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r
f
MA.
REPUBLIQUE
QigitizedbyG«o^Ie
REPUBLIQUE
Auteur
,P L AT
Oîf.Éditeur,J.
DE SALE^^
PüVRAGE
DESTINÉA
ÊTREDigilizedbyGoogle
«
MX REPUBLlQtTK;
PE L’INSTABILITÉ
»i
,
DU MEILLÈUR
CODE DE LOIX,
\’
t^UAÎïD IL NEST PAS FONoi Stlft
LA MORALE
,ET QUELESLÈOIS-*
jC
LATEURS ont
manqué
DE OÉ*'» *
NÈROSITÈ.
Cependant.
Irscène pathëtî^^ue du Châtelet'faisait
un
grand biuitdanslaCapitale:on ne
s’ÿ. •«^retenaitque delaférocité,a-
.
T#me VZIL
'’
• St'-^
>>)>•.
f
2 .
MA REPUBLIQUE.
vec laquelle
on
avaitarrachéle chevalier sansviede sa prison pourleTraîner,aumilieu des vo- ciférationsd'un-peuple deCan-
nii>ales, dans lechariot décou- vert,qui devaitleconduire avec oj)probreaOrléans.
Zima
, dans l'obscuritédesaretraite, enfut instruite la première ;deslors le problème du»silence absolu,de
sonhéros,s’interprétaaugréde
sa sensibilité;ellese persuadaai-
* \
sèment,qu’aprèsl avoir délivrée elle
même
desa captivité,ilavait été arrêtéune
seconde fois,et déteiiu.au secret, jusqu'aumo- ment
desa translation. Touteef- frayantequeluiparûtlaperspee-*DigriizedbyGoogle
MA REPUBLIQUE.
s tivede lavengeance nationale, qui allait|bndresursat<*te,elle remercia encore les inquisiteurs d’ëtat,decequelalenlebarbariede
leursformes servaitdu*Vnbins a l’éclairer , sur Féxistence de leurvictime.Rien
nedonne
plusà l’irnagi- naiion u^je teinte romanesque,‘ 1 '
que
r'eftervescencedu
courage,jointe au délire del’amour.Zi- ina qui aimait
comme
Sapho,et quicomme
elle sçavaitmourir, se persuadaqu'avecun
peu•de génie,et beaucoupd’.iud.iCe,il lui serait aiséd’enleverleclievà-I
lier,sur larentede ParisàOr^,
-
vA
4 MA REPUBLIQUI.-
léans:ellecommuniqua
sonplan- auxtroisprétendusgardes natio- nales dontl’intelligence, l’avaitsi bienservie;etcomme
ilss’étaient«
VMSrécompensésavec
une
magni- ficence de Sultane,chacun
lui’ promit,dans l’éxécutiondu
pro- jet, le zèle et'lafoi d’uncom-
plice.. , . .
Une
conjurationaussihardie é- taitencoretroppeu
pourcettea-me
aimante:inqtiiètepourlesjoursdu
chevalier,aumoment
critique't
où
se ferait l’explosion,ellevou-- lut ellememe
lesallerprotéger.Elle avaitconservéde sonancien déguisement
un
manteaud'unirDigitizedbyGoogK
^forme,quijointàla finessedesa taille et à sa grande jeunesse,
rendait vraisemblablestoutesles
métamorphoses del’enfance.Cer- taineden’étrepasreconnue,el- le sortitdeParis,lelendemain
du
départ'delabrigade,ralteignità l’entrée d’une grande forêt <juiborde
la route d’Orléans,et a- près avoirrenvoyésavoiture,se
précipita seule eta pied sur le
grand
chemin
,en criantdu
tonV
du
sentiment ;arrêtez , je suis sonfils,laissezmoi
partager son esclavage.A
lavêe d’unenfant échevelé,
horsd’haleine*,etdontlecoura-
-
A
36
'M
A R E PUB
LIQU
E..ge relevait encorelesgrace^,*1®
cri dela nature se fitenleiiclre' dans le
cour
des satellites , et malgrélefarouclie onicierdebri- gade, quivoulait
qu
on accélérâtliicourse deschevaux, ilsanêtè- renl lavoiture:cependanileche- valier,auiiiilieudutimuilte, s'é- tâit*retourné pour confondre rimposteur qui le
nommait
son pere:ses regards rencontrèrent ceux deZirna, et sa voix expira^ surses lèvres:jesuisperdu,dit- ilavecl’accentd’une douleur é- touffée,quandilvit laSuîtaheas- sise acôtéde lui; ef^des larmes brûlantes,échappésiiivolontaire- inentdeses.yeux,allèrentirom-DigilizedbyGoogle
MA REPUBLIQUE.
7 per encore une foisl'amantegé-‘lîércusequiletenait embrass<^.
Mais la situation déchirante
de
Ziinà^ne doit*pasme
faire ' perdre de vue l’état déplorabled’Éponine,de
cette héroïne.de laraisonetde l’amour,condam-née
parsasensibilité,a faireson hérosdel’amant quel’infortune détachait d’elle ,etparsa gran- deur d’ame aaimer toujours sa>
rivale.. .. y
iMalgrélaréunionbicnFaisante dessoinsdeFiaionet
du
concier- *gedu
Châtelet.Éponineavaité- té trèsion^-lemsareprendreses-A4
% '
