ESPOIRS...
A l'occasion de ce quatrième numéro de notre nouveau bulletin je voudrais saluer la réussite du pari que nous avions fait il y a un an maintenant, en même temps qu'un espoir nouveau, celui d'un meilleur sort de la technologie dans le premier cycle.
li y a un an, en effet, notre association s'engageait avec les Éditions Fernand Nathan pour l'édi-tion de quatre bulletins avec des fmances un peu chancelantes qui ne couvraient pas le montant du contrat souscrit. Lepari de la dynamique du renouveau était donc engagé.
AU-jourd'hui je peux témoigner de sa réussite, d'une part sur le plan finan-cier, ce qui nous permet de conclure un nouveau contrat, d'autre part sur le plande l'association avec la mise en place d'une structure régionale, le développement d'une activité décentralisée et la manifestation spontanée des uns et des autres qui proposent leurs réfexions au comité de rédaction.Nous avons su anticiper, nous avons gagné... la première manche ! il faut continuer notre effort pour que les espoirs ne soient pas déçus. Nouvel espoir aussi pour la technologie dans le premier cycle ? li est bien bien né en effet depuis que la mission de l'élaboration des programmes d'enseignement, de la formation des maîtres et de l'équi-pement a été confié aux Inspections Générales compétentes : le groupe
des Techniques Industrielles et le . groupe des Techniques Économiques. Certes la mesure reste timide puisqu'il ne s'agit que des options technologiques en quatrième et troisième et non de l'Éducation Manuelle et Technique qui s'adresse à tous, timide aussi puisqu'il ne s'agit que de la conception; il est à espérer que la mission de l'exécution suivra. Nous voyons donc enfm commencer à se réaliser cette ancienne revendica-tion que l'initiarevendica-tion technologique, à objectif non professionnel, soit confiée à des maîtres, et bien sûr une inspection, formés correctement en technologie.
Nous ne pouvons pour l'instant parler que d'espoir puisqu'il n'est pas possible de préjuger des mesures qui seront prises. De toute façon la tâche ne pourra être menée à bien qu'avec beaucoup de travail. TI y a eu beau-coup de temps perdu depuis dix ans, il faudra combler le retard et ce pari-là n'est pas gagnéd'avance.
Peut-être cette décision vient-elle au moment où devront s'effectuer certaines mutations profondes dans le comportement de tous. Avec la 'crise énergétique.... elle-même prévue depuis plus de dix ans, nous serons contraints de modifier notre atti-tude ; après la période de consom-mation, souvent effrénée, de l'objet technique devra venir la période de l'utilisation raisonnée de cet objet technique. Or l'utilisation raisonnée nécessite la connaissance de l'objet en même temps que la connaissance
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... éditorial ...
des techniques qui l'ont produit et de ce fait la valeur qu'il représente (ou la somme de travail qu'il représente, ce qui est équivalent) ; connaissance enfm des matériaux dont il est constitué... matériaux qui ne sont pas inépuisables !il nous faut cette .crise actuelle pour prendre conscience de cette vérité élémentaire.
Or quel enseignement, mieux que la technologie peut conduire à une telle prise de conscience?
Mais, bien sûr, ce n'est pas n'im-porte quel enseignement de techno-logie qui peut contribuer à cette prise de conscience fondamentale. Cet enseignement ne peut être impro-visé,samise en place décidée en quel-ques mois, avec'des programmes figés dans un cadre administratif rigide. li y faut beaucoup de souplesse au contraire, une observation constante des résultats, tine correction perma-nente de la trajectoire. Il y faut beaucoup de courage, de la compé-tence... et une grande somme d'humilité.
Ce sont ces quelques considéra-tions qui me faisaient parler
d'ES-POIR. .
Je pense que notre association a un rôle importantàjouer dans cette entreprise et que chacun d'entre nous se sentira concerné.
Il faut aussi espérer que des professeurs de l'enseignement tech-nologique actuel auront la possibilité d'exercer dans les collèges s'ils le souhaitent pour contribuer à ce qui sera peut-être une réussite.
