PSI1 Cours de maths 2020/2021
CHAPITRE 1
INT´
EGRATION
⊙
Avec le calcul diff´erentiel, l’int´egration forme le calcul infinit´esimal. Les op´erations de mesure de grandeurs physiques (longueur d’une courbe, aire, volume, flux, champ, ...) et de calcul de probabilit´es ´etant souvent soumises `a des calculs d’int´egrales, ce qui fait de l’int´egration un outil scientifique fondamental.
Les diff´erents domaines dans lesquels peuvent se rencontrer des int´egrales ont conduit `a donner plusieurs d´efinitions pour des fonctions de moins en moins r´eguli`eres. Entre autres th´eories, on trouve les int´egrales de Riemann (vers 1850), de Stieltjes (vers 1880), de Lebesgue (vers 1900), de Denjoy (vers 1910), de Perron (vers 1910), de Daniell (vers 1920), de Bochner (vers 1910), de Kurzweil-Henstock (vers 1950).... Mais toutes ces d´efinitions co¨ıncident dans le cas des fonctions continues.
Nous utilisons l’int´egrale de Riemann mais beaucoup plus puissante est celle de Lebesgue qu’il a lui-mˆeme compar´ee `a l’int´egrale de Riemann : “ Imaginez que je doive payer une certaine somme ; je peux sortir les pi`eces de mon porte-monnaie comme elles viennent pour arriver `a la somme indiqu´ee, ou sortir toutes les pi`eces et les choisir selon leur valeur. La premi`ere m´ethode est l’int´egrale de Riemann, la deuxi`eme correspond `a mon int´egrale. ” Il faut pr´eciser que l’int´egration de Riemann “ parcourt ” le segment et exploite au fur et `a mesure la “ hauteur ”y de la fonction, alors que l’int´egration de Lebesgue exploite la “ taille ” des ensembles de niveauf=ypour toutes les valeurs dey.
Le symbole math´ematique
∫
repr´esentant l’int´egration a ´et´e introduit par Leibniz.
TABLE DES MATI`
ERES
Partie 1 : continuit´e par morceaux
- 1 : fonctions continues par morceaux sur un segment. . . .page 2 - 2 : int´egrale des fonctions continues par morceaux sur un segment. . . .page 2 - 3 : th´eor`eme fondamental de l’int´egration et cons´equences. . . .page 4
Partie 2 : comparaison locale des fonctions
- 1 : notations de Landau. . . .page 6 - 2 : pratique de la comparaison. . . .page 7
Partie 3 : int´egrales convergentes
- 1 : d´efinitions, propri´et´es et exemples. . . .page 8 - 2 : fonctions positives et int´egrales de r´ef´erence. . . .page 10 - 3 : op´erations sur les int´egrales convergentes. . . .page 11
Partie 4 : fonctions int´egrables
- 1 : d´efinitions, propri´et´es et exemples. . . .page 13 - 2 : comparaison. . . .page 14 - 3 : int´egrales semi-convergentes. . . .page 16 - 4 : comparaison s´erie-int´egrale. . . .page 17 - 5 : espaces de fonctions int´egrables. . . .page 17
PARTIE 1.1 : CONTINUIT´
E PAR MORCEAUX
1.1.1 : Fonctions continues par morceaux sur un segment
REMARQUE 1.1 : Soit ici K = R ou C eta etbdeux r´eels tels quea < b.
D ´EFINITION 1.1 :
Soit n ∈ N∗, on dit que σ = (a0, a1,· · ·, an) est une subdivision de [a;b] si on a les in´egalit´es strictes a0=a < a1<· · ·< an=b. σ est dite une subdivision r´eguli`ere si : ∀k∈ [[0;n]], ak=a+k
( b−a
n )
.
REMARQUE 1.2 : Soitσ et σ′ deux subdivisions de [a;b], on dit queσ′ est plus fine queσsi tous les termes deσ se trouvent dansσ′ ; on le noteσ≼σ′. On d´efinit (une fois dans le bon ordre)σ∨σ′ : c’est la subdivision contenant tous les termes de σ et σ′ (en quelque sorte une r´eunion) ; et σ∧σ′ : c’est la subdivision contenant seulement les termes communs `aσ etσ′ (en quelque sorte une intersection). La relation de finesse est une relation d’ordre partiel sur les subdivisions de [a;b].
D ´EFINITION 1.2 :
Soitf: [a;b]→ K, on dit quefest une fonction continue par morceaux s’il existe une subdivisionσ de [a;b] telle que : ∀k∈ [[0;n−1]], f est continue sur ]ak;ak+1[ et fadmet une limite finie `a droite en ak et `
a gauche en ak+1 de sorte qu’il existe, pour tout k∈ [[0;n−1]], une fonction continue gk : [ak;ak+1]→ K telle que ∀x∈]ak;ak+1[, gk(x) =f(x). On dit alors queσ est une subdivision adapt´ee `af.
On note C0m([a;b],K) l’ensemble des fonctions continues par morceaux de [a;b] dans K.
EXEMPLE 1.1 : La fonctionx7→ ⌊x⌋ est continue par morceaux sur [0;3] etσ1= (0, 1, 1.2, 2, 2.4, 3)
est adapt´ee `a f; et la subdivision la moins fine adapt´ee `a cette fonction estσ= (0, 1, 2, 3).
REMARQUE 1.3 : • Les fonctions en escaliers (constantes par morceaux) font partie deC0m([a;b],K). • De plus, si K = C etfcontinue par morceaux sur [a;b], on a|f| l’est aussi.
• Si K = R et (f, g)∈C0m([a;b],R)2, f+= |f| +f 2 ,f
−= |f| −f
2 , |f|,Sup(f, g),Inf(f, g) le sont aussi. • Toute fonction f: [a;b]→ K continue par morceaux sur un segment est born´ee ce qui nous permet de d´efinir||f||∞,[a;b]= Sup
t∈[a;b]|
f(t)| ; mais elle n’atteint pas forc´ement ses bornes.
1.1.2 : Int´
egrale des fonctions continues par morceaux sur un segment
⊙
On suppose connue l’int´egrale des fonctions continues `a valeurs r´eelles ou complexes sur un segment.
D ´EFINITION 1.3 :
Soit f : [a;b] → K continue par morceaux, avec les notations de la d´efinition pr´ec´edente, on d´efinit l’int´egrale def entrea et b, not´ee
∫
ba f, la quantit´e
∫
b a f= n∑−1 k=0∫
ak+1 ak gk.REMARQUE 1.4 : • La valeur de cette int´egrale ne d´epend pas de la subdivision adapt´ee `af. • Cette d´efinition g´en´eralise l’int´egrale des fonctions continues (σ= (a, b) adapt´ee).
• Elle repr´esente encore une aire au sens alg´ebrique si la fonction est r´eelle. • Sif: [a;b]→ C est continue par morceaux, on a encore
∫
ba f=
∫
ba Re(f) +i
∫
ba Im(f).
CONTINUIT ´E PAR MORCEAUX 3
PROPOSITION SUR LA LIN ´EARIT ´E DE L’INT ´EGRALE, LA RELATION DE CHASLES ET LA CONDITION DE NULLIT ´E D’UNE FONCTION CONTINUE POSITIVE 1.1 : Soit (f, g)∈C0m([a;b],C)2, (λ, µ)∈ C2 :
∫
b a(λf+µg) =λ∫
b a f+µ∫
b a g. Soitf∈C0m([a;b],C) etc∈]a;b[, alors∫
b a f=∫
c a f+∫
b c f (Chasles).Soitf∈C0([a;b],R) telle quef>0, alors : f=0 ⇐⇒
∫
ba f=0 (fest ici continue tout court).