8 MA REPUBLIQUE.
sens;retenue a elle
même
,s®voyant ëlèr^due sur
un
litqu’elle^avait lonj^-iemsroccupé, etn’ap- percevant autour d’elle
qu'un
vieillardsensible et
un
pere quiluiprodiguaitlescaresseslesplus toucliaiiiesdelanature,elle pa- rut oublier tout a fait la scène
‘ tcrriblp’qui l’avait conduiteaux portesdelamort:le sage,enchan- té» de”son illusion chercha a la prolonger:illuilaissacroire
que
lepoidsdelachaleuret
du
joura- vait étéla causedesafaiblesse et après' l'avoirfait consentir a prendreune
heurede sommeil,pour rendre
un
peu de ressortà fesorganes,U
fermasesrideaux,
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EA REPUBLIQUE*
‘9de
manièrea luicachertoutà fait l’angledu mur
etle secréraire, dont l’aspect déchirant pouvait rouvrirsesblessures.f
Eponine dormit en effet,
ef
d’un sommeilplusserein,que
les*tempèresélevéesdan^son
ame
ne pouvaient le faireprésager. Ces iiilervallesdu
calme leplusP^tir, au,milieu des orages de^
vie,
^distinguent esscntielieinont
^
les conibatsdel’innocence, desluttes tumultueuses
du
remords.Quand
lephilosophesefutas- suré parlafraicheurdu
teintde
fa hile,parladouceur desaresi^
.
A
a• /
* V
'7
, I
lO
MA REPUBLIQUE.
plration,qu’un sommeil[U’ofoiul tioiiijtaiL ses etimiis ilse relira dans uncoindera[)[)artemenf.a
.
veclegeôlier .f|u'il sepliuaac- cabler des éjmnclicnients de sa reconnaissance.
-
' ' ^
Jen'ai failqueceque vous au- riezfait,ain.iplace,ditle vieil- lard : je trouve sirarement des sa^ci et des Iniro.nesilaris ccîtc prison*iil est vrai que dcquiisla résolulioii *cerepaire
du
brij^an- da<:re etdelascléi’aicsse, s'eslluipeu
dpurd:les Catillud qui fontmouvoir
le peuple, les co.wiLés.des recherches qui les'servent
’ (iians le scavoir , in'envoyent
de
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MA HEPBLIQUE.
It%
teinsentenisdeprétendus enne- mis dela patrie, qni enfontla gloire;je,suisalorstentédebénir riiijusiicedes lioinmesdesang ,
qui en peuplant
mes
cachotsd’ê- tres â grandcaractère, dont je puisadoiicirladesüngfe,jtneren- dent moins amers lesmoments^
%
oulaloi
me
forceato.urmçnterses victimes. ‘
N V
Homme
debien,non
inn’as\ \
jauraislourmenlé jtersnnne;car les scélérats niéuies ne doivent êtretourmentés que surl’échaf- faut.
Au
reste je t'arracheraia'
un
emploi odieux,
qui toutanno-
jt>Uqu’ilestpar ton
ame
, restera.-A 6
(
î
ta MA KEPUBLIQU*.
long-temsaviliaux
yeux
del’opi-ju'ori;laisse uoidéroberniâtdle . usesennuis,ei lechevalier à la fataliléqui l'obsède;jen'oublie- yai point tes soinsgénéreux, et '^vanttlecjuilterlavie,jaurai dé-*
xobéàrindigence ètàl’opprobr®
tavertueuse vieillesse.-—
%
11 ne
me
restequ un moyem de
reconnaître vosbienfaitsd
u- jiemanière digne devous, cesttteles acce])ter.Mais’que parle»
>eus defairedes heureux,
quand vousn éme
vous touchezau
dan- gerJepluséminent;quand
votx'O^Xi^meuphilosophiquedela dé»
ciaruùoa desdroits,estpeui-éu:#
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ence
moment
danslesmainsdu
comité des recherches : quand, des perturbateursdu
repos public accoutumésadistillerleurpoison«urtoutouvragequipeutlesdé- masquer..,—7- ' .
Sois tranquille
,
mon
ami , lecourage delavertu esthors des
»
atteintesde ce que j’appelle le couragedelalâcheté.Jesçaisque tantque
mon
fragmentresterama- nuscrit,on230urra luiporterdans l’ombredes coups, quelaprobité confiantenesçauraitparer:mais. au premieréveildes factieux,je ferai imprimer ce
monument
spur
demon
idolâtriepourla’H*b('rL(*'Française,et c’estdans le
cif‘111’ de tous leS citoj'ens ver-
tueux quelescaloinniateurs U'ou- veronl
ma
réponse.—
A otre sérénité
en
imposeàma*
terreur;mais permettez
moi
de vousparleravec franchise;votre critiquesappe notre constitution par sahase.J1n’estdoncpasbon, .ce
Code
de loix,acheté-au prix detantdesanghumain
,quide-
vait ramener l’age d'or en
Eu-
ropeîCe Code
est,comme
tousles^euvrages.des
hommes
,marqué
au coin delà grandeur etaceluid«
«
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î5 MA RKPUBLIQIUE.
la i*aiblesse :toutce
que
les Iti- iTiic^resyoni,mis-estaiuJessnsde tout f'-Iogs, tout cequelesHüi- sansd(’sdiscordesyont ajoutrest autlessousdetoutecritique.J\'ais la marclie Vies siècles èiurera
peu
a peu cet amas informe demétaux
litbérogèiics : de nou-veaux
légisicueursamont
lecou-J. ,
rage de placer Conslitntion Fraiicafse'dans lecreuset do la
morale
el il n’ensortiraque de••
l’orsansalliage. *Bon
vieillard,tu as reçu de lanamre
un cntendeincntsain,
.et lasoIitu<!t^où tu vis(,car tu es seul au milieu des soélérais.)*
^•
l6
MA REPUBLIQUE.
