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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Approche du raisonnement expérimental

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Texte intégral

(1)

APPROCHE

ru

RA 1SONNEMENT EXPER II1ENTAl

PAR

E. CAIJZUllllL E.

FRIE1EL,

J.

rYITlIIEU

ET

A.

Il:IL-MMIS.

(UNIVERSIT~

DE RouEN ET

PARIS

VIII)

(2)

/LJ 1 j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j

(3)

1~!

Les recherches que nOlis l'[ésenlons aujourJ' hui 8'iuscri vent clélllS lIU ellsemble de travaux 'lui vi6ent à étudier les activités Je recherche et de traitement de l'information qui intervieullellt à certaios mOlUents de la démarche 6cÎ enti fique.

Ilous avons étlhlié les procédures que les élèves ou les étudiants utilisent lorsqlll

ilti doivent trouver les facteurs qui déterminent l'~xis­ tellce ou les variatiolls d'un pll~nomêlle. Nous avons silalysê les Vlo~~J'Jre~ de [echer~heet de planification dans différents types de situations:

- des situations où l'on précise au sujet l'ensemble des hypothèses possibles et le champ des observatiolls sur lesquelles il pourra obtenir des informations.

- des situations où le sujet doit imagiller les hypothèses possibles et rechercher les observations qu'il estime nécessaires pour répo,"Jre au prol.lême posé. Dans ce dernier cas nous nous sooones intüress~s i la oature des hypothèses que l'élève élabore, en relation avec le type de représenu tation dont il dispose sur le phénomène étudié.

Nous avons étudié également le traitement des données recueillies dans les situations précédelltes. Ilous avons analysé les procédures que les sujets utilisent pour définir, à partir des observations recueillies, les variables pertinentes par rapport au phénomène étudié. Nous avolls surtout étudié les règles de décisioo utilisées pour conclure à l'effet de facteurs, ou juger de la compatibilité d'une hypothèse.

I l fau t soul igner que nous nous sounnes pour l' lns tant davantage intéressés des situations où le problème posé est de déterminer les conditions d'existence d'un phénomène, qu'i des situations où il s'agirait d'élaborer ou de mettre à l'épreuve une thêorie du phénoulène étudié, problème êvideu~entinfiniment plus complexe.

(4)

III1

Il uul Jmpùl'l~1nl; Liu ll.:lIIdnluUI· qutJ dLJIH.• CUl'lutWd L:tJ:;i. )d l'l:LlhH~ctlt:~ ~t lu t,~.dlulUUlIl 1Il:J l'Jnfollh,;Jljtlll UIJ.bJStibnl à lHI LlH'lciJII IHill~H'U de l'èg18U. Pf..lr-Ui\l;;:lIlplu. li! un vitiL:t à SU lJl"UIIUlILlH' SUI" 'Ill k:JOtiulhLllu lJ'hypnlhÛStHi l'tJldlJvl.-jti ta LJ"" luel

,,,JI',,

cI"ticdplif" LI ',," nlJjul., Id 1·"<.lou ...:II" li'lnfûl'II",l1un IIl,eH d UII Jug)quus t'I'jti~ti (équJlil.u'u du p l d u . dt:.:b Lundjliull:-i d1

ulI5til'V"LitJIlb • • • ) (JIll JJtiUI' UljjtlLljf ~lllJ8 ûUll'uS d'üvJlul' qu'll 'Y ull L:UIT8ldlJuli eull'U Je~ ï..JL lUUI'l:,i dUIll UH Vl;jul tttudltJ[' ltn.i 8fft::ts t.Jl (j'autrùs fdLl8lU'g suil llu'Ul1 LUII

LJull~ u'dull'U5 Coti. i l Il'u;..;ltiLt:: Ih1ti d~ l'èg,lt::!:; l."8ti ::iLI'Jeteb dIJ-Jg~dlll !CJ l'uL:llt:sl~LIIÛ bt lu ll',l1t&lUljul Liu 1·1nt'tJl1lkllJull. t:1üsl 18 CL.Jti peU' ~xulliidu tldllti ) l dL:llv.1lé dd l'ucllUJ'cllu t..J'.lYIJ(JUIt::tH~5 1'~lld(jrat LUlIlpttj dti CÛUlpUl'lulIltJfltti