Soitf∈C0([a;b],C), alors : f=0 ⇐⇒
∫
ba |f| =0 (fest `a nouveau continue).
PROPOSITION SUR LA POSITIVIT ´E ET LA CROISSANCE DE L’INT ´EGRALE, SUR LES IN ´EGALIT ´ES DE LA MOYENNE ET DE CAUCHY-SCHWARZ 1.2 :
Soit (f, g)∈C0m([a;b],R)2, on a en mati`ere d’in´egalit´es :
• f>0=⇒
∫
b a f>0 etf6g=⇒∫
b a f6∫
b a g. • Si ||f||∞,[a;b]= Sup t∈[a;b] |f(t)|, on a∫
b a f 6∫
b a |f| 6 (b−a)||f||∞,[a;b] et∫
b a fg 6 ||f||∞,[a;b]∫
b a |g|. • Soit (f, g)∈C0m([a;b],R)2, alors :∫
b a fg 6 √∫
b a f 2 √∫
b a g2(in´egalit´e de Cauchy-Schwarz) avec
´egalit´e (sif, gcontinues) si et seulement si f etg sont colin´eaires.
D ´EFINITION 1.4 :
Soit (a;b)∈ R2 avec a>b et une fonction f∈Cm0( ][a;b],R), on d´efinit l’int´egrale de fde a `a b, not´ee
∫
b a fou∫
b a f(x)dxpar :∫
b a f=−∫
a b f sia > bet∫
b a f=0 sia=b. ⊙On r´e´ecrit les r´esultats pr´ec´edents dans ce cadre o`u les bornes ne sont plus forc´ement dans l’ordre croissant.
TH ´EOR `EME SUR LA POSITIVIT ´E ET LA CROISSANCE DE L’INT ´EGRALE, SUR LA RELATION DE CHASLES, LES IN ´EGALIT ´ES DE LA MOYENNE ET DE CAUCHY-SCHWARZ ( ´ENORME) 1.3 : Soit (α, β)∈ R2 (α < β), (f, g)∈C0 m([α;β],C)2, (a, b, c)∈ [α;β]3, (λ, µ)∈ R2 : •
∫
b a(λf+µg) =λ∫
b a f+µ∫
b a g. •∫
b a f=−∫
a b fet∫
b a f=∫
c a f+∫
b c f. •∫
b a f 6∫
b a |f| 6 |b−a|||f||∞,[a;b]g avec||f||∞,[a;b]g = Sup t∈[a;b]g |f(t)|. • Plus g´en´eralement :
∫
b a fg 6 ||f|| ∞,[a;b]g∫
b a |g| . • Sia̸=b et fcontinue, on a : f=0 ⇐⇒∫
b a |f| =0. •∫
b a fg 6√∫
b a |f| 2√∫
b a |g| 2.Pour des fonctions r´eelles, on a toujours :
• Sia < b, f>0=⇒
∫
b a f>0 etf6g=⇒∫
b a f6∫
b a g. • Sia > b, f>0=⇒∫
b a f60 etf6g=⇒∫
b a f>∫
b a g.REMARQUE HP 1.5 : • On d´efinit la valeur moyenne defsur [a;b], c’estm= 1 b−a
∫
b a f. • Si (f, g)∈C0m([a;b],R)2et g>0: Inf [a;b](f)×∫
b a g6∫
b a fg6[a;b]Sup(f)×∫
b a g.• Siggarde un signe constant sur [a;b] et sifest continue sur [a;b] : ∃c∈ [a;b],
∫
ba fg=f(c)
∫
ba g.
• On en d´eduit que sifest continue : ∃c∈ [a;b], m=f(c).
• La valeur moyenne de fsur ][a;b] (sia̸=b) vaut toujours m= 1 b−a
∫
b a f.EXERCICE 1.2 : D´eterminer lim x→0+
∫
3x xcos(t)
t dt(vous avez quatre m´ethodes `a disposition).
1.1.3 : Th´
eor`
eme fondamental de l’int´
egration et cons´
equences
D ´EFINITION 1.5 :
SoitI un intervalle r´eel et une fonctionf:I→ K. On dit quefest continue par morceaux sur Isi elle l’est sur chaque segment inclus dansI. On noteC0m(I,K) l’ensemble des fonctions de ce type.
REMARQUE 1.6 : • Une fonction continue par morceaux sur un intervalle peut poss´eder une infinit´e de points de discontinuit´e et peut ne pas ˆetre born´ee.
• Soit f :I → K continue o`u I est un intervalle r´eel, si F0 est une primitive de fsur I, alors pour une fonction d´erivable F:I→ R, on a : (F′=f) ⇐⇒ (∃k∈ R, F=F0+k).
EXEMPLE 1.3 : La fonction partie enti`ere est continue par morceaux sur R.
PROPOSITION 1.4 :
Soit a ∈ I et f : I → K continue par morceaux, alors la fonction F : I → K d´efinie par : ∀x∈I, F(x) =
∫
xa fest localement lipschitzienne surI(donc continue) et d´erivable en toutx0∈I
en lequel fest continue avec F′(x0) =f(x0).
EXERCICE 1.4 : Tracer la fonctionF: R → R d´efinie par F(x) =
∫
x0 ⌊t⌋dt.
TH ´EOR `EME FONDAMENTAL DE L’INT ´EGRATION (PREMI `ERE FORME) 1.5 : Soit a∈I etf:I→ K continue, alors la fonction F:I→ K d´efinie par : ∀x∈I, F(x) =
∫
xa fest de
classe C1 et c’est la primitive de f s’annulant ena : F′=f etF(a) =0.
REMARQUE 1.7 : On a deux expressions des primitives def:I→ K continues (aveca∈I fix´e) : • Les fonctionsF:I→ K d´efinies par : ∀x∈I, F(x) =
∫
xa f(t)dt+ko`uk∈ K sont les primitives def.
• Les fonctionsG:I→ K d´efinies par : ∀x∈I, G(x) =
∫
xα f(t)dto`uα∈Isont des primitives def.
TH ´EOR `EME FONDAMENTAL DE L’INT ´EGRATION (SECONDE FORME) 1.6 : Soitf: g[a;b]→ K continue etF une des primitives defsur g[a;b] :
∫
ba f(t)dt= [F(t)] b a=F(b)−F(a). REMARQUE 1.8 : Sia=a1+ia2∈ R :/
∫
β α 1 x−adx= [ 1 2ln ( (x−a1)2+a22 ) +i Arctan ( x−a1 a2 )]β α . On admet (a∈ C \ R etn>2) que ( − 1 (n−1)(x−a)n−1 )′ = 1 (x−a)n sur R.CONTINUIT ´E PAR MORCEAUX 5
PROPOSITION 1.7 :
Si f:I→ K continue et u, v:J→I d´erivables, alors l’application G:J→ K est d´erivable si elle
est d´efinie par : ∀x∈J, G(x) =
∫
v(x)u(x) f(t)dt et on a : ∀x∈J, G
′(x) =v′(x)f(v(x))−u′(x)f(u(x)).