«
cmpéclié les préjugés vulgaires de la dépraver; je vais t’ouvrir
mon ame
toute entière,comme
je le faisais dans des tems plus lieureuA avec ledernier
Empe-
reur;lavéritéestfaitepourger-mer
dansliiTtelligencedun
geô- lierhomme
debien,comme
dans celledu
premier souverain de l’Europe.« ^I
.T’aicrulong-temsquelaCons- titution Française seraitîmtnor- lelle',
comme
la raison qui en- avaitpréparélesélémens;l’auda^^ ce généreuse del’insurrectionPa- risienne, legrandcaractère
que
hi nation toute entiè^re avait dé-
DigitizedbyGoogle
)
MA RÉPUBLIQUE.
17ployé
àl’originedes troublés,les talents.del'élitedeslégislateurs,tout
me
confirmaitdanscetheu-reux
pressentiment ;et encoredans
cemoment même
,oùla d(^*gradation de tous les pouvoirs publics
m’annonce que
je n'ai peut-être embrasséqu’un
phan-tôme
brillant,j’aipeineam’en
détacher. J’espere toujoursque quelque
'génie puissant viendra asseoir surleroc,un
édificepo- litique ,qui, de soncotéleplusbeau
,menace
deseperdre dans les nuages , et qu’oncesserade
refiîarder
comme
des chimères^ *
de
perfection impraticablespour Vespècehumaines
, les républi-».j8
MA REPUBLIQUE.
\
QUESdesélèves deSocrate.*
C’est dans lapersuasion
ou
ie suis, que le
germe
liieiilaisant ''jcité enFrance par deux cernés ansdelumières,ne scdévelop- pera pas toujours en fruitsem-
poisonnésdedisconleetde mort,, qu'aprcs avoir montré' le néant de la fameuse déclaration des droits,j’oserailui*en substituer
'
une
autre, plus faite soitpourriiemme
, soitpour lesgrandes mona/chies,etquejeconsoleraima
pbilosopliie gémissante ,de s’éire long-tenis ajipésantiesurle\ tableaudu mal,enluilaissantin- diquerlaperspective-.duremède.
Digilizedby Go(v^jiiiJ
MA REPUBLIQUE.
IQ Mais,mon
an|i,ponrgnërirles Llessures d'un corps politique, qui sentêiicoreunsanggt’n('rçux circuler dans ses veines,il faut avoir le courage de les sonder jusqu'auvif;et c'est d'a[>rès cet- te durelc bicnfaisaiiie , que je diraiauxauteursdelarévoluiion Fiançaise,que
les deux gernieS' corrupteursdeleurgrandouvra- ge setrouvent dans l'incohéren- . . •' ^ •/
cedelaConstitutionavecla
mo-
rale, etdansleursystème réfè- clii, de
manquer
de génèrosiiè.C’^est déjà'un grand préjugé^
xontrelesnouvellesloix ^que do
ne
voirpasmeme
lenom
denio-« V
# ' '
1
.
MA REPUBLIQUK.
raie articulédan^la déclaration fastueusedesdroits, tandisque
$
l’homme
,soitdanslasociétéor- ganisée, soithorsd’elle,n’ade
titresau
bonheur
qneparlamo-
rale;tandisque sanscettemorale tutélaire , il n’y a de pacte ni entre lespeuplesetlesRois,ni entre
Dieu
et legenreliuinain,etparconséquent ni religion ni
^
gouvernement.
Ilenacoûtécheràl’assemblée constituante, d'avoir
méconnu
ce1
principe ‘générateur de toute
bonne
législation; carilenaré- sulté soitdanssesloix,soit dans 1§mouvement
qu’elle aimprimé
(31,:.:. .,,;ijyGoogle
MA REPUBLIQUE.
2l à la révolution,des erreurscou- pables, qu’elle expiera sansdouteun
jourparsesremords :l’oublide
la morale l’a conduite plusd’une
foisaoutragerla morale.¥
Je
voudrais ne plus fatiguerma
pensée, enlaramenantàla déclarationsi injustement célé-bré
,qui sert de préambuleà la nouvelle Constitution mais si leparadoxe del’égalitédesdroits aarmé
lepeuple contrele pou- voir, et relâchéen
Francetous les lienssociaux, c’est qu’ilcon- duisait tous leshommes
sans principes a outragerlamorale.La
morale,pourrhomme
d’é-r22
MA REPUnLIQUE.*
*tatrjnî voittout en grand ,*n’est autie^cliosequel’artd’étrebien avec tonsles êtrès quionta\'ec nous quelque rn>){H)rt ; d’après cette, définition , bon vieillard,' examinons ensemble , continent cet artsublime api'i su!>irqncl-
qu
atteinte do la part d'un* pa- triotisnio,quin’avaitd'autreba- sequelacliiiuère del’égalilé.
TiCpeuplede Frances’Iionorait ' d’un culte
,qui suivant douze cents ansde préjug.'s,avait sati*
ge dansleciel, et saracinedans
le,
cϝr
de1‘homme;
leslégisla- teursle lui ont ravi' tout d’un Coup,sans avoit tenté aupara-‘ " f
/ V
DigitizedbyGoo^l^;J
M
A REPU
BLIQU
E.’ '23_ t ,
* - #
vantde l'apprivoiser par degrés avec le cultesimple et suldime
de
lanature ;delàune
multitu-dé
sans principes , n’ayant plusde
point d’appuy pour reposer^
sa conscience , voyantle néant d'une révélation,sans atteindre
«
au
cultedu
sagequilaremplace, a secoué le joug de, la morale croyantne
déposer quele far-deau
importun* d'une faussere-,-J
• • ; ••v
ligion.
