TS1 DM2 de mathématiques à rendre pour le lundi 4 octobre 2010
exercice 1
Soit (un) la suite définie pour tout entier naturel n par :
u0 = 1 2 un+1= 1
2 un + 2 un
⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟
⎧
⎨⎪⎪
⎩
⎪⎪
1. a. Soit f la fonction définie sur ]0 ;+∞[ par f(x)= 1
2 x+ 2 x
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
Etudier le sens de variation de f et tracer sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthonormal (on prendra comme unité 2 cm)
b. Utiliser le graphique précédent pour construire sur l’axe des abscisses les points d’abscisses u0, u1 , u2 , et u3.
2. a. Montrer que pour tout entier naturel non nul , un ≥ 2 b. Montrer que pour tout x ≥ 2 , f(x) ≤ x
c. En déduire que la suite (un) est décroissante à partir du rang 1 d. Prouver qu’elle converge
3. Soit
l
la limite de la suite (un). Montrer quel
est solution de l’équation x= 1 2 x+2x
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
En déduire sa valeur
exercice 2 : moyenne arithmético-géométrique
Soient a et b deux réels tels que a > b > 0. Soient (an) et (bn) les suites définies par : a0 = a ; b0 = b et pour tout naturel n , an+1 = an+bn
2 et bn+1= anbn
Le but de l’exercice est de montrer que les deux suites convergent vers la même limite appelée moyenne arithmético-‐géométrique de a et b.
1. A l’aide d’un tableur ou d’une calculatrice, déterminer des valeurs approchées des 10 premières termes des deux suites avec a = 9 et b = 1
2. a. Montrer par récurrence que pour tout naturel n, an > 0 et bn > 0.
b. Montrer que an+12−b2n+1= an −bn 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
2
. En déduire que pour tout n ∈ , an ≥ bn c. En déduire que la suite (an) est décroissante et la suite (bn) est croissante 3. a. Montrer par récurrence que pour tout naturel n , an −bn ≤ a−b
2n b. Montrer que les suites (an) et (bn) sont adjacentes. Conclure
exercice 3 : divergence des suites (cos n) et (sin n)
question préliminaire : montrer que si la suite (un) converge vers L , il en est de même de la suite (u2n)
1. Supposons que la suite (cos n) converge vers L ∈ [-‐ 1 ; 1].
En développant cos(n + 1) , montrer que la suite (sin n) converge vers k= L(cos1−1) sin1 2. En développant sin(2n) , montrer que k = 2Lk.
En déduire les valeurs possibles de L et k. (2 cas possibles : L = 0 ou L ≠ 0) 3. A l’aide de cos(2n) = 2cos2 n – 1 , trouver une contradiction. Conclure
correction exercice 1
1. a. f est dérivable sur ]0 ;+∞[ et f'(x)= 1
2 1− 2 x2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟ = x2 −2 2x2 x 0 2 +∞
f ’(x) ⎜⎜ – 0 +
f(x) ⎜⎜ +∞ 2 +∞
b.
2. a. un calcul immédiat donne u1 = 2,25
Supposons que pour un certain entier n ≥ 1 , un ≥ 2
f est croissante sur [ 2 ;+∞[ , donc f(un) ≥ f( 2) , soit un+1 ≥ 2 On a montré par récurrence que pour tout entier naturel n, un ≥ 2 b. f(x) – x = x2+2
2x −x= 2−x2
2x du signe de 2 – x2 sur ] 2 ;+∞[ , donc négatif donc pour tout x ≥ 2 , f(x) ≤ x
c. Pour tout entier n ≥ 1 , un ≥ 2 donc d’après ce qui précède , f(un) ≤ un , donc un+1 ≤ un et la suite est décroissante
d. La suite (un) est décroissante et minorée par 0, donc elle est convergente
3. Soit l la limite de (un) , alors l est aussi la limite de (un+1) De la récurrence un+1= 1
2 un + 2 un
⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟ , on déduit donc l= 1 2 l+ 2
l
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟ équivalent à l2 = 2 donc l = 2 ou l = -‐ 2 . Mais un ≥ 2pour tout n ≥ 1 , donc l ≥ 2 et l = 2.
exercice 3 - question préliminaire :
Soit I un intervalle ouvert contenant L , il existe N entier naturel tel que pour n ≥ N , un ∈ I , car lim un = L
pour n ≥ Ent(N/2+1) , u2n ∈ I, donc lim u2n = L
1. Supposons que la suite (cos n) converge vers L ∈ [-‐ 1 ; 1].
cos(n + 1) = cos n cos 1 – sin n sin 1, donc sinn= cosncos1−cos
(
n+1)
sin1
Les suites (cos n) et (cos (n+1)) ont pour limite L , donc par opérations sur les limites la suite (sin n) converge vers k= L(cos1−1)
sin1 [1]
2. sin(2n) = 2sin n cos n et lim sin(2n) = lim sin n = k , donc k = 2Lk. [2]
Soit L = 0 alors k = 0 , d’après [1] ou [2]
Soit L ≠ 0 , alors k ≠ 0 d’après [1] , donc en simplifiant [2] , on trouve L = ½ . 3. De cos(2n) = 2cos2 n – 1 , on trouve L = 2L2 – 1 , donc 2L2 – L – 1 = 0
Mais ni 0 , ni ½ ne sont solutions de cette équation
On en déduit donc que la suite (cos n) est divergente et (sin n) également , car cosn=sin n+π
2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
exercice 2
1. a9 ≈3,936235504
2. a. On considère la propriété P(n) : « an > 0 et bn > 0 » a0 = a > 0 et b0 = b > 0 , donc P(0) est vraie
Supposons que P(n) soit vraie pour un certain entier n an > 0 et bn > 0 entraîne an +bn
2 >0et anbn > 0 donc an+1 > 0 et bn+1 > 0 et P(n+1) est vraie
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel n, P(n) est vraie b. an2+1−bn2+1= an +bn
2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
2
−anbn = an2 +2anbn+bn2
4 −4anbn
4 =
(
an −bn)
24 On en déduit par récurrence que pour tout naturel n , an ≥ bn c. an+1−an = bn−an
2 ≤ 0 d’après 2.b , donc (an) est décroissante pour tout n , bn > 0 , bn+1
bn = an
bn ≥ 1 d’après 2.b , donc (bn) est croissante 3. a. On considère la propriété P(n) : « an −bn ≤ a−b
2n » P(0) est vraie car a0 = a et b0 = b et 20 = 1
Supposons P(n) vraie pour un certain entier n, alors an −bn ≤ a−b 2n an+1−bn+1= an +bn
2 − anbn ≤an +bn
2 − bnbn = an −bn
2 ≤a−b 2n+1 et la propriété est vraie au rang n + 1
b. Pour tout naturel n , 0≤an −bn ≤ a−b
2n , donc d’après le théorème des gendarmes lim (an – bn) = 0, donc (an) étant décroissante et (bn) croissante , les suites sont adjacentes et convergent vers la même limite.