'installation de la sécheresse et la crise du marché mondial.

Le début des années 80 a été marqué par une crise profonde de déséquilibres macro- économique et macro-financier auxquels les Institutions Financières Internationales (IFI) ont voulu remédier en mettant en place les programmes d'ajustement structurel (PAS). Ces programmes de réformes ont certes permis d'améliorer la situation des finances publiques mais n'ont pas réussi à relancer la croissance ni à améliorer le niveau de vie des populations.

L'évolution des différents secteurs d'activité durant la période montre un recul du primaire avec notamment la contribution du sous-secteur agricole qui a fortement baissé jusqu'à 18%

en 1990 et celle de l'industrie qui est plus faible 12% (MEFP/ DPS, 1999). La faiblesse du secteur secondaire est liée à 1' étroitesse du marché intérieur et aux nombreuses contraintes que rencontre ce secteur nonobstant la qualité de la main d'œuvre et le faible niveau d'instruction de la population active en général. Quant au secteur tertiaire, il est en plein essor avec une contribution de près de 60% dans le PIB. Le niveau de la croissance économique du Sénégal est relativement faible et erratique. Il reste tributaire des aléas climatiques et de 1' environnement international.

Les réformes mises en œuvres avant 1994 .étant jugées insuffisantes pour relancer la croissance économique, celles qui ont suivi la dévaluation du FCF A ont permis de resta~rer les équilibres macro-économiques et de retrouver le sentier de la croissance positive. Malgré cette reprise, la dégradàtion des indicateurs sociaux de base (santé et éducation) s'accélère au moment où les politiques macro-économiques s'améliorent. La restriction des dépenses publiques sociales, surtout dans le secteur de 1' éducation, a entraîné une baisse sensible de la qualité de 1' éducation.

(16)

BERTHELEMY et al (1997), jugent la qualité de l'enseignement dispensé au Sénégal défaillante, ce qui pose, selon eux, deux problèmes : Sa pertinence et sa capacité à aider l'économie sénégalaise à réaliser les objectifs de croissance durable et de développement. Ces auteurs trouvent que l'apport du système éducatif n'a pas permis d'améliorer ni la qualité du facteur travail, ni l'efficacité et la productivité des facteurs. Il n'a pas contribué à rehausser la croissance du revenu par tête et la productivité globale des facteurs de production. Il n'a pas également réussi à développer l'apprentissage de même que l'innovation ni même les ...

capacités technologiques nécessaires à la croissance. Les faiblesses des politiques économiques mises en œuvre pour soutenir l'activité économique et les stratégies de développement (Import- Substitution) n'ont pas donné des résultats probants; d'où l'idée que l'évolution de la productivité dépend des choix économiques et qu'elle est susceptible d'être infléchie.

Les taux de croissance obtenues depuis la dévaluation de 1994 n'ont amélioré ni le niveau de développement humain, ni le pouvoir d'achat des ménages; de plus la pauvreté qui était rurale (75-80%) a continué à augmenter chez les couches moyennes de la population urbaine où les pauvres sont maintenant 45-50%, (MEFP\ DPS, 2001b). La croissance économique est nécessaire mais non suffisante pour réduire la pauvret€. Elle requiert un grand nombre de réformes des politiques qui doivent s'articuler autour de la réalisation d'un environnement macro-économique favorable à l'investissement en capital humain et physique.

L'échec des réformes des programmes d'ajustement structurel peut être le résultat du bas niveau de croissance obtenu, mais aussi de l'absence de dimension sociale dans ces dernières.

Elles ont plutôt favorisé l'insertion à l'économie mondiale, et l'évolution actuelle de la mondialisation reste marquée par une augmentation des disparités et des inégalités entre les Etats. Devant une telle situation, il faut envisager une stratégie de maintien de la tendance actuelle pour réaliser des taux de croissance forts pouvant améliorer les conditions .de vie des populations. Pour cela, il faut développer le capital humain du pays.

1.2. Nature du problème

Les efforts de crOissance économique consentis sont souvent contrariés par la dégradation de l'environnement interne avec le début de la sécheresse (1973) mais aussi de

(17)

l'environnement international avec les chocs pétroliers de 1973-1979 et la baisse des .~qurs

mondiaux des matières premières. A cela s'ajoute le niveau d'endettement du pays

~ste

encore élevé. L'encours de la dette représentait 86,2% du PIB en 1994, atteignait 80,1% en 1996 et en 2000 il était à 71,3% (MEFP\ DPS, 2001). Malgré sa baisse, il demeure toujours élevé. Cela a entraîné des déséquilibres tant internes qu'externes persistants, qui ont abouti à la mise en œuvre des programmes d'ajustement structurel au début des années 1980.

Le Sénégal connaît encore une cr01ssance démographique galopante (2,9%) et les tendances actuelles du secteur de l'éducation (taux brut de scolarisation du primaire 76,7%, et taux d'alphabétisation 39,1% (Banque Mondiale, 1999) restent inférieures à la moyenne sous- régionale. Le taux de dépendance de 46% et les structures sanitaires insuffisantes ne permettent pas la réalisation d'une croissance soutenue et durable.