I
Le
culteantiquede la nation admettaitune hyérarchie sacex’- dotale,vraiment imposante^pour le vulgaire,parccqu'elle parlait
/
alafoisaux yeuxetai’eniende- ‘ '
«
<'
,1
a4 MA RIPÜBLÎQW*.
ment
: mais le peuple instruîl parlaConvention,que
levête*ment
seul distinguait leministrede
dieu de son adorateur,s’-estcru authorisé a dépouillerLe sa- cerdoce,pourlecontempler dans toutesanudité ;il aaccueilli le pinceaude TAretin,
quand
il a traîné dans la fangeleroi-pon- tife deRome
; il ainsulté aux prélats proscrits et fugitifs ,qui aimaientmieux
rester pauvresque
deshonorés :ilaattentéaux moeurspubliques,en
frappantdo^
sesmains impuresdes viergessa- crées,quine pouvaientsedéfendre contre tantd'outrages, qu’avec leurfoi,leur
pudeur
etleurvertii^*
Üh
DigilizedbyGoogI
MA REPUBLIQUE.
z5Eh
îcomment
lepeuple n’au- raitil pas attenté à lamorale,
danssondéchaînement indécent contrele clergé
,puisqu’ausein
même
del’assemblée constituan- te,on
accueillaitavec transport cettemaxime
digne de,Machia-
vel
,qù’oter àl’église des biens qu’elle étalait peut-être avec tropdefaste ,c’était la
ramener
àsonétatprimitif?coifl
me
si,di- saitun
desDémosthènes
deLpn-
dres,cemot
odieuxsignifiaitau- trechose,danslabouche
des dé- prédateurs, que laramenera sa persécutionoriginelle etasapau-^^eté
!• Tome VUE
' .B
2^
MAREPÜBLIQUK.
les
<rôprc'seninnts Franraia avaient eu quelqu'éiincelle
du
ge'mie de l<-gislalion , et qu’ils eussentvoulu’'coiisacrer aubon- heur del'iiommequelques prin-
cif'ies d’égaliié ,ils les auraient placés,dansTuniquechapitrequi pouvaitlesadmettre,dans celui quiaurait traité delamoralede ThoimiKe, enraitport avec Tôr- donnateurdes mondtts.
%
C’est,là queles régénérateurs auraient dit, en ranimant
un
peule langage austère des loix;caril est permis peut-être d’a- voir deux SIvies , Tuiipour raisondessages ,etl’autre
pou^
K
DigitizedbyGoogle
27 -
'MA REPUBLIQUE.
Tima^ination de la multitude.
t ® ^ /
«
Hommes
,quelaterrednliè-« rerenfermedans son sein, ne*
¥
« cherchez vos vrais titresd’é-
« ^alité, qu'al'époque
où
vous« >co(nmencez d’olre,et celle
«
ou
vousnêtesplus: si lémo-
«narque superbe , et le plé- i
«
beyen
obscur^ naquirent é-<5 gaux,c'est qu’ils naquirenta-
c< v^ec
un
sentiment uniformede
<c leurfaiblesse;s'ilsmeurenté-
« gaux,c'estque,quandl’argile
(C de riiouimeSC décompose,la
«cendre
liaïuaiiie renfermée« dans
un
mausolée,, n’est pasfc d;^vineautre naturequelacen- drevilequigitsurla.poussière.
B
22$
MA REPUBLIQUE.’
•
.ce Avantiqüeles Aires intelligents a.entrent dans lejnondesocial, ,« la nature porteégalementsur
et tousle niveai^de lafaiblesse:
ce
quand
ilsen
sortent,c’est.lare-cc ligionqui porte sureuxlenî-
cc veau del’éternité.
I ^
Il ne seraitpeut-être pas
im-
possible de pénétrer lessophis- mes,quidansl’affairedésastreuse dela proscription
du
clergé, ontpu
conduire là Convention na- tionale à pervertirlamoraledu
peuple,la seulechose respecta- ble danssa religion./
•Les lumières ,
comme
I’oïli
* . •
DigitizedbyCoogle
K
^
MA REPUBLiQüfi. 2^
N
sçait,avaientprt'paré Iffrégéné- rationdelaFrance;etl’abusàes lumières,dans des liomrhes sans génie,a
rendu
celtebelle révo-s, lution,
non
moinsdésastreuseque
les crimes
du
pouvoirarbitraire dans l’anciengouvernement
;ilfautl’attribuer en grande parlié àl’inexpérience des demi-pliilosô- pbesqui composaientlamasse
de
la Conventionnationale;ce sont
.
eux
quiontimaginé qu’unpeu**- pie égaré pendant^tantdesiècles parles erreürs sacrées desrëvé-r larions,pouvaitêtre
ramené
tout d’uncoup
au culte simpleetsui blimede
Socrate^IIsn’ontpasvA
«quepourdesentendementsgros^
v-^O
MA .REPUBLIQUE.
siers, I.'^raison ri’éraifantrechose
que
riiabiiudedc^ anli ques, eique
si Japhilosoj)hicë- tait lareligiondes Jionuneséclai- rés, cétait, la plus absurde des religionsqui devenaiLiâphiloso- phie de-lamuhiiiide.Pour
te convaincre encore plus,bonvieillard, coinbién le piiilosopliisme
,je ne dis pas la
piiilosophie, dans les régénéra-- leurs, a contribué a perverlirl'a
ïuo-rale publique,illauLdescen-
dreavecloi',dans quelquesdétails
ilirlacomposition delaConven- tionnationale, lUeii lie''
donne vue
plusjustetuéede sesopéra^DigitizedbyCoogli
tiens,que desepénétrerdel’es- prit dominant qui la fjüt
mou-
voir;car dans toute macliinepo-
_litique, on connaitles effets ,
‘
quand on
connait le jeu desrouages. ,
Ils’esttrouvéquelquessages, parmiles législaieurs,decessa- ges
que
le*PortiqueGrec
aurait avoués ,joignant au génie qui voitleLien,l’aiue loriequil’ëxé- cule :maisilsétaiententroppe- titnombre
pouravoir quelqu’in- fluence, excepté peut-éire^dans les grands dangers delétat,
où P
effroi général forçait tous, las,j>ariisa serallier
un moment^
aw,-:02
m
MA.REPUBLIQÜF»
lourdeslumières etde Irfvertu.
