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(1)
(2)

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(5)
(6)

i

r

f

(7)

MA.

REPUBLIQUE

(8)

QigitizedbyG«o^Ie

(9)

REPUBLIQUE

Auteur

,

P L AT

Oîf.

Éditeur,J.

DE SALE^^

PüVRAGE

DESTINÉ

A

ÊTRE

(10)

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(11)

«

MX REPUBLlQtTK;

PE L’INSTABILITÉ

»i

,

DU MEILLÈUR

CODE DE LOIX,

\’

t^UAÎïD IL NEST PAS FONoi Stlft

LA MORALE

,ET QUELESLÈOIS-*

jC

LATEURS ont

manqué

DE OÉ*'

» *

NÈROSITÈ.

Cependant.

Irscène pathëtî^

^ue du Châtelet'faisait

un

grand biuitdanslaCapitale:

on ne

s’ÿ

. •«^retenaitque delaférocité,a-

.

T#me VZIL

'

St'-^

>>)>•.

(12)

f

2 .

MA REPUBLIQUE.

vec laquelle

on

avaitarrachéle chevalier sansviede sa prison pourleTraîner,aumilieu des vo- ciférationsd'un-peuple de

Can-

nii>ales, dans lechariot décou- vert,qui devaitleconduire avec oj)probreaOrléans.

Zima

, dans l'obscuritédesaretraite, enfut instruite la première ;deslors le problème du»silence absolu,

de

sonhéros,s’interprétaaugré

de

sa sensibilité;ellese persuadaai-

* \

sèment,qu’aprèsl avoir délivrée elle

même

desa captivité,ilavait été arrêté

une

seconde fois,et déteiiu.au secret, jusqu'au

mo- ment

desa translation. Touteef- frayantequeluiparûtlaperspee-*

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(13)

MA REPUBLIQUE.

s tivede lavengeance nationale, qui allait|bndresursat<*te,elle remercia encore les inquisiteurs d’ëtat,decequelalenlebarbarie

de

leursformes servaitdu*Vnbins a l’éclairer , sur Féxistence de leurvictime.

Rien

ne

donne

plusà l’irnagi- naiion u^je teinte romanesque,

1 '

que

r'eftervescence

du

courage,

jointe au délire del’amour.Zi- ina qui aimait

comme

Sapho,et qui

comme

elle sçavaitmourir, se persuadaqu'avec

un

peude génie,et beaucoupd’.iud.iCe,il lui serait aiséd’enleverleclievà-

I

lier,sur larentede ParisàOr^,

-

vA

(14)

4 MA REPUBLIQUI.-

léans:elle

communiqua

sonplan- auxtroisprétendusgardes natio- nales dontl’intelligence, l’avaitsi bienservie;et

comme

ilss’étaient

«

VMSrécompensésavec

une

magni- ficence de Sultane,

chacun

lui promit,dans l’éxécution

du

pro- jet, le zèle et'lafoi d’un

com-

plice.. , . .

Une

conjurationaussihardie é- taitencoretrop

peu

pourcettea-

me

aimante:inqtiiètepourlesjours

du

chevalier,au

moment

critique'

t

se ferait l’explosion,ellevou-- lut elle

meme

lesallerprotéger.

Elle avaitconservéde sonancien déguisement

un

manteaud'unir

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(15)

^forme,quijointàla finessedesa taille et à sa grande jeunesse,

rendait vraisemblablestoutesles

métamorphoses del’enfance.Cer- taineden’étrepasreconnue,el- le sortitdeParis,lelendemain

du

départ'delabrigade,ralteignità l’entrée d’une grande forêt <jui

borde

la route d’Orléans,et a- près avoirrenvoyésavoiture

,se

précipita seule eta pied sur le

grand

chemin

,en criant

du

ton

V

du

sentiment ;arrêtez , je suis sonfils,laissez

moi

partager son esclavage.

A

lavêe d’unenfant échevelé

,

horsd’haleine*,etdontlecoura-

-

A

3

(16)

6

'

M

A R E P

UB

LI

QU

E..

ge relevait encorelesgrace^,*1®

cri dela nature se fitenleiiclre' dans le

cour

des satellites , et malgrélefarouclie onicierdebri- gade

, quivoulait

qu

on accélérât

liicourse deschevaux, ilsanêtè- renl lavoiture:cependanileche- valier,auiiiilieudutimuilte, s'é- tâit*retourné pour confondre rimposteur qui le

nommait

son pere:ses regards rencontrèrent ceux deZirna, et sa voix expira^ surses lèvres:jesuisperdu,dit- ilavecl’accentd’une douleur é- touffée,quandilvit laSuîtaheas- sise acôtéde lui; ef^des larmes brûlantes,échappésiiivolontaire- inentdeses.yeux,allèrentirom-

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(17)

MA REPUBLIQUE.

7 per encore une foisl'amantegé-‘

lîércusequiletenait embrass<^.

Mais la situation déchirante

de

Ziinà^ne doit*pas

me

faire ' perdre de vue l’état déplorable

d’Éponine,de

cette héroïne.de laraisonetde l’amour,condam-

née

parsasensibilité,a faireson hérosdel’amant quel’infortune détachait d’elle ,etparsa gran- deur d’ame aaimer toujours sa

>

rivale.. .. y

iMalgrélaréunionbicnFaisante dessoinsdeFiaionet

du

concier- *

gedu

Châtelet.Éponineavaité- té trèsion^-lemsareprendreses

-A4

(18)

% '

