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Propositions pour le calcul d'incertitude pour l'intercomparaison de Chauvan 2016

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Academic year: 2021

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Propositions pour le calcul d’incertitude pour

l’intercomparaison de Chauvan 2016

Jérôme Le Coz

To cite this version:

Jérôme Le Coz. Propositions pour le calcul d’incertitude pour l’intercomparaison de Chauvan 2016. [Rapport de recherche] irstea. 2016, pp.6. �hal-02604575�

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Propositions pour le calcul d’incertitude pour

l’intercomparaison de Chauvan 2016

erˆ

ome Le Coz

Irstea Lyon-Villeurbanne, France Courriel: jerome.lecoz@irstea.fr

Version du 20 avril 2016

1

Introduction

Cette courte note r´esume deux propositions `a discuter pour l’´evaluation des incertitudes lors de la prochaine intercomparaison ADCP organis´ee `a Chauvan en novembre 2016 :

1. adaptation des calculs pour isoler la composante d’incertitude li´ee `a la section de mesure, par rapport `a celles li´ees `a l’instrument et `a l’op´erateur ;

2. r´ealisation d’une mesure de r´ef´erence la plus exacte possible par exploration du champ des vitesses (moulinet/courantom`etre).

2

Calcul de l’incertitude li´

ee `

a la section de mesure

Lors d’une intercomparaison, on estime l’incertitude en combinant la variance intra-laboratoire (r´ep´etabilit´e) et la variance interlaboratoire. Or un ‘laboratoire’ est constitu´e d’une instrumentation (ses accessoires et son param´etrage), d’un ou plusieurs op´erateurs (comp´etences, soin apport´e aux mesures, proc´edure propre) et d’une section de mesure. La variance interlaboratoire provient de ces trois sources d’erreur, qu’il serait int´eressant

(3)

de pouvoir distinguer. Les pr´ec´edentes intercomparaisons ADCP du Groupe Doppler Hy-drom´etrie ont sugg´er´e que l’effet de site (choix de la section de mesure) ´etait largement pr´edominant sur les effets instrument et op´erateur. Les erreurs li´ees au site de mesure sont tr`es difficiles `a mod´eliser et pr´edire, donc l’estimation exp´erimentale de l’incertitude cor-respondante par des essais interlaboratoires en conditions vari´ees serait particuli`erement utile.

L’id´ee principale envisag´ee pour les essais de Chauvan 2016 est de r´ep´eter le mˆeme essai interlaboratoire en permutant les participants (couples op´erateur/instrument) sur les diff´erentes sections de mesure. Comme il ne sera sans doute pas possible de faire passer chaque participant sur chaque section, il faudra sans doute travailler par sous-groupes de sections et de participants. On pourrait constituer des sous-groupes de sections `

a caract´eristiques semblables, et r´epartir les diff´erents types d’ADCP au sein de chaque groupe, ou au contraire constituer des groupes d’instruments identiques( ?).

L’id´eal serait d’avoir des d´ebits identiques pour tous les essais, ou au moins suffisamment proches pour pouvoir supposer que les diff´erentes composantes d’incertitude sont ´egales d’un essai `a l’autre.

Les traitements statistiques des r´esultats pourraient alors ˆetre adapt´es comme suit( ?). Pour un essai interlaboratoire classique, le mod`ele d’erreur est le suivant :

Qi,j,k = Q (i,j)

k + Bi,k + i,j,k (1)

avec, pour le laboratoire i, le r´eplicat de mesure (transect ADCP) j et l’essai k, Qi,j,k chaque

r´esultat de mesure, Q(i,j)k la moyenne de tous les r´esultats de l’essai (r´ef´erence construite), Bi,k et i,j,k les erreurs syst´ematique et al´eatoire associ´ees au laboratoire i. Les traitements

statistiques portent alors sur i (variance interlaboratoire) et sur j (r´ep´etabilit´e).