EXERCICE CONCOURS 1.5 : Mines PSI 2017 Alexandre Chamley
Pourx∈]0;1[, on posef(x) =
∫
x2
x dt
ln(t). Justifier quefse prolonge par continuit´e en 0et en1. En d´eduire l’existence et la valeur de
∫
10 x−1 ln(x)dx.
EN PRATIQUE : Soitf:I→ K une fonction continue (I est un intervalle r´eel), pour ´etudier une fonction d´efinie `a l’aide defet d’int´egrale avec des bornes variables, on se souviendra que :
• La d´eriv´ee dex7→
∫
x a f(t)dtestx7→f(x) surIsia∈I. • La d´eriv´ee dex7→∫
a x f(t)dtestx7→ −f(x) surI sia∈I. • La d´eriv´ee dex7→∫
v(x) u(x) f(t)dtestx7→v ′(x)f(v(x))−u′(x)f′(u(x))surJsiu, v:J→Id´eriv..ORAL BLANC 1.6 : Centrale
Calcul, pourx∈ R, def(x) =
∫
sin2(x) 0 Arcsin( √ t)dt+
∫
cos 2(x) 0 Arccos( √ t)dt. Indication : on pourra d’abord lister les caract´eristiques de la fonctionf.TH ´EOR `EME 1.8 :
Soit f:I→ K une fonction de classe C1, alors si (a, x)∈I2, f(x) =f(a) +
∫
xa f
′(t)dt.
EXERCICE CONCOURS 1.7 : Centrale PSI 2013 Maxime Rona
Soitf: R → R de classeC1. ´Etudier les implications entre les assertions suivantes : (1) lim
x→+∞f(x) = +∞ (2) x→+∞lim f
′(x) = +∞ (3)f est strictement croissante au voisinage de +∞.
TH ´EOR `EME SUR LES FORMULES D’INT ´EGRATION PAR PARTIES, DE TAYLOR RESTE INT ´EGRAL ET DE CHANGEMENT DE VARIABLE ( ´ENORME) 1.9 :
Soit u, v: g[a;b]→ K de classe C1, alors :
∫
ba u ′(t)v(t)dt=[u(t)v(t)]b a−
∫
b a u(t)v ′(t)dt.Formule de Taylor reste int´egral avec f: g[a;b]→ K de classe Cn+1, on a alors :
f(b) =f(a) +· · · + (b−a) n n! f (n)(a) +
∫
b a (b−t)n n! f (n+1)(t)dt.Soit (a;b)∈ R2 etφ: g[a;b]→ R de classe C1 etf:I→ K continue (avec φ( g[a;b])⊂I), alors par
le changement de variable t=φ(u), on a :
∫
φ(b) φ(a) f(t)dt=∫
b a f ( φ(u))φ′(u)du. D´emonstration : •∫
b a u ′(t)v(t)dt+∫
b a u(t)v ′(t)dt=∫
b a ( u′(t)v(t)dt+u(t)v′(t))dt=[u(t)v(t)]b acaruv′etu′vsont continues sur[]a;b], par lin´earit´e de l’int´egrale, et par le th´eor`eme fondamental de l’int´egration.
•fest continue surI, elle y admet une primitive qu’on noteF.fest continue sur[φ(^a);φ(b)]⊂φ(][a;b])⊂I
et(f◦φ)×φ′ est continue sur[]a;b]et admet pour primitiveF◦φ. Toujours par le th´eor`eme fondamental de l’int´egration, on a :
∫
φ(b) φ(a) f(t)dt= [ F(t)]φ(b) φ(a)= [ F◦φ(u)]b a=∫
b a f ( φ(u))φ′(u)du.EXEMPLE 1.8 : Calcul de
∫
π/3 −π/3dt cos(t).
TH ´EOR `EME SUR LES SOMMES DE RIEMANN 1.10 :
Si f: g[a;b]→ C est continue par morceaux alors avec les subdivisions r´eguli`eres : lim n→+∞ (b−a) n n∑−1 k=0 f ( a+k(b−a n )) = lim n→+∞ (b−a) n n ∑ k=1 f ( a+k(b−a n )) =
∫
b a f(t)dt.REMARQUE 1.9 : Si fest une fonction suppos´ee de classeC1 sur ][a;b], on a la majoration de l’erreur (b−a) n n∑−1 k=0 f ( a+k(b−a n )) −
∫
b a f(t)dt 6M1(b−a)2 2n en notantM1= Sup x∈ ][a;b] |f′(x)|.EXEMPLE 1.9 : Calcul de lim n→+∞ n ∑ k=1 1 n+k.
ORAL BLANC 1.10 : a. Pourn∈ N∗, factoriser le polynˆomeX2n−1dans R[X].
b. Soita̸= ±1, grˆace aux sommes de Riemann, calculer
∫
π0 ln
(
a2−2a cos t+1)dt.
EN PRATIQUE : Calcul de I =
∫
ba f(x)dx, on v´erifie en premier lieu que la fonction f est continue par
morceaux sur le segment ][a;b] et :
•I=F(b)−F(a) si on connaˆıt une primitiveFdef.
• Sifcontient desln et/ou desArctan... on peut tenter une IPP. • Sifest une fraction rationnelle, on la d´ecompose en ´el´ements simples.
• Sifest une fraction rationnelle enex, on pose le changement de variableu=ex. • Sifest une fraction rationnelle en√a+x, on poseu=√a+x.
• Sifest une fraction rationnelle en √ a±x b±x, on poseu= √ a±x b±x.
• Sifest une fraction rationnelle en√1−x2, on posex=sin(u) oux=cos(u).
• Sifest une fraction rationnelle en√1+x2, on posex=sh(u).
• Sifest une fraction rationnelle en√x2−1, on posex=ch(u).
• Sifest une fraction rationnelle encos(x) etsin(x), on pose le changement de variableu=sin(x) ou u=cos(x) ouu=tan(x) ouu=tan(x
2 )
. • On peut en dernier ressort essayerI= lim
n→+∞ (b−a) n n∑−1 k=0 f ( a+k(b−a n )) .
PARTIE 1.2 : COMPARAISON LOCALE DES FONCTIONS
1.2.1 : Notations de
LandauD ´EFINITION 1.6 :
Soit A ⊂ R et f, g : A → K = R ou C deux fonctions avec g qui ne s’annule pas sur A. On se donne a∈ R = R ∪ { −∞,+∞ } qui est un point “adh´erent” `a A. Tout ce qui suit est au voisinage dea.
• fest n´egligeable devantg, not´ef=
ao(g) ouf(x) =ao ( g(x)), si lim x→a x̸=a f(x)
g(x) =0(fest un “petit O” de g). • fest domin´ee par g, not´ef=
aO(g) ou f(x) =aO
(
g(x)), si f
g born´ee au voisinage dea(“grand O”). • fest ´equivalente `a g, not´ef∼
ag ouf(x)∼ag(x), si limx→a
x̸=a
f(x) g(x) =1.