8 MA REPUBLIQUE.

sens;retenue a elle

même

,

voyant ëlèr^due sur

un

litqu’elle

^avait lonj^-iemsroccupé, etn’ap- percevant autour d’elle

qu'un

vieillardsensible et

un

pere qui

luiprodiguaitlescaresseslesplus toucliaiiiesdelanature,elle pa- rut oublier tout a fait la scène

tcrriblp’qui l’avait conduiteaux portesdelamort:le sage,enchan- té» de”son illusion chercha a la prolonger:illuilaissacroire

que

lepoidsdelachaleuret

du

joura- vait étéla causedesafaiblesse et après' l'avoirfait consentir a prendre

une

heurede sommeil,

pour rendre

un

peu de ressortà fesorganes,

U

fermasesrideaux

,

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(19)

EA REPUBLIQUE*

‘9

de

manièrea luicachertoutà fait l’angle

du mur

etle secréraire, dont l’aspect déchirant pouvait rouvrirsesblessures.

f

Eponine dormit en effet,

ef

d’un sommeilplusserein,

que

les*

tempèresélevéesdan^son

ame

ne pouvaient le faireprésager. Ces iiilervalles

du

calme leplusP^tir, au,milieu des orages de

^

vie

,

^distinguent esscntielieinont

^

les conibatsdel’innocence, desluttes tumultueuses

du

remords.

Quand

lephilosophesefutas- suré parlafraicheur

du

teint

de

fa hile,parladouceur desaresi^

.

A

a

/

* V

'7

(20)

, I

lO

MA REPUBLIQUE.

plration,qu’un sommeil[U’ofoiul tioiiijtaiL ses etimiis ilse relira dans uncoindera[)[)artemenf.a

.

veclegeôlier .f|u'il sepliuaac- cabler des éjmnclicnients de sa reconnaissance.

-

' ' ^

Jen'ai failqueceque vous au- riezfait,ain.iplace,ditle vieil- lard : je trouve sirarement des sa^ci et des Iniro.nesilaris ccîtc prison*iil est vrai que dcquiisla résolulioii *cerepaire

du

brij^an- da<:re etdelascléi’aicsse, s'esllui

peu

dpurd:les Catillud qui font

mouvoir

le peuple, les co.wiLés.

des recherches qui les'servent

(iians le scavoir , in'envoyent

de

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(21)

MA HEPBLIQUE.

It

%

teinsentenisdeprétendus enne- mis dela patrie, qni enfontla gloire;je,suisalorstentédebénir riiijusiicedes lioinmesdesang ,

qui en peuplant

mes

cachotsd’ê- tres â grandcaractère, dont je puisadoiicirladesüngfe,jtneren- dent moins amers les

moments^

%

oulaloi

me

forceato.urmçnter

ses victimes.

N V

Homme

debien,

non

inn’as

\ \

jauraislourmenlé jtersnnne;car les scélérats niéuies ne doivent êtretourmentés que surl’échaf- faut.

Au

reste je t'arracheraia

'

un

emploi odieux

,

qui toutanno-

jt>Uqu’ilestpar ton

ame

, restera

.-A 6

(

(22)

î

ta MA KEPUBLIQU*.

long-temsaviliaux

yeux

del’opi-

ju'ori;laisse uoidéroberniâtdle . usesennuis,ei lechevalier à la fataliléqui l'obsède;jen'oublie- yai point tes soinsgénéreux, et '^vanttlecjuilterlavie,jaurai dé-*

xobéàrindigence ètàl’opprobr®

tavertueuse vieillesse.-—

%

11 ne

me

reste

qu un moyem de

reconnaître vosbienfaits

d

u- jiemanière digne devous, cest

tteles acce])ter.Mais’que parle»

>eus defairedes heureux,

quand vousn éme

vous touchez

au

dan- gerJepluséminent;

quand

votx'O

^Xi^meuphilosophiquedela dé»

ciaruùoa desdroits,estpeui-éu:#

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(23)

ence

moment

danslesmains

du

comité des recherches : quand, des perturbateurs

du

repos public accoutumésadistillerleurpoison

«urtoutouvragequipeutlesdé- masquer..,—7- ' .

Sois tranquille

,

mon

ami , le

courage delavertu esthors des

»

atteintesde ce que j’appelle le couragedelalâcheté.Jesçaisque tantque

mon

fragmentresterama- nuscrit,on230urra luiporterdans l’ombredes coups, quelaprobité confiantenesçauraitparer:mais

. au premieréveildes factieux,je ferai imprimer ce

monument

s

pur

de

mon

idolâtriepourla’H*

(24)

b('rL(*'Française,et c’estdans le

cif‘111’ de tous leS citoj'ens ver-

tueux quelescaloinniateurs U'ou- veronl

ma

réponse.

A otre sérénité

en

imposeà

ma*

terreur;mais permettez

moi

de vousparleravec franchise;votre critiquesappe notre constitution par sahase.J1n’estdoncpasbon, .

ce

Code

de loix,acheté-au prix detantdesang

humain

,quide-

vait ramener l’age d'or en

Eu-

ropeî

Ce Code

est,

comme

tousles^

euvrages.des

hommes

,

marqué

au coin delà grandeur etacelui

«

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(25)

î5 MA RKPUBLIQIUE.

la i*aiblesse :toutce

que

les Iti- iTiic^res

yoni,mis-estaiuJessnsde tout f'-Iogs, tout cequelesHüi- sansd(’sdiscordesyont ajoutrest autlessousdetoutecritique.J\'ais la marclie Vies siècles èiurera

peu

a peu cet amas informe de

métaux

litbérogèiics : de nou-

veaux

légisicueurs

amont

lecou-

J. ,

rage de placer Conslitntion Fraiicafse'dans lecreuset do la

morale

el il n’ensortiraque de

l’orsansalliage. *

Bon

vieillard,tu as reçu de la

namre

un cntendeincntsain

,

.et lasoIitu<!t^où tu vis(,car tu es seul au milieu des soélérais.)*

^

(26)

l6

MA REPUBLIQUE.