Dans le cas d’une s´erie d’essais interlaboratoires avec permutations des sections de me-sure, on pourrait d´ecomposer les termes d’erreur li´es au laboratoire i en deux composantes, li´ees respectivement `a la section de mesure x et au participant (instrument+op´erateur) y :

Qi,j,k = Q (i,j)

k + Bx,k+ By,k+ x,j,k+ y,j,k (2)

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d´ependent pas de k, et en posant Q(i,j)k = Q (i,j,k) + ∆Q(i,j)k , on obtient : Qi,j,k− ∆Q (i,j) k = Q (i,j,k) + Bx+ By+ x,j+ y,j (3)

Si l’on prend la moyenne de cette Eq. 3 sur les participants y et sur les essais k, en consid´erant que 1) le biais moyen By

(y)

est inclus dans la moyenne des d´ebit Q

(i,j,k)

(r´ef´erence), et que 2) on a assez de participants pour que y,j(y) ≈ 0 (correct ? sinon cette

erreur al´eatoire s’exprime aussi dans la r´ep´etabilit´e mesur´ee), on obtient :

b Qx,j = Qx,y,j,k − ∆Q (i,j) k y,k = Q (i,j,k) + Bx+ x,j (4)

Ou, plus simplement, puisque y = k :

b Qx,j = Qx,j,y− ∆Q (x,j) y y = Q (x,j,y) + Bx+ x,j (5)

Le principe de la m´ethode propos´ee consiste donc simplement `a :

1. corriger les mesures de chaque essai k par l’´ecart du d´ebit moyen de l’essai au d´ebit moyen sur l’ensemble des essais, de fa¸con `a compenser les (petites) diff´erences de d´ebit moyens entre essais ;

2. pour chaque section x, chaque r´eplicat j est la moyenne des r´esultats corrig´es de tous les participants y qui sont pass´es sur la section lors d’un essai k (y = k) ; par exemple, le r´esultat de mesure bQx,1 est la moyenne des premiers transects corrig´es de tous les

participants r´ealis´es sur la section x.

On peut alors appliquer les traitements statistiques usuels aux r´eplicats bQx,j sur les

sections de mesure x pour ´evaluer l’´ecart-type interlaboratoire de l’erreur syst´ematique Bx

et l’´ecart-type de r´ep´etabilit´e de l’erreur al´eatoire x,j. On r´ealise ainsi une intercomparaison

sur les sections de mesure, en moyenne sur tous les participants, au lieu de la r´ealiser sur les laboratoires (triplets section/op´erateur/instrument).

Des traitements similaires peuvent ˆetre d´evelopp´es pour isoler l’incertitude li´ee au par-ticipant (op´erateur et instrument), en r´ealisant cette fois l’analyse interlaboratoire en moyenne sur les sections de mesure x, et toujours en corrigeant les r´esultats de chaque essai k pour le rapporter au mˆeme d´ebit moyen sur l’ensemble des essais. Si l’on prend `a

(5)

nouveau la moyenne de l’Eq. 3 mais cette dois sur les sections x et sur les essais k (avec cette fois-ci x = k), en consid´erant que 1) le biais moyen Bx

(x)

est inclus dans la moyenne des d´ebit Q

(i,j,k)

(r´ef´erence), et que 2) on a assez de participants pour que x,j(x) ≈ 0 (correct ?

sinon cette erreur al´eatoire s’exprime aussi dans la r´ep´etabilit´e mesur´ee), on obtient :

b Qy,j = Qx,y,j,k − ∆Q (i,j) k x,k = Q (i,j,k) + By + y,j (6)

Ou, plus simplement, puisque x = k :

b Qy,j = Qy,j,x− ∆Q (y,j) x x = Q (y,j,x) + By + y,j (7)

A nouveau, les ´equations font un peu peur, mais le principe de la m´ethode propos´ee est simple :

1. corriger les mesures de chaque essai k pour compenser les (petites) diff´erences de d´ebit moyens entre essais ;

2. pour chaque participant y, chaque r´eplicat j est la moyenne de ses r´esultats corrig´es sur toutes les sections x lors des essais k (x = k) ; par exemple, le r´esultat de mesure

b

Qy,1 du participant y est la moyenne de tous ses premiers transects corrig´es r´ealis´es

sur l’ensemble des sections x.

On peut alors appliquer les traitements statistiques usuels aux r´eplicats bQy,j sur tous les

participants y, en moyenne sur toutes les sections de mesure, pour ´evaluer l’´ecart-type inter-laboratoire de l’erreur syst´ematique By et l’´ecart-type de r´ep´etabilit´e de l’erreur al´eatoire

y,j. On r´ealise ainsi une intercomparaison sur les participants (op´erateur/instrument), au

lieu de la r´ealiser sur les laboratoires (triplets section/op´erateur/instrument).

