UPMC - L1 2010-2011 LM125
Contrˆ ole continu num´ ero 2 Corrig´ e
Exercice 1. cf. poly Th´ eor` eme 31 page 97.
Exercice 2.
1. (a) Non. Soit f : R
3→ R
4une application R -lin´ eaire (quelconque). D’apr` es le cours, dim(Imf ) ≤ dim( R
3) = 3. Donc Imf ne peut ˆ etre ´ egal ` a R
4, qui est de dimension 4.
(Id´ ee intuitive : R
3est plus petit que R
4, donc l’image de R
3par une application lin´ eaire ne peut pas ˆ etre aussi grosse que R
4.)
(b) Non. Soit f : R
3→ R
2une application R -lin´ eaire (quelconque). D’apr` es le th´ eor` eme du rang, dim( R
3) = dim(ker f ) + rgf , donc dim(ker f) = 3 − rgf . Or Imf est un sous-espace vectoriel de R
2, donc rgf = dim(Imf ) ≤ dim( R
2) = 2. Ainsi, dim(ker f ) ≥ 1, donc ker f 6= {0}, donc f n’est pas injective.
(Id´ ee intuitive : R
3est plus gros que R
2, donc il y a forc´ ement plusieurs vecteurs de R
3qui ont la mˆ eme image par f dans R
2.)
2. (a) Oui. Exemple : n’importe quel singleton {v}, avec v ∈ R
3, v 6= 0.
(b) Oui. Exemple : la famille {e
1, e
2, e
3, e
4, v}, o` u {e
1, e
2, e
3, e
4} d´ esigne la base canonique de R
4, et v n’importe quel autre vecteur de R
4(qui est n´ ecessairement une combinaison lin´ eaire des quatre autres).
Attention ! L’´ enonc´ e ne parlait pas de familles de cardinal 4, sinon la r´ eponse aux deux questions aurait ´ et´ e Non.
Exercice 3.
1. Observation fondamentale : L’image par g d’un vecteur de R
3ne s’exprime pas comme combinaison lin´ eaire des coordonn´ ees de ce vecteur, on peut donc tout-de-suite se douter que g n’est pas lin´ eaire.
Soient v
1= (1, 1, 0) et v
2= (0, 0, 1) ∈ R
3. g(v
1) = 1 × 1 × 0 = 0, g(v
2) = 0 × 0 × 1 = 0, mais g(v
1+ v
2) = g((1, 1, 1)) = 1 × 1 × 1 = 1 6= 0 = g(v
1) + g(v
2),
donc g n’est pas lin´ eaire.
2. (a) Soient u = (x, y, z), v = (x
0, y
0, z
0) ∈ R
3, et λ ∈ R . f (u) + λf (v) = f ((x, y, z)) + λf((x
0, y
0, z
0))
= (x − y, y − z, z − x) + λ(x
0− y
0, y
0− z
0, z
0− x
0)
=
(x − y) + λ(x
0− y
0), (y − z) + λ(y
0− z
0), (z − x + λ(z
0− x
0)
=
(x + λx
0) − (y + λy
0), (y + λy
0) − (z + λz
0), (z + λz
0) − (x + λx
0)
= f
(x + λx
0, y + λy
0, z + λz
0)
= f
(x, y, z) + λ(x
0, y
0, z
0)
= f (u + λv) L’application f est donc R lin´ eaire.
(b) ker f = {(x, y, z) ∈ R
3/f((x, y, z)) = (0, 0, 0)}
= {(x, y, z) ∈ R
3/(x − y, y − z, z − x) = (0, 0, 0)}
= {(x, y, z) ∈ R
3/x = y, y = z et z = x}
= {(x, x, x), x ∈ R
3}
= {x.(1, 1, 1), x ∈ R
3}
= Vect{(1, 1, 1)}.
Comme (1, 1, 1) 6= 0, la famille {(1, 1, 1)} est libre. Elle est en outre g´ en´ eratrice de ker f d’apr` es ce qui pr´ ec` ede, c’est donc une base de ker f. La dimension de ker f est donc 1.
Notons qu’on peut d` es ` a pr´ esent d´ eterminer la dimension de Imf : d’apr` es le th´ eor` eme du rang,
dim(Imf) = rgf = dim( R
3) − dim(ker f ) = 3 − 1 = 2.