En faisant une analyse de la structure de la population active par secteur d'activité, on observe une baisse de la main d'œuvre dans le secteur primaire, de 32.5% en 1980 à 19% en 1997. ·naus le secteur tertiaire nous avons une augmentation progressive puisque de 40.2% en 1980, la population active passe à 61.2% en 1997, alors que dans le secteur secondaire, nous avons plutôt une stagnation autour de 20% (World Bank, 2001). Il y a eu un déplacement de la population active vers le tertiaire sous l'effet de la forte expansion de l'activité informelle et en raison de l'exode rurale suite aux sécheresses répétées et à la paupérisation du monde paysan.

Cependant, la particularité du secteur informel est l'inexistence de structures et d'aptitudes professionnelles qui développent l'apprentissage favorable à la qualification de la main-d'œuvre. Toutes ces activités sont essentiellement commerciales sans valeur ajoutée et non compétitives. Durant la période, la contribution du secteur primaire, particulièrement de l'agriculture qui a longtemps joué le rôle moteur de la croissance jusqu'en 1990, a pris du recul et ne représente aujourd'hui que 11% du PIB. Le secteur de l'éducation dont l'Etat pourvoit depuis longtemps à la quasi-totalité des besoins, ressent fortement les contrecoups de la crise et des politiques mises en œuvre. Les dépenses publiques dans 1 'enseignement ont baissé durant la période de 4% du PIB en 1981. Elles sont à 3,1% du PIB en 2000 et ne représentent que 30,2% des dépenses de l'Etat, (graphique 8, page 34).

(18)

Cette situation a conduit à de faibles performances suite aux faiblesses des ressources.

Le taux brut de scolarisation (TBS) du primaire est passé de 38,8% en 1970 à 76,7% en 2000, le TBS du secondaire est passé de 11,3% en 1980 à 38,12% en 2000. Dans l'enseignement supérieur, celui ci reste faible passant de 2,7% à 4,2% durant la même période (Tableau 7 voir annexe1 page 97), Pourtant, depuis 1990, l'objectif des autorités était de transformer les ressources humaines en atouts pour la croissance en créant les conditions permettant d'accroître les aptitudes au développement et à la productivité de chacun.

La contrainte en termes de nécessité et d'équité a rendu complexe la réalisation d'une éducation de qualité. Mais la tendance actuelle dans 1' enseignement primaire, bien que bonne, nécessite des efforts considérables pour atteindre l'objectif de l'éducation pour tous à ce niveau. Il résiste aussi au renforcement de la qualité des niveaux d'instruction dans le secondaire et le supérieur. Il est donc impératif de développer une économie à forte croissance capable de produire et d'aider à l'accès à la connaissance par l'enseignement et la formation.

Comment donc réaliser le pari d'une éducation pour tous dans le primaire et améliorer également les autres niveaux d'éducation (secondaire et supérieur) aussi bien en quantité qu'en qualité pour favoriser la croissance économique du Sénégal?

1.3. Justification du sujet

Le capital humain a longtemps joué un rôle important dans la théorie de la croissance.

L'investissement financé par l'épargne a toujours été considéré comme le moteur de la croissance dans les théories traditionnelles. Dans les nouvelles théories de la croissance, l'investissement en capital humain a aussi un rôle important à jouer pour expliquer la croissance économique en raison surtout des extemalités positives qui accompagnent son accumulation.

En effet, l'investissement dans le capital humain permet d'améliorer le mveau des connaissances d'un individu et de la société et entraîne donc une augmentation à terme de la productivité globale et donc le niveau de revenu d'un pays. L'étude de l'impact du capital humain sur la croissance économique est une préoccupation des pays développés et s'impose

(19)

davantage aux pays africains en développement notamment au Sénégal, pour plusieurs raisons:

D'abord le capital humain a un rôle important à jouer dans la croissance économique pour les pays dont le développement reste lié à la quantité et à la qualité de ces ressources humaines. Le concept de capital humain valorise l'homme par l'ensemble des connaissances, qualifications et compétences qui sont une source de dynamisme productif. La qualification, mesurée par un diplôme souvent de formation initiale, ne suffit plus. L'idée de compétence, mise en avant, recouvre en elle, non seulement l'ensemble des savoirs et savoir-faire de l'individu, mais aussi son savoir être : sa rationalité, sa capacité d'adaptation, d'innovation, de relancer une situation donnée. L'éducation est un des déterminants du capital humain. La faiblesse de la croissance et donc du développement du Sénégal peut être liée à la faiblesse du capital humain si l'on tient compte seulement de l'éducation et de l'instruction. Selon les statistiques de la direction de l'Alphabétisation et de l'Education de base (DAEB), de 73 %en 1993, le taux des analphabètes se situe présentement à 43%.

