DEVELOPPEMENT DES FORMATIONS TECHNOLOGIQUES
&
REFORME DU
1
er CYCLE DANS L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
GUIBERT Ph.
Professeur Agrégé de Méoanique à la
Faoulté des Soiences de Metz
Le projet de loi de finanoe pour 1984 prévoit la oréation de 730 emplois de personnel enseignant, indépendamment des 100 emplois prévus pour pour-suivre la politique d'intégration des vacataires et des 250 emplois prévuç au titre de la ooopération.
Ces emplois se répartissent de la manière suivante - professeurs : 50 - maitres-assistants 530 - professeurs agrégés - professeurs certifiés 50 100
Ges oréations ont été obtenues dans le cadre du programme de rénova-tion du système d'éduoation et de formation des jeunes qui, en oe qui ooncerne l'enseignement supérieur, oomporte actuellement deux axes.
+ le développement des formations technologiques dans les seoteurs de pointe.
+ la mise en plaoe du premier cyo1e rénové
(Ex.
DEUG)~De plus 600 transformations d'emplois d'assistants en maitre de
oon-fér~noe
et 500 promotions de maitres-assistants en professeurs sont prévus .dans le budget 84.,l ... Développement des formations teohno1ogiques.
Développement des I.U.T. par la mise en p1aoe de la deuxième année dans les. départements ouverts à la rentrée 1983 et pour la oréation de nouveaux départements.
Une nouvelle étape dans le développement de la "filière é1eotronique" et des autres programmes technologiques doit avoir lieu par la poursuite des aotionsengagées,' soit par la mise en place dé deuxième année, soit par l'extension de la capaci té de formations déjà exi stantes.
La "filière éleotronique" doit être entendue au sens large. Des
seoteurs oomme la produotique ou la robotique peuvent y trouver leur place.
Il - Réforme des 1° cycles universitaires (500 emplois)
La possibilité d'organiser de nouveaux premiers oycles dès la rentrée 1984 a été ouverte aux universités, oe11es-oi gardant toute liberté de présenter des projets de réforme de leurs premiers cyo1es pour cette date.
Les dossiers présentés devraient répondre aux objectifs prévus, c'est à dire :
+ permettre une orientation progressive des étudiants, en les prépa-rant soit aux formations de deuxième cycle répondant à leurs souhaits et leursoapacités, soit à des formations finalisées, de moindre durée, ouvertes sur des secteurs professionnels "porteurs".
+ mettre en place des formations permettant aux étudiants non seule-ment d'acquérir des connaissances nouvelles dans des langages fondaseule-mentaux, mais encore de prendre en compte, tout au long de leurs études, les con-traintes de la vie professionnelle.
O'est pour~uoi un nombre important d'emplois a été réservé pour les universités qui accepteront de s'engager dans la mise en place de premiers
cTcles rénovés.
L'attribution de ces emplois sera opérée avec comme objeotif d'amélio-rer la formation des étudiants, soit par la mise en place de formations rénovées,soit de manière plus générale, par l'amélioration de l'encadrement.
- Les propositions des établissements.
Plus de quatre cents dossiers de propositions de création sont parve-nus au Ministère à la mi-février.
Ils ont été étudiés par des commissions d'études techniques chargées de dét~rminer, parmi les modalités pédag~giquesdes formations proposées, celles qui correspondaient le mieux aux objectifs.
Parmi les dossiers reçus, beaucoup témoignent d'une capacité d'innova-tion remarquable des établissements dans l'organisad'innova-tion pédag~giquede leurs enseignements de 1er cycle.
Oertains projets, par leur contenu pédagogique très proche des objec-tifs peuvent ~tre mis en oeuvre sans délai.
Oette procédure a permis de dégager un certain nombre d'observations. Ainsi :
+ les dossiers les plus avancés sont ceux qui émanent d'universités qui,dansle passé, avaient déjà:lié l'orientation à leur politique de
forma~ion grâce au décloisonnement de leurs enseignements de 1er cycle et
l'int~grationd'éléments professionnels dans ces formations.
+ l'aspect disciplinaire intervient dans l'effort de rénovation des établissements. Les disciplines technologiques, scientifiques, juridiques, économ-iqùes, politiques et de gestion paràiss-ent plus aptes à présenter
des~jetsde formation à finalité professionnelle souvent bien intégrés aux contextes locaux et régionaux. En revanche, on note une cert'aine
difficulté des disciplines littéraires à envisager des débouchés possibles pour leurs étudiants.
De plus le concours,~e recrutement de l'Ecole Normale.(Instituteur) aura 'lieu après l'obtention du premier cycle (BAC + 2) et du module supplémentaire de préprofessionnalisation.
La formation' professionnelle se faisant alors en 2 ans à l'Ecole Normale (BAC +
4).
Les Ecoles Normales sont rattachées à l'enseignement supérieur. Actuellement le concours se fait au niveau baccalauréat et la
formation se fait en 3 ans à l'Ecole Normale. Au cours de ces trois ans, les élèves-instituteurs doivent passer un "Deug - maison" qui n'était pas reconnu pàr l'université.
111 - Répartition des Postes.
On ne peut que se reJouir de ces nouvelles réformes, qui ont des buts très louables, mais hélas les moyens ne suivent pas toujours.
En effet, le Ministère de l'Education Nationale se propose d'attribuer
176
postes aux 24 Universités déjà sur-encadrées (jusqu'à 200%)
etseulement 309 postes aux autres universités sous-enoadrées (70
%
en moyenne) dont le sous effeotif en enseignant atteint déjà 2623 Postes. Ce déficit d'enseignant est d'ailleurs très important dans les filières électroniques et technologiques.On se demande alors pourquoi le Ministère de l'Eduoation Nationale pré-voit une réforme du premier cyole et un développement des formations
teohno-logiques, si, il ne se donne pas les moyens de sa politique, o'est à dire des postes d'enseignants là où ils font cruellement défaut, dans les nouvelles filières et surtout dans les filières technologiques.