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COURS 12 VARIABLES ALEATOIRES 2020 2021

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(1)

155

CHAPITRE 12

VARIABLES AL´

EATOIRES

Abraham de Moivre ´enonce une premi`ere version du th´eor`eme central limite en 1718 dans le cas de somme de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes suivant la loi de Bernoulli de param`etre1/2. Pafnouti Tchebychev a ´et´e le premier `a formuler en 1887 le th´eor`eme sous la forme de convergence des fonctions de r´epartition, et la premi`ere preuve du th´eor`eme moderne est donn´ee par Paul L´evy en 1910.

L’origine des processus stochastiques date du d´ebut du XXesi`ecle et ont ´et´e introduits pour mod´eliser

des ph´enom`enes temporels o`u intervient le hasard, en m´ecanique statistique par exemple. Les premiers physiciens `a les utiliser sont Willard Gibbs, Ludwig Boltzmann, Henri Poincar´e ou Paul Langevin. En 1902, Andre¨ı Markov posa les bases de la th´eorie des processus `a temps fini poss´edant la propri´et´e de Markov : le futur du processus ne d´epend que du pr´esent et non du pass´e. Kolmogorov g´en´eralisera cette propri´et´e en 1936 pour les processus `a temps continu.

La paternit´e des marches al´eatoires semble ˆetre attribu´ee `a lord John William Strutt Rayleigh en 1880, le premier ouvrage sur les marches al´eatoires isotropes est celui de Karl Pearson en 1905 sur les random flights (vols al´eatoires). Vient alors le trait´e de George P´olya de 1921 dans lequel il traite les questions essentielles : r´ecurrence, transience, point multiple, etc....

L’histoire du mouvement brownien commence en 1828 par Robert Brown avec une observation d’un mouvement de particules en suspension dans un liquide. Suivent plusieurs exp´erimentations de physiciens au XIXe si`ecle, pour arriver `a une formalisation plus math´ematique de ce ph´enom`ene en 1905 et 1906 par

Albert Einstein dans une quˆete d’´evaluation du nombre d’Avogadro.

 

TABLE DES MATI`

ERES

 

Partie 1 : d´efinitions

- 1 : g´en´eralit´es. . . .page 156 - 2 : loi d’une variable al´eatoire discr`ete. . . .page 157 - 3 : fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire discr`ete. . . .page 158 Partie 2 : couples de variables al´eatoires

- 1 : loi conjointe et lois marginales. . . .page 158 - 2 : conditionnement et ind´ependance. . . .page 160 Partie 3 : lois usuelles

- 1 : variables al´eatoires discr`etes finies. . . .page 163 - 2 : variables al´eatoires discr`etes infinies. . . .page 164 Partie 4 : esp´erance et variance

- 1 : d´efinition de l’esp´erance et lois usuelles. . . .page 165 - 2 : propri´et´es de l’esp´erance. . . .page 166 - 3 : d´efinition de la variance et lois usuelles. . . .page 167 - 4 : propri´et´es de la variance. . . .page 168 - 5 : covariance. . . .page 169 Partie 5 : fonctions g´en´eratrices

- 1 : d´efinition des fonctions g´en´eratrices et lois usuelles. . . .page 170 - 2 : propri´et´es des fonctions g´en´eratrices. . . .page 171

(2)

 

PARTIE 12.1 : D´

EFINITIONS

 

Dans toute la suite du cours, (Ω,A,P) d´esignera un espace probabilis´e.

12.1.1 : G´

en´

eralit´

es

D ´EFINITION 12.1 :

SoitE un ensemble quelconque. Une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A) est une application X: ΩE qui v´erifie les deux propri´et´es suivantes :

• L’ensemble image X(Ω) (univers image) est fini ou d´enombrable (c’est le sens de “discret”). • L’image r´eciproque de tout ´el´ement deX(Ω) est un ´ev`enement de la tribuA, c’est-`a-dire :

xX(Ω), X−1({x}) = {ω∈ Ω | X(ω) =x} ∈A.

Si de plusE= R, on dit que Xest une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur (Ω,A).

Une variable al´eatoire n’est ni variable ni al´eatoire puisque c’est une application fix´ee entre deux ensembles mais la tradition des probabilit´es impose l’utilisation de cette terminologie.

REMARQUE 12.1 : Avec cette d´efinition, pour toute partieUdeX(Ω),X−1(U) est un ´ev`enement deA(on aurait pu d’ailleurs prendre ceci comme d´efinition). En effet, siUP(X(Ω)),Uest au plus d´enombrable en tant que partie deX(Ω) et l’´egalit´eU= ∪

x∈U

{x} implique alorsX−1(U) = ∪

x∈U

X−1({x})A.

EXEMPLE 12.1 : On lance5d`es cubiques de couleurs diff´erentes et non pip´es simultan´ement, on d´efinit Ω = [[1;6]]5, A =P(Ω) et P la probabilit´e uniforme sur Ω, alorsX : Ω → R o`u X(ω) est la

somme des5d`es obtenus est une variable al´eatoire discr`ete r´eelle.

D ´EFINITION 12.2 :

SoitX une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A,P),xX(Ω) etUX(Ω) : • On note traditionnellement (X=x) ou{X=x} l’´ev`enementX−1({x}). • On note commun´ement (XU) ou {XU} l’´ev`enementX−1(U).

• On note P(X=x) la probabilit´e de l’´ev`enement (X=x) ={X=x} =X−1({x}). • On note P(XU) la probabilit´e deX−1(U) ={XU}.

SiX est une variable al´eatoire discr`ete r´eelle, et sia∈ R, on notera :

• (X6a) l’´ev`enement (X6a) =X−1( ]− ∞;a] ) ={ω∈ Ω | X(ω)6a}. • (X>a) l’´ev`enement (X>a) =X−1( [a; +∞[ ) = {ω∈ Ω |X(ω)>a}. • (X < a) l’´ev`enement (X < a) =X−1( ]− ∞;a[ ) ={ω∈ Ω | X(ω)< a}. • (X > a) l’´ev`enement (X > a) =X−1( ]a; +∞[ ) = {ω∈ Ω | X(ω)> a}.

REMARQUE 12.2 : Ces notations sont compatibles avec les op´erations ensemblistes, siA, BX(Ω) : • (XA) = (XA) et (X∈ ∅) = ∅ et (XX(Ω)) = Ω etAB=⇒ (XA)⊂ (XB).

• (XA)∩ (XB) = (XAB) et (XA)∪ (XB) = (XAB). • (XA\B) = (XA)\ (XB) et (XA∆B) = (XA)∆(XB).

(3)

D ´EFINITIONS 157

 

PROPOSITION DE RETOUR AUX PROBABILIT ´ES ´EL ´EMENTAIRES 12.1 : Avec les notations pr´ec´edentes, si UX(Ω), on a P(XU) = ∑

x∈U

P(X=x).