NULJ:i IJrétH~nlel'ufl5 LJl'lèvullltJnt dtJu,,( ~XUlllp]l!~ du tiltuùt1LJuti uÙ IJL:U\lLllll lit,,, LJétinl"b LI"" pl'oceLJul'''b optilUdl"" cid "lldll"'dlU el dd tl'dltulll~1I1 01",

l 'IlIrul1l1dUüll,

1t 1"1:NfllJLl:

JI b'ogit d'uuti ~dtudtlutloÙ }'td8Vu duJt U8Luuvï'!1' It;;l -f,;,.1l.leUI' qui <lùl")·,,,lllll 1.. pl"'"Ul1lene étuLlie ; iL1 }" l'ytlll1l" d'ubLIJldl1ulI L1'uli ""'1111011,,, l't:d~va tJ1tiPUbd d'un ell::i~f1~:.J1~ lie pt:Hu,lultJ~ qld v.-.u'lunl titduu

L

Id

IOIlIlU"UI lJU f11 LIll SUbptHi::ilon li11" 1 M Id Ihds~e clu bdldflLt"l' 1III1 • III

L) t' id tonll!; du Ildldllc1"1' 1f1 ' fLI

~ 1" IIldtêddU dVclL l"quel ~~l Idlt 1", fil LI", titJ~}jJl::f1b J iJll ( SI' "II

L1ti:lèvt:I 8tit lUful'lnt3 qu'un ~LHJl fi-Jct~'JJ'. pdl'llii ll::l~ qth-ill'tj dIJllllt::::i LÙUllJlu4 nn lui ItHJ!quti ljLJti IJUlll' ll'UUVUI Id ~(JluljIJlI. JI du!t clltJ1sJI' dlJ~-j Luuplu~ dt! pt:Hldul~ti at qUt:! pUUI' LtlûqUti cuuplu. i l duil UlJbl:H'Vt.!l' ~j IL:~ dUIJ,,",

l)l.H.tJlJjU~ VUIIL UU IIUll dU lIlêlllU l'ytlullt:l4 11 dn1t ll'UlIVI:JI' 1û ~oltlliun tJll LllUl:iJ~i­ Olul,t l~ lUill11l1um t.J~ L:ouplt:::.l JJlJt.i~:dlJ1cltJ.

Nuus ~l.uUlltJh LJt.J1lL LJull::i ,UUj ~dlUûllU11 lilllll8u uÙ l't::l8v~ dj~lltj~t,:; dtJ::i uljJuls :.bU!' !t:~H'LJcl!l:î Jj lItdt IlI"ulldJ'~ j'lnt-'ulllh.llJull ul CUlllhlil )~ l.ypu

(5)

1\ 1

n;lns l:('tle i:iillialion il.exÎ2:ile (JnHc à ia fois une strutél!,ie ,le ledu.!rdle et de traitelllent optimales.

II l.ls tNI;I<AIS

On prOllose aux ptuJiants un enselllllle de l"ésultals de cOlllllaraj~ulls p()l~tant sur lieux facteurs: type d'(~nglaîs (X ou Z)~ nature du tt.'llain (ilrgileux ou calcaire).

Par eXélltple :

Lerrain argileux, engrais X/Lerrain calcaire engrais X

z/

z

tCl"rai n ar-gi leu.x calcaire

engrais X/terrain argileux engrais Z

X/ calcaire Z

On leur deltlande de se prononcer sur une hypothèse : Ille rendemt~nt à l 'I,eclare dêpend de l'engrais utilisé" en fonction d'un enseruble supposé Je résultats de comparaisons et d'indi(IUel- sur quels résllitats ils S'HlllJuienl Ilour se prol)oncer.

On sail que dans ce type de situation pOlir se Ilronolleer sur un facteur, jl falJt regarder les cOlllparaiso[lS o~ ce facteur varie. qlJels que 2:iOiellt

les ~6s111lat6des cOlllparaisolls.

Si la cOlJlparaison engrais X / engrais Z, iudique des différentes de re.1Jelllent à l'hectare, on concluera que l'engrais a un effet SUI: le rende-lIIent et selon le Bens de la comparaison on saura quel est )'ellgrais le meilleur.

si les diff!rences ohservêes entre les engrais sont diffirents pour le Lerrain argi leux et le terrain caleoÏle, on concluera de plus à un effet d'interaction: l'effet de l'eng(ais n'est l'as le mêlUe selon )a nalure du terrain utilisé. Hien entendu, la conclusion formulée dépendra de la mallière Junt ont êti conlr51ües les sutres calactfristiques de la situation (la plilviumétrie, le tYlle de plantation, etc.), toutes (~hOSe6 étant égales ou tOlites choses êtanl variables par ailleul-s.