Dans
lescirconstances ordinai- res, laConventionétaitmaîtrisée par deshommes
^ qui avaient mqinslegénie desZénon
et des Épictète,q^uel’artdeparler leur langue,etilfaut distingueravec soindeux
'classespatmicesdemi- philosophes.Les uns étaientde
bonne
foi; telsque
cette foule’delégistes,
qui secouaientpourla première foislapoussière
du
barreau,
pour
discuter de grandes questions d’état:cesgens de lettres,dont letalent vieillidanslesaits d’»i grément,s'étonnaittUétre
devo^
DigitizedbyGoogle
m'a
Ivépubliqu'e. ^3
nu
toutd’uncouppatriote:cet- te fleurdu
haut-clergé etde la:noblesse,quimalgré les préju- gés de corps , s’honorait d’un
commencement
de lumières.*Il rieleur amanqué
atousque dés’êtrecréedes principes, contre l’éloquence sophistiquedeleurs orateurs, d’avoir eu lecourage
'
de
maîtriserle cours desévéne-mens
,et d’avoir apporté dans l’aréopage national legénie de la législation.' ‘
'
\
Maisils’étaitglissé parmi les ..
régénérateurs,
une
autre espèce de demi-philosophes, bien plus dangereuse,parco qu’ayant été
^4
MA RE
PÜE1
1QUE*cllçm(*nje l»)ng-temsvieilrfi« tlii
pouvoir absolu , elle semblait inarclier a saciesiruction, avec
ladouble<';péedu patriotisme et tié laveii^^auce : parcetpieile voilait sesattentais contrela
mo-
rale , avec celte austérité tie J1I-»urs aveclaquelleonniene
un
'vul^aue iuibéciiie,quin'ade foi qu'aunias(jiiedelàvertu.
V
.rauraisvoulunepointdésigner nr.e‘classe d’bomn’cs
, par
un
nom
quelahaineleuradonné; niais c'esten cenionu'nt1unique rnoyeudeme
faireentendre;et il faut, l)ienquelemolJanséniste, /si célébré auteinsde, Pasclial
^
/ N
é f
'
J
oyGoogle
ma REPUBLIQUE.
. SS*"«•siavilide]uis-nn'‘flènii-siècle c'Ciiappeiemabôiiçlie.^
Depuis lonj;-te:ns ,Ies Jansé-J nistes,
comme
d<‘Snoblesd(^gra- dés,nevivuientplusrpiedel’an- tique renomn.ée de Pon-royal;niaisdepuis
que
la nation n'arta- chaitplusde prixaux pompeuses baî^aLeUes de' leur scholastique, depuis qu’ensacharnant surlej jc^suitesvaincus , etsur les vrais’pliilosophes quinele seront ja- mais,ilsavaientmontri^'toutleiif fiel Théologique et^ toute leur in!6léiance,l'opinion publique,'
en
leur arrachant Ipmasque
de sainteté, avecio(|uclils enim-.M
^
y
0
. /
1
36
MA
R BrüBLTQ V posaient ajan peupleimbéciilc, les avaitfrappédemort.Le
néant auquelun
public é-•claire
condamne
des sectaires,estle plusgrand supplicequ’on puisse leurinlHgor. LesJansénis- tes,pours’ydérober,composèrent adroitement avec le dieu de Quésneletd’Arnaud,pour-qu’il leur fut permis debrûler quel- ' ques grainsd’encens surlesau-
tels
du
dieu des philosophes_;et sans s’effrayerdu
monstrueux• assemblage delathéologieet
de
laraison ,ilssemontrèrent tout d’un couplesapôtreslesplusar-
•' i^entsdes lumières,affind’obte- nir
#
DigillzedbyGooglef
MA
F^PTTP,LTOÜE.
urun
raïigparmilesl gislalcnrs.'LesTansêriisros ma^gr*' lefils-*
«rëditde (nûtes les secfps r.li-
i
gieuses,avnieri-'unpariipnissa>t,-
qui(wbaliiitdansi'ombre, pauni lespatriarchesdelal'auie robe»
au sein
du
clergé suLaIrerne. et surfourdansTordredeshommes
deloi;ilsemployèrentevec tantde
succèsleursmachinationsclan' destines,que non
seulement ils*se firentdonnerdesplar.esde re- présentants, lurisqu’ils parvin- rent quelquefois à maîiris(T la
masse derassemblée, comrîosée,
• *
comme
nousTavonsv?l,degenfi#6
biendefui-philosoplies.Toraa
VlH
9
53
MX nipUBLIQU»;
C’estdel’allianJe contre na- ture
du
Jansénisme,etdelaphi- losophie , etsurtout de.Iapré- ppndérancedu
Jansénisme,dans quelques unes des discussions majeures de rassembléenationa- le,que
sont nées«n
grandepar- tieleserreursreligieusesdu
nou- veauCode
, ses contradictions,etparcontrecouplescrimesdont
s'estsouillé,danslaMétropoleet aux Colonies ,
un
peuple sans^ *fi-ein,aqui
on
aoté,aunom de Dieu
,sonargentet sa morale.C’estleJanséniste,le plusé- goïsie coirftnele plus intolérant jdes
hommes
,quiredoutantd«
Digitizedby Gooj^le
m
\ .