«

cmpéclié les préjugés vulgaires de la dépraver; je vais t’ouvrir

mon ame

toute entière,

comme

je le faisais dans des tems plus lieureuA avec ledernier

Empe-

reur;lavéritéestfaitepourger-

mer

dansliiTtelligenced

un

geô- lier

homme

debien,

comme

dans celle

du

premier souverain de l’Europe.

« ^I

.T’aicrulong-temsquelaCons- titution Française seraitîmtnor- lelle',

comme

la raison qui en- avaitpréparélesélémens;l’auda^

^ ce généreuse del’insurrectionPa- risienne, legrandcaractère

que

hi nation toute entiè^re avait dé-

DigitizedbyGoogle

(27)

)

MA RÉPUBLIQUE.

17

ployé

àl’originedes troublés,les talents.del'élitedeslégislateurs,

tout

me

confirmaitdanscetheu-

reux

pressentiment ;et encore

dans

ce

moment même

,la d(^*

gradation de tous les pouvoirs publics

m’annonce que

je n'ai peut-être embrassé

qu’un

phan-

tôme

brillant,j’aipeinea

m’en

détacher. J’espere toujours

que quelque

'génie puissant viendra asseoir surleroc,

un

édificepo- litique ,qui, de soncotéleplus

beau

,

menace

deseperdre dans les nuages , et qu’oncessera

de

refiîarder

comme

des chimères

^ *

de

perfection impraticablespour Vespèce

humaines

, les républi-».

(28)

j8

MA REPUBLIQUE.

\

QUESdesélèves deSocrate.*

C’est dans lapersuasion

ou

ie suis

, que le

germe

liieiilaisant ''jcité enFrance par deux cernés ansdelumières,ne scdévelop- pera pas toujours en fruits

em-

poisonnésdedisconleetde mort,

, qu'aprcs avoir montré' le néant de la fameuse déclaration des droits,j’oserailui*en substituer

'

une

autre, plus faite soitpour

riiemme

, soitpour lesgrandes mona/chies,etquejeconsolerai

ma

pbilosopliie gémissante ,de s’éire long-tenis ajipésantiesurle

\ tableaudu mal,enluilaissantin- diquerlaperspective-.duremède.

Digilizedby Go(v^jiiiJ

(29)

MA REPUBLIQUE.

IQ Mais,

mon

an|i,ponrgnërirles Llessures d'un corps politique, qui sentêiicoreunsanggt’n('rçux circuler dans ses veines,il faut avoir le courage de les sonder jusqu'auvif;et c'est d'a[>rès cet- te durelc bicnfaisaiiie , que je diraiauxauteursdelarévoluiion Fiançaise,

que

les deux gernieS' corrupteursdeleurgrandouvra- ge setrouvent dans l'incohéren- . .

' ^ •/

cedelaConstitutionavecla

mo-

rale, etdansleursystème réfè- clii, de

manquer

de génèrosiiè.

C’^est déjà'un grand préjugé^

xontrelesnouvellesloix ^que do

ne

voirpas

meme

le

nom

denio-

« V

# ' '

1

(30)

.

MA REPUBLIQUK.

raie articulédan^la déclaration fastueusedesdroits, tandisque

$

l’homme

,soitdanslasociétéor- ganisée, soithorsd’elle,n’a

de

titresau

bonheur

qneparla

mo-

rale;tandisque sanscettemorale tutélaire , il n’y a de pacte ni entre lespeuplesetlesRois,ni entre

Dieu

et legenreliuinain,

etparconséquent ni religion ni

^

gouvernement.

Ilenacoûtécheràl’assemblée constituante, d'avoir

méconnu

ce

1

principe générateur de toute

bonne

législation; carilenaré- sulté soitdanssesloix,soit dans 1§

mouvement

qu’elle a

imprimé

(31,:.:. .,,;ijyGoogle

(31)

MA REPUBLIQUE.

2l à la révolution,des erreurscou- pables, qu’elle expiera sansdoute

un

jourparsesremords :l’oubli

de

la morale l’a conduite plus

d’une

foisaoutragerla morale.

¥

Je

voudrais ne plus fatiguer

ma

pensée, enlaramenantàla déclarationsi injustement célé-

bré

,qui sert de préambuleà la nouvelle Constitution mais si leparadoxe del’égalitédesdroits a

armé

lepeuple contrele pou- voir, et relâché

en

Francetous les lienssociaux, c’est qu’ilcon- duisait tous les

hommes

sans principes a outragerlamorale.

La

morale,pourr

homme

d’é-r

(32)

22

MA REPUnLIQUE.*

*

tatrjnî voittout en grand ,*n’est autie^cliosequel’artd’étrebien avec tonsles êtrès quionta\'ec nous quelque rn>){H)rt ; d’après cette, définition , bon vieillard,' examinons ensemble , continent cet artsublime api'i su!>irqncl-

qu

atteinte do la part d'un* pa- triotisnio

,quin’avaitd'autreba- sequelacliiiuère del’égalilé.

TiCpeuplede Frances’Iionorait ' d’un culte

,qui suivant douze cents ansde préjug.'s,avait sati*

ge dansleciel, et saracinedans

le,

cϝr

de1‘

homme;

leslégisla- teursle lui ont ravi' tout d’un Coup,sans avoit tenté aupara-

" f

/ V

DigitizedbyGoo^l^;J

(33)

M

A RE

PU

BLI

QU

E.’ '23

_ t ,

* - #

vantde l'apprivoiser par degrés avec le cultesimple et suldime

de

lanature ;de

une

multitu-

sans principes , n’ayant plus

de

point d’appuy pour reposer

^

sa conscience , voyantle néant d'une révélation,sans atteindre

«

au

culte

du

sagequilaremplace, a secoué le joug de, la morale croyant

ne

déposer quele far-

deau

importun* d'une faussere-,

-J

; ••v

ligion.

