LES CURIOSITÉS LA VILLE DE MILA]^ * ' ET DE SES ENVIRONS. Digitized by Google

LES CURIOSITÉS

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ET DE SES ENVIRONS.

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Sonto ,K^eur,Placede« Marcltanda, 3<566•

J,3.RI/iJT(3/f^Cflaup.

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PAKIS,

VyiLL Kditeur,Bo«1^ Monlmartrc.l^Tio

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LES CURIOSITÉS

P

LA VILLE DE MILAN

ET DE SES ENVIRONS

,

O U

DESCRIPTION

DE TOUS SES MONUMENS

ss^^ccotupagu^e de Joixaute-douge

^ùrj

MILAN,

Santo Vallakdi,ËDiT£i;it,PlacedesMabchands

,N. 556â.

J.B. Biancbi etComp.,Rite MABcuERtTE.

J.P.GjecleK]Libraiae,RuedesServi-

PARIS,

Vallardi,Editeur, BoulevardMontmartre,N.in.

Delaunat_,PalaisRoyal, GaleriedeBois, N. u43.

LONDRES

,

ColnAGHI,BoTDELL et ÜARRI30N, HaGEERMAN.

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».

i

AVIS

DE L’ÉDITEUB.

J depuis

long-temslepublic^etsurtoutlesro- y^ageurs semblaient désirercCavoir_^réduitesen petit

^

lesvues des

monumens

etautres objetslesplus re-

marquables

desprincipales villes

de t

Europe.

Le

succès

ayant

complètementjustifiécetteopinion^

dans

la publicationque

f

^aifaite

^{de V}

^Itinéraire

^{du Vo-}

yageur

à.Paris.et

aux

environs_,y’a» cru

pouvoir

entreprendre

, sur le

même plan

et avec le

même

avantage

, lagravure des

monumens de

laville

de

I

Milan

etlieux

^

(T alentour.

A

cet effet,je

me

suis servi

du

crayon et

du

burin desartistes

renommés

qui sesont fait

admirer par

une correction_,

une

éléganceet

une

pureté

de

styletout-àfait nouvelles

dans V

exécution des vues des

monumens de

laca^ \

pitale

de

laFrance. ^{^}

V

^ouvrage

que

je public sous letitre

de

Curlo- silcs delaville de Milanet

de

sesenvirons_jcon- tient

Jagravures

^

J

^{compris le plan}

^de

^{la ville.}

Ilestdiviséen

deux

parties

j

lapremière quitraite descuriosités

de

la ville_, et laseconde

de

celles des environs.

On a

placé

à

lafinunetabledes chapitres contenus

dans

^/"une et

!

tnitre.

En

con- servant

dans

cet ouvrage tout ce

que

renferment iTintéressant

ceux

qui ontétépubliés

précédemment

surle

meme

sujet

j

on a

eusoinde supprimer..sur- tout

dans

lasecondepartie^

une

foule

de

détails su- perflus,

ou pour

le

moins

indijférens

à

laplupart deslecteurs*, tandis

que

d'

un

autrecôté

on F a

en- richides descriptions des nouvelles constructions

dont Milan

s'embellit

chaque

jour.

La

peifection desgravures qui

accompagnent

^cette éditionjet lesnouveautés

qu

elleren/èrme

,

me

don-

nent lieu

d

espérer

qu

elleobtiendra laprèférenex surtoutes cellesqui ont

paru jusqd à

cejour.

t

1

PREMIÈRE PARTIE.

NOTICES

DE LA. VILLE DE ^MILAN

Cette

ville,l’une des plus considérables de l’Italieet

même

del’Europe,estsituéedans une plaine entrel’Adda etleTésin,sousles26.“5i’de longitude orientale,et45^.®

27’5i” delatitudeseptentrionale.L’Olone,petiterivièrequi n’estpoint navigable,sejointsous sesrempartsau conûuent dedeux canauxtirésdesdeux premières,etdont T unpasse dans son enceinte.Ces deux canaux^ont été creusés_,savoirj celui qui vientduTésin,etqu’on

nomme

grandcanal_,en 11775et l’autre qui reçoit ses eauxde l’Adda,etqu on

nomme

aussicanaldeMartesana, en 1457.

De

ce pointde jonction partunautre canal,récemmentachevé, quiouvre une communicationfacileaveclePoparle

moyen

^{duTésin,ouil} Bsonembouchuretoutprèsde Pavie,etprocureainsiàcette grandevilletouslesavantages qu’ellepourroit obtenir directe- mentdelanavigationde ce fleuve,sielleétaitbâtie surses bords.

On

croitqu’elle aétéfondéeparlesGaulois vers l’an 584avantl’ère chrétienne. Larichessede sonsoletl’indu- striedeseshabitansl’élevèrent àunhaut degré desplendeur danslesdernierstems de1’empire ronaain_,

comme

l’annoncent

1

U

cesversd’Ausonegravésstirunetablede marbt'c,qidonvolt encadréedansunmiu-d’unedescsplaces

—

•

JL'nAfediolanimiraomnia

jcopiarcrum,

Innumerœ_,cuUcequedomus,facunda virorum Ingénia

,anliquimores_/tumduplicemuro Ampl^catalocitpecies,•populique voluptas Circusetinclusimoles cunealaTheairi;

Templa_,PalatinœqueArceSf opulensquemoneta_/ Et^cgioHerculei celebris subhonorelavacri

,

Cunclaquemarmoreisornata perisiyla signis Moeniaqueinvalli

formam

circumdata limbo.

Omnia

quœ

magnisoperumvelutœmiila formis_f Excellant, nec juncla premit vicinia

Romœ.

Cettevillefutmèn>elarésidencedeplusieursEmpereurs,dont quel(iucs-unsy^{avaientprisnaissance.}Aujourd'huiellene cou- .serveplusquedeËiiblesrestesdeses anciens monninens

,et quelques dénominatioiis quiattestent l’existence de plusieurs autres, dontonn’aperçoit plusaucunvestige.

milan futravagé à diversesépoquesjd’abordp.vrAttlU Roi desIlunsdansle V.* siècle, ensuitepar Viligès Roi des Gotbs dansle VI.®, puis par Alboin Roi des Lom- bards. Enfin aprèsla captivité deDidier

,ledernierroide celtenation,cettevillepa.-«sasousladomination desEmpereurs d’Occident. Frédéric I.®®

, surnommé Barberousse_, Li dé- truisitdefondencombleen1162,àl’exception de quelques édificespublics

,quelebazard sans doute a sauvésde ce dé- sastre.Aprèsles troublessuscités en^Italiepar lesfameuses factionsdesGuel&setdes Guibelins,etdans Milan

même

parlarivalitédes Torrianietdes Visconti

,deuxfamillespuis- santes qui s’endisputèrentledomainedansleXIII.®siècle, cettevillerestaaupouvoir des Visconti, quiprirentle titre de Ducseni395,et lagouvernèrent jusqu’enl’ani447-'^c

5 Ihichè,qui avait élé considérablement agrandi sousJean Galeas Visconti

,passa,aprèsl’extinctiondecettefamille,danscelle des Sforza,puisauxRoisdeFranceà divers inters'alles,et successivementauxmaisonsd’

E^agne

etd’Autriche, dontla dernièreleposséda jusqu’en 1796, oû^laFrancefilla con- quête de toute ^{la partie}septentrionaledela Italie.Parsuite decetévènement,Milan devintlacapitaled’unétatqui prit le

nom

deRépubliqueCisalpine.Reprisepar lesAutrichiens en1799')elle fut conquisede nouveaupar lesFrançoisen )8oo,etredevintlacapitaled’unétatplus considérable, au- quelfutdonnéeni8 o5letitrede

Royaume

d’Italie.Rendue nouvellementàl’Autricheeni8i4jrileest aujourd’huiune desdeux principalesvilles du

Royaume

I.ombard-Vénitien^ etlesiègedu gouvernementdelaLombardie.