 

REMARQUE FONDAMENTALE 12.3 : SiXest une variable al´eatoire discr`ete dont l’univers image est d´enombrable et siX(Ω) = (xn)n∈ N, alors la famille((X=xn)

)

n∈ Nest un syst`eme complet d’´ev`enements.

 

PROPOSITION SUR L’IMAGE D’UNE VARIABLE AL ´EATOIRE 12.2 :

Soit X : Ω E une variable al´eatoire discr`ete et f: E F une application (ou f: X(Ω) F au moins), alors l’application fX: ΩF est une variable al´eatoire discr`ete et on la note f(X) qui est appel´ee l’image de la variable al´eatoire X par l’applicationf.

 

12.1.2 : Loi d’une variable al´

eatoire discr`

ete

D ´EFINITION 12.3 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete sur un espace probabilis´e (Ω,A,P). On appelle loi de la variable al´eatoire discr`ete X l’application PX:P(X(Ω))→ [0;1] d´efinie par UX(Ω), PX(U) = P(XU).

REMARQUE 12.4 : • Comme vu pr´ec´edemment, siUX(Ω), on a PX(U) = ∑

x∈U

P(X=x).

• Ainsi, la loi PXest enti`erement caract´eris´ee par les P(X=x) quandxparcourt l’univers imageX(Ω).

• La loi PXpeut donc ˆetre donn´ee par la suite

(

P(X=xn)

)

n∈ NsiX(Ω) = (xn)n∈ N.

• La loi PXsera donn´ee par len-uplet

(

P(X=xk)

)

16k6n siX(Ω) = (x1,· · ·, xn).

• Deux variables al´eatoires discr`etes peuvent avoir la mˆeme loi et ˆetre diff´erentes.

EXEMPLE 12.2 : On lance deux d´es cubiques non pip´es et on noteX1le r´esultat du premier d´e et

X2celui du second. Les deux lois deX1et X2sont ´egales et sont uniformes sur [[1;6]]. MaisX1̸=X2,

notamment car P(X1=X2) =1

6 ̸=1. Donc les variables al´eatoires discr`etesX1etX2sont diff´erentes. REMARQUE 12.5 : SoitX: ΩEune variable al´eatoire discr`ete etf:EFune application, alors la loi def(X) est donn´ee par Pf(X)({y}) = P(f(X) =y) = ∑

x∈f−1({y})∩X(Ω)

P(X=x) pouryf(X(Ω)).

TH ´EOR `EME D’EXISTENCE D’UNE PROBABILIT ´E ADAPT ´EE 12.3 :

SoitXune variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A) prenant ses valeurs dansX(Ω) ={xn |n∈ N}, les xn ´etant deux `a deux distincts. Si (pn)n∈ N est une suite de r´eels positifs telle que

+∑ n=0

pn =1,

alors il existe une probabilit´e P sur (Ω,A) telle quen∈ N, P(X=xn) =pn.

(4)

EXEMPLE 12.3 : Dans un tirage infini de pile ou face, en prenantX: Ω→ N telle queX(ω) est l’indice du tirage du premier pile (X(ω) =0si on ne tire que face), il existe une probabilit´e qui d´ecrit le ph´enom`ene avec P(X=0) =0et n>1, P(X=n) = 1

2n car ∑ n>1 1 2n converge et +∑ n=1 1 2n =1.

12.1.3 : Fonction de r´

epartition d’une variable al´

eatoire r´

eelle

D ´EFINITION 12.4 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur (Ω,A,P). On appelle fonction de r´epartition de X l’applicationFX: R → [0;1] d´efinie par : t∈ R, FX(t) = P(X6t) = PX( ]− ∞;t] ).

EXEMPLE 12.4 : Tracer le graphe deFXsiX est le premierk∈ N∗ tel que l’on obtienne un pile

dans un tirage infini de pi`eces.

REMARQUE 12.6 : SiX(Ω) ={xn |n∈ N} et si la suite (xn)n∈ N est strictement croissante alors : • Pourt∈ R, on noteIt={k∈ N |xk6t}, alorsFX(t) = ∑

k∈It

P(X=xk).

• Par t´elescopage, on en d´eduit que : ∀n∈ N∗, PX({xn}) = P(X=xn) =FX(xn)FX(xn−1). • La fonction de r´epartition deXcaract´erise totalement la loi deX(et vice-versa).

EXERCICE 12.5 : On tire, avec remise,p jetons dans une urne qui contient n jetons num´erot´es de1`a net on consid`ereXla variable al´eatoire ´egale au plus grand des num´eros obtenus.

D´eterminerFX(k) et en d´eduire P(X=k) pourk∈ [[1;n]].

 

PROPOSITION SUR LES PROPRI ´ET ´ES DE LA FONCTION DE R ´EPARTITION 12.4 : SoitX une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur (Ω,A,P) et FX sa fonction de r´epartition :

FX est croissante. lim

t→−∞FX(t) =0. t→+∞lim FX(t) =1.

 

REMARQUE HP 12.7 : SoitXune variable al´eatoire discr`ete :

FXest discontinue (`a gauche) en lesxX(Ω) tels que P(X=x)> 0. FXest continue `a droite partout.

• P(X > x) =1FX(x) et P(X < x) =FX(x) = lim

t→x−FX(t) et P(X=x) =FX(x)FX(x−).

• PX(]x;y]) =FX(y)FX(x) et PX(]x;y[) =FX(y)FX(x).

• PX([x;y[) =FX(y)FX(x−) et PX([x;y]) =FX(y)FX(x−).

 

PARTIE 12.2 : COUPLES DE VARIABLES AL´

EATOIRES

 

12.2.1 : Loi conjointe et lois marginales

D ´EFINITION 12.5 :

SoitX etY deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P) `a valeurs dans E etFrespectivement.

On appelle couple de variables al´eatoires discr`etes (X, Y) la variable al´eatoire discr`eteZ: ΩE×F, d´efinie par∀ω∈ Ω, Z(ω) =(X(ω), Y(ω)).

(5)

COUPLES DE VARIABLES AL ´EATOIRES 159 REMARQUE 12.8 : On v´erifie que Zest bien une variable al´eatoire discr`ete :

Z(Ω)X(Ω)×Y(Ω) qui est au plus d´enombrable par produit cart´esien de tels ensembles. • Siz= (x, y)Z(Ω),Z−1({z})=X−1({x})Y−1({y})qui est bien dans la tribuA.

• L’´ev`enementZ−1({z})= (Z=z) = (X=x)∩ (Y=y) est not´e (X=x, Y=y) ou (X=xet Y=y). • Parσ-additivit´e, on v´erifie que

x∈X(Ω)

y∈Y(Ω)

P(X=x, Y=y) =1.

D ´EFINITION 12.6 :

Soit X et Y deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P), la loi PZ = P(X,Y) du couple Z = (X, Y) est

appel´ee loi conjointe du couple (X, Y). Elle v´erifie : PZ:P

(

X(Ω))×P(Y(Ω))→ [0;1] et UX(Ω), VY(Ω), PZ(U, V) = P((XU)∩ (YV)). REMARQUE 12.9 : • SiUX(Ω) etV Y(Ω), on note (XU, YV) l’´ev`enement (ZU×V).