,MAR1PUBLIQUI.
voir ses créances
sur^e
trésox;public engloutisdanssabanque- route, aconjuré contrele cler- gé , affin
qne
lanationenrichie parsesusurpations,lepayât luimâme
avecles dépouillesde
ses victimes.C’estlui,qui danslerepaire
de
sa petite église, a fabriqué ce'mensonge
audacieux à la liber-téetnlareligion
, qu’onappelle, laConstitution ci\gle
du
clergé.• ^
C’estlui, quien imposant aux prêtresdesserments
que
lapoli- ^ ' tique et la*moraledésavouent, ,les aplacesavec
une
perfidie in-.t . •
' - /
I
. ' . >
40’.MA REPUBLIQUE/
^(^nieuse ipntre leur conscience etla Ir)i,etne leur a laissé
qa©
l’aFfreuse alternative d'être pa- triotessansIjonneur.on de con- server riionneur sans patrie.
Etsi jamais
une
pareilleinqui- sition égarequelquesprêtresré-. fractaires , si elle allume dans leursmainsCoupableslestorches
du
fanatisme, ce Janséniste,im- .placable dans ses vengeancesvoudra,
n envoûtons
point ,les punir des attentats qu’il a fait naiîre. Il,tentera de leur arrs^- clierune
faible pensionalinien- tairequinenourrit plusqueleur‘désespoir; et lorsqu'ilverra ces
\
DigiiizedbyGoogle
MA REPUBLIQUE.
4^înfortiiru^s se clébailreavec desar-
* •
mes
saciées sous les j'iedsde
leurs oppresseurs ,*il apj ellera des bourreaiixpour
repousser leursanaihemes.Tu
as connu,bon
vieillard, ces Jansénistes,quionttantirta •
nofuvré pourreridrq^odieuse la plus belle des révolutions;ilsont langui assés long-tems'dans les prisons,
où
ledespotisme leste- nait renfermés , sous le faible niinisu'ré de Fleury , etparles.intrigues d
un
fanatique imbécii- le,qui s’étonnaitluiméme^d’étre F.vriue de iVlirepoix. L’oppres-^ sioii leui'a
donné un
lustre,quo
.
• '
C
3 ’’’ J ‘ '•
' •
t
'^2 ’
MA UIP ÜBHQÜ
Zrneméritaientni leurspersonnes ni leur cause:néspourloubli, ils sont faitspour
y
rentrer, et danstoutgouvernementsageon
nes’avisera nidelespersécuter, nid’eiiFaire deslégislateurs.La^’Convention nationale n’a
.t
pas eu besoinde 1intervention.
du
Jansénisme,pourattenterala morale dans la ptoscriptionde
la noblesse*:il est certain qu’a- prèslanuit dessacrifices,lorsqu©
lesdescendantsdes anciens(be-
»
valiers Français , renoncèrent volontairementa tout privilège oppresseur, cétait blesser les
^
mœurs
publiques , quç dedéy
DigitizedbyGoogle
,MA
RÉPUBLIQUE. 4^
pouiller ces
hommes
généreux • deleurs ancêtres, etque
sijamais ces infortunés,nesesentant plus • le courage vertueux detoutsouf- frir d’une Patrie ingrate,s’ar-ment
pourlavengeance odieuse des Narsès, les régénérateurs aurontàrépondreauprès dessiè- cles, de toutle sangque
‘leur inexpérience enlégislatioriaura faitrépandre.Etce'n’estpasseulement dans le
Code donné
par laConven-
tion, c'estdanslaplupartdeses démarchespubliques,
qu'onvoit
' empreint
une
sortede dédainrér'fléchipourcette moraleéterneii
; .
C4
/
I I
44
W
\ TîFPÏT T»LTOr
*.le•»(*1l'oijinie,sanslafjnplîetoirt
<irlre st>cialn'est
qu
une grand®injureà laraison.
An
com.rnencomentclela-r^vo-t
luiion. lorsque lesageministre, qui1it\’aîlpré[)ar('e,revintde son exil, port(^dans les bras de la Prance eni/ère , et (jn’entrai- nantrlidit’lde\illede Parisptur
f
sadouceet*'criueusè é!o(juence, ilenobrtn.la liber!é
du
l)ar«*)ido
• Z'
Jlézernal,etuneamnistiegém^ra- leen faveurfiesuansfu’es.ri’a—
t'OM.as vLi lesassassinsdes Ber-
tl'.ier,(bsLai'iiavetdesFi'‘ssel- les,la enertoutà'cfni;)b's/iis- fei'tctsdelaCapitale a1idte etfan*
DigitizedbyGoogle
MA ÎIEPÜBLIQUE.
4^ge qu’on avait plus besoin'des passions fougueuses
du
peii leque
de sa sensibiliié ? et pour comble decalamitépublique. laConvention nationale accueillir cettenlorale des tigres , retirer
Une
grâcedemandée
pariecour d un
sage au caiir dun
grand peuple, et faire revi\ relestables deproscrij)tionq>uurdescitoyens qui ne llivaieni pas la patrie, mais sesréverbères et sesbour- reaux.Jenoretrouve pointlamorale
,
dansCelteiuuledeserments
que
lescréateursdelalibertéontexi- gé deleurs concitoyens,etsurto^V
C5
4^
MA
RF,PUBLIQUE*
de leurs viciiines:cest d’abord se déirr singtili,re i.eut de sa cause. Cjued
yassocier sanscesse rordoniiaieur des
mondes
,pour
effrayerjtar1interventionde ce garant, ceux qui seraienttentt^s,
dêtre parjures.