Ensuite le capital humain est un instrument de réduction de la pauvreté au regard des expériences des pays asiatiques. D'après la Banque Mondiale (1998), la réussite des politiques économiques dans les pays de 1 'Asie du Sud-Est est liée à la place et au rôle du capital humain. Ces. derniers ont enregistré de forts taux de croissance et un faible niveau de pauvreté du fait de l'importance des efforts en matières de formation et du bon niveau de développement du capital humain. Ils ont réalisé un bon niveau d'instruction en augmentant le nombre de personnes à même d'apprendre à mieux utiliser les technologies nouvelles. La croissance économique est au centre des stratégies de réduction de la pauvreté en Afrique sub- saharienne depuis une décennie. La croissance des revenus est un facteur clé qui explique le niveau de la santé et de l'éducation d'un pays, et inversement l'éducation permet d'augmenter les revenus des populations. Au Sénégal, 80% de la population vivent avec moins de 2 $ par jour (Banque Mondiale, 1999): Pour réduire la pauvreté, il faut donc développer le capital humain par l'éducation et s'inspirer du modèle asiatique. Ces pays dont., r Jes-rcéfQrmes ... de

l.t. , . c: . d . 1 h . . d'

/.0

't_.t~.- IOt"S f

po 1 1ques economiques ont 1a1t u caplta umam un m 1cateu /

à e....---cn a s-s .

v à.e

$/r

~:. ~. ~-fo. \

développement économique sont cités en exemple de réussite dans no pàys, ~ , . ·~-

1

~

'\IJ'l \

~

'J':<....::.L y;.;

:j)' . ;

ô-l' ... ..._.) -~(~ ... l" 1 c,''-. .._ ---· • f /

<::r 1 ~-- - -- .. )

- '(J r ,.., -=_ ' ,

(20)

En outre, le développement de l'innovation ou de l'imitation permet de réduire le gap de connaissance qui nous sépare des pays développés. L'innovation est un moteur de la croissance. Elle permet de redistribuer les revenus et de réduire l'écart technologique qu'il y a entre les pays développés et les pays en développement. Le développement de l'innovation nécessite une bonne éducation et un haut niveau de connaissance et permet d'améliorer la compétitivité. Il s'agit donc d'augmenter la connaissance et les compétences des moins qualifiés en l'occurrence celles des pauvres et des groupes vulnérables (femmes et jeunes).

Pour réduire le déficit de savoir et combler le retard technologique de nos Etats par rapport aux pays développés, nous devons investir dans l'utilisation du capital physique d'un côté et de l'autre, miser sur les individus et les institutions afin de renforcer la capacité d'assimilation et d'utilisation des connaissances dont la société a besoin. Le Sénégal est marqué par un faible niveau de développement en qualité mais aussi en quantité de son capital humain et par un système de formation qui ne répond toujours pas aux besoins du marché du travail.

Enfin, 1 'une des fonctions de la croissance économique doit être la satisfaction des besoins de la population, ce qui n'est pas le cas jusqu'à présent, en raison de l'augmentation de la pauvreté qui a fini par s'installer en milieux urbains, et de l'inégale répartition des richesses nationales qui se cesse de se creuser. Les indicateurs de développement humain du Sénégal sont parmi les plus bas dans le continent : Le PIB/tête est inférieur à 500 $, les taux d'analphabétisme des femmes se situe à 70% contre 48,9% pour les hommes, celui des adultes 65% reste élevé (QUID\DPS, 2001), et l'espérance de vie est de 50 ans pour les hommes et de 54 ans pour les femmes. La proportion des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté défini à partir de la consommation de 2400 calories/jour est passée de 57,9% en 1994 (ESAM\DPS, 1995) à 53,3% en 2001 soit une légère baisse. RANIS et al (2001) ont établi qu'un soutien à une bonne santé et une bonne éducation augmente la croissance et le rapport entre croissance économique et développement humain dans les pays en développement. Ils estiment qu'il y a un cercle vertueux quand les deux augmentent. La faiblesse du niveau de vie est non seulement due à la pauvreté mais également au manque de services médicaux et éducatifs surtout en milieu rural. A cela s'ajoute le fait que les préoccupations du monde rural ont été-longtemps négligées par les pouvoirs publics alors que 75% de la population active sont employées dans l'agriculture qui génère 11% du PIB.

(21)

1.4. Objectif de l'étude

L'objectif général de l'étude est d'évaluer l'impact du capital humain à partir du système éducatif sénégalais pour tous les niveaux (primaire, secondaire et supérieur) sur la croissance économique.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

01/ Faire le diagnostic du système d'enseignement du Sénégal.

02/ Déterminer le capital humain suivant le niveau d'éducation.

1.5. Hypothèses de recherche

Selon les théories de la croissance endogène, la croissance est expliquée par les variables endogènes telles que le capital humain, le capital physique et le progrès technique auxquelles on associe les variables de politique économique. Nous allons tester les hypothèses suivantes :

Hl/ Le capital humain, suivant les mveaux d'éducation, influence positivement la croissance du PIBR. Plus l'individu acquiert de la connaissance, plus il sera à mesure de comprendre et d'utiliser efficacement la technique de production et d'améliorer donc sa productivité, ce qui augmente la croissance.

H2/ Les dépenses publiques (infrastructures, éducation et formation, santé) ont une influence significative sur la croissance économique. En effet toutes ces dépenses sont affectées à la production de biens et services publics qui sont des inputs pour la production du capital humain. Ainsi plus la population en dispose, plus leur effet sur la productivité globale est important, d'où une amélioration de la croissance.

H3/ Les variables de politiques économiques ont une influence déterminante sur la croissance économique (inflation, effort fiscal, dépense d'éducation, ouverture extérieure, taux de change réel et déficit budgétaire). Ce sont des politiques économiques incitatrices à l'investissement nécessaire à l'accumulation du capital physique et humain et qui renforcent la croissance économique.