Lapopulationactuellede Milanestévaluée à14o,ooo habi- tans,parmi lesquelson compte beaucoupdé riches proprié- taires,de manufaéluriers,de négociansetd’ artistesd’un mé- ritedistingué;cependantellen’estpas proportionnéeàl’éten*

duedecetteville,qui a près detroislieuesde circonférence.

On

voltencorelelongducanalintérieur quelques anciennes portes, quimarquentde ce cêté l’emplacement desmurs con- struitsen1167 après l’invasion de Barlîerousse^;ceuxqui for- mentaujourd’hui son enceinte ont été élevés eni54 p, sous lerègnede Cbarles-Quint. La belleroute plantée d’arbres quienfaitletourn’aétéexécutéequedepuispeud’années.

La

villeaonze portes, dontsixprincipalesqui sont;laporte Orientaleou Renza

;

laporteRomaine

;

laporte,de Pavie ou Ticinese^etqu’onaaussiappelée3farengo;laportedeVer- cellouVerceUina;laporte de Coino ou Comasina;etla porteNeuve.Lescinq portes subalternes, appeléesPortelli,ou petitesportes,sont indiquées souslesnomsde Tosa,Vigen-

iÙM

,LodoŸÎca,dclCusUlïo et Tenaglia. L’ancienchâteau

4

qui se Irouveentre cesdeuxdernières_,rie conserredeses fortificationsque deuxgrossestours

,dontouavaitcommencéla démolitionen 1

8

oa

jlesédificesIntérieursontétéconvertisen casernesmagnifiques. Scs alentoursducdtéde lavilleoffrent debellespromenades;etverslenord-ouestildonne surune vasteplaced’armes,appeléelediampde Mars,aubout duquel, vis-à-visdelaporte delagrande caserne,etau delàdu

mur

d’enceintedela

même

place_,s’élève l’arcde triompheou commence laroute duSimplon

On

voit siu:la droite de cettepincel’Amphithéâtreou Cirque:nousdouncrousenson lieuladescriptionde ces deuxmonumens, qui sontd’uu«

Eoustructiou récente.

LA CATHÉDRALE APPELÉE JL DÜOMO.

1^1grandeur imposante decetédifice,quiestbâti touten niimbrc

,legenre de son architecture,et laquantitédestatues etde sculptures dontilestdécoré

,enfont un desmoiiu- inenslesplusremarquablesdumoyenâge qu’il

y^aitenItalie.

La

consiruclionenfutcommencéeeni386par ordre de Jean GaleasVisconti,.tlorsDucdeMilan, quiaffectaàPexécution decelleeiitrcpiseunecarrièreticbeau marbreblanc,situéeà laGandoglia prèsdulacmajeur,de laquelleon tireencore aujourd’huilesmatériaux nécessairespoursacontinuation.

On

faithonneurà diversarchitectesduplandecettefu- meusebasiliqi^_jles uns, etc’est le plus grand nombre, Pattribuentàun Allemand

nommé

HenriGamodia ou Zamodia;

d’mitresàMarcdeCampione;etil est encore faitmention de plusieurs autres danslesarchivesde ^la fabrique.

Le

style deParchitecture

,quoiquegothique

,n’empêche pasque cet édifice n’offredans tout son ensembleuncaractèrede grandeui-et

5 de majesté, quiexcitel’admiration.Safaçade,quiavait ét^

commencée surunplantracé parle célébré Pellegriuo Pel- legrini

,etréunissoitlegenre grecaugothique,aétéachevée sur le plan primitif, danslesdérnièresannées du royaume d’ Italie.Ilresteencore à exécuterdanslapartiesupérieurede l’édifice,quiestégalement toute en marbre_,diversouvrages auxquelsou necessepointdetravailler.

Cetteéglisea la forme d’unecroixlatine ,etcomprend cinq neis, auxquellescorrispondentlescinq portesqu’onvoit

&lafaçade.

Parmilesstatuesqui décorentcettefaçade,on endistingue quelques-unes qui fonthonneuràlasculpture,tellesquecelles de Pizzi

, de Pacetti, de Rusca_,de Monti de Milan, de Alarchesi,etautresartistesestimés.

Les omenacussontégalement prodigués dans toutlepour- tour,etparticulièrement sur toutelapartiesupérieure del’édi- iiee.

Au

milieu desnombreusesaiguilles,qui en fontl’embellis- sementleplusremarquable,s’élèvelaprincipalequis’appuie sur^lasommitédu ddme.Elleest surmontée d’unestatuede laVierge,encuivredoré qui adouzepiedsetdemide hauteur;

On

monteparunescalierjusqu’ àunepetitegaleriecirculaire quiestpratiquéevers lamoitiédecetteaiguille_,etd’eùla vues’étend jusqu’auxchaines des alpesetde l’apeunin.

La

plus grande hauteur de cemonument,depuislepavéjusqu’au sommetdelastatue,estde335piedsetdemi.

En

entrant dansl’égliseparlaportedumilieu,onalavue de toute sa longueur, quiestde4^4^piedset8 pouces, depuis cetteportejusqu’ au

mur

d’enceinte derrièrelechœur.Salar- genr entrelescôtés quirenfermentlescinq nefs,estdelyS pieds,etentrelesdeuxextrémitésdes brasdelacroixde aGj pieds et8 pouces.

La

hauteurde cesnefs,du pavéàlavoûte, >1

estdei43piedsdanscelledumilieu,de 91et8 pouces dansles

6^‘

deuxadjacentes,etde₇3et4 pouces danslesdeuxdçrniéresicette hauteur souslacoupole,y^{comprislalanterne,}estde302pieds et10 pouces.Lespiliersquiséparentcesnefsentr’ ellessont aunombrede 5 a,etout

7piedsetiipoucesdediamètre:

dimension quiest augmentéed’uncinquièmedauslesquatre qui soutiennentla coupole,àcausedupoidsénormedontils sont chargés.Cespilierssontdeforme presqu’ octogoneetcau-<

elés:ceux qui séparentlanefdumilieudesdeuxadjacentes, sontornésde niches destinées à recevoir desstatues,con)ine cellesquiexistentdéjàdans^l’intérieurdelacoupole.Lestrois grandesfenêtresquisontderrière lechoetirméritentd’être remarquéesparlahardiessede leur construction.Ilya decha-»

quecôté duchoeurunegrandesacristie,dontl’architecteasu masquerl’emplacement en dedanseten dehors del’édifice.

Laportedelanefdumilieuestdécorée ultérieurement de deuxgrandes colonnes de granit rouge, digues del’attentiondes connaisseurs.

On

voltau devantunebelleméridienne,tracée surlepavédans toutelalargeurde1’église,etquiest1ou- vrage des astronomes de1’observatoiredecelteville.

A

q'.tel- ques pas delà

,àgauche,estlebaptistèreconstruiteuforme de tabernacle, surunplandePellcgrlnl.Ilrenfermeun beau vasedeporphyre,qu’oncroitavoir servi anciennement à l’u- sagedes Tiiermes.

Le

petit

dême

quile couvreestsoutenu par descolonnes demarbre rouge,appelémacchiavecchia_, dontleschapiteaux sontenbrour.e.

Parmileschapelles qu’onvoltsurlesdeuxcôtés de1^’é- glise,ainsiquedanslesbras delacroix, quelques-unes

mé-

ritent d’ êtreremarquées_, soitpourlarichesse desmarbres dontellessont construites,soit pourlespeintures, ouscul- pturesdontellessontdécorées.

On

doitnéanmois uneattentioa particulièreàcelleducôtédroit,oûsetrouveun tombeauqui renfermeleseoipsdeJeanetdeGaltriclde Medicis

,frères di^

7 pape Pie

IV,

etdontledessinestde MichelAngeBuonarotti.

Lesstatuesetlesbas-reliefssont en bronze

,etlessixcoloa*

nés d’unmarbretrès-fin.

A

côté delachapellequiestàPex«

tremitddubrasdroitdelacroix,ontrouveunescalierparoii P oudescend dansunsouterrain,quiaboutitàParchevêché.