En r´esum´e, on peut envisager trois traitements des r´esultats de l’intercomparaison de Chauvan 2016, apr`es permutation des participants sur chaque section de mesure :

1. calcul d’incertitude classique pour chaque essai k : on mesure la variabilit´e interla-boratoire combin´ee des diff´erents participants ET des diff´erentes sections (un labo-ratoire = un participant + une section) ;

2. calcul d’incertitude adapt´e en moyennant les r´esultats sur les participants y, en uti-lisant les d´ebits corrig´es r´ep´et´es sur chaque section x, j : on mesure la variabilit´e interlaboratoire des diff´erentes sections (un laboratoire = une section) ;

(6)

3. calcul d’incertitude adapt´e en moyennant les r´esultats sur les sections x, en utili-sant les d´ebits corrig´es r´ep´et´es par chaque participant y, j : on mesure la variabilit´e interlaboratoire des diff´erents participants (un laboratoire = un participant). En pratique il faut :

1. des d´ebits moyens tr`es proches ;

2. un nombre de transects constant et limit´e (au moins 6 aller-retour valides ?) ;

3. que chaque participant passe sur chaque section (au moins au sein d’un sous-groupe de participants et de sections homog`enes).

Il serait donc important que les sections de mesure soient mat´erialis´ees, avec une pan-carte indiquant l’identifiant (du style X11, X12..., X21, X22... par sous-groupe), que les sections d’un mˆeme sous-groupe aient des caract´eristiques ´equivalentes et ne soient pas trop ´eloign´ees les unes des autres. Il serait utile de caract´eriser les conditions de mesure sur chaque section par des crit`eres tels que ceux propos´es dans l’article Le Coz et al. (2016), de fa¸con `a justifier leurs caract´eristiques ´equivalentes ou pas.

3

Mesure de r´

ef´

erence par courantom`

etre

L’incertitude li´ee au biais de la technique de jaugeage test´ee (ADCP) ne s’exprime pas dans la variabilit´e des r´esultats des essais interlaboratoire, puisque ce biais est par d´efinition ´egal pour tous les laboratoires et toutes les r´ep´etitions de mesure. L’incertitude li´ee au biais peut ˆetre estim´ee lorsqu’on dispose d’une r´ef´erence de d´ebit d’incertitude suffisamment r´eduite, disons au moins trois fois plus petite que l’incertitude li´ee au biais.

Une r´ef´erence utile serait une mesure par exploration du champ des vitesses r´ealis´ee dans des conditions id´eales permettant de minimiser l’ensemble des sources d’erreur. On pourrait donc chercher `a r´ealiser un jaugeage par moulinet/courantom`etre/ADCP stationnaire qui v´erifie au mieux les conditions exceptionnelles suivantes (ce serait en quelque sorte le meilleur jaugeage de ce type jamais r´ealis´e au monde !) :

1. d´ebit parfaitement stable, contrˆol´e par le barrage et v´erifi´e par limnigramme continu en amont du seuil ;

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3. ´ecoulement uniforme et homog`ene ;

4. pas d’op´erateur dans l’eau (passerelle ?) ni perturbation significative de l’´ecoulement par les instruments et perches ;

5. utilisation (simultan´ee ?) de plusieurs courantom`etres et perches par plusieurs op´erateurs pour moyenner les effets syst´ematiques li´es aux instruments et op´erateurs, l’ensemble des mesures ´etant combin´ees en un seul jaugeage ;

6. utilisations de courantom`etres ´etalonn´es (avec certificats d’´etalonnage r´ecents et conformes `a la norme ISO3455) ;

7. perches avec niveau `a bulle (verticalit´e) ;

8. mesure ou v´erification de l’orientation du capteur, perpendiculaire au d´ecam`etre ; 9. d´ecam`etre pr´ecis, fixe, sans fl`eche ;

10. tr`es grand nombre de verticales et de points sur chaque verticale, de fa¸con `a minimiser les interpolations et extrapolations au fond, en surface et aux rives ;

11. long temps d’exposition par point (au moins 40 s) ;

12. mesures de vitesse en surface (flotteurs ? vid´eo avec traceurs ?) pour ´eviter l’extrapo-lation en surface ;

13. ajout de verticales bathym´etriques intercalaires pour mieux d´ecrire la g´eom´etrie de la section (m´ethode japonaise).

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