I

Le

culteantiquede la nation admettaitune hyérarchie sacex’- dotale,vraiment imposante^pour le vulgaire

,parccqu'elle parlait

/

alafoisaux yeuxetai’eniende- '

«

<'

,1

(34)

a4 MA RIPÜBLÎQW*.

ment

: mais le peuple instruîl parlaConvention,

que

levête*

ment

seul distinguait leministre

de

dieu de son adorateur,s’-est

cru authorisé a dépouillerLe sa- cerdoce,pourlecontempler dans toutesanudité ;il aaccueilli le pinceaude TAretin,

quand

il a traîné dans la fangeleroi-pon- tife de

Rome

; il ainsulté aux prélats proscrits et fugitifs ,qui aimaient

mieux

rester pauvres

que

deshonorés :ilaattentéaux moeurspubliques,

en

frappantdo

^

sesmains impuresdes viergessa- crées,quine pouvaientsedéfendre contre tantd'outrages, qu’avec leurfoi,leur

pudeur

etleurvertii^

*

Üh

DigilizedbyGoogI

(35)

MA REPUBLIQUE.

z5

Eh

î

comment

lepeuple n’au- raitil pas attenté à lamorale

,

danssondéchaînement indécent contrele clergé

,puisqu’ausein

même

del’assemblée constituan- te,

on

accueillaitavec transport cette

maxime

digne de,

Machia-

vel

,qù’oter àl’église des biens qu’elle étalait peut-être avec tropdefaste ,c’était la

ramener

àsonétatprimitif?coifl

me

si,di- sait

un

des

Démosthènes

de

Lpn-

dres,ce

mot

odieuxsignifiaitau- trechose,dansla

bouche

des dé- prédateurs, que laramenera sa persécutionoriginelle etasapau-

^^eté

!

• Tome VUE

' .

B

(36)

2^

MAREPÜBLIQUK.

les

<rôprc'seninnts Franraia avaient eu quelqu'éiincelle

du

ge'mie de l<-gislalion , et qu’ils eussentvoulu’'coiisacrer aubon- heur del'iiommequelques prin-

cif'ies d’égaliié ,ils les auraient placés,dansTuniquechapitrequi pouvaitlesadmettre,dans celui quiaurait traité delamoralede ThoimiKe, enraitport avec Tôr- donnateurdes mondtts.

%

C’est, queles régénérateurs auraient dit, en ranimant

un

peule langage austère des loix;

caril est permis peut-être d’a- voir deux SIvies , Tuiipour raisondessages ,etl’autre

pou^

K

DigitizedbyGoogle

(37)

27 -

'MA REPUBLIQUE.

Tima^ination de la multitude.

t ® ^ /

«

Hommes

,quelaterrednliè-

« rerenfermedans son sein, ne*

¥

« cherchez vos vrais titresd’é-

« ^alité, qu'al'époque

vous

« >co(nmencez d’olre,et celle

«

ou

vousnêtesplus: si

mo-

«narque superbe , et le plé- i

«

beyen

obscur^ naquirent é-

<5 gaux,c'est qu’ils naquirenta-

c< v^ec

un

sentiment uniforme

de

<c leurfaiblesse;s'ilsmeurenté-

« gaux,c'estque,quandl’argile

(C de riiouimeSC décompose,la

«cendre

liaïuaiiie renfermée

« dans

un

mausolée,, n’est pas

fc d;^vineautre naturequelacen- drevilequigitsurla.poussière.

B

2

(38)

2$

MA REPUBLIQUE.’

.ce Avantiqüeles Aires intelligents a.entrent dans lejnondesocial, ,« la nature porteégalementsur

et tousle niveai^de lafaiblesse:

ce

quand

ils

en

sortent,c’est.lare-

cc ligionqui porte sureuxlenî-

cc veau del’éternité.

I ^

Il ne seraitpeut-être pas

im-

possible de pénétrer lessophis- mes,quidansl’affairedésastreuse dela proscription

du

clergé, ont

pu

conduire là Convention na- tionale à pervertirlamorale

du

peuple,la seulechose respecta- ble danssa religion.

/

Les lumières ,

comme

I’oïl

i

* .

DigitizedbyCoogle

(39)

K

^

MA REPUBLiQüfi. 2^

N

sçait,avaientprt'paré Iffrégéné- rationdelaFrance;etl’abusàes lumières,dans des liomrhes sans génie,a

rendu

celtebelle révo-

s, lution,

non

moinsdésastreuse

que

les crimes

du

pouvoirarbitraire dans l’ancien

gouvernement

;il

fautl’attribuer en grande parlié àl’inexpérience des demi-pliilosô- pbesqui composaientlamasse

de

la Conventionnationale;ce sont

.

eux

quiontimaginé qu’unpeu**- pie égaré pendant^tantdesiècles parles erreürs sacrées desrëvé-r larions

,pouvaitêtre

ramené

tout d’un

coup

au culte simpleetsui blime

de

Socrate^IIsn’ontpas

vA

«quepourdesentendementsgros^

(40)

v-^O

MA .REPUBLIQUE.

siers, I.'^raison ri’éraifantrechose

que

riiabiiudedc^ anli ques, ei

que

si Japhilosoj)hicë- tait lareligiondes Jionuneséclai- rés, cétait, la plus absurde des religionsqui devenaiLphiloso- phie de-lamuhiiiide.