Le
serment estune
des armes favoritesdu
des-_potisme. etne devraitsetrouver
que comme
trophée ,dans les»mainsdes
hommes gén#eux
qui>«n
ontfaitlaconquête:D’ailleurs.quelle peut-êtreTau- thorité desserments,donton en- toure
une
Constitution qui n’est gasfaiteencore,qui portera sans
Iempreinte des passions^
%
%**
. * '
- r
DigitizedbyGoogle
tumultueuse dontla Conventioa nationale est agitée ,
oé
d'apres l’inexpérienceconnue
cTfcsora- teursquilamaitrisent,lesopliis-me
setrouveraàcôtédelavérité, et le machiavélisme de lademi
^
piiilosopliie ,auprès
du
langage francetélevé des lumières?J'ajouterai
que
ces serment*p ayantétépresquetoujours exigés par la terreur, sont de nature lorsqueledangercesse,àappel-le!:leparjure. •
Peut-êtremérneque,si
on
vou-lait approfondir la théoriebien pieuve encore
du
serment,oa
.G 6
* I
\en
ait.q'ien«tant,danssa signî*jQcariiIId.emriilaii't;.quelasauve*
J
un eoniiacr,'il doit, j'/Mir avoir quelquevalidité,en- ehaîiierlesliojiirviesqui1exigent, coiiuiieceux qui le prêtent;ec ou*fi!iisl,lurs<|ue le pouvoirneju rci5a^de rendre heureux lepeu]ile (juil vieiiL de subjuguer,le
^•eujdej)eiu se dispenserdeiu- l'cr qu'ilobéira aveuglémentaci pouvoif.
Crois en, Jion vieillard,
me
2ongiie expérience:il
n'yaqu#
les chaînes voioiifaires quilien!
les
hommes
; louresles autres.s#>Wiseiueiiuele«iuaiiu des
Digitizedby
• I
0
M
JL REPUBLIQUF, 4f
lateurs inéptes , qui
en
veulent .entourer leüusceau mal assorti
;
de
leursloix.On
n’a jamaisexlj^éde
serinentdesPrijuitifsAméri- cains, etjamais cesliommesde
paixn’ont attentéaubonlieurde • la patrie;si lesrégénérateursde
laFranceavaient eû l’artde lui faire aimersarévolution,-le
vœu delà
conserver .serait dans 1©C!^‘urde touslesFrançais,et
ou
n’auraitpasbesoin,enl’arrachant•de leur
bouche
,deleurfaire l'in- juiedesedéfifrdeleur probilé.Je regardeencore comnie
une
îrrrncnVn conl’ruedela rrrorale, l'infoucîiU-CvdesléglsiaLcurspour
.5cT
MA REPUBLIQU»,-
4ceslibellessans cesserenaissants,’
pour ces manufactures périodi- ques d’impostureset de calom- nies, quivont assaillirtoutesles renommées,depuisletbrônejus-' qu’àfazileobscur
du
sage.Tant
qu'uneloivigoureusene
viendra pas refrener toutes ces plumes injpures, quifont haïr lepatrio- tisme,quand
ellesen adoptent1«langage, les
mœurs
publiques souffriront plus de la libertéde
la presse ,
que
les victimesdO
l'ancien despotisq;;iéne
souf-fraientde sonesclavage.
Une
philosophie austèren®
tTOuvera->elle pas aussi très
/
DigitizedbyGoogle
morales la plupart des grandes opérau'onsdefinancts/quel’in- surrection Françaiseafaitnaître, etdontlaConvention nepeuts'é- norguefllir,
que
parceque
lemi- nistreAristide, qu'elle déteste, les regardecomme
lesseuls rësuljats qui resterontdesestravaux,dansla
mémoire
des liomnies?Etait-ce aux émules des
Nu-
«
ma
et des 8ulon, à triompher del’invasiondes biensdu
clefgc,' etdes ordresde Clievalerie,sous le prétexte
que
par cette heu- reuse audace, on comblait le gouffiedeladettepublique?parquel
étrange renversement des5a
MA REPÜBliiQUB.'
princîpjBS , veuton
que
tout Cfflquiestutile»
un
étatqui s'orga- nise soit juste ?nsMirt^nientsi la Fiance enétaitvenueàce pério-de
de perfection philoiôjdiiqiie-,où
ellç netrouverait son intérêtque
dans l’harinonio général©des('très, <^tdanslesloix
imn
ua- bles de réqnité,elle seraitcléjh tonte orgariisée,et ceseraii lui fairelapins cruelle injureque de
luidoinerdeslég’slateurs, Les finances puîiliqiies
une
fois arracliées des 'mains des*dé- prédateu/s , l’or de la nation n’allant plus s’égarer dans les
«nains inqtures des favoris ,
M
Digiliï
MA REPUBLIQUE. *35
fesponsabilité des ministres «i*
' t
surant dt^sormaisauxpeuples
qu«
le prix deleursang et deleurs sueurs neservirait plus aux ty- îans a lesopprimer, ilsembla*!
dansles
mœurs
g(^n^reusesd’uix grand peuple , d’adoucirlesort d’unefoule d’I^ômiues,par la révolution, qui avaie]|^
vieillidans lliai.iinde iudiscroKl
de
1oj;uI(*nce, et quele reloupde
l'ordre condamnaitdésormais a Irt^ plus liintiilianie pauvielé:mais la Convention a repoussé loind’ellea\ecdéoairi
imncsces
idées moralesde clémence: elle, arejeti-éleplanaimiralib*d'une éaisseuedédommagemem,qui
luiS-
54
MA REPUBLIQUE.'
avait été.tracée par
un
nouveau.' Sully;etpourajouterau'déses- poir de. tant d’infortunés qui se
V
débattaientencoresousledespo- tisme populaire, elle aplace k
latêtedesescomitésdepension, deces
hommes
de bienalafaçon jîjkssectaires,qui par leur regards
^rarouchesprovoquentle
murmn-
^rarouchesprovoquentle
murmu-
re, dontl’accueil
même
semblaune
ironie insultante , et qui forts de l’impuissance de leurs victimes, lestyrannisent sansdan- ger,en
parlantdeleurprobitésé- vère?, et les écrasentaunom d«
lavertu.