La sacristie qidonrencontre à droite

,enallant derrière le choeur,renfermequelquesbeauxtableaux,dÜTérens objets d’an- cennesculptureen or, enai-gcntetenivoire,ainsiqu’une très-belletapisseriedehaute-lice.

En

continuantdea’avancer derrièrelechoeuroutrouveunestatuedu papeMartin

V

jun mausolée élevéaucardinal Maj-inCaraiïagouverneurde Milan_ÿ la statue de S. Barthélémy écorché

j le tombeau destrois Visconti,au dessusduquelestunestatuede Pie

IV

j et le mausolée dedeuxarchevêques de Milan,nommésJeanetGnidou ArcimboldiLasacristieducôtédunord, qui vient après ces

mo-

iiumens,n’ offrede remarquable qu'unestatueen marbredu Christ, d’Antoine de Vigiu,«tlespeinturesdelavoûte qui sont unouvragede Camille Procaccini.

Au

sortirdecettesacristie^

unvoitdevantlachapelle,quiestauboutdubrasgauchede lacroix,ungrand candélabreen bronzeetàplusieursbrau^

ches, lequelestdécoréde quelquesbas-reliefs estimés.

Au

devantetdechaque côtéduchoeursontdeuxjubés en cuivre doré,enrichisdebeauxbas-reliefs,etsoutenuspar quatre termesaussienbronze.Les deuxjeuxd’orgues ont des tribune.spourlesmusiciens,etdesvoletsornésdepeintures.

l.«sstallesduchoeur présententunequantitéde sculptures sur bois, dont^laplupart retracentdesfaitsdelaviedeS.

Am-

broise.

Le

tabernacleestenbrouze doré,ainsiqu’un autre pluspetitquiestplacéaumilieu:lesquatreanges quisuppor- tentcedernier,etlesdeuxautresqui sontauxdeuxcôtésde Pautel,sontégalement en bronze.

On

garde sousunegrillede ièrdansla vo|(lte du choeur, ^qui est richement peinte en

8

outremer,uudes clous

,qu’oncroitavoirservi &lapssioa deJ.Christ.

L’ enceinte extérieureduchoeuroflre une suitedebeaux bas-reliefs,etautresornemensen marbre.

De

chaquecôtéest unescalier,paroù1’ondescenddansunsouterrninquiforme unee.spéced’ oratoire.Dece souterrainonpasse dansla cliapells oureposele corps de S. CharlesBorromée,laquellerecoi lejourparunegrande ouverturegrillée,quisetrouveaubout delagrande nef de1’église. Cette chapelleestdécorée de co- lonnes précieuses,ainsiquede bas-reliefs etautres ouvrages ciselésenargent,d’un beautravail.

Le

corpsdusaintarche- vêqueestrenfermé dansune châsse composéedepièces de cristalde roche montéesenargent,età laquelle sont suspen- dueslesarmoiriesen or massif de Charles

IV

roid’Espagne

,

dontcettechâsseattestelapieuse munificence.

Le

pavédePéglise,qui n’estpasencore achevé,estune espècedemosaïqueen marbres dedifférentescouleurs,dispo<

sesen formed’arabesques.

liCclergédecettemétropoleestnombreuxetsediviseen deuxchapitres_, legrandetlepetitchapitre.L’^offices’y^fait telonrancienneliturgieamhrosienne.

PALAIS DE

L’

ARCHEVÊCHÉ.

4

Cepalais', où1’Archevêque faitsarésidence,sertaussi d’habitationauxchanoinesdugrand Chapitre.

On

_{y entre}par troisportes quidonnent,

P

unesurlarue quileséparedela Cathédrale

,PautresurlaplacedelaFontaine,et latroisième surlarue desHeures: cette dernière estd’une architecture graveetsimple,dontledessinestdePellegrini, ainsiquecelui delaprécédente.La courqu’on trouveenentrantducôté dola Catliédraleest composée de deuxportiques

, d’ordre

9

dbriqueetionique, posésP unsurPautre,dontlagrandeiu'et lasoliditéoilrentunaspect imposant.Chacuu decesportiques a sept arcadessurlesdeuxcôtéslespluslongs

,etsixsurles

deuxautres:unde ces derniersestfermé parun

mur

d’une constructionpostérieure.Mais ce qu’onadmireleplusdatasce palais, c’estunpetit édificeàdeuxetages de forme octogone, avecunvestibulequilui donnePair d’unpetittemple àla grecque,etdontleplaningénieuxaétéimaginé parle

même

architecte,pour Pcinpiacemeut des écuries, que lemanque d’espace rendaitextrêmementdifficile. L’ intérieur desappar- temens n’ offre à Pattentiondes curieux que la chapelle_,>

dontledessinestaussidePellegrini,etunegaleriede tableaux parmi lesquelsily^enades plusieurs peintresdistingués.

Laplacequiestdevantlafaçadede cepalais,aprisson

nom

delaFontaine quiestaumilieu.

Le

bassinet lesautresparties quila composent sont en granit rouge, à Pexceptiondes deuxsirènes,ouvragede sculpture estimé,qui sontenmarbre de Carrare. Leseaux decettefontaineviennentd’unpuits, àpeudedistancedelà,d’oùellessonttiréesaumoyend’une machine.

PALAIS DE LA COUR.

Cepalais,qui a été bâtidansledernier siècle,estsur- P emplacementdePancienpalaisdes Visconti.Sonarchitecture estd’ordre ionique

,etPouvrage de Piermarini.

La

façade a I

deuxailes

,de longueur inégale,qui forment avecelleles trois

| côtés d’uneespèce decarré.

On

trouve dansPintérieurplu» ^' sieurscours,avectoutes lescommodités que demandele palais d’unsouverain.Lesgrands appartemensauxquels onmonte parunbelescalier,sontd’une rare magnificence.

On

_yvoit ungrand salond’ordre corinthien

,autour duquelrègne une galeriesoutenue par des caryatides d’unbeautravail:les statues

10

etautresornemens dont il est ddcord sont également très*

estimés.Lesplafondsde plusieurs de cesappartemens ontété peintspar Martin Knollcr élève de Mcngs,et par Jacques Traballcsiquiy a peint aussiquelquesbas-reliefs. Mais de toutesces peintureslesplusremarquables sontcellesde feuM., leChevalierAppinni, un des peintresmoderneslespluscé- lébrés_,etquis’estparticulièrement distingué parlarégularité dudessinetla beauté ducoloris

;ellesfont P ornementde troissalons

,qui par cela seulméritent Pattentiondescon*

naisseurs. Les sujets en sonttraitésavecunefinessede goût etunerichessed’imagination qu’oniicf:elassepar d’admirer.

Maisc’estsurtoutdanslemédaillon qui décorelavoûtedusalon, jwincipal

,quece grand peintrea fait pomped’un luxe de composition,d’unevivacitédecoloris,etd’unecoirectionde dessin dignesdes plusg;-andséloges.

Ily^{a dans}Penceiutedupalaisunechapelleconnuesousi le

nom

d’ égliseS.^Gothard

, quiesttrèsancienne,etdans laquelleonvoitdeuxbons tableaux deKnoUeretde Traballesi.

La

tour,ouclocherquiestàcôté,aétébâtieverslemilieu du XIV.®siècle,etdonne, parlarégularitédessesproportions, uneidée avantageuse deParchitecture decetteépoque.

On

croit quelaclochequi s’y^{trouve aservide timbre au premier} horloge qu’ily^aeuencelte villejetc’estdelàpeut-êtreque larue adjacenteaprisson

nom

de contrada dclle ore_, rue des heures.

ÉGLISE DITE DE CÂMPO SANTO.

^ s

Cette petite église se trouvederrière la cathédrale_, et s’appelleainsi,pareequelapetiteplace quiestau devantétait anciennementuncimetière.Cette placeestencombréedeblocs, demarbrequ’on_ytransporte de tems àautre,pourlacon- tinuationdes ouvrages,oulesréparations àfaireàlacathédrale.