INT ´EGRALES CONVERGENTES 7
REMARQUE 1.10 : Ceci se traduit avec des quantificateurs par exemple sia∈ R (adapter sia=±∞) : • (f(x) = ao ( g(x))) ⇐⇒ ( ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x∈A, |x−a| 6α=⇒ |f(x)| 6ε|g(x)| ) . • (f(x) = aO ( g(x))) ⇐⇒ ( ∃m>0, ∃α > 0, ∀x∈A, |x−a| 6α=⇒ |f(x)| 6m|g(x)| ) . • (f(x)∼ ag(x) ) ⇐⇒ (∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x∈A, |x−a| 6α=⇒ |f(x)−g(x)| 6ε|g(x)| ) . Les d´efinitions de droite ci-dessus permettent de d´efinir ces notions mˆeme sigs’annule surA. REMARQUE 1.11 : Traductions simples :
• f(x) =
aO(1) est ´equivalent `a (fest born´ee au voisinage dea).
• f(x) =
ao(1) est ´equivalent `axlim→af(x) =0.
• De plus, si f(x)∼
ag(x) et quexlim→ag(x) =ℓalors on a aussixlim→af(x) =ℓ.
1.2.2 : Pratique de la comparaison
TH ´EOR `EME 1.11 :
SoitA⊂ R et un point a∈ R = R ∪ { −∞,+∞ } “adh´erent” `aA, les fonctions qui suivent seront d´efinies sur A et `a valeurs dans K = R ou C certaines ne devront pas s’annuler sur A ; soit
(λ1, λ2)∈ K2 et φ:B→Ao`uB est une partie de R et b est adh´erent `a B :
(i) f= aO(f),f∼afetf∼ag⇐⇒f−g=ao(f)⇐⇒g−f=ao(g) (ii) f= ao(g) =⇒f=aO(g),f∼ag=⇒f=aO(g) et f∼ag⇐⇒g∼af. (iii) (f= aO(g) et g=aO(h) ) =⇒f= aO(h) et ( f∼ aget g∼ah ) =⇒f∼ ah. (iv) (f= ao(g) et g=aO(h) ) =⇒f= ao(h) et ( f= aO(g) et g=ao(h) ) =⇒f= ao(h). (v) (f1= aO(g) etf2=aO(g) ) =⇒λ1f1+λ2f2= aO(g) et ( f1= ao(g) et f2=ao(g) ) =⇒λ1f1+λ2f2= ao(g). (vi) (f1= aO(g1) et f2=aO(g2) ) =⇒f1f2= aO(g1g2) et ( f1∼ ag1 et f2∼ag2 ) =⇒f1f2∼ ag1g2. (vii) (f1= ao(g1) et f2=aO(g2) ) =⇒f1f2= ao(g1g2) et ( f1= aO(g1) et f2=ao(g2) ) =⇒f1f2= ao(g1g2). (viii) f∼ ag⇐⇒ 1 f∼a 1 g et ( f1∼ ag1 etf2∼ag2 ) =⇒ f1 f2∼a g1 g2 . (ix) (f= ao(g) et limb φ=a ) =⇒f◦φ= bo(g◦φ) et ( f= aO(g) et limb φ=a ) =⇒f◦φ= bO(g◦φ). (x) (f∼ aget limb φ=a ) =⇒f◦φ∼ bg◦φ. (xi) (f= ao(g) et g∼ah ) =⇒f= ao(h) et ( f= aO(g) et g∼ah ) =⇒f= aO(h). (xii) (f∼ aget g=ao(h) ) =⇒f= ao(h) et ( f∼ ag etg=aO(h) ) =⇒f= aO(h).
Si fetg sont des fonctions strictement positives et α∈ R :
(xiii) Si α > 0, f∼ ag⇐⇒f α∼ ag α,f= aO(g)⇐⇒f α= aO(g α) et f= ao(g)⇐⇒f α= ao(g α). (xiv) Si α < 0, f∼ ag⇐⇒f α∼ ag α,f= aO(g)⇐⇒g α= aO(f α) et f= ao(g)⇐⇒g α= ao(f α). (xv) (f∼ aget lima f=ℓ∈ R+\ {1} ) =⇒ln(f)∼ aln(g).
(xvi) Si fetg sont des fonctions r´eelles : lim
a (f−g) =0⇐⇒e f∼
ae g.
EXERCICE CONCOURS 1.11 : Centrale PSI 2013.
On d´efinit la fonctionf: R+→ R par : ∀t>0, f(t) = √ 1 t4+t2+1.
D´eterminer un ´equivalent quandxtend vers +∞ de
∫
x+1x f(t)dt; puis de
∫
2x
PARTIE 1.3 : INT´
EGRALES CONVERGENTES
1.3.1 : D´
efinitions, propri´
et´
es et exemples
D ´EFINITION 1.7 :
Soita ∈ R, K = R ou C et f∈C0m([a; +∞[,K), si x7→
∫
xa f(t)dt admet une limite finie en +∞, on dit
que l’int´egrale
∫
+∞a f(t)dt converge et on d´efinit
∫
+∞ a f(t)dt = x→+∞lim∫
x a f(t)dt (not´ee aussi∫
+∞ a f).Dans le cas contraire, on dit que l’int´egrale
∫
+∞a f(t)dtest divergente. EXEMPLE 1.12 : Calcul de
∫
+∞ 1 dx x2(x+1)(x2+1). ⊙Plus g´en´eralement sur n’importe quel type d’intervalle :
D ´EFINITION 1.8 :
• Soita∈ R,a < b,b∈ R ∪ {+∞} et f∈Cm0([a;b[,K), six7→
∫
xa f(t)dtadmet une limite finie enb
−, on
dit que l’int´egrale
∫
ba f(t)dt converge (divergente sinon) et on d´efinit
∫
ba f(t)dt=xlim→b−
∫
xa f(t)dt.
• Soita∈ R ∪ {−∞},a < b,b∈ R etf∈Cm0(]a;b],K), six7→
∫
bx f(t)dt admet une limite finie ena +, on
dit que l’int´egrale
∫
ba f(t)dt converge (divergente sinon) et on d´efinit
∫
ba f(t)dt=xlim→a+
∫
b x f(t)dt.• Soita∈ R∪{−∞},a < betb∈ R∪{+∞} etf∈C0m(]a;b[,K), on dit que l’int´egrale
∫
ba f(t)dtconverge
(divergente sinon) s’il existe c∈]a;b[ tel que les deux int´egrales
∫
ca f(t)dtet
∫
bc f(t)dtconvergent.
Dans ce cas, on d´efinit son int´egrale defpar
∫
ba f(t)dt=
∫
c a f(t)dt+∫
b c f(t)dt. REMARQUE FONDAMENTALE 1.12 : • Sif∈C0m([a;b[,K),a′∈]a;b[ :∫
b a fconverge⇐⇒∫
b a′fconverge. Alors :∫
b a f=∫
a′ a f+∫
b a′f. • Sif∈C0m(]a;b],K) etb′∈]a;b[ :∫
b a fconverge⇐⇒∫
b′ a fconverge. Alors :∫
b a f=∫
b′ a f+∫
b b′f.• Dans le cas de l’intervalle ]a;b[, la nature et la valeur de
∫
ca f(t)dt+
∫
bc f(t)dt sont ind´ependantes
dec∈]a;b[ ce qui l´egitime la d´efinition ci-dessus.
• La convergence des int´egrales de f ´equivaut `a l’existence de limites finies d’une (donc de toute) “primitive” Fdefaux bornes d’int´egration. Exemple : si f: [a; +∞[→ K continue,
∫
+∞a fconverge
si et seulement siFadmet une limite finie en +∞ et
∫
+∞a f=x→+∞lim
(
F(x)−F(a))=[F(x)]+∞
a .