1
Notons {e
1, e
2, e
3} la base canonique de R
3. D’apr` es le cours, {f (e
1), f (e
2), f (e
3)} forme une famille g´ en´ eratrice de Imf . On peut donc en extraire une base de Imf . Comme Imf est de dimension 2, il suffit pour cela de choisir une sous-famille libre ` a deux ´ el´ ements. Prenons par exemple {f (e
1), f(e
2)}.
xf (e
1) + yf (e
2) = (0, 0, 0) ⇔ f (xe
1+ ye
2) = (0, 0, 0) (car f est lin´ eaire)
⇔ f ((x, y, 0)) = (0, 0, 0)
⇔ (x − y, y, −x) = (0, 0, 0)
⇔ x = 0 et y = 0.
La famille {f (e
1), f (e
2)} = {(1, 0, −1), (−1, 1, 0)} est donc libre. Comme elle est de cardinal
´
egal ` a la dimension de Imf , c’est une base de Imf . (c) • ker f 6= {0} donc f n’est pas injective.
• Imf 6= R
3(puisque dim(Imf ) = 2 6= 3 = dim( R
3)) donc f n’est pas surjective.
• f n’est donc pas bijective.
Remarque : Comme la dimension de l’espace de d´ epart ( R
3) est ´ egale ` a celle de l’espace d’arriv´ ee ( R
3aussi), une application de l’un dans l’autre est injective si et seulement si elle est surjective si et seulement si elle est bijective. Comme on a montr´ e que f n’´ etait pas injective, on a automatiquement que f n’est ni surjective, ni bijective.
(d) Notons F l’ensemble {(a, b, c) ∈ R
3/a + b + c = 0}.
• Montrons que Imf ⊂ F. Imf = {f ((x, y, z)), x, y, z ∈ R } = {(x − y, y − z, z − x), x, y, z ∈ R
3}. Donc la somme des coordonn´ ees de tout vecteur appartenant ` a Imf vaut 0 ((x − y) + (y − z) + (z − x) = 0 ∀x, y, z ∈ R ), autrement dit, tout vecteur de Imf appartient ` a F.
• F est un sous-espace vectoriel de R
3de dimension 2. Une fa¸ con de le d´ emontrer est de remarquer que F = Kerϕ o` u ϕ est l’application lin´ eaire de R
3dans R d´ efinie par ϕ : (x, y, z) 7→ x + y + z (v´ erification quasi-imm´ ediate). Le noyau d’une application lin´ eaire est toujours un sous-espace vectoriel de l’espace de d´ epart (ici : R
3), et le th´ eor` eme du rang appliqu´ e ` a ϕ donne :
dim( R
3) = dim ker ϕ + dim(Imϕ) soit 3 = dimF + dim(Imϕ).
Or Imϕ est un s.e.v. de R (l’espace d’arriv´ ee), donc est de dimension inf´ erieure ou ´ egale ` a dim( R ) = 1. dim(Imϕ) ne peut valoir 0, car ϕ n’est pas l’application nulle. dim(Imϕ) vaut donc 1. On obtient donc comme annonc´ e : dimF = 3 − 1 = 2.
On a donc finalement :
Imf ⊂ F et dim(Imf ) = dimF.
Ces deux s.e.v de R
3sont donc ´ egaux.
(e) Il faut montrer deux choses :
• ker f ∩ Imf = {0}
• R
3= ker f + Imf .
Il est souvent plus facile de commencer par la premi` ere propri´ et´ e.
ker f ∩ Imf = {(x, x, x), x ∈ R } ∩ {(a, b, c) ∈ R
3/a + b + c = 0} (d’apr` es (b) et (d))
= {(x, x, x), x ∈ R /x + x + x = 0}
= {0}
La somme ker f + Imf est donc directe, ce qui entraˆıne :
dim(ker f + Imf ) = dim(ker f ) + dim(Imf ) = 1 + 2 = 3 d’apr` es (b).
ker f + Imf est donc un s.e.v de dimension 3 de R
3, c’est donc R
3tout entier, ce qui d´ emontre la deuxi` eme propri´ et´ e.
Exercice 4.