Jenetrouve rien
que d’immo-
DigitizedbyCooglc
l
i * ’
;
n
MAREPUBLIQÜIS.
55 - rai , dans l’idée d^^l’assemblée Constituante,de rendreforcée laContributionpatriotique , qui n’aurait jamais étéadoptée dans l'origine par'l’enthousiasmedu
civisme,sionne
l'avait annon- cée ftommevolontaire.Mon cœur
se révolte,quand
pour obtenir^
le
payement de
cet impôt for- ^^idable
, auqqeisérefusent tan- tôt l’indigénce honteuse,tantôt * lamauvaiseloi,je vois cette
Con-
ventionprostituersa dignité, jus- « qu'acopier toutes les basses ex-
^
‘
actionsde larapacité linancière, ,
’
obligerles créanciers de l’état, s'ilsveulent obtenirquelquesfai* ' * bies débris deleur antique for-
'
SV-jfc’.-v- r^îm,'**'^4'.“jV»’**«'<J> ,
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i jy>'fr/-»^U.__
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kivTrVi^•.•••.
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i«*-'^^'<‘
rs
MA REPUBLIQUE?
tune\ des’enlourer cle formes
\ inquisiLorial^s , et faireacheter ainsiauxcitoyens,par des sacri- fices Cruels dont sim orgueil se joue,lesimulacredeleurliberté.
Je regarde encore
comme un
attentat contreles^moeurs pnbli- ques, cet effroyable
débordement de
papièr-moiqiaye,qui destiné àremplacerlenuméraireque
sa*prôîencefaitdisparaitre
,perdra
peu
àpeu
jusqu'à la moitié de' la valeurquelanationluiimpo- se,doublera,parfaccroissement%
du
prixdes denréeslamis redu
peuple , et ne servira qu’a ati- naenterriiydreelïrayante delà-;-A.- ^
,*r' »v 'r--fc2ir'-4-iv-W^
--tiff- V'n/.
*'c:.‘.
m- m \*
Digitizedby^Google
'MJL
REPUBLIQUE.
6fgîôtage,etavoileràfamullilucl#
le spectacle^hideux
de
laban- queroute.Le
plus grandvice peut-êtredu nouveau
(.'ode Français, est d'avoirmis sans cesse les loixftîaplace desmoeurs:ce quiétait
un moyen
infaillible, d’arriver par la cliutedesmœurs
àladé- cadence desloix.Philosophe, dit legeôlier,vo- tre opinionlumineuse surl’ins- tabilité deslégislationsqui
n
ont pas lamorale pour base, n’est pas neuve pourmoi
; le ba-ron
de Bézenval queje consolais(
MA REPUBLIQUa;
'\
çfuelqupfoi»dans cette prison,
m’aditsouventquetelleétaitla théorie
du
sageNetter
,un
des plus grands apôtres des moeurs quiaithonoréleministère:Tin- fortiiné avaitmême
mispar écrit la substance de la doctrinede
. son illnstre amisur ce sujet,et envoici
un
fragment,transcritde
la
main dn
chevalier de*nile- neuve.'«
La
moralesert a tout’, et« l’onest bienprésomptueux
en
« législation ,
quand on
croit.« que l’esprit peut la suppléer.
«
La
morale est la sagesse des« siècles;ceuxquilaconaiiliens,
-1 s . • ’ 1 '
‘ i
DigitizedbyGoogle
ZA REPUBLIQUE*
m 5^
• ceuxquilarespectent se ran-
« gent autourd’elle,
comme
au-«
tourd’un fanaldont Ictflam-•t
me
brdlanteesttoujours Cntre-« tenue.
«
La
morale deâlégislateurs« estpeut-êtrelamoinsrestrein-
^
de toutes, parceque dansa
une
infinité^ d’arrangements .i< civjls,ils sont placés audessus
«des
réglés;mfiisilsne
lesont«jamaisaudessusdalagénéro-
« sitéenversles faibles,audes-
fc susde l’amour del’ordre, et
de
«
toutes les vertusprimitives.«
Combien
n’eut pas été plusI
# *
Co MA
grnn(Te la consîdoraLion
dm
« Jass.f*ni/)Iëe*nationale, si
d*ao
«
« Corelaveclamorale,elleen eû»
«,inî’os^'alaFrancepafla
hau-
te renrdcson caractèreetparla
ttstabilit(^desesprincipes!elleeut
« alors dirigétouslesespritssans
« effort;elle eut parti
comme
«
ombragée
par toutes lesidfcs« dejusticeetderaison-, et pla-
.
' « coe sous ce chêne antique et
« sacré,dontlesracinesprofon-
«
ce dessemblent toucher à
un
aii- tc tremonde
,etdont touteslesce branches sont nourries de la
c< roséeduciel
,sesdécrets tou-
'\
cc jours associés a l'esprit de la \ a morale,eussent été reçus corn-
et
Dlÿiîi^edbyCoo^Ic