De

chaque cdle sont les atéliersdessculpteurs qui y ^tra- vaillentcontinuellement. L’ intérieurdecettepetiteégliseu’a de remarquable qu’unbas-reliefenmarbresiu’le mirttic-autelp cebas-reliefétaitdestiné à servir d’ornement àlaportesépteu- trioiialedelacathédrale.

A

droiteen sortantestlamaisonde lafabriquedecette basilique, oû 1’onvoit unmodèle en graud detout 1’édifice_,avec plusieurs planset dessins qui yont rapport.

PALMS DU TRIBUNAL CRIMINEL.

^'

Ce

palaisest toutprès delaplacedelaFontaine, àla- quelleilcommuniqueparuneruefortcourte appellée Strada Nuova.

On

croitqu’ilaétébâtisurunplandonnépar Yiu-, centSeregni,ouDalFOrtodiSeregno.Laconsü'iictionenest très-solide,et il renfermetoutcequi convient à1’objetde sadestination.

A

droite

,ensortantde cepalais ,estune pe- tite salle de spectacle appelée théâtre des marioneltes

,on

Fiando

,du

nom

dûpropriétaire:leplandesaconstruction estdeM.Jacques Tazzini.

ENVIRONS DE

LA.

CATHÉDRALE.

Laplacequiestdevant^lafaçade,etqui portele

nom

dé Piazza delDuomOyplaceduDdme,ne correspond pointàla gi'andeurdecetédifice.Ily^asurun des cotésunportique de 21arcades^qu’on

nomme

Coperto de’ Figini^ couvert des Figini,du

nom

de PierreFigini,quilefitbâtir à l’occasiondu.

mariage de Jean Galcas Visconli avecIsabellefillede Jeanroi de France.

Dc.ricre ce portiqueestunepetitesallede spectacle,qui a’étéconstruite il y ^a peu d’années, etportelenon»de théâtreRequiestceluidupropriétaire:leplandeceltejolie çonstructionestdeM.lechçv.Cænouica.

En

^longeantlecâte’septentrionaldelacathédrale,ontrouve danslarueS.^ Raphaëluneéglisedu

même nom

,dansla-

quelle ily ^{aquelques tableauxassez bons.} Leplan desa iàcaclc,quin’est point achevée-est ducélébréPellegrini.Il

y

^{adanslarueS.'*Radegondc,quivientà droiteaprèsla} précédente,unebellefabriqued’étoiles desoie, appartenant

&M.**Osnaglii.

De

l’autre cdtédelaplacedi-l

Duomo,

en prenantlarue desJtastrellijonva àuueautresalledespectacleassezvaste, appclldc théâtrede^laCanobiana,du

nom

d’unebellesalle rondequisetrouvait toutprés de là.

Ce

théâtreaétébâti ily^aprésde4° ^surunplan donnépar Piermariniar- chitecteestimé

;safaçade

,quiestsurlacontrada larga,rue large,estfortbelle

,etl’intérieurdelasalleestdécoréavec beaucoupde goût.Lacourya accès parunegaleriequi part desesappartemens,ettraversedeuxpetitesrues intermédiaires.

UO}fO DI PIETRÀ, ÉGLISE DE

S.‘*

MARIE DES SERVITES- En

suivantlagrande rue, qui passelelongducoté septen- trionalde^lacadiédralepourallerau cours des Servi,ontrouve, aprèslapetiteplacedeS.*Paul,etsurlagauche,unestatue consulaireadosséeau mur,ettrés-endommagée, qu’ondésigne vulgairementsous le

nom

d’

üomo

di piclra^ou

homme

de pierre.Cettestatue,quequelques-uns ont cru représenter Ci- céron,sembleraitplutût êtreun monumentdelareconnais- sance des Aliionais,enversquelque consulouquelque savant defamille consulaire

,

comme

le faitprésumer l’axiome de morale qu’onlitau dessus

;mais cene peutêtreassurément lastatued’unarchevêqueduX.”siècle, ainsiquel’

aprétendu unécrivaindes nos jours: carelle a’ estnullementdans le goût delasculpturedecetteépoque.

i3 L’ ÉglisedeS.‘®Xlariedes Servîtes

,qui vient après,etdu

même

côté, aétérebâtie,dit-on,surundessindePellegriuij rouisilparoitquesaforme gotliiquen’aétéchangéequevers lafindu XVil.®siècle.

Lamaison Serbelloni, qui touche àcette église, apourporte d’entréeunarc enmarbred’unearcliitecturerégulière,dont oncroitqueledessin aétédonnéparBramante verslafi*

du XJV.®, ou au commencement du XV.*siècle.

S.‘

VITO AL PASQUIROLO.

En

revenant surscspas,un peu endeçà del'églisedes Servi, ontrouve à gauclieunerueétroiteappcllécS.^ViloalPasquirolo, aubout do laquelle estunepetiteéglisequi portele

même

nom. Lafaçadedecelteéglise,quidonnesurunepetiteplace

, estunouvrage d’assezbon goût_, dans lequel ondistingue l’ordre corinthienetcomposite. Parmiles peinturesdontelle estdécoréeon remantue,pour1’expression

,celledumaître- autel,qviiestdeNuvolone.

Revenantsurlecours des Servi,etallanttoujoursversla porteorientale,onvoitunecolonnesurmontée d’une figure delion, qu’onregarde généralement

comme

un monument élevéen mémoire d’une victoireremportéepar les Lombards surles Vénitiens

5maisilestplus probableque c’étaitl’enseignede 1’ancienne portedelavilleouduquartier.

S.t

B A B Y L

E.

Vis-i-vislacolonnedontonvientde parlerest lapetite églisedeS.Babyle_, quia le titrede collégiale, etportait danslespremierssièclesduchristianisme le

nom

de Concile desSaints. Son antiquité

, quoiqu’elle ait été rebâtie ît diversesépoques,est laseule chose quilarende remarquahle»-

SEMINAIRE.

En

nv.'tncantverslaporteorientaleontrouve k gaucliole

•Séminaire

,dontlaporte est ornée dedeuxbellescaryatides q»iireprésentent^l’unela Piété,etPautrelaSagesse.La cour quiseprésenteenentrant,méritei’attentiondesamateursde Parchitecture;c’estun grandcarré,entouré dedeuxgaleries posées P une surPautre

,dont P uneest doriqueet Pautre ionique

,etqui sont surmontées d’architraves,oùlebongoût estréuni àlasolidité.

Le

restedePédifice,quiest très-vaste, n’ ofirerienqui puisse intéresserlesarts. C’estun despr’ui- cipauxmonumeiisdelapiétédeS.‘CharlesBorromée.

PALAIS SERBELLONI.

Au

delàduSéminaire,etaprès avoir traversélecanal

,

onvoitàdroitelafaçade de cepalais,quin’c.stpasachevé, avec une inscription

, indiquant qu’il a été bâtipar Jean Galeasfilsde Gabrius Serbelloni. Cettefaçadeestornéed’un balcon, qui semblefaitdanslegoût de Palladio,et.de^trois bas-reliefsenstuc,oùsontrc[>résentésquelquesfaitsdePhi- stoiredupays.Ily^adansunesalleau premier étageunebelle peinture à fresque de Traballcsi, dontle sujet estVénussuppliant Eole de lâcherlesventspoursubmergerlaflottedes Troyens.

S.‘

PIERRE CÉLESTIN.

.

En

remontantlecanalqu’onvlcdtde passer,onrencontre aussitôtcettepetiteéglise,qui passe pourêtre très-ancienne, quoiquerebâtieeuiy55surunplan d’ordre.composite.

On

yvolt plusieurspeintures de Storer_,deCamille et Hercule

Procaocini,etduFiainmenghino. i- . '

.

PALAIS DE LA COMPTABILITÉ.