(22)

1.6. Organisation de l'étude

Notre étude comprend quatre chapitres : le premier chapitre correspond à l'introduction générale ; le second comprend le diagnostic du système éducatif sénégalais dans lequel on retrace 1' évolution socio-économique, 1' état du secteur éducatif, et les dépenses publiques d'éducation. Le troisième chapitre présente la revue de la littérature à partir des nouvelles théories de la croissance, ainsi que les études empiriques sur 1 'impact du capital humain sur la croissance économique. Enfin, le dernier chapitre regroupe la méthodologie qui est élaborée à partir du modèle de croissance à capital humain, les résultats de l'estimation, et les propositions de recommandations de politiques économiques.

(23)

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME EDUCATIF SENEGALAIS

2.1. Situation sociale du Sénégal

Le Sénégal a une superficie de 196 722 km2. La densité de la population est passée de 25 habitants/km2 en 1976 à 35 habitants/km2 en 1988. Aujourd'hui, elle est en moyenne de plus de 40 habitants/km2 avec une grande irrégularité en fonction des régions et surtout en milieu rural. Sa population croît à un taux moyen de 2,7% par an. Elle a doublé en moins de 30 ans, passant d'environ 3,5 millions d'habitants en 1960 à 6,869 millions d'habitants en 1988. Elle est de 9 524 089 habitants en 2000, et selon les prévisions elle atteindra 21,3 millions en l'an 2030 (MEFP/ DPS, Situation économique du Sénégal, 1960- 2000).

La dynamique démographique du Sénégal est caractérisée par un taux de fécondité des femmes élevé. Le taux de fécondité qui était de 7,1 en 1978, a baissé à 6,5 en 1988, puis à 5,7 en 1995 et atteint 5,5 en 1998 (MEFP\ DPS, RGPH 1988). Le taux brut de natalité qui est de 46% reste encore élevé (MEFP\ DPS, ESAM 1988). Plus de la moitié de la population totale (52%) est constituée de femmes avec une structure très jeune (les moins de 20 ans représentent plus de 58%). Ils sont confrontés à de multiples problèmes aussi bien dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la santé que de l'insertion socio-économique.

La seconde grande caractéristique démographique du Sénégal réside dans un très fort taux d'exode rural. En effet, le Sénégal a le plus fort taux d'urbanisation de la région sahélienne avec plus de 40%. Il faut souligner que depuis la mise en œuvre des programmes de population en 1994, on peut retenir en termes de résultats entre autres, une amélioration de la connaissance des problèmes de population et un début du recul de la féco.ndité. Ces programmes s'inscrivent dans un contexte marqué par une évolution plus favorable de la croissance économique.

Le secteur sanitaire se caractérise par une insuffisance des infrastructures et des prestations de services et de personnel avec une inégale répartition au niveau de 1 'espace national et 1' essentiel des structures médicales se trouve à Dakar. La situation sanitaire montre que le taux de mortalité infantile se situe à 58 pour mille et le taux de mortalité infanto- juvénile à 113 pour mille avec de fortes disparités entre les régions. Le paludisme constitue la

(24)

première cause de morbidité avec presque 25% des cas déclarés à côté du VIH/SIDA malgré une faible prévalence. On estime à environ 80 000 le nombre de personnes vivant avec le virus (situation économique et sociale, DPS). La couverture vaccinale chez les enfants reste insuffisante malgré les efforts constants réalisés dans le PEV (programme élargie de vaccination). Cependant, avec la mise en place du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) de 1998, d'importants progrès ont été réalisés dans l'amélioration du bien-être des populations et dans 1' accès aux services de soins de base. Les ressources allouées au sous- secteur de la santé restent insuffisantes 7% du Budget national (soit moins 1% du PIB) alors que les recommandations de l'OMS sont de 9% du budget (MSPAS,1998).

S'agissant de l'analphabétisme, le recensement de 1988 montre qu'au Sénégal environ 82% des femmes de plus de 15 ans et 62,6% des hommes sont analphabètes. Au niveau de l'éducation formelle, le nombre d'enfants en âge de scolarisation (7 à 12 ans) a connu une augmentation annuelle de 4,2% en moyenne entre 1976 et 1988. Avec les efforts des pouvoirs publics, le taux brut de scolarisation dans 1' enseignement primaire en 1996 a atteint 71%

contre 40% en 1975. Le plus faible niveau de scolarisation est enregistré dans la tranche d'âge 13-19 ans qui regroupe l'enseignement secondaire aussi bien professionnel que général (16%) en 2000. Dans l'enseignement supérieur, le taux de scolarisation est de 4,5% (Tableau n°6, voir annexel, page 96). La réalisation des objectifs en matière éducative se heurte, entre autres difficultés, à la pression démographique et à la faiblesse des ressources allouées aux secteurs de l'éducation.

2.2. Situation économique

Au début des années 70, le niveau de croissance économique est resté faible. et fragile sous l'impulsion de l'agriculture qui jouait le rôle de moteur de la croissance durant la décennie après les indépendances. La croissance est passée à des niveaux négatifs (-5,6%) en 1973 et (-3,3%) en 1980 et (-1,2%) en 1981 (Tableau n°1, voir annexe 1, page 91). Ainsi la croissance du PIBR n'a jamais été régulière sur la longue période. Elle est marquée par des cycles de courte durée pendant les phases de croissance positive et de phases assez longues de dépression. Pendant la période étudiée, le taux de croissance moyen du PIBR est de 3,01 %; ce qui constitue une faible performance de l'activité économique de l'ensemble des secteurs.