• L’ensemble des f∈C0m(]a;b[,K) telles que
∫
ba fconverge est un sous-espace deC 0
m(]a;b[,K).
• Sur ce sous-espace, l’applicationf7→
∫
bINT ´EGRALES CONVERGENTES 9
EXERCICE 1.13 : Existence et calcul de
∫
+∞0 ln ( 1+ 1 x2 ) dx. PROPOSITION 1.12 :
Si fest continue par morceaux sur g[a;b[ et si
∫
ba f(t)dt converge : xlim→b
∫
bx f(t)dt=0.
REMARQUE 1.13 : Ceci s’apparente au resteRn d’une s´erie convergente qui tend vers0.
EXERCICE 1.14 : Existence et calcul de
∫
10 ln√(t)
t dt. REMARQUE 1.14 : • Si
∫
+∞−∞ f(t)dt converge alorsx→+∞lim
∫
x−xf(t)dt=
∫
+∞−∞ f(t)dt.
• Si
∫
+∞0 f(t)dtconverge alorsnlim→+∞
∫
n0 f(t)dt=
∫
+∞0 f(t)dt.
EXEMPLE 1.15 : Les r´eciproques sont fausses : ∀x > 0,
∫
x−xtdt = 0 mˆeme si
∫
+∞−∞ tdt est
divergente. De mˆeme, lim n→+∞
∫
n0 sin(2πt)dt=0alors que
∫
+∞0 sin(2πt)dtest divergente.
D ´EFINITION 1.9 : Sia < b et si
∫
b a f(t)dtconverge, on pose∫
a b f(t)dt=−∫
b a f(t)dt. Et∫
a a f=0.REMARQUE 1.15 : On peut r´e´ecrire avec cette notation les r´esultats pr´ec´edents : • D’abord Chasles, si les trois int´egrales suivantes defconvergent :
∫
ba f(t)dt=
∫
ca f(t)dt+
∫
bc f(t)dt.
• Soitf∈C0( ][a;b[,K) etFune primitive def. Alors
∫
ba f(t)dtconverge si et seulement siFadmet une
limite finie enb− (oub+). Si c’est le cas
∫
ba f(t)dt=xlim→bF(x)−F(a) =
[ F(x)]b
a (abus de notation).
• Soit f ∈C0( ]]a;b[,K) etF une primitive de f. Alors
∫
ba fconverge si et seulement si F admet des
limites finies en a+ etb− (oua− etb+). Alors :
∫
ba f=xlim→bF(x)−xlim→aF(x) =
[ F(x)]b a. EXEMPLE 1.16 : On a donc
∫
+∞ −∞ dx ch(x)=π. D ´EFINITION 1.10 :On dit que deux int´egrales sont de mˆeme nature si elles sont soit simultan´ement convergentes soit simultan´ement divergentes.
REMARQUE FONDAMENTALE 1.16 : On peut changer d’intervalle d’int´egration :
• Sif: [a;b]→ K continue par morceaux, soitfd(resp. fg etfgd) sa restriction `a [a;b[ (resp. `a ]a;b] et `a ]a;b[), alors les int´egrales
∫
ba fd,
∫
b a fget∫
b a fgdconvergent et∫
b a f=∫
b a fd=∫
b a fg=∫
b a fgd.• Sif: [a; +∞[→ K continue par morceaux et si l’int´egrale
∫
+∞a fconverge, soitfg la restriction def
`
a ]a; +∞[, alors l’int´egrale
∫
+∞a fg converge (elles sont de mˆeme nature) et
∫
+∞a f=
∫
+∞ a fg.• Vous pouvez bien sˆur adapter les autres types de restrictions qui ne changent ni la convergence ni la valeur de l’int´egrale : de ]− ∞;b] `a ]− ∞;b[ ou de ]a;b] `a ]a;b[ par exemple.
ORAL BLANC 1.17 : Soitf: R → R continue telle que l’on ait lim
x→+∞f(x) =ℓetx→−∞lim f(x) =ℓ
′.
Montrer la convergence et d´eterminer la valeur de
∫
+∞−∞
(
f(x+1)−f(x))dx.
1.3.2 : Fonctions positives et int´
egrales de r´
ef´
erence
PROPOSITION 1.13 :
Soit f:I → R+ une fonction r´eelle positive continue par morceaux d´efinie sur un intervalle I.
Si c∈I, en notant Fc:I→ R d´efinie parFc(x) =
∫
xc f(t)dtl’une quelconque de ses ”primitives” :
• SiI= [a;b[, alors
∫
ba f(t)dt converge si et seulement siFc est major´ee.
• SiI=]a;b], alors
∫
ba f(t)dt converge si et seulement siFc est minor´ee.
• SiI=]a;b[, alors
∫
ba f(t)dt converge si et seulement siFc est born´ee.
EXEMPLE 1.18 : Justifier la convergence de l’int´egrale
∫
+∞0
dx √
x4+x2+1.
PROPOSITION SUR LA POSITIVIT ´E ET LA CROISSANCE DE L’INT ´EGRALE 1.14 : Si f, g:I→ R sont continues par morceaux telles que
∫
If et
∫
Igconvergent :
• Sifpositive, alors
∫
ba f>0 (positivit´e de l’int´egrale).
• Sif6g, alors
∫
ba f6
∫
ba g (croissance de l’int´egrale).
⊙
Quelques int´egrales de r´ef´erence :
TH ´EOR `EME SUR LES INT ´EGRALES DE RIEMANN ET DES EXPONENTIELLES 1.15 : Soit α∈ R etfα: R∗+→ R+ d´efinie par ∀x > 0, fα(x) = 1
xα : •
∫
+∞1 fα converge si et seulement siα > 1 (crit`ere de Riemann).
•
∫
10 fα converge si et seulement si α < 1(crit`ere de Riemann).
Soit λ∈ R et gλ: R+→ R+ par ∀x>0, gλ(x) =e−λx :
•
∫
+∞0 gλ converge si et seulement si λ > 0.
REMARQUE 1.17 : • Seulα=1est tel que
∫
10 fα et
∫
+∞ 1 fα divergent :∫
1 0 dt t et∫
+∞ 1 dt t divergent. • Siα > 1,∫
+∞ 1 dx xα = 1 α−1. Siα < 1,∫
1 0 dx xα = 1 1−α. Siλ > 0,∫
+∞ 0 e −λxdx= 1 λ.EXEMPLE FONDAMENTAL 1.19 : Justifier que
∫
1INT ´EGRALES CONVERGENTES 11
TH ´EOR `EME DE COMPARAISON (CAS DES FONCTIONS POSITIVES) 1.16 : Soit (f, g)∈C0m(I, R+)2,a=Inf(I)∈ R ∪ {−∞} et b=Sup(I)∈ R ∪ {+∞}.
• On suppose quef6gsur I : (i) si
∫
b a g converge alors∫
b a f converge aussi ; (ii) si∫
b a f diverge, alors∫
b a g diverge aussi.• Si I= g[a;b[ avec b∈ R ∪ {±∞} (et a∈I donc a∈ R)
(iii) Sif= bO(g) (ou f=bo(g)) alors : (
∫
b a gconverge ) =⇒ (∫
b a fconverge ) . (iv) Si f∼ bg alors : (∫
b a f converge ) ⇐⇒(∫
b a gconverge ) .ORAL BLANC 1.20 : `A quelle condition surα∈ R a-t-on convergence de
∫
+∞ 0t−sin(t) tα dt ?