(6)

Nuutf iJ\lUII~ I)U htlU5 rCluh'c CûlIllJle::. lLuHi llt:ti bilu..Jl ions Je ce CCIlI,~ lie

1.• ,lifl'jLultê 'Iu'uut It!:~ tiujett:i. Uiêllle êtlhlianls à cllUitdr lcti UI.lbCl-ViJlioliti

1"" l illellLC. l'ullr Ic"Lc,' 11111' hypulhc.e (It!. Oh"clv~LÏ{JnsSIl.cCl1tiblcs de la l.'UII!·if IIIC 1- ct burluut de l'infiLïll~r)~ I.es tiujet6 uut i1UtHii des difficulté&) il uLilis~... dcti règlc5 de ltêcjtiÏou cunvcudblt~seu fOllction des Jonnéc:I

4Iu ••t il~ dibpÛti~ltt.

IJdns 1&1 bÎtualiou "cugraiti"., <{ui etit pouL'laul une tiiluHtiun tl-CS .. imide, à l.ciue JO %dc" élUllialll. csl c~l'dlJle d'uli tiscrla "cgte cunecle llUur jug~c dt: la coulpatihililé dt: J'hypUl'lt:tH~, lIo11IH-~e.

"'t:utielllh}t: de eétHJltdlli tJ.ue nous ilVOU::i UUUt.' 5l:lilLle justifier la UéLC ... ilé d 'IlU ell,udgnéulenl liYlilélllali'lue de cellc ult."lhodologie.

Nl)'J~ plébc.'tcruU8 wainten~l'lt!:n Jétail Ulle siluaLiol' o~ il u'eKi~te p"s dt: procéJure optimale de recht!rche et de tI"dil"'"t:lIt de l'infolUidlioll.

- I.eli l'YI'0thè.es I"elativeli au phéliolllèlle éto.lié ne .. ont pa .. définies.

- Uli Ile fournit patl à l'élève de données expéI"ilIIelitaletl.

NOIià (juét;i[iolltâ sout leti tiuivant.cli ; t.;t~e â un (lhénOlùène rclativéuient LÙ'"l'lexe, '1uellt:tl hYI'0thè6C6 l 'dèvt: [ait-il liUI" les condilion. d'existence 41u phenulucne. tiut" It:s tacteucti qui l'~uvt:nt üvoir un effet tiue les val"ia--liull" <Ill IJhéllUOlèlle. quelleli oL.ervilLÏolili lie dOlllie-t-il pour wéttre à l'él'lt!lIve liCli hYIJOlhèst!li 1 r,Olllllléllt conclut-·ïl à l'aI"li" dl;s lé.lIltatli 'lu' i1 a oLtt:llUIi 1

1 Il • LA ~11 LIA11111'1 MilJ:.i1SSlIHI.:.

Ce type de Lache a été prul'oliê à de6 él;;ve. dé he, 51' l',,r André Co,dun, l'I"of .. s .. euI" au Lycée C" ...wt il l'ad •.

Ull pI"(jSCIiLé dUl< élève. dll pain '"uilii mis 15 juurs ail l'réalaLle

."0"

1I11t: clud,e. I.a qu".aion l'lit "QO'é"l-CC 'loi lail que le pdin " ,""isi 1"

~I~ili cetle que.tioll eOil en fait d"uhl" - (lu'''.t·'ce 'lue la ,,,tisistlulC" '/

(7)

lU

Quelles sont les conditions favurisant le .Iével0l'l'eluent .le la llIoi"is·

slire

les mudalités nécessaires à l'obtention de la moisissure. les facteurs qui déterminent les variations .le la moisissure. L'imprécision .le la question a fait que la tiche que l'Ilêve se fi,e a pu être très variable d'un enfant à l'autre et pour un même ellfant

d'unmomerlt i l'autre.

Les élèves doivent e"pliciter leurs hyputhèses, imaginer et fair" des expériences penuet tant .le mettre à l'épreuve lenrs hypothèses.

Ce problème. qui nous parait assez représentatif des situations .le Jémarche expérimenta le. se caractéri se par les trai ts sujvants :

- I.es informations données sont insuffisantes pour conduire l'élève à une "théorie" convenable du phénomèlle étudié, la moisissure. et donc l'ameller à sélectionner les variables pertinentes pour expliquer les conditions d'existence du phénomêne.