L'essoufflement du primaire est marqué par la chute de l'agriculture qui n'a pas trouvé de

(25)

relève ni dans le secondaire ni dans le tertiaire. Cela a entraîné une déconnexion entre la production et la consommation et un recours massif à l'importation, avec une croissance de la consommation de 3% par an entre 1970 et 1990 grâce à l'emprunt extérieur.

En suivant 1' évolution de la croissance économique par décennie, on enregistre en 1970- 1980 un taux moyen de 2,45% puis, en 1980-1990 2,63%, et 3.45% en 1990-2000. De 1983 à 1993, la croissance est dans une phase de crise profonde qui correspond au début des programmes d'ajustement structurel. A partir de 1994 date de la dévaluation, les résultats ont été appréciables car le pays retrouve les sentiers de la croissance positive.

Quant à la contribution de chaque secteur à la réalisation de la croissance économique, on a le secteur tertiaire qui occupe la part la plus importante avec en moyenne 1 ,5%, suivi du secteur primaire (0,75%) et en dernière position le secteur secondaire et le secteur non marchand ont respectivement (0,39%) et (0,38%). L'analyse du tableau no l(voir annexe 1, page 90) révèle que le secteur tertiaire a joué le rôle moteur dans la croissance durant la période avec une croissance moyenne de 1.49% de 1970 à 2000. La contribution du secteur secondaire ne s'est véritablement améliorée que durant les cinq dernières années, avec une moyenne de 1 ,5%, alors que le secteur primaire continue de sombrer dans une crise profonde, sous 1' effet conjugué de la baisse des prix du marché mondial et de la dégradation climatique.

Graphique 1: Evolution de la croissance du PIBR par secteur.

2500 .---,

-+-Primaire - Secondaire Tertiaire --*-Servnonmar """*-PIBR

SOURCE: Données de la DPS/MEF

L'évolution de la croissance du PIBR par secteur (graphique n°1), montre que le tertiaire amorce une évolution favorable depuis 1986 alors que le primaire commençait à diminuer.

(26)

Ceci a entraîné de bas niveau de croissance car les 75 % de la population travaillent dans l'agriculture et vivent dans le monde rural. Cette situation a baissé avec la faiblesse de la productivité du secteur tertiaire qui est dominé par les activités informelles. Les difficultés de l'agriculture à fournir des intrants et à relancer les exportations induisent du coup des dysfonctionnements dans le secondaire face à 1' étroitesse et aux distorsions du marché tant interne qu'externe.

Le secteur secondaire continuait de recourir à une main d'œuvre bon marché et sans qualification suite à l'exode de la population rurale. Ceci n'a pas favorisé la compétitivité de l'industrie où l'augmentation du volume de la production. Le niveau de vie des populations s'est dégradé devant la réticence du milieu face au besoin de s'instruire et de se former insatisfait au quel s'ajoute le manque d'infrastructures sanitaire. En conséquence la charge publique a augmenté considérablement et pour y faire face l'Etat a eu recours à l'emprunt extérieur.

En vue d'améliorer la gestion macro-économique et de relancer la cr01ssance économique, plusieurs réformes de politiques économiques ont été mises en œuvre dans le cadre des programmes d'ajustement structurel (PAS). On a le programme de stabilisation à court terme sur la période (1979-80) qui est considéré comme un plan d'urgence de stabilisation de la détérioration des agrégats macro-économiques.

Il est suivi d'un plan de redressement économique et financier (PREF), 1980-1985 avec comme objectifs : l'équilibre des finances publiques, la réduction des besoins de financement extérieur de l'Etat, l'amélioration des échanges extérieurs, la maîtrise de l'inflation et de la demande globale. Au niveau des finances publiques, il s'agit d'éliminer progressivement le déficit en comprimant les dépenses publiques telles que la masse salariale en vue de dégager une épargne publique pouvant financer les investissements.

Les résultats obtenus sont insignifiants avec un taux de croissance du PIBR de 1.9%

seulement contre 3.3% avant le lancement du PREF, un déficit public persistant avec un taux de croissance de la consommation de 2.2%. A partir de 1985 l'Etat poursuit les réformes dans le cadre du programme d'ajustement à moyen et long terme PAMLT (1985-91), pour maintenir les acquis obtenus dans la réduction de la demande. Ce programme a été centré sur

(27)

la promotion des exportations et la restructuration des secteurs productifs avec notamment la Nouvelle Politique Agricole (NPA) en 1985 et la Nouvelle Politique Industrielle (NPI) en 1986, le désengagement de l'Etat des activités marchandes en 1987 ainsi que la nouvelle approche en matière d'investissements.

Après une bonne performance de 1986 à 1988 avec un taux de croissance de 4% par an, l'année 1989 annonce une baisse de la croissance économique qui va se poursuivre durant le reste du programme où les résultats obtenus ont été négatifs ( -2.2% de taux de croissance du PIBR en 1992) et une aggravation des déficits budgétaires (4% du PIB) et du compte courant (9.3% du PIB) qui s'est prolongée jusqu'en 1993 (DPS).