Ce

palais

, quant àsoninlérieup,est généralement re- gardé

comme

undes plusbeauxédificesde 1’Italie. La con- structionenaétéexécutée parlessoinsducardinal FrédéricBoi'- fomée, d’aprèsleprojetqu’avoit S.*ChailesBorromécd’ établirun Séminairep.irticulicrpourlesjeunesecclésiastiquesdelaSuisse, dontunepiurtiectoitcomprise dans lediocèse de Milan: co quiluilitdonner d’alsordle

nom

de Collège Helvétique.

Le

plan est de FaliiusMangoni, etnon_,

comme

quelques-uns 1’ontcru_,de Pellegrini,qui n^existoitplusà celteépoque.

La

façadeestde Bicbini,etnerépondpoint àlamajestéde cetédifice.

En

entrant,lavues’étend^'surdeuxgrandes cours qui sont àlasuitel’unedel’autre, etentouréesde portiques à doubleétte ge:cesdeuxportiques,dont l’un atroiscôtés seulement,et l’autre quatre, sont soutenus pardescolonnesd’ordredorique àl’étage inférieur, etionique àl’étagesupérieur

,lesquellessupportentun architrave.Lescolonnesysont placées àunedistance l’unede

l’autre_,dontonloue ^1’exacte proportion.

Ce

vasteespace comprend enoutre au rezdecliausséetroisvestibules_,dont

P

unsertd’entréeaupalais

,lesecond séparelesdeuxcours, etl’autreaboutit àune graude salle qui étaitvis-àviscelle entrée.Cettedispositionoffredans tout son ensembleunaspect majestueux, etuncoup-d’ œilextrêmement pittoresque.

Aux

deuxextrémitésdu_{{wrlique à}gaifcliesont deuxgrandsesca- liers_, qui conduisent à l’étagesupérieur. Lescolonnes sont degranit* rouge.,connudanslepays sousle

nom

de migliaf roh. Lesappaiiemens, dontonafaitdesbureaux,n’offrent

'riende remarquable. v ^* . ^

Cepalais,quiétait«udénué,lieulesiègedu s^atseuX

»’6

legouvernementduci-devantroyaumed’ Italie, estactuelle- mentoccupé parlaDirectionGénérale de Comptabilitéduro- yaumeLorobard-Véailicn.

JARDIN PUBLIC.

Revenant sur ses pas jusqu’au pont,on tiouve, en

s’avançant sur lecours,dit de Porte Orientale_,d’almrd à gauchela maisonautrefois Bovara d’une architecture assez élégante

,dontleplanest de FélixSoave

,puis àdroiteim palaisnouvellementbâti

,etdontlafaçade est décoréed’une colonnadeetsurmontée destatues.

Â

quelques pas plusloinetà gaucheestlejardinpublic, quifuttracéd’abord sur unplande Piermarini.Ilestsé- paré ducours parune grande^grille defer décoréedesar- moiriesde laville, etoffredebelles allées

,avec tousles

agrémensqui conviennent àune promenadepublique.Versle milieuestungrand bâtimentoùily^aunesallemagnifique,dont l’espace formait auparavantlacour intérieure de cetédifice_, surles cdtès duquelon aingénieusement appliqué untoit.

Cettesalle_,dontleplanestde

M

lechevalierCanonica,a été construitepourservirauxamuseraensdu peupledansles fêtespubliques.

De

ce jardinon monteparungrandescaliersurlerem- part,oùily^aune autre bellepromenadeplantée de deux rangées d’arbres

,quis’étend à présent depuislaplaced’ar- mes,jusqu’àlaporte romaine.

Toutprèsdujardinon voit

un

beaupalais,qui aété bâti en 1790 par lecomte Belgiojoso,etsertaujourd’hui de maisondeplaisanceau Souverain.Safaçadeducdtè dela cour_,et surtoutcellequidonne surle jardin

, sontd’une

élégante architecture;lesterrassessont décoréesdestatues_,et

>7 lesmurs

omës

de médaillonseu slucet en bas-reliefs,oà sont représentésdessujetshistoriquesetmythologiques.L’in- térieur dece palais répondà samagnificence extérieure.

Le

chevalier Appiani a peintdatisunedessalles leParna.sse

,qui

estledernier ouvrageàfresquede ce peintre célèbre.

Ce

bel édificeaétéconstruitsurleplande^1"architectePolak. Ilest accompagné d'un joli jardin anglais, qui mérite également d’ êtrevu.

PALAIS DU GOUVERNEMENT.

Rentrant danslejardin public_,et prenantla promenade durempart àdroitedelaporteorien'ale,ontrouve àpeu de distanceunbelescalieravec une double rampe,par lequel onentre danslarueditedesMotiforli,du

nom

d’uneéglise

,

surremplacementde laquelle cetescalieraétéconstruittout récemment.Aprèsavoir faitquelques pas danscetterue

, on

rencontre à droitelepalaisduGoiiveraement.

Ce

palaisportaitauparavant le

nom

de Dioiti, quiétait celuidu propriétaire,lequelenfut en

même

tems l’archi- tecte.Lafaçade qu’on y^{a faite} dernièrement, etdontM.' Gilardoni a donné le plan

, est d’une arcliileeture sim- j)le et régulière. L’édifice forme intérieurement un grand carré,entouréd’un portique, avec des colomies d’ordretlorique.

La

partiesupérieure présentedeuxautresordres

,dontunde-

piliersioniques_,et Pautre decaryatides qui siipporlcnt le toit.

De

chaquecôté de la courest un grand escalierqui conduitauxappartemens.Ily^adansune dessallesquelques peintures à fresquedeClémentIsacchi,etducélèbre Appiani quiavoitvis-à-visde ce palaissamaison, qu’ habiteencore safamille,etoùl’onvoitquelques ouvTages à fifsquc dece

gnmd

peintre.

2

«B

ÉGLISE DE

S.‘

COSME ET

S.*

DAMIEN.

. Cf'lteégliseestaubout âela

même

rue à gauche^avant.

d

^'arriveraupontqui'tra'vcrse lecanal. Ellefutréparée e^

embelliedansleXYII.*siècle.

On

_yvoitencore quelquesbonft tableauxde peintresdistingués.

SAINTE MARIE DE LA PASSION.

En

sortantde1’églisedontonvientde parler_, etsuivant

Ilgauchelecoursducanal,onvoitcelledontils’agU,aufond 4e^lapremière rue qu’onrencontre. Cetteéglisepassepour uué des plusbellesdelaville,etaétéconstruiteeni53osur le plan de ChristopheSolari_,surnomméleGobbo,Ellecomprend troisnefs_, etestsurmontéed’unegrande et bellecoupole_, quiestcequ^elleade plus remarquable.

La

façadene répond pasaurestedePédifice.

On

voitencore danscetteégliselemausoléeen marbre' de DanielBirago évêquede Mytilène,ouvrage estiméd’André Fusina,etexécutéen 149^.Ily^{adansla sacristiequelques} bellespeintures,quel’humiditédulocal détériorechaquejour davantage.

On

_y litaussi 1’épituphequeTrissinofitenl’honr neur de Démétrius Chalcoudyle,dequi il avoit appris la languegrecque.

Le

couventattenant à cette église,dont ^1’ancien ré*

fectoire conserveun ‘beau fresquedeLoinazzo,est actuelle*

ment occupeparleConservatoiredemusique, où des élèves desdeuxsexes sontinstruits,auxfraisdu gouvernement_,dans tout ce quitientàlathéorieetàlapratiquedecet artagréa*

ble,par des professeurs attachés àcetétablissement.

s.»

PIERRE

IN

GESSATE.

'

En

sorlantduConservatoire,etprenantunepcliternelleà

|;auchc,ontrouve àpeude distance1’églisedont il s’agitas c’ estunédificed’architecture gothique,oùl’onvoltquelques bonnes peintures.

On

aperçoit dans la dernière chapelle à gauche le dessus du tombeaude la famille Griffi,dontla sculptureméritequelqu’attention.