1. (a) La famille {v
1, v
2, v
3} ⊂ R
3´ etant de cardinal 3 = dim( R
3), elle est libre si et seulement si elle est g´ en´ eratrice de R
3. Comme on demande dans la question suivante de trouver une base de Vect{v
1, v
2, v
3}, il paraˆıt plus judicieux ici d’´ etudier directement le rang de la famille {v
1, v
2, v
3}. Pour cela, la m´ ethode consiste ` a consid´ erer la matrice A ∈ M
3( R ) ayant pour colonnes les vecteurs v
1, v
2et v
3(en ´ ecriture colonne) et ` a la mettre sous forme ´ echelonn´ ee par rapport aux colonnes. Les colonnes non nulles de la matrice finale formeront alors une base de Vect{v
1, v
2, v
3}, ce qui r´ epondra du mˆ eme coup en partie ` a la question suivante.
2
A =
1 −1 1
2 1 1
3 3 1
C2←C2 +C1 C3←C3−C1
∼
1 0 0
2 3 −1 3 6 −2
C3←−C3 C2↔C3
∼
1 0 0 2 1 3 3 2 6
C3←C3−3C2
∼
1 0 0 2 1 0 3 2 0
.
Posons w
2= (0, 1, 2) ∈ R
3. {v
1, w
2} forme donc une base de Vect{v
1, v
2, v
3}, qui est donc de di- mension 2, et donc strictement inclus dans R
3; autrement dit, {v
1, v
2, v
3} n’est pas g´ en´ eratrice de R
3, et n’est donc pas libre.
(b) {v
1, w
2} forme une base de Vect{v
1, v
2, v
3} et, en notant e
3= (0, 0, 1) le troisi` eme vecteur de la base canonique de R
3, {v
1, w
2, e
3} forme une famille libre de R
3, la matrice form´ ee de ces trois vecteurs ´ etant ´ echelonn´ ee r´ eduite avec 3 pivots (on peut aussi donner comme argument que cette matrice a pour d´ eterminant 1 6= 0), et donc une base puisque son cardinal est 3 = dim( R
3).
2. Notons P
2( R ) le R -e.v. des fonctions polynˆ omes r´ eelles de degr´ e inf´ erieur ou ´ egal ` a 2. On sait (cours ou TD) que dim(P
2( R )) = 3 (attention, pas 2 !). La famille {p
0, p
1, p
2} ´ etant de cardinal 3, pour montrer qu’elle forme une base de P
2( R ), il suffit de montrer qu’elle est libre.
Soient λ
0, λ
1, λ
2∈ R .
λ
0p
0+ λ
1p
1+ λ
2p
2= 0
P2(R)⇔ λ
0p
0(x) + λ
1p
1(x) + λ
2p
2(x) = 0 ∀x ∈ R
⇔ λ
0× 1 + λ
1(x + 1) + λ
2(x + 1)
2= 0 ∀x ∈ R
⇔ (λ
0+ λ
1+ λ
2) + (λ
1+ 2λ
2)x + λ
2x
2= 0 ∀x ∈ R
⇔ (λ
0+ λ
1+ λ
2)e
0+ (λ
1+ 2λ
2)e
1+ λ
2e
2= 0
P2(R),
o` u {e
0, e
1, e
2} d´ esigne la base canonique de P
2( R ) (cf. TD ou cours : e
0: x 7→ 1, e
1: x 7→ x, e
2: x 7→ x
2). Cette famille ´ etant en particulier libre,
(λ
0+ λ
1+ λ
2)e
0+ (λ
1+ 2λ
2)e
1+ λ
2e
2= 0
P2(R)⇔
λ
0+ λ
1+ λ
2= 0 λ
1+ 2λ
2= 0
λ
2= 0
⇔ λ
0= λ
1= λ
2= 0.
On a donc montr´ e que
λ
0p
0+ λ
1p
1+ λ
2p
2= 0
P2(R)⇔ λ
0= λ
1= λ
2= 0, ce qui signifie pr´ ecis´ ement que la famille {p
0, p
1, p
2} est libre.
Exercice 5.
1. Soit f : M
n( C ) → C
M 7→ tr(M )
. V´ erifions que f est C -lin´ eaire. Soient M , M
0∈ M
n( C ) et λ ∈ C .
f (M + λM
0) = tr(M + λM
0) =
cf. TD
tr(M ) + tr(λM
0) =
cf. TD