Pour

te convaincre encore plus,bonvieillard

, coinbién le piiilosopliisme

,je ne dis pas la

piiilosophie, dans les régénéra-- leurs, a contribué a perverlirl'a

ïuo-rale publique,illauLdescen-

dreavecloi',dans quelquesdétails

ilirlacomposition delaConven- tionnationale, lUeii lie''

donne vue

plusjustetuéede sesopéra^

DigitizedbyCoogli

(41)

tiens,que desepénétrerdel’es- prit dominant qui la fjüt

mou-

voir;car dans toute macliinepo-

_litique, on connaitles effets ,

quand on

connait le jeu des

rouages. ,

Ils’esttrouvéquelquessages, parmiles législaieurs,decessa- ges

que

le*Portique

Grec

aurait avoués ,joignant au génie qui voitleLien,l’aiue loriequil’ëxé- cule :maisilsétaiententroppe- tit

nombre

pouravoir quelqu’in- fluence, excepté peut-éire^dans les grands dangers delétat

,

où P

effroi général forçait tous, las

,j>ariisa serallier

un moment^

aw,-:

(42)

02

m

MA.REPUBLIQÜF»

lourdeslumières etde Irfvertu.

Dans

lescirconstances ordinai- res, laConventionétaitmaîtrisée par des

hommes

^ qui avaient mqinslegénie des

Zénon

et des Épictète,q^uel’artdeparler leur langue,etilfaut distingueravec soin

deux

'classespatmicesdemi- philosophes.

Les uns étaientde

bonne

foi; tels

que

cette fouledelégistes

,

qui secouaientpourla première foislapoussière

du

barreau

,

pour

discuter de grandes questions d’état:cesgens de lettres,dont letalent vieillidanslesaits d’»i grément,s'étonnaittUétre

devo^

DigitizedbyGoogle

(43)

m'a

Ivépubliqu'e. ^3

nu

toutd’uncouppatriote:cet- te fleur

du

haut-clergé etde la:

noblesse,quimalgré les préju- gés de corps , s’honorait d’un

commencement

de lumières.*Il rieleur a

manqué

atousque dé

s’êtrecréedes principes, contre l’éloquence sophistiquedeleurs orateurs, d’avoir eu lecourage

'

de

maîtriserle cours desévéne-

mens

,et d’avoir apporté dans l’aréopage national legénie de la législation.

'

'

\

Maisils’étaitglissé parmi les ..

régénérateurs,

une

autre espèce de demi-philosophes, bien plus dangereuse

,parco qu’ayant été

(44)

^4

MA RE

PÜE

1

1QUE*

cllçm(*nje l»)ng-temsvieilrfi« tlii

pouvoir absolu , elle semblait inarclier a saciesiruction, avec

ladouble<';péedu patriotisme et tié laveii^^auce : parcetpieile voilait sesattentais contrela

mo-

rale , avec celte austérité tie J1I-»urs aveclaquelleonniene

un

'vul^aue iuibéciiie,quin'ade foi qu'aunias(jiiedelàvertu.

V

.rauraisvoulunepointdésigner nr.e‘classe d’bomn’cs

, par

un

nom

quelahaineleuradonné; niais c'esten cenionu'nt1unique rnoyeude

me

faireentendre;et il faut, l)ienquelemolJanséniste

, /si célébré auteinsde, Pasclial

^

/ N

é f

'

J

oyGoogle

(45)

ma REPUBLIQUE.

. SS*"

«•siavilide]uis-nn'‘flènii-siècle c'Ciiappeiemabôiiçlie.^

Depuis lonj;-te:ns ,Ies Jansé-J nistes,

comme

d<‘Snoblesd(^gra- dés,nevivuientplusrpiedel’an- tique renomn.ée de Pon-royal;

niaisdepuis

que

la nation n'arta- chaitplusde prixaux pompeuses baî^aLeUes de' leur scholastique, depuis qu’ensacharnant surlej jc^suitesvaincus , etsur les vrais

’pliilosophes quinele seront ja- mais,ilsavaientmontri^'toutleiif fiel Théologique et^ toute leur in!6léiance,l'opinion publique,'

en

leur arrachant Ip

masque

de sainteté, avecio(|uclils enim-.

M

^

y

0

. /

(46)

1

36

MA

R BrüBLTQ V posaient ajan peupleimbéciilc, les avaitfrappédemort.

Le

néant auquel

un

public é-

claire

condamne

des sectaires,

estle plusgrand supplicequ’on puisse leurinlHgor. LesJansénis- tes,pours’ydérober,composèrent adroitement avec le dieu de Quésneletd’Arnaud,pour-qu’il leur fut permis debrûler quel- ' ques grainsd’encens surlesau-

tels

du

dieu des philosophes_;et sans s’effrayer

du

monstrueux

• assemblage delathéologieet

de

laraison ,ilssemontrèrent tout d’un couplesapôtreslesplusar-

' i^entsdes lumières,affind’obte- nir

#

DigillzedbyGoogle

(47)

f

MA

F^PTTP,

LTOÜE.

urun

raïigparmilesl gislalcnrs.'

LesTansêriisros ma^gr*' lefils-*

«rëditde (nûtes les secfps r.li-

i

gieuses,avnieri-'unpariipnissa>t,-

qui(wbaliiitdansi'ombre, pauni lespatriarchesdelal'auie robe»

au sein

du

clergé suLaIrerne. et surfourdansTordredes

hommes

deloi;ilsemployèrentevec tant

de

succèsleursmachinationsclan' destines,

que non

seulement ils

*se firentdonnerdesplar.esde re- présentants, lurisqu’ils parvin- rent quelquefois à maîiris(T la

masse derassemblée, comrîosée,

*

comme

nousTavonsv?l,degenfi

#6

biendefui-philosoplies.

Toraa

VlH

(48)

9

53

MX nipUBLIQU»;

C’estdel’allianJe contre na- ture

du

Jansénisme,etdelaphi- losophie , etsurtout de.Iapré- ppndérance

du

Jansénisme,dans quelques unes des discussions majeures de rassembléenationa- le,

que

sont nées

«n

grandepar- tieleserreursreligieuses

du

nou- veau

Code

, ses contradictions,

etparcontrecouplescrimesdont

s'estsouillé,danslaMétropoleet aux Colonies ,

un

peuple sans^ *

fi-ein,aqui

on

aoté,au

nom de Dieu

,sonargentet sa morale.