Le

couvent, qui est à côtéde celteéglise ,renfermeun hospicepourde jeunes orphelinsmâlesetsans fortune

, qui

y

^{sontentretenus etinstruits} convenablement àleurétaft,et apprennentuneprofession,dontils vontfaire1’apprentisSagé' audehors.

En

sortantdecetétablissement, onvoità gaucheunedes petites portes de la ville

,qui vientd’êtretout récemment' achevée.L’ originedu

nom

de Tosa,qui luiaétédonné

,

n’estpas bienconnue.

A

quelquescentainesde pasau delà de cetteporte,est

un

hôpitalpourlesfous,dansunbâtiment vasteetassez bien entretenu.Rentrant danslefaubourgontrouve à gauche, dans 1’Ancien couventdeS.*Praxède,unegrande manufacturede toilesde coton,etlamaison deM. Ordognode Rosalès,

qui^' possède dejoliespeintures.

HOSPICE DES VIEILLARDS, CONNU SOUS LE NOM DE TRIVÜLZI.

>

En

sorlantde ce faubourgpourrentrerenville',ontrouve,’

aprèsavoir passélepont,etdans lapremière rue à gaucho

,

1’hospice dontils’agit.C’étaitautrefois le palais du prince Antoine Ptolcmée Trivulzi, qui a été lefondateur de c«t

90

f'tablissoment,rtl’adotéde revenus considérables.

On

_yreçoit des vieillardsdesdeuxsexes,dépourvus desmoyensdesu-»

bsistance

,etâgesde plusde6oans!ilpeut en contenir en- viron 5 oo.C’est danscet hospicequ’ avouluseretireret finirsesjoursMarieGaetaneAgnesi,mathématicienne célèbre

,

quiy^estmorteen 1799,^{àl’âgede 71ans.}

COLONNE DU COURS DE PORTE TOSJ, RUE DURINI

,

ET

S.‘

ÉTIENNE

IN

BROLO OU ALLA RUOTA.

/

Au

sortirdecetétablissementon voitdans lagranderue qui conduitaumarché,unebelle colonnedontlefût estsur- montéd’unchapiteauavecunestatue d’unpoids considérable, étquis’élèvesurunpiédestalbien décoré.

Le

dessinde ce monumentestdePellegrini.

A

droitedecettecolonneestlarueDuriniydans laquelle setrouventlepalaisdelafamillequi porte ce

nom

,et l’église ditedeS.*'Mai-iedelaSnnità,

Au

boutd’une petiterue qui està gauche dela

même

colonne «l l’église deS.‘Étienne, qu’on désigne parles motsde

m

Broïo etallaRiiola: la première dénomination Inivientsansdouted’uneplace,oud’unjardinquiexistait en celieu:quantàla seconde,elleest probablementallusive aumartyre de quelquessaints

,

comme

sembleraitl’indiquer laroue qu’onvolt sculptée sur un des piliersde l’égbse ,

près duquelontrouveune espèce detrou pratiqué dansle pavé,etrecouvertd’unegrilleen bron/e,oùl’oncroitqu’ a coulélesangde quelques martyrs sous l’empereur Valentinien.

Cetteéglise

,quiétaittrès-ancienne,aétérebâtiedutems de1^’archevêqueGaspardVlscontl, surleplan qu’enadonné Aurèle Trezzi,etachevée souslecardinalFrédéricBoriomée.

21

'Elleestcomposéedetr«isnefs,quisecommuniquentparsix grands arcsde chaquecôté:lechoeurenestmajestueux,et leschapelleslatéralessont décorées de peintures des Procaccini, etautresmaîtresdistingués.

Le

clocherestd'uneconstruction élégante,etaétébâtieu 1642surledessinde Jérôme Qua- drio.G’estdanscetteéglisequefutassassinéen1476 duc Marie GaleasViseonti. Safaçade donnesur unepetiteplace carrée,auboutde laquelleonvoitlesboucherieset lemarché.

A

côté decette

même

égliseetàdroite ensoiianton eu voitdeux autres contiguës

,qui portent1^’une etPautrele

nom

de S.^Bernardin.Dans P une

, ouP on conserveune quantitéd’osseraens

,on remarquelespeinturesdelacoupole ,

ouvragede Sébastien Ricci,artisted’untalentdistingué^dans Pautreestluioratoireoitily^ades peintures à fresque, dont lesunes ontétéretoucliéesetd’autresrefaitesparlecélèbre Appiani, qui aaussirenouvellélemédaillonduplafond

jmais

cesouvrages sont desapremière jeunesse.

PORTE ROMAINE. LE GRAND HOPITAL.

Cetétablissement

,dans lequel on reçoitunnombrecon*

sidérable demalades, estun des plusgrands _qu’ily ^ait enEurope. Il futérigé en i456 par François Sforzaduc de Milan,quidonnaP emplacementetles maisons quis’y trouvaient

,pourlaréunionde plusieurspetitshôpitaux ré- pandusdansdifférensquartiersdela ville.L’édifice quifutcon- struitàcetteépoquesurlepland’Antoine Averulino, florentin, architecteetsculpteur, necomprenoit quelapartiequiestà droitedelaporteenentrant.

U

fut agrandidanslasuitesur le dessin de Ricchini

,parun actede bienfaisancede Jean PierreCarcano

,qui légua àcet cflètune

somme

considérable.

Go

fut alorsqu’ou disposa dansPordie où on les voit ^{^}

as

aujourd^ huiles édificesquientourentla%asteetmagnifique cour,autour de laquelle règne un portiquedécoré d’or- nemens en terrecuite d’une exécutiontrèssoignée. Vis-*

à-vis la grande ported’entrée_jetaucôtéopposédecette cour est unepetiteégliseoù setrouveuntableaude P

An»

nonciation de Jean François Barbiéri surnomméGuercino, Les colonnes du portique sont surmontées de cLapiteaux d’ordreionique composé: les vestibules et 1’église sont du

même

genre d’architecture, et celle de la porte no manquepasde goût-Lapartiede Pédifice quiest àdroite en sortant est d’une construction récente

, et complète Pétenduedes bâtiinens qu’exigeaient les besoins de cct ét.iblissemcnt.

Ce

grand ouvrage est dù k la libéralitéde M.' MachI; simpleparticulier,qui léguaen ₁₇₉₇ pour son exécution toutesafortuneévaluéeàplus dedeuxmillionsde francs.Ccthêpilal,quiaPavantage d’êtresituéau borddu canal

,renlèrme tout ce quiestnécessaire

,nouseulementpour letraitementdes malades, mais encorepourPenseignement théoriqueetpratiquedes sciences quiy^ontrapport.

On

ex- pose dedeuxen deuxanslea5mars,souslesportiquesdo lagrande cour,lesportraitsdes personnages qui lui ont fait dos donations: quelques-uns de cesportraitssont assez bien

peints. •

Au

sortirde Pi^glise et àgauche ontrouve uneautre porte,d’où,en traversantle canalsur un pont, 011va ù Phospicedes enfans trouvés,quiestpresqu’euface. Cet ho- spice

,dans lequel on reçoit aussiles femmes, quimanquent de moyens pourfaireleurscouches,est dansladépeudancQ de1’hdpital.

35 MAISON DE

LA,

GUASTALLA.

A\ibout delarue quiestvis-à-vislepont dontonvientdo parler

,età gauche, estcelledela Guastalla où se trouve une maison d’éducationqui porte ce nom. Cettemaison_] dans laquelleon nereçoitquedes demoisellesde condition et sansfortune

,aun beaujardinavec des piècesd’eau,etune^' égliseoùl’onvoitun beautableaude CamilleProcacciuL

La

fondationdecetétablissement datede1’ani55y.

Ou

voitdanslamaison Cagnoia sur le eâtédroit de la

même

ruedebelles peinturesà fresquede Bernardin Luini_, etdeBarthélemySuardi ditleBramantino.

Au

bout decette rue h gaucheestlepalaisAndreani

,qui aaussiun beaujar- din,et possèdeun superbe tableau de Mantegna_,peintre renommé.