1.3.3 : Op´
erations sur les int´
egrales convergentes
PROPOSITION 1.17 :
Si fest continue sur g[a;b[ et si
∫
ba f(t)dt converge : F:x7→
∫
bx f(t)dt est d´erivable etF
′ =−f.
TH ´EOR `EME SUR LA LIN ´EARITE ET LA RELATION DE CHASLES 1.18 : Soit f, g:I→ K continues par morceaux et a=Inf(I) ou−∞ et b=Sup(I) ou +∞ :
• Si
∫
b a fconverge etλ∈ K, alors∫
b a(λf) converge et on a∫
b a λf=λ∫
b a f. • Si∫
b a fet∫
b a gconvergent, alors∫
b a(f+g) converge et on a∫
b a(f+g) =∫
b a f+∫
b a g. • Si∫
b a fconverge et∫
b a gdiverge, alors∫
b a(f+g) diverge. • Si∫
b a fconverge etc∈I :∫
b a f=∫
c a f+∫
b c f (relation de Chasles). REMARQUE 1.18 : On a∫
b a(f+g) =∫
b a f+∫
ba g, si deux des trois int´egrales convergent.
EXEMPLE 1.21 : On ne peut pas ´ecrire
∫
+∞0 t−sin(t) t3 dt=
∫
+∞ 0 1 t2dt−∫
+∞ 0 sin(t) t3 dt. REMARQUE 1.19 : Sifest `a valeurs complexes, la convergence de l’int´egrale defsur l’intervalle ´equivaut `a celle de ses parties r´eelle et imaginaire. Dans ce cas :
∫
ba f=
∫
ba Re (f) +i
∫
ba Im(f).
EXEMPLE FONDAMENTAL 1.22 : Calcul de
∫
+∞0 e
−tcos(at)dtpoura∈ R.
TH ´EOR `EME DE CHANGEMENT DE VARIABLE 1.19 :
Soit f∈C0m( ]a;b[,K) etφ:]α;β[→]a;b[ une bijection strictement croissante de classeC1 :
• Les int´egrales
∫
ba f(x)dx et
∫
βα f◦φ(t)φ
′(t)dt sont de mˆeme nature.
• Dans le cas de la convergence :
∫
ba f(x)dx=
∫
βα f◦φ(t)φ
REMARQUE 1.20 : Siφest une bijection strictement d´ecroissante : les int´egrales ont toujours la mˆeme nature et
∫
ba f(x)dx=
∫
αβ f◦φ(t)φ
′(t)dtce qui s’´ecrit aussi
∫
ba f(x)dx=
∫
βα f◦φ(t)φ
′(t)dtcarφ′60. ORAL BLANC 1.23 : CalculerJ=
∫
+∞0 xdx x4+1. Puis d´ecomposerX 4+1dans R[X]. ´ Etablir queI=
∫
+∞ 0 dx x4+1 =∫
+∞ 0 x2dxx4+1. En d´eduire la valeur exacte deI.
REMARQUE 1.21 : On peut proposer plusieurs adaptations du th´eor`eme de changement de variable : • On a la mˆeme conclusion sif∈C0m([a;b[,K) etφ: [α;β[→ [a;b[ est C1 et strictement monotone. • On a le mˆeme r´esultat sif∈C0m(]a;b],K) etφ:]α;β]→]a;b] estC1et strictement monotone.
TH ´EOR `EME D’INT ´EGRATION PAR PARTIES 1.20 :
Soit f, g: g]a;b[ → K deux fonctions de classe C1, si les deux limites lim
x→af(x)g(x) et xlim→bf(x)g(x)
existent et sont finies, on note [f(x)g(x)]b a=lim
x→bf(x)g(x)−xlim→af(x)g(x) :
• Les deux int´egrales
∫
ba f
′(x)g(x)dxet
∫
ba f(x)g
′(x)dxsont de mˆeme nature.
• Si elles convergent :
∫
b a f ′(x)g(x)dx= [f(x)g(x)]b a−∫
b a f(x)g ′(x)dx.EXERCICE CONCOURS 1.24 : CCP PSI 2013 Mathieu Brandy
Montrer que la fonctionf:t7→ln (
1− 1 t2
)
est int´egrable sur ]1; +∞[. Calculer
∫
+∞1 f.
REMARQUE 1.22 : On admet provisoirement (pour l’exercice suivant et le point m´ethode qui suit) que si
∫
ba |f| converge (fest int´egrable) alors
∫
ba faussi.
EN PRATIQUE : Soitf:I→ K, pour montrer la convergence de l’int´egrale
∫
ba f(t)dto`ua=Inf(I) ou−∞
et b=Sup(I) ou +∞, on commence par v´erifier quefest bien continue par morceaux surI :
• On v´erifie si des arguments de comparaison (avec crit`ere de Riemann la plupart du temps) peuvent montrer directement l’int´egrabilit´e defsurI.
• On montre l’existence des limites de la ”primitive”x7→
∫
xc faux bornes de I(c∈I).
• Sifest positive, on montre qu’une telle ”primitive” est major´ee, minor´ee, ou born´ee. • On effectue un changement de variable licite sans changer la nature de l’int´egrale.
• On fait une int´egration par parties en v´erifiant l’existence des limites du ”crochet” aux bornes pour se ramener `a une fonction int´egrable.
• On peut effectuer un d´eveloppement limit´e (en a = 0 souvent) ou asymptotique (en ±∞) pour exprimer f comme la somme d’une fonction dont la convergence de l’int´egrale est plus classique et d’une fonction int´egrable.
• SiI = [a;b[, on peut trouver une suite strictement croissante (xn)n∈ N telle que l’on ait x0 =a et lim n→+∞xn=bet qui v´erifie ∑ n>0
∫
xn+1 xnfconverge avec en plus lim n→+∞
∫
xn+1xn |
FONCTIONS INT ´EGRABLES 13
REMARQUE 1.23 : Le dernier point n’est pas au programme : soit ε > 0, posonsS=
+∑∞ n=0
∫
xn+1 xn f. • ∃n0∈ N, ∀n>n0, n∑−1 k=0∫
xk+1 xk f−S 6 ε 2 • ∃n1∈ N, ∀n>n1, 06∫
xn+1 xn | f| 6 ε 2. •n2=Max(n0, n1),∀x∈ [ xn2;b [ , ∃!n>n2, xn6x < xn+1, x∫
a f−S 6 n∑−1 k=0 x∫
k+1 xk f−S+ x∫
xn f 6ε. EN PRATIQUE : Soit f: I→ K, pour calculer∫
ba f(t)dt o`u a=Inf(I) ou−∞ et b=Sup(I) ou +∞, on
commence par v´erifier quefest bien continue par morceaux surI: • On d´etermine une de ses ”primitives”Fet on calcule
∫
ba f(t)dt=xlim→b−F
(x)− lim x→a+F(x).
• On utilise la lin´earit´e en v´erifiant la convergence de chacune des int´egrales ´ecrites. • On effectue un changement de variable licite, les mˆemes que pour sur un segment. • On effectue une int´egration par parties pour se d´ebarrasser desln, Arctan.... • On passe par les complexes s’il y a descoset dessin dans l’int´egrale.