C’estleJanséniste,le plusé- goïsie coirftnele plus intolérant jdes

hommes

,quiredoutant

Digitizedby Gooj^le

(49)

m

\ .

,MAR1PUBLIQUI.

voir ses créances

sur^e

trésox;

public engloutisdanssabanque- route, aconjuré contrele cler- gé , affin

qne

lanationenrichie parsesusurpations,lepayât lui

mâme

avecles dépouilles

de

ses victimes.

C’estlui,qui danslerepaire

de

sa petite église, a fabriqué ce

'mensonge

audacieux à la liber-

téetnlareligion

, qu’onappelle, laConstitution ci\gle

du

clergé.

^

C’estlui, quien imposant aux prêtresdesserments

que

lapoli- ^ ' tique et la*moraledésavouent, ,

les aplacesavec

une

perfidie in-.

t .

' - /

(50)

I

. ' . >

40’.MA REPUBLIQUE/

^(^nieuse ipntre leur conscience etla Ir)i,etne leur a laissé

qa©

l’aFfreuse alternative d'être pa- triotessansIjonneur.on de con- server riionneur sans patrie.

Etsi jamais

une

pareilleinqui- sition égarequelquesprêtresré-

. fractaires , si elle allume dans leursmainsCoupableslestorches

du

fanatisme, ce Janséniste,im- .placable dans ses vengeances

voudra,

n envoûtons

point ,les punir des attentats qu’il a fait naiîre. Il,tentera de leur arrs^- clier

une

faible pensionalinien- tairequinenourrit plusqueleur

‘désespoir; et lorsqu'ilverra ces

\

DigiiizedbyGoogle

(51)

MA REPUBLIQUE.

4^

înfortiiru^s se clébailreavec desar-

*

mes

saciées sous les j'ieds

de

leurs oppresseurs ,*il apj ellera des bourreaiix

pour

repousser leursanaihemes.

Tu

as connu,

bon

vieillard, ces Jansénistes

,quionttantirta

nofuvré pourreridrq^odieuse la plus belle des révolutions;ilsont langui assés long-tems'dans les prisons,

ledespotisme leste- nait renfermés , sous le faible niinisu'ré de Fleury , etparles.

intrigues d

un

fanatique imbécii- le,qui s’étonnaitluiméme^d’étre F.vriue de iVlirepoix. L’oppres-

^ sioii leui'a

donné un

lustre,

quo

.

'

C

3

’’ J '

'

(52)

t

'^2

MA UIP ÜBHQÜ

Zr

neméritaientni leurspersonnes ni leur cause:néspourloubli, ils sont faitspour

y

rentrer, et danstoutgouvernementsage

on

nes’avisera nidelespersécuter, nid’eiiFaire deslégislateurs.

La^’Convention nationale n’a

.t

pas eu besoinde 1intervention.

du

Jansénisme,pourattenterala morale dans la ptoscription

de

la noblesse*:il est certain qu’a- prèslanuit dessacrifices,lorsqu©

lesdescendantsdes anciens(be-

»

valiers Français , renoncèrent volontairementa tout privilège oppresseur, cétait blesser les

^

mœurs

publiques , quç de

déy

DigitizedbyGoogle

(53)

,MA

RÉPUBLIQUE. 4^

pouiller ces

hommes

généreux deleurs ancêtres, et

que

sijamais ces infortunés,nesesentant plus le courage vertueux detoutsouf- frir d’une Patrie ingrate,s’ar-

ment

pourlavengeance odieuse des Narsès, les régénérateurs aurontàrépondreauprès dessiè- cles, de toutle sang

que

‘leur inexpérience enlégislatioriaura faitrépandre.

Etce'n’estpasseulement dans le

Code donné

par la

Conven-

tion, c'estdanslaplupartdeses démarchespubliques

,

qu'onvoit

' empreint

une

sortede dédainrér

'fléchipourcette moraleéterneii

; .

C4

/

I I

(54)

44

W

\ FPÏT T»LTO

r

*.

le»(*1l'oijinie,sanslafjnplîetoirt

<irlre st>cialn'est

qu

une grand®

injureà laraison.

An

com.rnencomentclela-r^vo-

t

luiion. lorsque lesageministre, qui1it\’aîlpré[)ar('e,revintde son exil, port(^dans les bras de la Prance eni/ère , et (jn’entrai- nantrlidit’lde\illede Parisptur

f

sadouceet*'criueusè é!o(juence, ilenobrtn.la liber!é

du

l)ar«*)i

do

Z'

Jlézernal,etuneamnistiegém^ra- leen faveurfiesuansfu’es.ri’a—

t'OM.as vLi lesassassinsdes Ber-

tl'.ier,(bsLai'iiavetdesFi'‘ssel- les,la enertoutà'cfni;)b's/iis- fei'tctsdelaCapitale a1idte etfan*

DigitizedbyGoogle

(55)

MA ÎIEPÜBLIQUE.

4^

ge qu’on avait plus besoin'des passions fougueuses

du

peii le

que

de sa sensibiliié ? et pour comble decalamitépublique. la

Convention nationale accueillir cettenlorale des tigres , retirer

Une

grâce

demandée

parie

cour d un

sage au caiir d

un

grand peuple, et faire revi\ relestables deproscrij)tionq>uurdescitoyens qui ne llivaieni pas la patrie, mais sesréverbères et sesbour- reaux.

Jenoretrouve pointlamorale

,

dansCelteiuuledeserments

que

lescréateursdelalibertéontexi- gé deleurs concitoyens,etsurto^V

C5

(56)

4^

MA

RF,

PUBLIQUE*

de leurs viciiines:cest d’abord se déirr singtili,re i.eut de sa cause. Cjued

yassocier sanscesse rordoniiaieur des

mondes

,

pour

effrayerjtar1interventionde ce garant, ceux qui seraienttentt^s

,

dêtre parjures.