ÉGLISE DE

S.*

BARNABA.

Revenantsursespas,etsuivantleprolongementdelarue qui vientde 1’bdpital

, ontrouve à droite1’églisedontil s’agit,quin’ade remarquablequequelques peintures,surtout celles de ^la voûtedu choeur, qui sontunouvragede Ca- milleProcaccini.

S.‘

PHILIPPE

NERI.

Au

sortirdecetteégliseetàgauche dansla

même

rueest l’églisedésignéesous cenom,dontl’architectureestdeJerdme Quadri,etoùl’on voit quelquespeintures passables. L’an- ciencouvent aétéconvertiparle gouvernementen unbel établissement consacré à l’éducation desfillesdesmilitaireset autrespersonnes qui ontrendudes service^àl’état

>4

LA PAGE.

Üripeuplusloin àdroite doituncouvent, qui portait cenom, où.1’ou voitencore quelquesrestesdebellespein-«

tures_,etsurtoutunecopiede lacène deLèonaidde Viuci parLomazzo

,quin’avoitalorsqueaaans.

Il existemaintenant dans ce local une manufacture de toilespeintesassezconsidérable_,pourvuedebelles machines, qui appartient àMonsieurKraraer.

ANCIEN CIMETIÈRE DE V HOPITAL APPELÉ FOPPOAE.

Au

bout delarueestPédifice connu sous ce

nom

,le- quelconsisteenunvasteportique quiaétéconstruiten ij3i d’aprèsledessin deFrançois Croce.L’églisequiestaumi- lieudecetteenceintealaforme d’unecroix, etaétébâtie en 1698.

On

n’y^{voitrienquimérite d’être remarque.}

Ce

cimetièren’ estplus aujourd’ huid‘aucunusage_,depuis qu’

U

aétéordonnédefaire lesiuhumationshorsdelaville,

PORTE ROMAINE.

En

suivantàdroitelerempart quiestderrière cetédifice 011arrive à la porte romaine_, ainsi appelée,parccqu’elle donnesurlaroutequi conduitàRome.Cetteporte,unedes plusbellesdelaville_,futconstruiteeniSgSsurledessinde MartinBassi, 'etdanslaforme qu’elleaaujourd’ hui.

SAINTE MARIE Dü PARADIS.

En

s’avançant decetteporte danslefaubourg_,ontrouve àgaucheuueautre rue, qui conduit àunedes portes secoudairesi

a5

' de ^{la \ille}, appelldc Vigenlina. L’dglise dont il s’agit SCtrouve àdroite

jon_yvoitquelques peintures estimées»

Le

couvent adjacentestactuellemeni occupéparune grandema- nufacture d^étoffesdesoie.

Plusloindansla

même

rue à gaucheestuncollègequia prisson

nom

de CalchiTaeggideceluidesesfondateurs_,et oùil

y a des places^gratuitespourlesjeunes gens.

En

revenant danslapremière rue appeléecoursde porte romaine,outrouveàdroitele jolithéâtreCarcano,bâtien i8o3 surunplandel’architecteCanonica^ parMonsieur Car-

cano dontilaprislenom. ^*

Lepont<}u’onrencontreunpeu plusloinsur lecanal aboutissaitàunedesanciennes portesde la ville,quia été démolieiln’y a pastrès-longtemps.Elle étaitdécorée de quelquesbas-reliefsallusifsà1’invasionde Barberousse

,qui

ontétéencadrésdansle

mur

d’une desmaisons quisont à gauche.

SAINT CALYMÈRE.

Larue qu’ontrouve à gauche avant de passerlepontdont onvientde parler, conduitàl’églisede Saint Calymère. Cette égliseesttrès-ancienne,eta été rebâtie àdiversesépoques.

On

rcconnoit encore dans une partiedesmurs unouvrage duXII.®siècle.

On

litsurundespiliers ducdté del’épître l’épitaphe de Pierre de Mulieribus, surnommé leTempeslaj bonpeintrede paysageetde marine.

SAINTE SOPHIE.'

»

ToutprèsdelàétaitPéglisede Sainte Sophie_,surP em- placementde laquelle sctrouve celle de SainteMarie de

aG

laVisitationqn’onVoitaujourd’hui

,etoùiln’y^{a rien}qus puisse mériteri’attentiuu.

ÉGLISE DE LA VIERGE PRÈS

S.‘

CELSE.

En

suivantlecoursducanal jusqu’au premierpont_, on- trouve à gaucheunerue qui conduit àcetteéglise_,dontPar»

cfaitectureet les

omemens

méritentpar leur éléganceetleur richessel’attentiondes connaisseurs.L’cdilice seconqwsede deuxparties_,savoird’unvestibuleouvert entouréde porti'*

queset^deVégliseproprementdite.

Ce

vestibule_Jdans lequel onentre partroisportes, est décoréaudehors depiliers,etau dedans decolonnes quine sontprononcée)! qu’aux deuxtiers

,etreposent surunsocle avec des arcs quilesséparent.Leschapitaux despilierssonten pierre_,etceux des colonnesenbronze. Cesouvrages sont d’ordre corinthienetd’unebelleexécution.

La

façade dePéglise ,

quiforme undes cdtés de ceve- stibule,aaussi troisportes,dontlescontours,ainsiquelesco- lonnesdubas sontd’unbeau marbre, appelleMacchiavecchia.

Cette feçadeestornéedebas-reliefsqui font honneurauta- lent deLorenzi^sculpteurrenommé. LesSibyllesqu’onvoit, surlefronton delagrandeportesont d’Annibal Fontana

,

artistecélèbrequi aétéenterrédanscette égliseoùilluia' été élevéunmonumenten recoonoissance desnombreuxou- vrages qu’ilya exécutés.

On

nesaitpas précisément à qui

,

deBramante ou deCristophe Solari

,appartientleplande tout cetédifice_j maisilestbiencertainqueceluidelafaçadede

P

égliseestde Galeas Alessi de Pérouse.

L’ intérieur decette église estdiviséen trois nefs_,qui sont séparéeslesunes des antres par despilierscannelés ados*

séshd’autrespiUersposéssurunsocle.Lesarcs compris^-

•

entre cespilierssontd’unebelle proportion. I^s deuxnefs

L'itér.^lesembrassentlechoeuretlesanctuaire.

Â

Pextrémité

ducelledumilieus’élève unebelle coupole octogone. Les chapitaux despilierset lusroses dechaqeearc sontenbronze.

Lavoûteestornéed’ouvrages en stuc dorésetde peintures:, lamnconucricestenmarbreblancd’OmavassO)et lepavé^

quiestaussien m.-irbre dedifférentes couleurs , forme une espècede mosaïque_, disposée enarabesques. Lespeintures dontcelteégliseestdécorée sont presque toutes debonsraaitresj mais*celles qui attirentparticulièrement Pattention des eu», rieux sontlesquatre évangélistes_, etles quatre doctdnrsde Péglise,que le célébréÂppiaui a peints à fresqueenijqS dansPintérieurdelacoupole.

On

admire dans ces dernières une perfection de dessin etune harmoniede couleurs, qui ajoutentàlabeautédelacomposition, etsurtoutunjeude lumière quidonne Péclatdela dorureà certainesparties

du

vêtement.

Au

côtégauchedusanctuaireestunauteldédiéàlaVierge, patrone de cette église.

La

statue qu’on_{y voit}estun beL ouvrage de Fontana. La couronne soutenueau dessusdesa têtepardeuxangesestenor,etenrichiede quelques pierre- ries:lafiguredelapiétéqui estàlabase estaussien or, etles bas-rcliciseu argeut. Les colonnes qui décorent cet autelsontd’argeut,ainsi que la plaque ornée de bas*ro<

lieis quicouvreuneaucienne image dela

même

Vierge.

Le

maître-autel est décoré des pierres fines incrustéesdausle,

marbreetlebronze. Lesportesqui formentlabalustradedu sanctuairesontaussien brouze, etont été fondues par Fpn-*

tana.