ORAL BLANC 1.25 : Centrale PSI 2013 Mathieu Brandy
SoitF: R∗+→ R d´efinie par : F(x) =
∫
1/x0
dt x+sin2(t).
a. Montrer queFest bien d´efinie, ´etudier sa monotonie.
b. D´eterminer lim
x→0+F(x). Puis x→+∞lim F(x).
c. Donner un ´equivalent simple de F(x) lorsquextend vers0+.
Indication : on pourra utiliser le changement de variableu=tan(t) sur des intervalles convenables.
PARTIE 1.4 : FONCTIONS INT´
EGRABLES
1.4.1 : D´
efinitions, propri´
et´
es et exemples
D ´EFINITION 1.11 :
SoitI un intervalle,f:I→ K continue par morceaux,a=Inf(I)∈ R ∪ {−∞} etb=Sup(I)∈ R ∪ {+∞} ; on dit que l’int´egrale
∫
ba f(t)dt est absolument convergente si
∫
ba |f(t)|dt converge.
TH ´EOR `EME 1.21 :
Soit fcontinue par morceaux sur I,a=Inf(I)∈ R ∪ {−∞} et b=Sup(I)∈ R ∪ {+∞}.
Si
∫
ba fconverge absolument, alors
∫
b a fconverge et∫
b a f 6∫
b a |f| (in´egalit´e de la moyenne). D ´EFINITION 1.12 :Une fonction continue par morceauxfsur un intervalleI est dite int´egrable surIsi son int´egrale sur Iest absolument convergente. On note
∫
If=
∫
bREMARQUE FONDAMENTALE 1.24 :
• Sifest continue par morceaux sur [a;b[ eta′∈]a;b[, alors fest int´egrable sur [a;b[ si et seulement si elle l’est sur [a′;b[. Dans ce cas, on a
∫
[a;b[f=
∫
[a;a′]f+
∫
[a′;b[f.
• Sifest continue par morceaux sur ]a;b] etb′ ∈]a;b[, alorsfest int´egrable sur ]a;b] si et seulement si elle l’est sur ]a;b′]. Dans ce cas, on a
∫
]a;b]f=
∫
]a;b′]f+
∫
[b′;b[f.
• Sifest continue par morceaux sur ]a;b[ etc∈]a;b[,fest int´egrable sur ]a;b[ si et seulement sifest int´egrable `a la fois sur ]a;c] et sur [c;b[. Dans ce cas, on a
∫
]a;b[f=
∫
]a;c]f+
∫
[c;b[f.
REMARQUE 1.25 : • Sif:I→ R+, l’int´egrabilit´e def´equivaut `a la convergence de
∫
ba f.
• C’est aussi le cas par exemple sif: R+→ R et sifreste positive au voisinage de +∞.
• Sifest `a valeurs complexes surI,fest int´egrable surIsi et seulement si ses parties r´eelle et imaginaire sont int´egrables sur Iet on a alors
∫
If=
∫
IRe (f) +i∫
IIm(f). PROPOSITION 1.22 :Soitf:I→ K continue et int´egrable sur I non r´eduit `a un point. Alors :
∫
I|f| =0⇐⇒f=0.
EXEMPLE 1.26 : Soitf: [0;1]→ C continue avec
∫
10 |f| 2=
∫
10 Re (f) =1. Montrer quef=1.
REMARQUE 1.26 : Relation entre int´egrabilit´e et limite : fcontinue par morceaux surI
• SiI= [a;b[ est un intervalle born´e et sifest born´ee surI (en particulier sifadmet une limite finie enb) alorsfest int´egrable sur I. Mais on peut avoirfint´egrable sur Isans quefne soit born´ee surI. • SiI= [a; +∞[ n’est pas born´ee, il n’y a aucun lien entre l’int´egrabilit´e defsurIet le fait queftende vers0en +∞ ;t7→1
t tend vers0en +∞ mais n’est pas int´egrable sur [1; +∞[ et exemple suivant. • Une implication : si fest int´egrable surI= [a; +∞[ et sifadmet une limiteℓen +∞ alorsℓ=0.
EXEMPLE FONDAMENTAL 1.27 : Soit la fonctionf: R+→ R+telle quef(x) =2nsin∈ N∗
etx∈ [ n− 1 22n;n+ 1 22n ]
et0 sinon, alorsfest int´egrable sur R+ et on trouve
∫
R+
f=2bien que la fonctionfne tende pas vers0en +∞.
1.4.2 : Comparaison
TH ´EOR `EME DE COMPARAISON ( ´ENORME) 1.23 : Soit (f, g)∈C0m(I, K)2.
• On suppose que |f| 6 |g| :
(i) si g est int´egrable sur I alorsfl’est aussi ; (ii) si f n’est pas int´egrable sur I alorsg non plus.
• Si I= g[a;b[ avec b∈ R ∪ {±∞} (et a∈I donc a∈ R)
(iii) Sif=
bO(g) (ou f=bo(g)) alors : (g int´egrable sur I) =⇒ (f int´egrable sur I).
(iv) Si f∼
FONCTIONS INT ´EGRABLES 15
EXEMPLE 1.28 : La fonctionx7→x− 32sin(x) est int´egrable sur ]0; +∞[.
REMARQUE 1.27 : Il suffit que ces renseignements soient ´etablis au voisinage des bornes deIpour que le r´esultat d’int´egrabilit´e demeure. Par exemple, si f, g : [0; +∞[ sont continues par morceaux et qu’il existec > 0 tel que : ∀x>c, |f(x)| 6 |g(x)|, alors : gint´egrable sur R+ impliquefint´egrable sur R+.
EXEMPLE FONDAMENTAL 1.29 :
∫
+∞0 e
−x2
dx(appel´ee int´egrale de Gauss) converge.
PROPOSITION 1.24 :
Soita∈ R, f∈C0m([a; +∞[,C) et α∈ R, alors on a les r´esultats suivants : • si ∃k̸=0, f(t) ∼
+∞ k
tα : (fint´egrable sur [a; +∞[ ) ⇐⇒ (α > 1). • siα > 1,f(t) = +∞O ( 1 tα )
(en particulier si lim t→+∞t
αf(t) =0) : fint´egrable sur [a; +∞[.
• si α61, ∃k > 0, |f(t)| > k
tα au voisinage de +∞ (en particulier si t→+∞lim t
αf(t) = +∞) : f
n’est pas int´egrable sur [a; +∞[.
Soita > 0, f∈C0m(]0;a],C) et α∈ R, alors : • si ∃k̸=0, f(t)∼
0+
k
tα : (fint´egrable sur ]0;a] )⇐⇒ (α < 1). • siα < 1 etf(t) = 0+O ( 1 tα )
(en particulier si lim t→0+t
αf(t) =0) : f int´egrable sur ]0;a].
• siα>1,∃k > 0, |f(t)| > k
tα au voisinage de0(en particulier sitlim→0+t
αf(t) = +∞) : fn’est
pas int´egrable sur ]0;a].
EXERCICE 1.30 : Calculer
∫
+∞ 0 dt √ et+1 .PROPOSITION SUR LES INT ´EGRALES DE BERTRAND 1.25 : Soit (α, β)∈ R2 :
•
∫
+∞2
dt
tα(ln t)β est convergente si et seulement si α > 1ou (α=1et β > 1). •
∫
120 dt
tα|ln t|β est convergente si et seulement si α < 1ou (α=1 etβ > 1).