• P(X,Y)est enti`erement caract´eris´ee par la donn´ee des P(X=xi, Y=yj) pour (xi, yj)X(Ω)×Y(Ω).

En effet, si (U, V)P(X(Ω))×P(Y(Ω)), P(X,Y)(U, V) = ∑

u∈U

v∈V

P(X=uetY=v).

EXEMPLE 12.6 : Dans une famille `a No¨el, il y a 12 personnes dont 3 femmes, 4 hommes et 5 enfants. On d´esigne au hasard3personnes pour faire la vaisselle. On noteX le nombre de femme(s) choisies,Y le nombre d’hommes. D´eterminer la loi du couple (X, Y).

D ´EFINITION 12.7 :

SoitZ une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A,P) `a valeurs dansE×F.

Pour ω ∈ Ω, on note Z(ω) = (X(ω), Y(ω)). Les applications X et Y sont alors deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P). On appelle lois marginales de Z les lois des variables al´eatoires discr`etesX etY.

REMARQUE 12.10 : On v´erifie queX etY sont bien des variables al´eatoires discr`etes siZ= (X, Y) : X(Ω) (resp. Y(Ω)) est l’image deZ(Ω) par l’applicationpE:E×FE(resp. pF:E×FF) d´efinie parpE(x, y) =x(resp. pF(x, y) =y) : ces deux ensembles sont donc au plus d´enombrables.

• SoitxX(Ω),X−1({x})={ω∈ Ω | ∃yY(Ω), Z(ω) = (x, y)} donc (X=x) = ∪

y∈Y(Ω)

(Z= (x, y)) qui

est un ´ev`enement comme r´eunion d´enombrable d’´ev`enements carZest une variable al´eatoire discr`ete. EXEMPLE 12.7 : Dans l’exemple pr´ec´edent, d´eterminer les lois marginales de Xet deY.

REMARQUE 12.11 : Soit Z une variable al´eatoire discr`ete sur E×F. Les lois marginales de Z sont enti`erement d´etermin´ees par la loi deZ. En effet, siX(Ω) ={xi|iI} etY(Ω) ={yj|jJ} (avecIetJ

au plus d´enombrables) et si la loi deZ= (X, Y) est visualis´ee par le tableau(P(X=xi, Y=yj)

)

(i,j)∈I×J:

• ∀iI, P(X=xi) =∑

j∈J

P(X=xi, Y=yj) (somme de lai-i`eme ligne du tableau). • ∀jJ, P(Y=yj) =∑

i∈I

(6)

EXERCICE 12.8 : On dispose d’une infinit´e d’urnes (Un)n∈ N∗, l’urne Un contenant 2n boules

dont une seule est blanche. On lance une pi`ece ´equilibr´ee une infinit´e de fois, si on obtient le premier pile aun-i`eme tirage, on tire une boule dans l’urneUn et on arrˆete l’exp´erience. On noteXle num´ero

de l’urne etY=1si la boule tir´ee est blanche,0sinon. D´eterminer la loi de (X, Y) puis celle deY.

REMARQUE 12.12 : La connaissance des lois marginales ne permet pas de recomposer la loi du couple.

EXEMPLE 12.9 : Soit les deux lois (X, Y) et (X, Y) sur [[1;3]]2 dont les lois sont donn´ees comme

avant par les deux tableaux suivants (avecα=1 9 etβ= 1 45) : Y=1 Y=2 Y =3 X=1 α α α X=2 α α α X=3 α α α Y=1 Y =2 Y =3 X=1 4β 3β 8β X=2 9β 5β β X=3 2β 7β 6β .

Alors les lois marginales de (X, Y) et de (X, Y) sont les mˆemes alors que P(X,Y)̸= P(X,Y).

12.2.2 : Conditionnement et ind´

ependance

D ´EFINITION 12.8 :

SoitX,Y deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P) etxX(Ω) tel que P(X=x)> 0. On d´efinit la loi conditionnelle de Y sachant (X=x), c’est la loi de la variable al´eatoire Y pour la probabilit´e P(X=x) :

PY|(X=x):P

(

Y(Ω))→ [0;1] avecBY(Ω), PY|(X=x)(B) = P(YB| X=x) = P(X=x, YB) P(X=x) . REMARQUE 12.13 :

• Si P(X=x) =0alors P((X=x)∩(YB))=0, la formule PY|(X=x)(B)× P(X=x) = P(X=x, YB) est encore vraie par convention dans ce cas (sans d´efinir de probabilit´e conditionnelle).

• La loi deYsachant (X=x) est enti`erement d´etermin´ee par les valeurs de P(Y=y|X=x) pour tout yY(Ω). En effet, siBY(Ω) alors P(YB|X=x) = ∑

y∈B P(

Y=y|X=x).

• La loi de Z= (X, Y) est caract´eris´ee par la connaissance des lois deX et deY sachant (X=x) pour tout xX(Ω) : si (x, y)Z(Ω), P(Z= (x, y))= P(Y=y|X=x)P(X=x) (mˆeme si P(X=x) =0). • La loi de Y est elle aussi enti`erement d´etermin´ee par la connaissance des lois deX et de Y sachant (X=x) (ceci pour toutxX(Ω)). En effet, yY(Ω), P(Y=y) = ∑

x∈X(Ω)P(

Y=y|X=x)P(X=x). • On peut d´efinir de mˆeme la loi de Y sachant (X A), avecAX(Ω) tel que P(X A)> 0, c’est PY|(X∈A):P

(

Y(Ω))→ [0;1] d´efinie par PY|(X∈A)(YB) = P(YB| XA) = P(XA, YB) P(XA) .

(7)

COUPLES DE VARIABLES AL ´EATOIRES 161

EXERCICE 12.10 : Une urne contientrboules rouges et bboules blanches. On tire avec remise, ind´efiniment, une boule dans l’urne en notant la couleur `a chaque ´etape. On noteX le premier entier ktel que l’on tire une boule blanche `a l’´etapek(X=Y=0sinon). On noteY le premier entierp > X tel que l’on tire une boule rouge apr`es avoir tir´e une blanche (Y=0sinon).

D´eterminer les probabilit´es PX=k(Y=n) pour (k, n)∈ ( N∗)2et en d´eduire la loi deY.

D ´EFINITION 12.9 :

SoitXetY deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P). On dit que les variables al´eatoires discr`etes X etY sont ind´ependantes si∀(x, y)X(Ω)×Y(Ω),P(X=x, Y=y) = P(X=x)× P(Y=y).

REMARQUE 12.14 :

• SoitxX(Ω) tel que P(X=x)> 0, siXetYsont ind´ependantes alors la loi deYsachant (X=x) est la loi de Y; c’est-`a-dire que pouryY(Ω), PY|(X=x)({y}) = P(Y=y|X=x) = P(Y=y) = PY({y}).