Le

serment est

une

des armes favorites

du

des-_

potisme. etne devraitsetrouver

que comme

trophée ,dans les»

mainsdes

hommes gén#eux

qui>

«n

ontfaitlaconquête:

D’ailleurs.quelle peut-êtreTau- thorité desserments,donton en- toure

une

Constitution qui n’est gasfaiteencore

,qui portera sans

Iempreinte des passions^

%

%

**

. * '

- r

DigitizedbyGoogle

(57)

tumultueuse dontla Conventioa nationale est agitée ,

d'apres l’inexpérience

connue

cTfcsora- teursquilamaitrisent,lesopliis-

me

setrouveraàcôtédelavérité, et le machiavélisme de la

demi

^

piiilosopliie ,auprès

du

langage francetélevé des lumières?

J'ajouterai

que

ces serment*p ayantétépresquetoujours exigés par la terreur, sont de nature lorsqueledangercesse,àappel-

le!:leparjure. •

Peut-êtremérneque,si

on

vou-

lait approfondir la théoriebien pieuve encore

du

serment,

oa

.G 6

* I

(58)

\en

ait.q'ien«tant,danssa signî*

jQcariiIId.emriilaii't;.quelasauve*

J

un eoniiacr,'il doit, j'/Mir avoir quelquevalidité,en- ehaîiierlesliojiirviesqui1exigent, coiiuiieceux qui le prêtent;ec ou*fi!iisl,lurs<|ue le pouvoirneju rci5a^de rendre heureux lepeu

]ile (juil vieiiL de subjuguer,le

^•eujdej)eiu se dispenserdeiu- l'cr qu'ilobéira aveuglémentaci pouvoif.

Crois en, Jion vieillard,

me

2ongiie expérience:il

n'yaqu#

les chaînes voioiifaires quilien!

les

hommes

; louresles autres.s#>

Wiseiueiiuele«iuaiiu des

Digitizedby

• I

(59)

0

M

JL R

EPUBLIQUF, 4f

lateurs inéptes , qui

en

veulent .

entourer leüusceau mal assorti

;

de

leursloix.

On

n’a jamaisexlj^é

de

serinentdesPrijuitifsAméri- cains, etjamais cesliommes

de

paixn’ont attentéaubonlieurde la patrie;si lesrégénérateurs

de

laFranceavaient eû l’artde lui faire aimersarévolution,-le

vœu delà

conserver .serait dans 1©

C!^‘urde touslesFrançais,et

ou

n’auraitpasbesoin,enl’arrachant

•de leur

bouche

,deleurfaire l'in- juiedesedéfifrdeleur probilé.

Je regardeencore comnie

une

îrrrncnVn conl’ruedela rrrorale, l'infoucîiU-CvdesléglsiaLcurs

pour

.

(60)

5cT

MA REPUBLIQU»,-

4

ceslibellessans cesserenaissants,’

pour ces manufactures périodi- ques d’impostureset de calom- nies, quivont assaillirtoutesles renommées,depuisletbrônejus-' qu’àfazileobscur

du

sage.

Tant

qu'uneloivigoureuse

ne

viendra pas refrener toutes ces plumes injpures, quifont haïr lepatrio- tisme,

quand

ellesen adoptent1«

langage, les

mœurs

publiques souffriront plus de la liberté

de

la presse ,

que

les victimes

dO

l'ancien despotisq;;ié

ne

souf-

fraientde sonesclavage.

Une

philosophie austère

tTOuvera->elle pas aussi très

/

DigitizedbyGoogle

(61)

morales la plupart des grandes opérau'onsdefinancts/quel’in- surrection Françaiseafaitnaître, etdontlaConvention nepeuts'é- norguefllir,

que

parce

que

lemi- nistreAristide, qu'elle déteste, les regarde

comme

lesseuls rësuljats qui resterontdesestravaux,dans

la

mémoire

des liomnies?

Etait-ce aux émules des

Nu-

«

ma

et des 8ulon, à triompher del’invasiondes biens

du

clefgc,

' etdes ordresde Clievalerie,sous le prétexte

que

par cette heu- reuse audace, on comblait le gouffiedeladettepublique?par

quel

étrange renversement des

(62)

5a

MA REPÜBliiQUB.'

princîpjBS , veuton

que

tout Cffl

quiestutile»

un

étatqui s'orga- nise soit juste ?nsMirt^nientsi la Fiance enétaitvenueàce pério-

de

de perfection philoiôjdiiqiie-,

ellç netrouverait son intérêt

que

dans l’harinonio général©

des('très, <^tdanslesloix

imn

ua- bles de réqnité,elle seraitcléjh tonte orgariisée,et ceseraii lui fairelapins cruelle injure

que de

luidoinerdeslég’slateurs, Les finances puîiliqiies

une

fois arracliées des 'mains des*dé- prédateu/s , l’or de la nation n’allant plus s’égarer dans les

«nains inqtures des favoris ,

M

Digiliï

(63)

MA REPUBLIQUE. *35

fesponsabilité des ministres «i*

' t

surant dt^sormaisauxpeuples

qu«

le prix deleursang et deleurs sueurs neservirait plus aux ty- îans a lesopprimer, ilsembla*!

dansles

mœurs

g(^n^reusesd’uix grand peuple , d’adoucirlesort d’unefoule d’I^ômiues,

par la révolution, qui avaie]|^

vieillidans lliai.iinde iudiscroKl

de

1oj;uI(*nce, et quele reloup

de

l'ordre condamnaitdésormais a Irt^ plus liintiilianie pauvielé:

mais la Convention a repoussé loind’ellea\ecdéoairi

imncsces

idées moralesde clémence: elle, arejeti-éleplanaimiralib*d'une éaisseue

dédommagemem,qui

lui

(64)

S-

54

MA REPUBLIQUE.'

avait été.tracée par

un

nouveau.