Depuis, les pouvoirs publics ont mis en œuvre des mesures internes de réduction des dépenses publiques et d'amélioration des recettes autour du Plan d'urgence de 1993. Elles concernent notamment la réduction des salaires de la Fonction publique, la hausse des droits à l'import et des prix des produits pétroliers. Les résultats du plan ne se sont pas améliorés car le taux de croissance reste toujours négatif et la situation des indicateurs de performance économique est remise en cause avec une baisse drastique des réserves en devises de -190.6 milliards en 1992 à -221.5 milliards en 1993 (DPS).

Devant cette situation et face à l'aggravation des déséquilibres financiers au sein de l'UEMOA, la dévaluation de 1994 de 50% a été une nécessité. Depuis, l'Etat s'est engagé dans la voie de l'ajustement global avec comme principal objectif l'amélioration de la compétitivité de l'économie et la relance de la croissance économique. Les bailleurs de fonds ont repris leur assistance dans le cadre des Facilités d'Ajustements Structurel Renforcés (FASR). La situation économique s'est améliorée avec un taux de croissance de 2.9% en 1994 et des taux de croissance positifs de plus de 5% depuis, une maîtrise de l'inflation et une nette amélioration de la situation financière de 1 'Etat avec la privatisation de certaines sociétés comme la SONA TEL.

L'évolution du taux de croissance du PIBR (graphique no 2, page 14), montre que celui- ci est erratique et dépend fortement de l'influence de nombreux facteurs comme la situation pluviométrique mais surtout les chocs pétroliers, la dégradation des termes de 1' échange et de l'inflation mondiale.

/

/

(28)

Graphique 2: Evolution du taux de croissance du PIBR.

0,200 0,150

0:::

en a:

0,100

-o ::J Q)

c: tl

co 0,050

"'

"'

·e

tl Q) 0,000

-o x

::J

.l!l -0,050 -0,100

J -txpibrJ SOURCE : Données de la DPS/MEF

Le retour de la croissance enregistré depuis 1994 n'a pas affecté le niveau de vie des populations et même les secteurs sociaux de base comme 1' éducation et la santé continuent d'éprouver des difficultés devant la pression de la demande des populations les plus vulnérables. Le niveau de pauvreté a augmenté et l'Etat en collaboration avec les bailleurs de fonds a mis en place un document stratégique de réduction de la pauvreté DRSP (2000-2005) en vue de réduire la pauvreté de moitié d'ici 2005 et de faciliter l'accès des populations à l'éducation et à la santé. Dans ce cadre, il est important de passer en revue un des secteurs sociaux de base qu'est l'éducation et la formation en tant que composante essentielle du capital humain.

2.3. Diagnostic du système éducatif au Sénégal

A la veille de l'indépendance, le système éducatif sénégalais couvrait l'ensemble du territoire national, avec une inégale répartition de la population scolarisée. A l'indépendance, l'éducation a figuré parmi les objectifs majeurs de développement économique et social.

L'extension de l'éducation à toute la population d'âge scolaire ou l'adaptation aux besoins du pays et de ses institutions de 1' enseignement au niveau le plus élevé ont constitué une priorité.

Depuis les années 80, la mise en place des programmes d'alphabétisation qui s'adressaient à

(29)

toutes les couches et à toutes les tranches d'âge de la population a permis de corriger l'insuffisance et les lacunes du circuit formel d'éducation surtout en zone rurale.

Cependant, la pression démographique et la crise financière de la fin des années 70 ont entravé le développement de l'éducation. Il y a eu une forte dégradation des infrastructures et des équipements scolaires sans une réponse tangible par la construction de nouvelles écoles qui devait suivre la demande d'éducation. La qualité de l'enseignement s'est fortement dépréciée avec l'insuffisance du personnel enseignant suite à la modification de son statut et de son mode de recrutement qui est actuellement sous la forme de volontariat. Comment alors en est-on arrivé à cette situation ?

2.3.1. Caractéristiques du système éducatif

2.3.1.1. Demande éducative

L'Etat a toujours assuré la prise en charge de l'éducation mais son intervention s'est modifiée depuis les deux dernières décennies du fait de la rigueur dans la gestion des finances publiques imposée par les réformes des institutions financières internationales. La demande éducative est l'œuvre de la population en âge d'aller à l'école. Elle est exprimée par les ménages en vue d'instruire leurs enfants. Elle commence dès l'enfance à partir de la quatrième à la cinquième année pour le préscolaire, jusqu'à l'adolescence où le début de l'insertion dans la vie active. La demande éducative s'inscrit durablement dans le temps (formation des adultes ou, le renforcement des capacités) en fonction des besoins exprimés par les individus ou par le marché de l'emploi en général. Elle correspond à l'ensemble des niveaux d'éducation (préscolaire, primaire, secondaire et supérieur) du système formel mais aussi l'alphabétisation et 1' enseignement de 1 'Arabe communément appelé système informel. Son analyse repose sur les effectifs de la population scolarisée de tous les niveaux d'enseignements du Sénégal.