• Lors d’une exp´erience al´eatoire r´ep´et´ee deux fois de suite dans les mˆemes conditions (tirage de boule(s) dans une urne avec remise, lancers de d´e, tirages de pi`eces, choix de cartes dans un paquet, choix au hasard d’une personne dans une assembl´ee,...), si on note Xle r´esultat de la premi`ere exp´erience et Y celui de la deuxi`eme, on mod´elise l’exp´erience avecX etY ind´ependantes.

TH ´EOR `EME DE CARACT ´ERISATION DES VARIABLES IND ´EPENDANTES 12.5 : Soit X etY deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P).

Les variables al´eatoires discr`etes X etY sont ind´ependantes si et seulement si elles v´erifient : ∀(A, B)P(X(Ω))×P(Y(Ω)), P(XA, Y B) = P(XA)× P(YB).

D´emonstration : hors programme.

 

PROPOSITION DE CONSERVATION D’IND ´EPENDANCE PAR COMPOSITION 12.6 : Soit X et Y deux variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P), f : X(Ω) F et g: Y(Ω) G deux applications. Si X etY sont ind´ependantes alorsf(X) et g(Y) sont ind´ependantes.

 

D ´EFINITION 12.10 :

Soitn>2et X1,· · ·, Xn des variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P).

• On dit queX1,· · ·, Xn sont des variables al´eatoires discr`etes 2 `a 2 ind´ependantes si pour tout

couple (i, j)∈ [[1;n]]2 tel quei̸=j,X

i etXjsont ind´ependantes :

∀(i, j)∈ [[1;n]]2, i̸=j=(∀(x

i, xj)Xi(Ω)×Xj(Ω), P(Xi=xi, Xj=xj) = P(Xi=xi)× P(Xj=xj).

• On dit queX1,· · ·, Xn sont des variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes si

pour toutk∈ [[2;n]] et toutk-uplet (i1,· · ·, ik)∈ [[1;n]]k tel que16i1< i2<· · ·< ik6n:

∀(xi1,· · ·, xik) k ∏ j=1 Xij(Ω), P   ∩ 16j6k (Xij =xij)   =∏k j=1 P(Xij =xij).

(8)

REMARQUE 12.15 :

• Des variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes sont2`a2ind´ependantes. • Des variables al´eatoires2`a 2ind´ependantes peuvent ne pas l’ˆetre mutuellement.

• Pour tester si les variables al´eatoires discr`etes X1,· · ·, Xn sont mutuellement ind´ependantes, il faut tester2nn1ensembles d’indices16i1<· · ·< ik6n.

• Si (X1,· · ·, Xn) est une famille de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes alors toute

sous famille de celle-ci est une famille de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes.

 

PROPOSITION (LEMME DES COALITIONS) 12.7 :

• Si (X1,· · ·, Xn) est une famille de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes,

p∈ [[1;n]] etf etg ad´equates, on a f(X1,· · ·, Xp) et g(Xp+1,· · ·, Xn) ind´ependantes.

• Si (X1,· · ·, Xn) est une famille de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes

etf1,· · ·, fn des applications idoines, alorsf1(X1),· · ·, fn(Xn) sont mutuellement ind´ependantes.

 

EXEMPLE 12.11 : On lance deux fois une pi`ece ´equilibr´ee, on note X = 1 (resp. Y = 1) si le premier (resp. le second) tirage est un pile, 0 sinon. On note Z =1 si les deux tirages donnent le mˆeme r´esultat etZ=0sinon. Que dire des variables al´eatoiresX,Y etZ?

TH ´EOR `EME DE CARACT ´ERISATION DE MUTUELLE IND ´EPENDANCE 12.8 :

Soit n > 2 et X1,· · ·, Xn variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P). Les variables al´eatoires X1,· · ·, Xn sont mutuellement ind´ependantes si et seulement si k∈ [[2;n]] :

16i1< i2<· · ·< ik6n, ∀(Ai1,· · ·, Aik) k ∏ j=1 Xij(Ω), P ( ∩ 16j6k (Xij Aij) ) = k ∏ j=1 P(Xij Aij). D ´EFINITION 12.11 :

Soit (Xn)n∈ Nune suite de variables al´eatoires discr`etes sur (Ω,A,P), on dit que :

• (Xn)n∈ N est une suite de variables al´eatoires discr`etes 2 `a 2 ind´ependantes si elles v´erifient

∀(n, m) N2, n̸=m=Xn etXm sont ind´ependantes.

• (Xn)n∈ Nest une suite de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes si toute

sous famille finie de (Xn)n∈ N est une famille de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes.

REMARQUE 12.16 :

• (Xn)n∈ N est une suite de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes ´equivaut `a :

n∈ N, (X0, X1,· · ·, Xn) est une famille de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes.

• (Xn)n∈ N est une suite de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes alors (Xn)n∈ N

est une suite de variables al´eatoires discr`etes2`a2ind´ependantes mais la r´eciproque est fausse. • On pourra ´etendre les formules des probabilit´es pour des variables al´eatoires discr`etes (en nombre fini) `a ce nouveau contexte : mais avec des limites....

• Dans le programme officiel : “La d´emonstration de l’existence d’un espace probabilis´e portant une suite de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes de lois discr`etes donn´ees est hors programme.” EXEMPLE 12.12 : Sin∈ N∗fix´e, len-i`eme tirage d’une pi`ece ´equilibr´ee est une variable al´eatoire discr`ete avec Ωn ={P, F},An=P(Ωn) et Pn(Xn=P) = Pn(Xn=F) =1/2, il existe donc un espace

(9)

LOIS USUELLES 163

 

PARTIE 12.3 : LOIS USUELLES

 

12.3.1 : Variables al´

eatoires discr`

etes finies

D ´EFINITION 12.12 :

SoitX une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A). On dit que X suit la loi de uniforme de param`etre n si X(Ω) est un ensemble fini de cardinal n>1et si∀xX(Ω), P(X=x) = 1

n. On le noteXU(n).

REMARQUE 12.17 : X suit la loi uniforme de param`etrensi elle mod´elise un lancer de d´e non pip´e, le choix al´eatoire d’une carte dans un jeu, etc...

D ´EFINITION 12.13 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A) et p ∈]0;1[. On dit que X suit la loi de Bernoulli de param`etrepsi X(Ω) ={0, 1} et P(X=1) =p, P(X=0) =1p. On le noteXB(p).

EXEMPLE 12.13 : Xsuit la loi de Bernoulli de param`etrepsi elle mod´elise le succ`es ou l’´echec dans une exp´erience : tirer un6ou pas avec un d´e (B(1

6 )

), faire pile ou pas avec une pi`ece (B(1 2 )

), tirer un roi ou pas dans un jeu de52cartes (B(1

13 )

), etc...