' Sully;etpourajouterau'déses- poir de. tant d’infortunés qui se

V

débattaientencoresousledespo- tisme populaire, elle aplace k

latêtedesescomitésdepension, deces

hommes

de bienalafaçon jîjkssectaires

,qui par leur regards

^rarouchesprovoquentle

murmn-

^rarouchesprovoquentle

murmu-

re, dontl’accueil

même

sembla

une

ironie insultante , et qui forts de l’impuissance de leurs victimes, lestyrannisent sansdan- ger,

en

parlantdeleurprobitésé- vère?, et les écrasentau

nom d«

lavertu.

Jenetrouve rien

que d’immo-

DigitizedbyCooglc

(65)

l

i *

;

n

MAREPUBLIQÜIS.

55 - rai , dans l’idée d^^l’assemblée Constituante,de rendreforcée laContributionpatriotique , qui n’aurait jamais étéadoptée dans l'origine par'l’enthousiasme

du

civisme,sion

ne

l'avait annon- cée ftommevolontaire.

Mon cœur

se révolte,

quand

pour obtenir

^

le

payement de

cet impôt for- ^

^idable

, auqqeisérefusent tan- tôt l’indigénce honteuse,tantôt * lamauvaiseloi

,je vois cette

Con-

ventionprostituersa dignité, jus- « qu'acopier toutes les basses ex-

^

actionsde larapacité linancière, ,

obligerles créanciers de l’état, s'ilsveulent obtenirquelquesfai* ' * bies débris deleur antique for-

'

(66)

SV-jfc’.-v- r^îm,'**'^4'.“jV»’**«'<J> ,

:V

t *.’r

'«. r-V

i jy>'fr/-»^U.__

* '

’’•*^

kivTrVi^•.•••.

,

i«*-'^^'<‘

rs

MA REPUBLIQUE?

tune\ des’enlourer cle formes

\ inquisiLorial^s , et faireacheter ainsiauxcitoyens,par des sacri- fices Cruels dont sim orgueil se joue,lesimulacredeleurliberté.

Je regarde encore

comme un

attentat contreles^moeurs pnbli- ques, cet effroyable

débordement de

papièr-moiqiaye,qui destiné àremplacerlenuméraire

que

sa*

prôîencefaitdisparaitre

,perdra

peu

à

peu

jusqu'à la moitié de' la valeurquelanationluiimpo- se,doublera,parfaccroissement

%

du

prixdes denréeslamis re

du

peuple , et ne servira qu’a ati- naenterriiydreelïrayante delà-;

-A.- ^

,*r' »v 'r--fc2ir'-4-iv-W^

--tiff- V'n/.

*'c:.‘.

m- m \*

Digitizedby^Google

(67)

'MJL

REPUBLIQUE.

6f

gîôtage,etavoileràfamullilucl#

le spectacle^hideux

de

laban- queroute.

Le

plus grandvice peut-être

du nouveau

(.'ode Français, est d'avoirmis sans cesse les loixft

îaplace desmoeurs:ce quiétait

un moyen

infaillible, d’arriver par la cliutedes

mœurs

àladé- cadence desloix.

Philosophe, dit legeôlier,vo- tre opinionlumineuse surl’ins- tabilité deslégislationsqui

n

ont pas lamorale pour base, n’est pas neuve pour

moi

; le ba-

ron

de Bézenval queje consolais

(

(68)

MA REPUBLIQUa;

'

\

çfuelqupfoi»dans cette prison,

m’aditsouventquetelleétaitla théorie

du

sage

Netter

,

un

des plus grands apôtres des moeurs quiaithonoréleministère:Tin- fortiiné avait

même

mispar écrit la substance de la doctrine

de

. son illnstre amisur ce sujet,et envoici

un

fragment,transcrit

de

la

main dn

chevalier de*nile- neuve.

'«

La

moralesert a tout, et

« l’onest bienprésomptueux

en

« législation ,

quand on

croit

.« que l’esprit peut la suppléer.

«

La

morale est la sagesse des

« siècles;ceuxquilaconaiiliens,

-1 s . 1 '

i

DigitizedbyGoogle

(69)

ZA REPUBLIQUE*

m 5

^

• ceuxquilarespectent se ran-

« gent autourd’elle,

comme

au-

«

tourd’un fanaldont Ictflam-

•t

me

brdlanteesttoujours Cntre-

« tenue.

«

La

morale deâlégislateurs

« estpeut-êtrelamoinsrestrein-

^

de toutes, parceque dans

a

une

infinité^ d’arrangements .

i< civjls,ils sont placés audessus

«des

réglés;mfiisils

ne

lesont

«jamaisaudessusdalagénéro-

« sitéenversles faibles,audes-

fc susde l’amour del’ordre, et

de

«

toutes les vertusprimitives.

«

Combien

n’eut pas été plus

I

# *

(70)

Co MA

grnn(Te la consîdoraLion

dm

« Jass.f*ni/)Iëe*nationale, si

d*ao

«

« Corelaveclamorale,elleen eû»

«,inî’os^'alaFrancepafla

hau-

te renrdcson caractèreetparla

ttstabilit(^desesprincipes!elleeut

« alors dirigétouslesespritssans

« effort;elle eut parti

comme

«

ombragée

par toutes lesidfcs

« dejusticeetderaison-, et pla-

.

' « coe sous ce chêne antique et

« sacré,dontlesracinesprofon-

«

ce dessemblent toucher à

un

aii- tc tre

monde

,etdont toutesles

ce branches sont nourries de la

c< roséeduciel

,sesdécrets tou-

'\

cc jours associés a l'esprit de la \ a morale,eussent été reçus corn-

et

Dlÿiîi^edbyCoo^Ic

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