L'analyse du tableau n° 2 (voir annexe1, page 91) révèle que l'enseignement primaire enregistre une croissance régulière très poussée et représente en moyenne 80% des effectifs de l'enseignement alors que les effectifs des autres niveaux restent faibles surtout dans l'enseignement technique (0,9%) et le supérieur (2%) qui sont presque constants.

L'enseignement moyen gagne en nombre13,5% mais l'écart qui le sépare du primaire est trop

(30)

grand pour être résorbé dans le temps. Le secondaire représente 3,8% en moyenne. Les flux du primaire sont une réponse de la pression démographique et concernent les enfants qui accèdent à l'éducation primaire. L'analyse des effectifs scolarisés traduit également les non instruits qui représentent 25% de la population scolarisable. Cette état de l'éducation montre qu'il reste des efforts supplémentaire à déployer pour réaliser 1' éducation universelle fixée par les autorités et la communauté internationale en 2010. Atteindre une éducation pour tous dans le primaire est réalisable mais elle s'oppose à la contrainte de temps et de coûts d'instruction ; cela du fait que les effectifs inscrits sortent plus facilement du système au regard de l'infime portion de jeunes qui poursuivent leurs études jusqu'à l'enseignement supérieur et surtout chez les filles.

L'analyse de la population scolarisée par niveau nous permettra de voir les véritables lacunes du système et l'inégale répartition des effectifs par niveau d'éducation.

2.3.1.1.1. Enseignement primaire

Il constitue le niveau le plus important du système de par ses infrastructures et ses effectifs. En effet, ce niveau d'enseignement couvre toute l'étendue du territoire national et s'étend sur une période de six ans. Il accueille les enfants de 6 à 12 ans. Son enseignement public est gratuit quel que soit le niveau et il est le seul pour l'instant obligatoire jusqu'au Cours Moyen (CM1). Ceci explique son extension jusque dans les localités les plus reculées du pays, quand bien même des disparités sont notées dans l'implantation des écoles. A coté de l'enseignement public se développe l'enseignement privé qui est tiré par l'éducation catholique surtout en milieu rural où il était utilisé comme moyen d'évangélisation et ce depuis la période coloniale et au lendemain de l'indépendance. Ce type d'enseignement s'est fortement développé avec la crise de l'école sénégalaise suite au désengagement de l'Etat durant la période des PAS.

Le tableau n° 3 (voir annexe1, page 92) montre une évolution croissance de l'effectif total de 1' enseignement primaire par sexe durant la période. Les effectifs sont passés de 262 928 à 311 913 entre 1980 et 2000 et le taux de croissance moyen est de 5,24 % pour le primaire. En ce qui concerne l'accroissement de la population scolarisée, celui des filles est plus important que celui des garçons avec respectivement 6,08% contre 4,61 %. Ceci représente des efforts constants pour augmenter le nombre de personnes instruites au niveau primaire. En faisant une analyse par sexe, on se rend compte que les garçons sont plus

(31)

scolarisés, mais l'écart entre les filles et les garçons a considérablement baissé. Si en 1970 on avait 62,55% de garçons contre 37,45% de filles (rapport effectif par sexe sur l'effectiftotal), de 1983 à 1998 on enregistre une croissance de 39,97% à 48,55% pour les filles, alors que le nombre de garçons a diminué de 60,03% à 54,87% en 1997. L'effectiftotal du primaire a plus que doublé en 1983 avec 533 394. Il a plus que triplé en 25 ans avec 875 661 en 1995.

Aujourd'hui, les inscriptions scolaires dans le primaire ont surtout profité aux filles et cela à la suite de la mobilisation nationale autour de la scolarisation des filles depuis la campagne lancée au début des années 90, comme le montre l'évolution des effectifs par sexe du primaire (graphique n°3).

Graphique 3: Evolution des effectifs du primaire par sexe.

1400000 1200000 1000000 800000 600000 400000 200000 0

-

0 r--

0)

-

N r--

0)

-

~* ~~

'<t <0 co

r-- r-- r--

0) 0) 0)

~

--- ----

_______.----

- - - - lE ~E

*"

*=* ...

~

s:;

*

-~

0 N '<t <0 co 0 N

co co co co co 0) 0)

0) 0) 0) 0) 0) 0) 0)

...

~ --~

-

~~

~~

'<t <0 co 0

0) 0) 0) 0

0) 0) 0) 0

N

1-

TotaiPrim HomPrim ~ FemPrim

1

SOURCE : Statistiques Scolaires DPS/MEN

Au regard de la moyenne des pays d'Afrique sub-saharienne (75%), on se rend compte que les efforts sont insuffisants au niveau du primaire. Pourtant, la volonté de développer qualitativement et quantitativement l'enseignement primaire se heurte depuis plus d'une décennie aux multiples effets de la crise économique qui, certes, n'épargne aucun pays, mais frappe plus particulièrement ceux en développement. Ainsi, les contraintes budgétaires ont réduit de façon drastique les dépenses d'éducation dans le contexte des PAS initiés en 1979 ; ce qui du reste, a été reconduit en 1992 et dans la perspective de son renforcement jusqu'à la fin de la décennie.