D ´EFINITION 12.14 :

SoitX une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A), p∈]0;1[,n∈ N∗. On dit que X suit la loi binomiale de param`etres n etpsi X(Ω) = [[0;n]], k∈ [[0;n]], P(X=k) = ( n k ) pk(1p)n−k : not´e XB(n, p).  

PROPOSITION SUR LE RAPPORT BERNOULLI/BINOMIALE 12.9 :

Soit un entiern>2, un r´eelp∈]0;1[ etX1,· · ·, Xndes variables al´eatoires discr`etes mutuellement

ind´ependantes et suivant toutes une loi B(p) alorsS=X1+· · · +Xn suit une loi B(n, p).

 

REMARQUE 12.18 : X suit la loi binomiale de param`etres net p si elle mod´elise le nombre de succ`es dans une r´ep´etition denexp´eriences de Bernoulli mutuellement ind´ependantes de mˆeme param`etrep: le nombre de boules blanches obtenues dans une exp´erience dentirages successifs avec remise, le nombre de6obtenus en lan¸cantnfois les d´es, le nombre de pile dans un jeu de pile ou face r´ep´et´enfois, etc...

EXEMPLE 12.14 : Dans une classe avec9filles et29 gar¸cons, on prend de mani`ere ´equiprobable dans cette classe un trinˆome et on noteX le nombre de filles de celui-ci. Quelle est la loi deX ? REMARQUE HP 12.19 : Plus g´en´eralement, si on fixe A∈ N∗, p∈]0;1[ tel quepA∈ N∗ et qA∈ N∗ si q =1p et un entier n∈ N∗, alors on consid`ere une urne avecpA boules gagnantes et qA boules perdantes, on en tire n simultan´ement (sans remise) et on note X la variable qui compte le nombre de boules gagnantes, alorsXsuit la loi hyperg´eom´etrique de param`etreA,n,p. On noteXH(A, n, p).

P(X=k) = ( pA k )( qA nk ) ( A n

) . D’o`u la formule de Vandermonde :

n ∑ k=0 ( b k )( c nk ) = ( a n ) sib+c=a.

(10)

12.3.2 : Variables al´

eatoires discr`

etes infinies

D ´EFINITION 12.15 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A,P) et p∈]0;1[. On dit que X suit la loi g´eom´etrique de param`etrepsi X(Ω) = N et∀k∈ N∗, P(X=k) =p(1p)k−1. On le noteXG(p).

 

PROPOSITION SUR LE RAPPORT BERNOULLI/G ´EOM ´ETRIQUE 12.10 :

Soit p∈]0;1[, (Xn)n∈ N∗ une suite de variables al´eatoires discr`etes mutuellement ind´ependantes

suivant toutes la mˆeme loi B(p). On d´efinit la variable al´eatoire discr`ete T par T = 0 si k∈ N∗, Xk=0 etT =Min

({

k∈ N∗ |Xk=1

})

sinon. Alors T suit la loi G(p).

 

REMARQUE 12.20 : • SiXsuit G(p), alors : n∈ N, P(X > n) = (1p)n.

T suit la loi g´eom´etrique G(p) si elle mod´elise le temps d’attente de la r´eussite (rang du premier succ`es) dans une suite d’exp´eriences mutuellement ind´ependantes de Bernoulli de mˆeme param`etre p : le premier face dans une suite infinie de lancers de pi`eces, le premier gain au loto dans une suite infinie de jeux, le premier yams ”sec” dans une suite infinie de lancers simultan´es de 5d´es...

 

PROPOSITION D’ ´EQUIVALENCE LOI G ´EOM ´ETRIQUE/SANS M ´EMOIRE 12.11 : SoitX une VAD sur (Ω,A) et `a valeurs dans N, X suit une loi g´eom´etrique si et seulement si ∀(n, k)∈ ( N∗)2, P(X > n+k | X > n) = P(X > k)∈]0;1[ (la loi de X est dite sans m´emoire).

 

REMARQUE 12.21 : Dans cette proposition, le param`etrepde la loi g´eom´etrique estp=1− P(X > 1).

EXEMPLE 12.15 : On lance une pi`ece ´equilibr´ee.

Quelle est la probabilit´e d’obtenir5pile de suite sachant qu’on vient de faire10pile d’affil´ee ?

D ´EFINITION 12.16 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A,P) etλ > 0 un r´eel. On dit que X suit la loi de Poisson de param`etreλsiX(Ω) = N et ∀k∈ N, P(X=k) =e−λλk

k!. On le noteXP(λ).

 

PROPOSITION SUR LA ”SOMME DE DEUX LOIS DE POISSON” 12.12 :

Soit λ > 0 etµ > 0, et X etY deux variables al´eatoires discr`etes ind´ependantes suivant respec-tivementP(λ) et P(µ). Alors la variable al´eatoire discr`ete X+Y suit la loi P(λ+µ).

 

 

PROPOSITION SUR L’APPROXIMATION BINOMIALE/POISSON 12.13 :

Soit (pn)n∈ N∈]0;1[N et (Xn)n∈ N une suite de variables al´eatoires discr`etes telle que, pour tout

n∈ N, Xn suit la loi B(n, pn). Si lim

n→+∞npn=λ > 0 alors : k∈ N , lim n→+∞P(Xn =k) =e −λλk k!.  

REMARQUE 12.22 : On dit que la suite de variables al´eatoires (Xn)n∈ Nconverge en loi versXsuivant

(11)

ESP ´ERANCE ET VARIANCE 165

 

PARTIE 12.4 : ESP´

ERANCE ET VARIANCE

 

12.4.1 : D´

efinition de l’esp´

erance et lois usuelles

D ´EFINITION 12.17 :

On dit qu’une une variable al´eatoire discr`ete r´eelle X sur (Ω,A,P) `a valeurs dans E = {xn | n ∈ N}

d´enombrable (xi̸=xjsii̸=j) admet une esp´erance finie si

n∈ N

xnP(X=xn) est absolument convergente.

Dans ce cas, l’esp´erance de Xest le r´eel, not´e E(X), d´efini par E(X) =

+∑ n=0

xnP(X=xn).

REMARQUE 12.23 : • E(X) ne d´epend pas de l’ordre dans lequel les ´el´ements deE sont num´erot´es. • SiXest `a valeurs dansE={x1,· · ·, xn} ⊂ R fini, on pose E(X) =

n

k=1

xkP(X=xk) (somme finie). • Si Ω est fini,Xest forc´ement `a valeurs dans un ensemble fini et on a aussi E(X) = ∑

ω∈Ω

P({ω})X(ω). • SiXest une variable al´eatoire discr`ete r´eelle constante valantλ, alors E(X) =λ.

• SoitX une variable al´eatoire discr`ete r´eelle `a valeurs born´ees. AlorsXest d’esp´erance finie. D ´EFINITION 12.18 :

Une variable al´eatoire discr`ete r´eelleXadmettant une esp´erance finie est dite centr´ee si E(X) =0.