- I.es caractéristiques les plus sai liantes du I,hénowène (cuuleur. aspect, odeur) et celles qui sont précisées dana les conditions .le recueil Je l'observation (la cluche sur la table) ne suggèrent pss non plus les facteurs qui unt un eCfet sur le phénomène étudié.

- Plusieurs Cacteurs ont un eCCet sur le phénomène et interagissent.

- L'élève De peut être sûr. au moment où i l formule des conclusiulIB. qu'il a bien pris en compte dsns l'expérience l'ensemble des facteurs pertinents.

Notre lecture des démarches et conclusions formulées par les élèvea a été guidée par notre connaissance des procédures et des règles .le décision que les sujets utilisent dans les situations moins complexes dont nous avons présenté quelques exemples précédemment.

Nous avuns en effet considéré à titre d'hypothèse .le travail. que

1".

élèves pourraient utiliser des stratégies .le recherche et .le traitement des hypothèses proches .le celles qu'ils mettent en oeuvre dans des situa~ tians moius complexes.

(8)

AVuill Je l'drleL" tlC6 lll·oeé,hut:tj Je tCbl d'l'),l'ulht·tic 'lue leti tHi'vee

ulili~L:Ill:f ct Jet; inf~lÎ::lIccl:i'IUlil::i fllill bur l~ti t.)lIIHÜ~è.::i qu'ils ulJlÎeIlHl·lIl.

je dirdi 4Uchaucf' lUult:i tic la lhilurc ~jc6 1I11)'IJothetil:1iIt(,iU tiens lal"ge). de:i ljlU;Lil'l.JU~tille let) eli:vt:.t:i fùnuuléut.

IV lI.: WilL UL~ HU·I<LStNIAIIIJN~.

Ces h)'pù'-hèsc~ bur )eti l:uuditiullti tt'li dt~ltrillil\cn[ la p,éticut...:e Je

Ihliitai::;~'Hesont fOl-lr.lllt:ut liécb à Id dt:bLl·ipliuH 'l'IC fonl leti ~llfantsdu

IjÎ..liH uu.d::ii V..-ébClklè. Pdr f:Kcmplef ceux qui COntiiJcr-cnl 1iJ Illoitii~tiUl-e CUllllllè Ile· la dC(:UIlIPlHiÏliun. iutè ..oeot ht mUI-t d'un or~ilnitilllt: nédul (1~ (lüin 1)

PiJl- épui::iClllcnt Je l'dil- cuult:nu ddlhi la cloc1tt!. I.é..~ur conclusion ticca : "il lIC {(.l'Il pâti J'tda.- l)uur oblt:nir dt: Id uloisi6tiU[~II.

Pour Lcl"lainEi êlLves. celte iul~l-p[ê[alionhe tiuftit à ellc-Iul:lue c[

Il'U vati L~bUill J~ cOl'lrôl~ eXl)ciriw~lital.

/l'autres élevé:s cilerch""l à vlilidcl leul uludéle cl lIumbre d'oLselva-liu,,~ IlU J'cxpériellceli vilielll dlolli à vÙ-ifiel 'lue l'ubjel esl Liell lei

411'illi le déclivellt, que leul iulerplêldlioll elit la bOllne.

1111 élève l'cnse que leli u.icH,beli l'lovuquenl la mui.issure. I l "let dc 1'"lcoul liUl Ic pain pOUL luel les Iuiclob"s el c<luclut ; "ce salit les

IlIi<:rob",; 'I"i fOlll la 1U0isilisun: pui'''luc quand il Il'Y a pali de miclo!>c,; j1 I l 'YLI lHAS de wuitiistiUr-éu•

l'uur ce 'lui est Jes délUarch"s utili,;~cs pal l'éli:vc puur tunlluhl

deli cUlldusiùllli .. ur l'effet d" modalité .. ou Je f,,<:lelll-S SUL le pl.é·IlU'"i'r.c (t",lié. Ilouli aVulla pu Cil n,pénIl de diffélcllts lYl'eli :

1. I_'élev" fait lin COllstat à PI:0P06 d'\II." oLliel-valloll :

"I.e paill Ile moisit pal> 'Iuaml i l elil sec cl dalls un l'lastiqu,, à l'air".

Il,,.ili m: 101011"1,, pas de concluliion SUL IIl1e leiallull J" cause à effet.