REMARQUE 1.28 : C’est tellement classique qu’il faut connaˆıtre ces r´esultats par cœur mais c’est n´eanmoins hors-programme donc il faut savoir le d´emontrer.
EXERCICE CONCOURS 1.31 : Centrale PSI 2013
Soit (x, y)∈ R2 et la fonctionf
x,y: [1; +∞[→ R d´efinie par ∀t>1, fx,y(t) = ln(1+t xe−ty) 1+tx . ´
REMARQUE 1.29 : Soitf:I= [a;b[→ K continue par morceaux et (un)n∈ Ncroissante telle queu0∈I
et lim
n→+∞un=b. Alors : fest int´egrable surI ⇐⇒
∑
n>0
∫
un+1un |
f| converge.
On choisira (un)n∈ Nen fonction def: un =nπpar exemple sifcontient sinet/oucoset siI= R+.
EXERCICE CLASSIQUE 1.32 : L’int´egrale de Fresnel
∫
+∞0 sin(x
2)dxest semi-convergente.
EN PRATIQUE : Soitf:I= ][a;b[→ K continue par morceaux, pour montrer quefest int´egrable surI : • Sifest positive, on utilise les techniques sur la convergence des int´egrales.
• On utilise le th´eor`eme de comparaison en trouvantgde r´ef´erence int´egrable surI telle que|f| 6 |g| ouf=
bO(g) ouf=bo(g) ouf∼bg.
• Dans la plupart des cas, on calcule lim x→0+x
αf(x) ou lim x→+∞x
αf(x) en fonction de α et on utilise le
crit`ere de Riemann et la position deα par rapport `a1. • On montre la convergence de ∑ n>0
∫
un+1 un | f| o`uu0∈Iet lim n→+∞un=b. ORAL BLANC 1.33 : On poseI=∫
π 2 0 ln(sin θ)dθet J=∫
π 2 0 ln(cos θ)dθ(Euler).Montrer queIetJconvergent. Justifier queI=J.
En calculant,I+J, grˆace au changement de variableα=2θ, trouver la valeur exacte deI.
1.4.3 : Int´
egrales semi-convergentes
D ´EFINITION 1.13 :
Soitf:I→ K continue par morceaux,a=Inf(I)∈ R∪{−∞} etb=Sup(I)∈ R∪{+∞}, si l’int´egrale
∫
ba f
est convergente mais quefn’est pas int´egrable sur I, on dit que l’int´egrale
∫
ba fest semi-convergente.
REMARQUE FONDAMENTALE 1.30 : Si f n’est pas r´eelle positive (ou n´egative), on ne peut pas utiliser l’´equivalent dans le th´eor`eme de comparaison mais seulement le O ou leopour montrer la convergence.
EXEMPLE FONDAMENTAL 1.34 : Soitα∈ R∗+ et a∈ R∗, alors : •
∫
+∞1 eiat
tα dtconverge absolument si et seulement si α > 1. •
∫
+∞1 eiat
FONCTIONS INT ´EGRABLES 17
EXEMPLE 1.35 : L’int´egrale
∫
+∞0 sin√(x) x dxconverge et on a clairement sin(x) √ x+sin(x)+∼∞ sin√(x) x . Pourtant, contrairement `a toute attente,
∫
+∞0
sin(x) √
x+sin(x)dxdiverge.
1.4.4 : Comparaison s´
erie-int´
egrale
TH ´EOR `EME DE COMPARAISON S ´ERIE-INT ´EGRALE ( ´ENORME) 1.26 : Soit f: R+→ R+ une fonction continue par morceaux, positive et d´ecroissante.
La s´erie ∑
n>0
f(n) converge si et seulement si fest int´egrable sur R+.
REMARQUE 1.31 : C’est l’id´ee dont il faut s’impr´egner : ´etudier la monotonie def, faire des dessins, encadrer, sommer et conclure `a une convergence, une divergence ou un ´equivalent.
EXERCICE CONCOURS 1.36 : Centrale PSI 2013
Soits> −1. D´eterminer un ´equivalent de
n
∑
k=1 ks.
1.4.5 : Espaces de fonctions int´
egrables
D ´EFINITION 1.14 :
On note L1(I, K) l’ensemble des fonctions continues par morceaux et int´egrables surI `a valeurs dans K. On note L2(I, K) l’ensemble des fonctionsf∈C0m(I,K) de carr´e int´egrable surI (|f|2 est int´egrable).
PROPOSITION SUR LA LIN ´EARIT ´E DE L’INT ´EGRALE, LA RELATION DE CHASLES ET L’IN ´EGALITE DE CAUCHY-SCHWARZ 1.27 :
• L1(I,K) est un sous-espace de C0m(I,K) o`u f7→
∫
Ifest une forme lin´eaire ; c’est-`a-dire que si
(α, β)∈ K2 et (f, g)∈L1(I,K)2 alors αf+βg∈L1(I,K) et
∫
I(αf+βg) =α∫
If+β∫
Ig.• Soit f∈C0m(I,K) et c∈I. Alors f est int´egrable sur I si et seulement si f est int´egrable sur
I∩ ] − ∞ ;c] et sur I∩ [c; +∞[. Dans ce cas, on a
∫
If=
∫
I∩ ]−∞ ;c]f+∫
I∩ [c ;+∞[f. • Si (f, g)∈L2(I,K)2 alorsf×g∈L1(I,K).• L2(I,K) est un sous-espace vectoriel de C0m(I,K). • In´egalit´e de Cauchy-Schwarz : (f, g)∈L2(I, K) =⇒
∫
Ifg 6 √∫
I|f| 2 √∫
I|g| 2.REMARQUE 1.32 : Il n’y a pas d’inclusion en g´en´eral entreL1(I,K) etL2(I,K) : • t7→ 1
t est de carr´e int´egrable sur [1; +∞[ mais n’y est pas int´egrable. • t7→ √1
REMARQUE 1.33 :
• SiIcontient au moins deux valeurs distinctes et si K = R, (f, g)7→
∫
Ifgd´efinit un produit scalaire
surL2(I,R) ∩ C0(I,R) (fonctions continues de carr´e int´egrable surI ).
• Si l’intervalle I est born´e et si f de carr´e int´egrable sur I, alors f est int´egrable par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz. Alors par exemple :
∫
[a;b[|f| 6 √ b−a √∫
[a;b[|f| 2.ORAL BLANC 1.37 : Soitf: [0; +∞[→ R de classeC1.
On suppose quef2 etf′2 sont int´egrables. D´eterminer la limite defen +∞.
COMP´
ETENCES
• dire qu’une fonction est continue (ou continue par morceaux) pour parler de son int´egrale. • manipuler les ´equivalents, dominations, majorations pour ´etablir l’int´egrabilit´e.
• retenir toutes les primitives et fonctions usuelles et les int´egrales de r´ef´erence. • ´etudier une fonction dont la variable est dans les bornes d’une int´egrale.
• calculer efficacement lors des int´egrations par parties, changement de variables, formule de Taylor. • penser lors des calculs d’´equivalents ou de limites d’int´egrales `a :
- minorer et/ou majorer par des int´egrales plus simples `a calculer. - la comparaison s´erie-int´egrale dans le cas d’une fonction monotone. - une int´egration par parties pour faire “sortir” le terme pr´epond´erant. • utiliser les in´egalit´es de la moyenne et de Cauchy-Schwarz pour majorer.