 

PROPOSITION SUR L’ESP ´ERANCE D’UNE FONCTION INDICATRICE 12.14 : Si AA, on a E(11A) = P(A).

 

REMARQUE HP 12.24 : Soit (Ak)16k6n une famille d’´ev`enements : P( n ∪ k=1 Ak ) = n ∑ k=1 (1)k+1( ∑ 16i1<···<ik6n P( k ∩ j=1 Aij ))

(formule du crible ou de Poincar´e).

TH ´EOR `EME SUR LES “ESP ´ERANCES DES LOIS USUELLES” ( ´ENORME) 12.15 : Soit X une variable al´eatoire discr`ete usuelle :

• SiXU(n) alors E(X) =n+1

2 (avecn∈ N

) (loi uniforme) si X(Ω) = [[1;n]].

• SiXB(p) alors E(X) =p (avecp∈]0;1[) (loi de Bernoulli).

• SiXB(n, p) alors E(X) =np (avecn∈ N∗ et p∈]0;1[) (loi binomiale). • SiXG(p) alors E(X) = 1

p (avec p∈]0;1[) (loi g´eom´etrique). • SiXP(λ) alors E(X) =λ(avec λ > 0) (loi de Poisson).

TH ´EOR `EME DONNANT UNE AUTRE EXPRESSION DE L’ESP ´ERANCE POUR UNE VARIABLE AL ´EATOIRE `A VALEURS ENTI `ERES 12.16 :

SoitXune variable al´eatoire discr`ete sur (Ω,A,P) `a valeurs dans N. AlorsXadmet une esp´erance finie si et seulement si

n>1P(

X>n) converge. Dans ce cas, on a E(X) =

+∑ n=1

(12)

REMARQUE 12.25 : Attention `a bien commencer cette s´erie `an=1car

+∑ n=0

P(X>n) = E(X) +1. EXERCICE 12.16 : Une urne contientn boules num´erot´ees de 1 `a n. On tire successivement p boules dans cette urne avec remise. Xest le plus grand des num´eros trouv´es. D´eterminer la loi deX. Montrer queXadmet une esp´erance finie et calculer lim

n→+∞

E(X) n .

12.4.2 : Propri´

et´

es de l’esp´

erance

TH ´EOR `EME SUR LA LIN ´EARIT ´E DE L’ESP ´ERANCE 12.17 :

Soit X et Y deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) d’esp´erances finies et un couple (λ, µ)∈ R2. Alors λX+µY est une variable al´eatoire discr`ete r´eelle d’esp´erance finie et

son esp´erance v´erifie : E(λX+µY) =λE(X) +µE(Y).

D´emonstration : non exigible.

REMARQUE 12.26 : SiXest une variable al´eatoire r´eelle d’esp´erance finie : X=X− E(X) est centr´ee. EXERCICE 12.17 : Esp´erance de la variable Xqui suit la loi hyperg´eom´etriqueH(A, n, p) : dans une urne contenantAboules dont pAsont des boules ”gagnantes” etqA des boules ”perdantes” on tirenboules simultan´ement etXest le nombre de boules gagnantes tir´ees.

 

PROPOSITION SUR LA POSITIVIT ´E ET LA CROISSANCE DE L’ESP ´ERANCE 12.18 : SoitX etY deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) d’esp´erances finies :

• SiX est `a valeurs positives (si X(Ω)⊂ R+), alors E(X)>0.

• SiX6Y alors E(X)6 E(Y).

 

REMARQUE 12.27 : SoitXetYdeux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) telles que |X| 6Y. Si Yest d’esp´erance finie alorsX est d’esp´erance finie et | E(X)| 6 E(Y).

 

PROPOSITION DITE IN ´EGALIT ´E DE MARKOV 12.19 :

SoitXune variable al´eatoire discr`ete r´eelle positive sur (Ω,A,P) admettant une esp´erance finie. Pour toutε > 0, on a P(X>ε)6 E(X)

ε .

 

TH ´EOR `EME DU TRANSFERT ( ´ENORME) 12.20 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur un espace probabilis´e (Ω,A,P) et f une appli-cation d´efinie sur X(Ω) = {xn | n∈ N} (avec xi ̸=xj si i ̸=j) et `a valeurs r´eelles. La variable al´eatoire discr`ete f(X) admet une esp´erance finie si et seulement si la s´erie

n∈ N

f(xn)P(X=xn) converge absolument. Dans ce cas, on a E(f(X))=

+∑ n=0

f(xn)P(X=xn).

(13)

ESP ´ERANCE ET VARIANCE 167 REMARQUE 12.28 : Cette formule permet de calculer E(f(X))sans avoir `a calculer la loi def(X).

EXERCICE 12.18 : SoitXune variable al´eatoire qui suit une loi binomialeB(n, p). D´eterminer l’esp´erance de Y= (1)X. En d´eduire la loi deY.

 

PROPOSITION SUR L’ESP ´ERANCE D’UN PRODUIT DE VARIABLES AL ´EATOIRES IND ´EPENDANTES D’ESP ´ERANCES FINIES 12.21 :

SoitX etY deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) d’esp´erances finies. Si X etY sont ind´ependantes alors XY est d’esp´erance finie et E(XY) = E(X)× E(Y).

 

D´emonstration : hors programme.

12.4.3 : D´

efinition de la variance et lois usuelles

D ´EFINITION 12.19 :

SoitXune variable al´eatoire discr`ete r´eelle et un entiern∈ N, on dit queX admet un moment d’ordre n siXn est d’esp´erance finie, le moment d’ordren de Xest alors E(Xn).

REMARQUE 12.29 : Soit deux entierspetqtels que16p6q, siXadmet un moment d’ordreq, alors Xadmet aussi un moment d’ordre pet on a E(|Xp|) 6 P(|X| 61) + E(|Xq|).

D ´EFINITION 12.20 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete r´eelle qui admet un moment d’ordre 2, on d´efinit la variance de X, not´ee V(X), par V(X) = E((X− E(X))2

)

et son ´ecart type parσ(X) =√V(X). Dans ce cas, on dit queX est une variable r´eduite si V(X) =σ(X) =1.

REMARQUE 12.30 : • La variance d’une variable al´eatoire discr`ete est donc toujours positive. • La variance (et l’´ecart type) est un indicateur de dispersion deXpar rapport `a sa moyenne E(X). Xest d’esp´erance finie si et seulement siX admet un moment d’ordre1.

• Toute variable al´eatoire discr`ete admet un moment d’ordre 0avec E(X0) =1.

• Soit X, Y deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) avec des moments d’ordre2, alors XY est d’esp´erance finie.

 

PROPOSITION DITE RELATION DE K ¨ONIG-HUYGENS 12.22 : Sous ces conditions : V(X) = E(X2)− E(X)2>0 donc E(X)26 E(X2).

(14)

  PROPOSITION SUR LA VARIANCE D’UNE TRANSFORMATION AFFINE 12.23 :

SoitX une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur (Ω,A,P) admettant un moment d’ordre 2. Pour (a, b)∈ R2, la variable al´eatoire discr`ete aX+b admet une variance et V(aX+b) =a2V(X).