L ..'élev" repil.-" dt:s con-élaliolls, et "" d&d"it 4ocl'IU"fuis, à tUll, Jeli rclaliunl> de cli"lialitéli

Ve'J. oL~ecvalionti :

(9)

t'Lehurnidité est l"etipollsaLle de la moisissureti

J. L'élève teste des hypothèses portant sllr une lDodalilli.

- Soit il se prononce sur la ba6e d'une seule oLservationli CUlluue si

la rfiponse ail problème posé se trollvait dans la description d'lin cas 00 le phénomène se produit (ou 1'1115 rarement ne se produit pas).

Pain frais humide sous vide moisissure "11 faut de ."lllmiJi Lé pour que ça moisisse".

Pain sec dans un bocal moisissure

"Ce n'est pas l'humidité qui est responsable de la moisissure". - Soit l'élève repère une modalité constante sur un ensemble d'obser-vations et en conclut 'I"e cette modalitfi dêtermine ou non le l'hénolllène.

L'élève a,dans plusieurs cas, observfi que lorsque le pain est à l'air, il ne moisit pas, i l en conclut que "c'est le manque d'air qui provo,!ue la DloitiÏ ssure".

Il nous semble que les règles de dficlsion (implicites) employées par les élèves sont à rapprocher de celles que les élèves pOUl:ralent, et devraient utiliser dans des situations OÜ l'on sait qu'

- 1 seule modalité détermine le phénomène

- que la description de l'objet étudié est exhaustive - qne les facteurs considérés sont binaires

- que les modalités autres que celle sur laquelle ae prononce l'élève ont été infirmées.

Ici bien sûr, ces conditions ne sont pss réalisées, et les conc1usiolls tirées par l'élève sont bien sûr abusives.

4. L'élève teste des hypothèses relatives à I1n facteur. Il ne se soude généralement pas des autres facteurs qui l'euvent covarier ou interagir aVec le facteur considéré. L'élève étudiera alors successivement plusieurs facteurs et pourra souvent aboutir à des conclusions contradictoire,;.

(10)

lIu

,I.,"S le'''I""lIe6 le L.I<:/"UL' qu'il élllJic Vdrje ; il OI'Ii"lVe une varL.lLÏoll dl'tj r[~tiultal», ct t'Ik Lunclut à l'effet du foi.JcleUl" u1allipulé. lj.Jus se LUllC&l..'r dcOl ""lreli factèllrOl en jeu, ni Je la ('u",lilion "touLeli <:hoscli ét"nt égales Pdl- ailleurs".

l'diIl illiluiJc

l'din bec

U1uitiib~Un=

U(:'~st l'llUluidité '-jui t'dit la lIIoÎtiibtiUltll •

Suu~ignuuf:i en patj:i.aut tJ.ut: dilliti la &..:ullchuiÏoll tlonnée, il n't:Dt (HiS LI'è6

taUl- 'lue l'éleve. ti~ prouunce otillL- l'ctfcL J'uu racLeur. ou tiilllplclllcnt tiur Id lIIuJalité néccliliai.-e pour qu'il y ait ulUisiss".-e.

La conc]uliion formulée ne Berdil Je tOul~6 ta~()11 cùfl-ectt: qu~ tii JdllS les ob .. ervatiollli recueillies il n'y avait patl d'aulres facLeurs qui Covdl-ienl dV~C celui-ci, ce qui etit rarement réüJise.

~. Enfin quelque" élèves se liont intel'rogés siuuJ1ldnéwent Iiur plusieurs facleurli .. t out été cal.ables d'euvi"uj;er .. t pd.'Iui" de l'é .. liliel' leli LUIlJiLioiUii d'une cUIIlLiuatoirc cOlllplèlC. 1'1aiti. lUêlllt: di.lll:i l:~ dernier CiJ.:Jt le t1'ait~lIIclltde l'infon.ation a I"'e~ll'Ie toujour .. été illCLlIUpl~L

Un lilève li 'est propo .. é d'éludier le rôle du "Lollta<:t" clltr~ les UlOl'Ceaux de plaill (deux modalitéli ellvi .. agé"li) ct de la l"mph-ature ('IUdll'ê w,,,lalitéli), fait la combinatoire corre<:te des LOIlJitions â réalibcl', et tie l'Lollou,,e correctewellt sur leli effets simple .. Je .. deux facteurli et .. " ... leti .. ffeLIi d'interaction, étant douné des .-ésullal .. ficlif .. donlles l'ar l'expér iu.cntateur.

ail" aVeC eüu

ait" ij,,ijU5 eau lldtf de lIIoitiititiure

"11 f .. ul Je l'air ct Je l'huUlidité IlOlIl 'lue <,:<1 WUiliilili"".