(32)

Durant l'année scolaire 1986/87, on a introduit le système de double flux pour désengorger le surpeuplement des classes face à la forte demande éducative surtout en milieu urbain et renforcer la qualité de l'enseignement primaire. Au début, 239 classes étaient concernées pour un effectif de 25 854 élèves en 1986/87. Le programme a été ensuite étendu dans les zones rurales des régions en retard de scolarisation. Durant toute la période, le rythme de croissance des effectifs dans le système est considérable, (voir tableau no 4 annexe1, page 93). En 1990 déjà le nombre d'élèves a quadruplé avec 148 702 avant de se stabiliser avec de faibles variations qui sont parfois négatives. En 2000, 251 580 élèves sont inscrits dans le système pour 2 712 enseignants, soit un volume de cours de 5 181 heures par enseignant et représente, toutes choses égaleS par ailleurs, le double du système traditionnel éducatif.

Seulement il continue de souffrir du fait que la construction et le recrutement d'enseignants n'ont pas suivi le rythme de la scolarisation (cfr. graphique 4 ci-après).

Graphique 4: Evolution du nombre d'élèves par cours dans le système à doubles flux.

:::::1

~ ~ 58,0

... ~

:::::1 Il) 56,0

8

~ 40 - ..c 5 '

Il) :::::1

~ 0 52,0

·Q) "C

:a; •l'tl 50,0

=c

Q)

Q) E 48,0

..0

~ 46,0

E >- o Il) 44,0

z

r-oc

--

1.0

00 0\

_...

00 00

--

r-00 0\

...

0\

00

--

00 00 0\

0 0\ ~ 00 0\

...__

__...

N ~

-

0\ 0\

SOURCE : Statistiques Scolaires DPRE /MEN

~ ...

... '\

'\ ....__.._

r-

0\

0\

00

~ r-

0\ 0\

:----.

0\ ~ 00 0\ 0\

L'évolution du nombre d'élèves par cours dans le système à doubles flux montre que le nombre d'élèves par classe demeure à des niveaux élevés 99, soit 49 élèves par cours. En 1986/87 on avait 54 élèves par cours et à partir de 1990 ce ratio a augmenté jusqu'à 57 élèves par cours.Le nombre d'élèves du système de double flux dans l'enseignement primaire public est non négligeable puisque de 4.6% en 1986 il est de 24.4% en 2000. Comme les ressources

(33)

publiques affectées à l'éducation sont relativement faibles, le système continue de souffrir de la lourdeur des tâches des enseignants qui sont en nombre insuffisants

2.3.1.1.2. Enseignement préscolaire et alphabétisation des adultes

L'éducation préscolaire est une initiation des enfants à l'apprentissage et les prépare à leur futur environnement scolaire. Elle est destinée aux enfants âgés de 3 à 5 ans. Les effectifs préscolaires du public et du privé sont passés de 6 119 enfants en 1980 à 17 042 en 1990 puis à 24 299 en 1998 et en 1999 ils sont 25 392 selon les Statistiques scolaires 1998/99 DPRE/MEN. La croissance de la demande du préscolaire est continue au taux annuel moyen de 38%.

Dans le domaine de l'alphabétisation des adultes, on retrouve ceux qui n'ont pas pu fréquenter l'école ou qui ont dû la quitter prématurément. Elle vise d'une part à satisfaire les besoins en formation et à élever le niveau ou à apporter le minimum des connaissances pratiques qui facilitent la vie et la promotion sociale. Malgré les nombreux efforts réalisés dans ce domaine, l'analphabétisme touche encore 59,6% des sénégalais âgés de moins de 20 ans et 67% de ceux qui sont âgés de 15-49 ans (Statistiques en matière d'alphabétisation 1997- 1999, DAEB/MEN). Les effectifs des participants au programme d'alphabétisation sont passés de 136 017 en 1993 et à 184 913 en 1999. Les femmes représentent plus de 75% des effectifs.

L'alphabétisation s'est faite en Wolof ( 48% ), en Pulaar (30%) en Sereer ( 11%) essentiellement même si les autres langues nationales (Mandinka, Joola, Soninké) ont retrouvé leur identité et ont été enseignées au même titre que les autres.

Références

Documents relatifs

1 Inscrire les projets éducatifs nationaux comme priorité stratégique des plans de transformation économique, sociale et culturelle à long terme dans tous les pays ; en créant

27 I l est flagrant de constater que les enfants des établissements privés baignent dans des milieux plus scolarisés que ceux du public, comme en témoigne d’une part les

Les recommandations que nous allons proposer seront axées aussi bien sur la politique de bonne gestion de la dette qu'à la mise en place de mesures visant à

Si l’éduca- tion populaire a fait, et fait encore l’objet d’innombrables définitions qui se croisent et se superposent, elle s’appuie néanmoins sur un principe fon- damental

Le présent document fournit aux enseignants et aux parents des suggestions pour l’enseignement et l’évaluation ainsi que des ressources qui visent à aider les élèves à

« Remue- méninges », « tableau SVA », et « écoute, dessine, trouve un partenaire, discute » (voir L’enseignement des sciences de la nature au secondaire) ne sont que

Dans Sujets d’actualité en sciences de la nature, les résultats d’apprentissage de l’élève englobent les points suivants dont on a modifié l’importance dans la diffusion

À structures économiques constantes, la question de la soutenabilité du rythme de croissance des effectifs scolarisés a été arbitrée par une restriction du péri- mètre du