 

REMARQUE 12.31 : SiX est une variable al´eatoire r´eelle admettant une variance, en notantm= E(X) (sa moyenne) et σ=σ(X)> 0(son ´ecart-type), la variable al´eatoire X=Xm

σ est centr´ee r´eduite.

TH ´EOR `EME SUR LES “VARIANCES DES LOIS USUELLES” ( ´ENORME) 12.24 : Soit X une variable al´eatoire discr`ete suivant une loi usuelle :

• SiXU(n) alors V(X) = n21

12 (loi uniforme). • SiXB(p) alors V(X) =p(1p) (loi de Bernoulli). • SiXB(n, p) alors V(X) =np(1p) (loi binomiale). • SiXG(p) alors V(X) =1p

p2 (loi g´eom´etrique). • SiXP(λ) alors V(X) =λ (loi de Poisson).

12.4.4 : Propri´

et´

es de la variance

TH ´EOR `EME DIT IN ´EGALIT ´E DE BIENAYM ´E-TCHEBYCHEV 12.25 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete r´eelle sur (Ω,A,P) admettant un moment d’ordre2. Alors, pour tout ε > 0, on a P( X− E(X) >ε

)

6 V(X) ε2 .

REMARQUE 12.32 : Cette in´egalit´e permet de contrˆoler la probabilit´e que Xs’´ecarte de sa moyenne.

TH ´EOR `EME DIT LOI FAIBLE DES GRANDS NOMBRES 12.26 :

Soit (Xn)n∈ N une suite de variables al´eatoires discr`etes r´eelles deux `a deux ind´ependantes et

suivant toutes la mˆeme loi. SiX1 (donc tous les Xk) admet un moment d’ordre 2et si on note m= E(X1) (leur esp´erance commune), σ=σ(X1) (leur ´ecart-type commun) et Sn=

n

k=1

Xk alors

on a, pour tout ε > 0 fix´e : P( 1

nSnm >ε ) 6 σ2 nε2. Ceci implique : lim

n→+∞P ( 1 nSnm >ε ) =0.

REMARQUE HP 12.33 : Cette loi faible des grands nombres assure que la moyenne arithm´etique d’une suite de variables al´eatoires ind´ependantes est un estimateur convergent de leur esp´erance commune et fournit mˆeme une information sur le mode de convergence. On dit que la suite de variables al´eatoires (

Sn

n )

(15)

ESP ´ERANCE ET VARIANCE 169

EXEMPLE 12.19 : Des boules noires et blanches se trouvent dans une urne dont on ne connaˆıt

pas la proportionpde boules blanches. Pour cela, on tire une boule avec remise un grand nombre de fois et on noteXk la variable al´eatoire discr`ete de Bernoulli ´egale `a1quand lek-i`eme tirage donne une

boule blanche etSn= n

k=1

Xk la variable al´eatoire discr`ete donnant le nombre de boules blanches lors

desn premiers lancers. `A partir de combien de tirages la probabilit´e que Sn

n soit une approximation dep `a10−3pr`es sera sup´erieure `a99% ?

 

PROPOSITION DITE IN ´EGALIT ´E DE CAUCHY-SCHWARZ 12.27 :

SoitX, Y deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) avec des moments d’ordre 2. Alors E(XY)26 E(X2)× E(Y2).

 

12.4.5 : Covariance

D ´EFINITION 12.21 :

SoitX etY deux variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) admettant des moments d’ordre 2. On d´efinit la covariance de X etY, not´eeCov(X, Y) parCov(X, Y) = E((X− E(X))(Y− E(Y))). Si V(X) et V(Y)> 0, on d´efinit le coefficient de corr´elation deX et Ypar ρ(X, Y) = √Cov(X, Y)

V(X)V(Y).

 

PROPOSITION SUR DES IN ´EGALIT ´ES CONCERNANT LA COVARIANCE ET LE

COEFFICIENT DE CORR ´ELATION 12.28 :

SoitX, Y des variables al´eatoires discr`etes r´eelles sur (Ω,A,P) avec des moments d’ordre 2 : Cov(X, Y) = E(XY)− E(X)E(Y).

• SiX et Y sont ind´ependantes alorsCov(X, Y) =ρ(X, Y) =0. Cov(X, Y)26 V(X)× V(Y) donc16ρ(X, Y)61.

 

REMARQUE 12.34 : On peut avoir Cov(X, Y) =0sans queXet Ysoient ind´ependantes.

EXEMPLE 12.20 : SoitX etYdeux variables al´eatoires ind´ependantes et loi uniforme respective-ment surX(Ω) ={0, 1} etY(Ω) ={−1, 1}. Posons Z=XY, que peut-on dire deX etZ?

 

PROPOSITION : VARIANCE D’UNE SOMME DE VARIABLES AL ´EATOIRES 12.29 : SoitX1,· · ·, Xn des variables al´eatoires discr`etes r´eelles admettant des moments d’ordre 2.

AlorsS=X1+· · ·+Xn admet un moment d’ordre2: V (n k=1 Xk ) = n ∑ k=1 V(Xk)+2 ∑ 16i<j6n Cov(Xi, Xj).

Si on suppose de plus que les Xi sont deux `a deux ind´ependantes : V

(n k=1 Xk ) = n ∑ k=1 V(Xk).  

(16)

 

PARTIE 12.5 : FONCTIONS G´

EN´

ERATRICES

 

On consid`ere un espace probabilis´e (Ω,A,P).

Dans toute cette partieXsera une variable al´eatoire `a valeurs dans N.

12.5.1 : D´

efinition des fonctions g´

en´

eratrices et lois usuelles

D ´EFINITION 12.22 :

Soit X une variable al´eatoire discr`ete `a valeurs dans N, on appelle s´erie g´en´eratrice de la variable al´eatoire Xla s´erie enti`ere de la variable r´eelle

n>0P(

X=n)tn.

On noteGXla fonction somme de la s´erie g´en´eratrice (l`a o`u elle converge absolument) qu’on appelle fonction g´en´eratrice de la variable al´eatoire X. On a donc, quand cela existe : GX(t) =

+∑ n=0

P(X=n)tn. REMARQUE 12.35 : GX est parfois appel´ee la s´erie g´en´eratrice de X ; abus de notation classique qui consiste `a confondre la s´erie et sa fonction somme.

 

PROPOSITION : FONCTION G ´EN ´ERATRICE COMME UNE ESP ´ERANCE 12.30 : Avec ces notations, si GX(t) existe : GX(t) = E(tX).

 

TH ´EOR `EME SUR LE RAYON ET LE MODE DE CONVERGENCE DE LA S ´ERIE

G ´EN ´ERATRICE ET LA R ´EGULARIT ´E DE LA FONCTION G ´EN ´ERATRICE 12.31 : La s´erie g´en´eratrice deX converge normalement sur [1;1].