A cc Pl'OPUIO ou peUL Iiouligller leli diflic"ltés '1U'olll leli eli:vcD â

cUlltiLruire Jeti facteurs aiur dCti cOllccplli qu'ilti lIIiJÎlciticnl IU'JI, llaic. l'hulllidité l'al' ""e..ple, ce qui füit 'lu'i 1.. n'cnvisdgenl I,uur ces filcrelll'~ ljue lieu. ulOda)jtéti "présence ou aLtit:IH:e".

(11)

111

D'Butre part nouS avons pu rep'~rer Je gros probièmee de "séparat i.on des variables", .le dissociation de facteurs. I.ors'lue l'enfant réalise Jes conditions présence d'air, pui~ absence d'air, nous De souWles pas assurés

qu'il s'agisse de Jeux DlOdalités d'un même facteut', ou de deux cOIIJitiuns totalement distinctes.

De ulême. lorsqu'il réalise la condition "air InuniJe" nous ne SélVOIHi l'as s'il s'agit pour lui de l'une des deux modalités d'un facteur biliaire défini par ai r humide et air sec, ou de l'une des quatre condi tions dél i-nies par le croisement de deux facteurs binaires (air, pas d'air el humide. l'as humide), Ou bien encore d'une condition isolée 1

Ainsi notre étllde Jes démarches adoptées par les élèves lOoutre que ceu~-ci ont le plus souvent raisonn~ en s'interrogeant soit sur Ulle

moJa-liti, soit sur un factellr.

I.es Il[ incipales démarches que nouS BVOns repérées sont les 5uivêllItt!ti

- l'élève se \Jrononce sur la base d'une seule observation.

- l'élève repère une modalité constante sur l'ensemble d'observations et en conclut que cette modalité (ou sa complémentaire) détermine le phénomène.

- l'élève étudie un facteur variable sur différentes observations et en conclut, selon les résultats obtenus, que ce facteur s un effet ou nOll. sans se soucier des autres facteurs.

- quelques élèves Ollt étudi~ simultan€lOent plusieurs facteurs, mais leur Uai tement de l'information a été le plus souvent incomplet, même dans le cas, rare. où la combinatoire étai t coolplète our les facteul"s étudiés.

Ce qui nous parait le plus i~portant, c'est d'avoir repér€ que les élèves utilisent cependant des procédures systématiques de recherche et de traitement de l'information. Ce sont en fait celles qu'il convient d'utiliser dans des situations plus simples. Les €lèves négligent, â ce niveau de la démarche expérimentale, certains aspects cruciaux l'our le raisonnement, en ramenant le problème â un niveau de complexité moindr& de celui qu'il a rêellement.

(12)

/JU

En effet, IHUIl- Ullè luêlllc oL~èrvalion. lcti COlh;lU1:iÎulls tlu~ l'on l'eul raÎlc II~ Dunt llillà du luut les 11IêlllCti )Ul-Slju'on büiL '!lu~ le phûllulllc:ne Jcpcud d'tille lieu)t: cûndi liun appartellant à un ell8clllhle l;unuu ,le l.'o1lJilÎU1l6

I-HJ::'hÎl..lc,tj cl lUl-:iqu'on icnore quel étit l'e.IHiclIlhle dt=h )'l.Hitiiblètâ, si lJlllbÎCU1-S tdl.:lcur6 ÂutèfVit:lIl1t..:ut. tiÎ des iudicdliolls L:.xjtil~nt.

Puur lenni ...eT. je dirai SilJlp)CIHt:Ul que. même Ii'il lUillUpH~ certdilll~l\lcnl

.Ulh elèvcs la clJnnuiti:iiU1C&: de [-èglcti billlpl~ti '.le (,cLIIt,;I-dH~ et de t rai tclllent.

Icti J(;ulilrL:hcti (Jue nous avolls ob~c[véesne UOIIS sClllhlt:nl pdtl al)erl"alllcs. Uldi1i

AHUIS til:IHLdt:ut tiouveut (;o(cetipull"lcc à la déllldi-ciae lies &.:ilerclleul-& Jevüllt c.lc~ I"uhllè."cti 'lui ont l'our eux le U1êllle déllré .le diffinrllc qUé pour let; élèvelL

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