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Résultats et interprétation de l'estimation de la relation de long terme par les MC0

CHAPITRE IV: METHODOLOGIE D'ESTIMATION, ANALYSE ET

4.3. Analyses et interprétations des résultats du modèle

4.3.2. Résultats et interprétation de l'estimation de la relation de long terme par les MC0

Le tableau ci-dessous des résultats de l'estimation de la relation de long terme par la méthode de ENGLE et GRANGER, indique qu'il existe une relation de long terme entre notre principale variable expliquée (PIBR) et les différentes variables explicatives.

Variables EQU1 EQU2 EQU3 EQU4 EQU5 EQU6

Stable Stable Stable Stable Stable Cusum test carrée Stable

** · ité au seuil de 5%

()* T -Student au s~ml de 5% ' () Pro babil .

Les tests de Fisher (F-Statistic), d'auto corrélation et d'homocédasticité nous montrent que nos coefficients sont optimaux. La significativité globale des modèles est confirmée. Avec la valeur du R2, on peut dire que plus 95% de la variance sont expliqués par les modèles.

Les estimations de la relation de long terme révèlent que l'impact du capital humain sur la croissance économique est positif et significatif pour les niveaux d'éducation du primaire, du secondaire pris individuellement de même que pour le capital humain et le capital humain total. Par contre le capital humain du niveau supérieur n'est pas significatif (EQU4). Quant au capital physique qui est associé au capital humain de chaque niveau d'éducation, il a un impact significatif et positif sauf pour le capital humain total (EQU6). La productivité globale des facteurs n'est seulement significative et positive que pour le capital humain (EQU1) et le capital humain total (EQU6). En ce qui concerne les dépenses d'éducation, leur influence sur la croissance économique est significativement négative. Les variables de politiques économiques sont, quant à elles, significatives avec le degré d'ouverture et le déficit budgétaire qui ont un impact positif sur la croissance économique, 1 'inflation et le taux de change réel ayant un impact négatif. Pour apprécier l'ampleur de l'impact de nos variables sur la croissance, nous analyserons le tableau des élasticités de long terme du PIBR par rapport à nos différentes variables.

4.3.3. Les élasticités de long terme

Les élasticités de long terme de notre principale variable expliquée par rapport à nos différentes variables sont dans le tableau ci dessous.

Variables EQU1 EQU2 EQU3 EQU4 EQU5 EQU6

LK 0.208 0.501 0.458 0.512 0.491 0.182

LH1 0.151

LH2 0.170

LH3 0.144

LHTOT 0.154 0.265

LDEPED -0.453 -0.473 -0.475 -0.458 -0.366

LOUVERT 0.283

LINFLAT -0.021

LTCR -0.054

L'analyse de ce tableau fait apparaître que les élasticités du PIBR par rapport au capital h umam · d u mveau pnmmre · · · et du secondaire sont respectivement de 0.151 et 0.170. Quant à l'élasticité du PIBR par rapport au capital humain total des trois niveaux d'éducation, elle est plus grande (0. 265) que celle prise individuellement. Ceci traduit qu'une augmentation du

capital humain total de 10% pennet d'obtenir une augmentation du PIBR de 2.65 % alors qu'une augmentation du capital humain du niveau secondaire et du niveau primaire de 10%

augmenterait le PIBR de respectivement 1.70% et 1.15%. Les élasticités du PIBR par rapport au capital physique sont respectivement de 0.208, 0.501, 0.458, 0.512 et 0.491. En augmentant

le capital physique de 10% on obtient une augmentation du PIBR plus importante que celle obtenue avec le capital humain.

Ces résultats montrent que l'impact du capital humain sur la croissance économique est

faible même si la force du capital humain du Sénégal se trouve dans la population active qui dispose du niveau d'éducation secondaire et du niveau primaire. Cela peut être mis en exergue du fait que les deux secteurs principaux qui regroupent la plus grande partie de la population active que sont dans le secteur primaire (agriculture) et le secteur secondaire (industrie) concentrent une main d'œuvre dont le niveau d'éducation maximal comprend le niveau d'éducation primaire et secondaire. Et pourtant le niveau d'enseignement supérieur qui

est prédominant dans les services est négligeable bien que le secteur tertiaire constitue le moteur de la croissance. Mais son impact sur la croissance est négligeable car la main d'œuvre

de niveau supérieur est sous-utilisée. Les entreprises font souvent un arbitrage dans le recrutement de la main-d'œuvre qualifiée et celle non qualifiée en raison des coûts assez élevés de la première.

L'impact négatif des dépenses d'éducation sur la croissance économique est variable comme le montrent les élasticités du PIBR par rapport aux dépenses d'éducation. Les dépenses d'éducation ne sont pas efficaces pour soutenir la croissance économique. Pourtant à

priori on s'attendait à une influence positive sur la croissance comme dans l'analyse des théories de la croissance endogène. Cette inefficacité des dépenses publiques résulte d'un certain nombre de blocages :

D'une part les dépenses d'éducation sont plus qu'un élément de la demande, un input pour le capital humain. Elles sont inefficientes du fait qu'une faible proportion des dépenses est affectée à l'investissement effectif. L'analyse antérieure a révélé également une forte disparité dans l'allocation des ressources entre les différentes composantes du système éducatif. Elle est plus manifeste au niveau de l'enseignement général où la part des dépenses

publiques de l'enseignement technique est marginale. La répartition n'est pas équitable et les ressources de 1' enseignement supérieur sont plus importantes.

D'autre part la rentabilité des dépenses d'éducation est très long: dans le primaire les rendements sont attendus dans 10-20 ans, dans le secondaire 5-10 ans et dans le supérieur 2-5 ans, à cela s'ajoute le fait que la plupart de ceux qui ont terminé leur cycle d'études normales et ayant obtenu leurs diplômes n'accèdent pas directement à un emploi.

En vue de s'assurer de la condition de validité de la relation de long terme, le test sur les résidus était nécessaire et a donné les résultats suivants :