Son rayon de convergence RX v´erifie donc RX>1.

La fonction GX est donc continue sur [1;1] (au moins).

REMARQUE 12.36 : La loi deXet la fonction g´en´eratrice deXse caract´erisent l’une et l’autre. • Si on connaˆıt la loi deX : t∈ [−1;1], GX(t) = +∑ n=0 P(X=n)tn. • Si on connaˆıtGXsur [−1;1], on an∈ N, P(X=n) = G(n)X (0) n! .

Deux variables al´eatoires `a valeurs dans N ont mˆeme fonction g´en´eratrice si et seulement si elles ont la mˆeme loi.

TH ´EOR `EME SUR LES “S ´ERIES G ´EN ´ERATRICES DES LOIS USUELLES” 12.32 : • Si XU(n) (uniforme) : t∈ R, GX(t) =t(1t

n)

n(1t) sit̸=1avec RX= +∞.

• Si XB(p) avec p∈]0;1[ (Bernoulli), alors ∀t∈ R, GX(t) = (1p) +pt avec RX= +∞. • Si XB(n, p) avecp∈]0;1[ (binomiale), alors t∈ R, GX(t) = (1p+pt)n avecRX= +∞.

• Si XG(p) avecp∈]0;1[, alors GX(t) = pt

1− (1p)t avecRX= 1 1p > 1. • Si XP(λ) avec λ > 0, alors GX(t) =eλ(t−1) avec RX= +∞.

(17)

FONCTIONS G ´EN ´ERATRICES 171

12.5.2 : Propri´

et´

es des fonctions g´

en´

eratrices

TH ´EOR `EME SUR LA RELATION FONCTION G ´EN ´ERATRICE/ESP ´ERANCE 12.33 : La variable X admet une esp´erance finie si et seulement si la fonction g´en´eratrice GX est

d´erivable en1. Dans ce cas, on a GX(1) = E(X).

D´emonstration : non exigible.

REMARQUE 12.37 : • La d´erivabilit´e deGXen1est clairement v´erifi´ee siRX> 1.

• On rappelle que, par d´efinition,Xadmet un moment d’ordrep∈ N∗siXpadmet une esp´erance finie. • Par comparaison, siX admet un moment d’ordrep,X admet un moment d’ordrekpourk∈ [[1;p]].

 

PROPOSITION SUR LA RELATION FONCTION G ´EN ´ERATRICE/VARIANCE 12.34 : La variable X admet un moment d’ordre 2 (une variance) ssi GX est deux fois d´erivable en 1.

Dans ce cas : E(X2) =G′′X(1) +GX(1)⇐⇒G′′X(1) = E(X(X1))donc V(X) =G′′X(1) +GX(1)GX(1)2.

 

D´emonstration : non exigible.

REMARQUE 12.38 : L`a encore, la condition est r´ealis´ee si RX> 1.

EXEMPLE 12.21 : On retrouve avec ces formules les esp´erances et variances des lois usuelles : • SiXG(p), E(X) =GX(1) = 1 p et V(X) = 2(1p) p2 + 1 p 1 p2 = 1p p2 . • SiXP(λ), E(X) =GX(1) =λet V(X) =λ2+λλ2=λ.

TH ´EOR `EME SUR LA FONCTION G ´EN ´ERATRICE D’UNE SOMME DE DEUX

VARIABLES AL ´EATOIRES IND ´EPENDANTES `A VALEURS ENTI `ERES 12.35 :

Si X et Y sont deux variables al´eatoires `a valeurs dans N ind´ependantes, alors GX+Y=GX×GY

(sur l’intersection des domaines de convergence).

REMARQUE 12.39 : Par r´ecurrence imm´ediate, si X1,· · ·, Xn sontnvariables al´eatoires `a valeurs dans N ind´ependantes mutuellement, alors en notant S=X1+· · · +Xn, on aGS=

n

k=1

GXk.

Ceci permet de retrouver la fonction g´en´eratrice d’une variable al´eatoire suivant la loi binomiale.

EXERCICE CLASSIQUE 12.22 :

On lance ind´efiniment une pi`ece, le fait d’obtenir face suit une loi de Bernoulli de param`etrep∈]0;1[. Pourn∈ N∗, on noteTn le nombre de lancers n´ecessaires pour obtenir exactement nfois face. D´eterminer la loi deTn.

(18)

 

COMP´

ETENCES

 

• Savoir reconnaˆıtre une variable al´eatoire et identifier son univers image. • D´eterminer les lois des variables al´eatoires discr`etes.

• Maˆıtriser la transition entre loi et fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire. • Connaˆıtre les liens entre lois de couples de variables al´eatoires et lois marginales.

• Trouver la loi conditionnelle d’une variable al´eatoire sachant la valeur d’une autre variable al´eatoire. • Savoir montrer que deux variables al´eatoires sont ind´ependantes.

• Connaˆıtre la d´efinition d’une famille de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes. • Maˆıtriser les lois uniforme, de Bernoulli et binomiale et les exp´eriences les faisant intervenir. • Connaˆıtre l’interpr´etation “temps d’attente” qui permet d’avoir une loi g´eom´etrique.

• Utiliser les lois de Poisson et leur “stabilit´e” par somme.

• Savoir ´etablir si l’esp´erance d’une variable al´eatoire existe et la calculer dans ce cas. • Utiliser une expression alternative de l’esp´erance dans le cas d’un univers fini.

• Exploiter une autre expression de l’esp´erance d’une variable al´eatoire si elle est `a valeurs dans N. • D´ecomposer une variable al´eatoire en somme de fonctions indicatrices pour calculer son esp´erance. • Connaˆıtre par cœur les esp´erances de variables al´eatoires suivant les cinq lois usuelles.

• Maˆıtriser les ´egalit´es et in´egalit´es classiques sur les esp´erances : lin´earit´e, Markov.

• Exprimer une variable al´eatoire comme image/produit pour la calculer par transfert/ind´ependance. • Savoir ´etablir si la variance d’une variable al´eatoire existe et la calculer dans ce cas.

• Connaˆıtre par cœur les variances de variables al´eatoires suivant les cinq lois usuelles.

• Maˆıtriser les ´egalit´es et in´egalit´es classiques sur les variances : transformation affine, Tchebychev. • Utiliser la loi faible des grands nombres pour prouver une convergence en probabilit´e.

• Connaˆıtre la covariance et les ´egalit´es/in´egalit´es associ´ees.

• Savoir calculer une fonction g´en´eratrice et son rayon pour une variable al´eatoire `a valeurs dans N. • Connaˆıtre par cœur les fonctions g´en´eratrices de variables al´eatoires suivant les cinq lois usuelles. • Utiliser le rapport entre la fonction g´en´eratrice, l’esp´erance et la variance d’une variable al´eatoire. • D´eterminer la fonction g´en´eratrice de la somme de deux variables al´eatoires enti`eres ind´ependantes.

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