Le

dessindesstallesestde Galeas Alessi, etleurexé- cutionde PaulBanzaMilanais.Martin Bassi adonnéledessin descftiyatides placées sous Porgue,et P oncroitqu’elles put_étéexécutéesparAntoinede Viggiù. Fontana a scul^t^

28

lesGgures des prophètes(}uisont àlatribune desmusiciens_f ainsiqueleS.‘Jean évangéliste qui est unedes statuesen marbre,dont^1’intérieurdelacoupoleestdécoré.

L’ Oratoire contigu ^1’égliseque nous venonsde décrire_j estformé des restesdePancienne églisede S.^Celse.

La

porte qu’on a conservéeméritePattention des amateurs d’ antiquités.

Vis-à-visde cet oratoire_, et dans

P

ancien couventde S.*Luc

,est un grandhospice pourlesorphelins des mili- -taires

,quiy^{sont entretenus}auxfraisde Pétat_,etinstruits d’une\nanière convenable àlaprofessiondesarmesà laquelle ilssontdestinés.

LE PONT, COURS DE

S.‘

CELSE, ÉGLISE DE

S.‘

Paul,

S.‘^

eüpiiêmie, et la colonne.

En

^revenantau canal,etaprès avoir passélepont,onvoit encorelaportediteLodovica^du

nom

de Louis Sforzasurnom-

mé

leMoro

,quilaHt ouvrire en14o6jetà droitedelarue ap- peléecours deS.*CelseontrouvePégbsedeS.*Paul,dont

P

élégante façade_,dessinée par Cerano_, estornée debeaux bas-reliefeexécutés parBiffi_, Bono_, Lasagna_, GaspardVi- smara etPrevosti.

Le

côtéde cetteéglisequidonnesurla petiteplace deS.**Euphémie,estdécoré dedeuxrangsde colonnesd’ordre corinthien_,surmontéesd’unentablement, qui produisentunbeleffet.

L’ intérieur de cetteéglise_, dontonattribue leplan à Alessi,necomprendqu’une seule nefd’ordre corinthien

,

avec troischapelles de chaque cdté.

On

_{y remarque}quel- ques peintures estimées

,qui sontpourlaplupart des _firèrea Campi.

»9 dglisedeS.‘*Euphémîequiesttoutprés delaprécé- dente

,esttrès-ancienne ,etdate

,dit-on,duV.®^siècle.

La

constructionactuelleestmoderne

jetlepetitvestibule d’ordre ionique, quidécorelafaçade, produituneffetassezagréable.

Dans unedes chapelles à gaucheonvoitun beautableau de Rlarc d’Oggiono représentant la Vierge,avec des anges etquelquessaints.

Au

sortirdecetteégliseetrevenant surlecours,onren- contreàdroiteunebellecolonne de granit_, surmontéed’un chapiteau avec unestatueen marbre.

Le

dessindecetteco- lonne est du

même

Ceranoquiafaitceluidelafaçadede S.‘Paul.

Vis-à-viscettecolonneestunerue appelleRugabeUa, où se trouvent encoredeuxpalaisqui appartiennent àPancienne familleTrivulzi,dans P un desquelslemaréchalde ce

nom

reçutFrançois1.*'^roide France. M.'lecomteLouisCastiglioni, président de Pacadémie desbeauxarts_, qui habite dans cette rue

,

possèdeune riche collectionde médaillés etde monnaies_,surtoutdu

moyen

âge.

^

S.‘

NAZARE.

Au

sortirde la rue de Rugabella^ qui aboutU sur le coursde porte romaine,ontrouveà gauchele palaisuinnoni, où

P

onvoitdes beauxtableaux de Ruliens, deCésarMa*

gni,ouda Sesto,de Wandick etautrespeintresrenommés.

M.”'le comte Moscati

, dontle

nom

est connuparmilessa*

vans,et quiestaussi logédans cepalais

, possèdeunerare collectionde machines

,d’instrumeusde physiqueet dechi- mie,de préparations anatomiquesetd’objets d’ histoirena- turelle.L’ observatoirequece savant aétablinonloindelà

,

surledoclierdePéglisedeS.*Jean inConçu,pour j^Éùr*

3Ô

«les oljscrv.'ilionsastronomiquesetm^tëorologiqnes ,renfï-rmc ii'galemeutdes instrumens, dontlechoixetlaperfectionattirent lacuriositédes connaisseurs.

En

i-CTenantsurle

même

cours

,onrencontre à gauchelé palaisMelUrio.,oùU y^ades appartemens richement décorés

étquelquesbellespeintures. ^*

Un

peu audelàde cepalais,etàdroite, ontrouveuné petitesallede spectacleconnuesousle

nom

de Lentasio.

En

avançant encore sur cecoiursonvoitàgauche^1’église deS.^Nazarc, quiportail autrefois letitre de Basilique des apêtres. Elleestprécédéed’uneespèce de vestibule

,quiest

nn

monument sépulaidélevé du temsdumaréchalTrivuhi pourservirde sépultureauxmembresdecelte famille,dont onvoitplusieurstombeauxrangés circulairement verslamoitié delalinuteurdecetédifice. Lapartie supérieuresetermine endôme avecunepetite lanterne.Sa formeestoctogone

,et

«l’unearchitectureconvenable à sonobjet.L’intérieurn'aja- maisétéachevé,et1’onignorele

nom

de1’architectequia donné leplan dece monument. L’égliseest très-anciennej quoiqu’elleaitétérebâtieàdifférentesépoques.

On

ne trouve deremarquable danssaconstructionque lesarcsqui soutien- nentlacoupole,àcausedelagrandeur de leur ouverture

,et parce qu’ilsnesont pointannésdeclefs,dontl’usagen'était pas encore connuà celte époque. Parmi les peintures qui décorent œ'te église on distinguequatre grandstableauxde Jean de Monte, qui servaient autrefois de panneaux aux orgues, et particulièrement unbeautableau de Bernardin Luini peint sur bois et représentant la cène.

On

voit dansunechapelle le tombeau de Manfredo Settala,

homme

très-instruit,etundespremiers qui enrichitson pays decol- lections 'd’objetsd’ histoirenaturelleet(miresvariétés.

I

3t

A

ganche du choeurest uneautre petite

^ise

ditede S.'®GiUierine,d’unebellearchitecture,qu’oncnjitêtre de Bramante.

La

peinturesur\erre qu’on voitaudessusdele ported’entrée est dans le ftyle de

Luc

de Hollande^ Irès-eslimée.

I

Cette portedonnesurlapetiteplacedeS.*Uldricy àla-i quelle aboutit unerue, qu’onappellePoslaghetto_,où de- meureM.' Frigerio, professeur de chinmgie, lequel possède unft bellecollection de tableaux

, dontunreprésentantlaVierge avecS.*Géminienetautressaints,etqu’onattribueau Cor- rège

,excite^1’adroiruliondes connaisseurs.

ÉGLISE DE

S.‘

ANTOINE.

V

En

revenant sursespasausortirdecetterue,ontrouve celledeS.‘Antoine oùest 1’églisede cenom.

Le

plande cette église est d’ordre corinthien

,etde l’architecteRie- ehini.

On

_yvoit plusieurspeinturesdont quelques-unes sont de bonsmaîtres.

Vis-à-viscetteégliseest lamaisonGreppi, dans laquelleilj aun beau salond’ordrecorinthien_, dontles

omemens

en stucsontd’Albeiiolli,etlespeinturesde Knoller.

Le

grand escalier etlejardinoffrentdesouvragesde perspective, qui fonthonneur aupinceapdeM.'^Scotti. L’architecture estde Piennarini.

En

sortantdecettemaison,etcontinuantlarue à gauche,on entre danscellediteContradaLarga_,versle milieude la-.

quelleonvoitlafaçadeduthéâtredelaCanobiana, dontnous ayons parlé plus haut.

Derrière cethéâtre,età cdtédupalaisdelacour,estla taaisoudes postes,dontleplanestde1’architectePolak^ ,