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Source : COLLIGNON, 1987. La zone d’étude possède des potentialités naturelles appréciables à savoir : un relief très diversifié, des plaines agricoles, des ensembles montagneux, avec des formations géologiques perméables,

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elles favorisent des unités hydrogéologiques d’une grande importance (nappes phréatiques alluviales et nappes karstiques). Dans telle zone de climat semi-aride, de relief varié et de contexte géologique en majorité perméable, on retrouve un réseau hydrographique très développé, trois grands bassins-versants existants d’un écoulement permanant et saisonnier, donnant à cette zone l’aspect des ressources hydriques importantes. Mais restera le facteur anthropique ou l’homme responsable de la dégradation de ces ressources et de l’écosystème, pour cela, nous trouverons nécessaire d’analyser les caractères socio-économiques et le poids de l’homme dans la dégradation de l’environnement.

VII.

Les caractères socio-économiques : le poids de l’homme

Aujourd’hui, l’homme est devenu un consommateur, par conséquent un gros producteur de déchets, dont la plupart sont toxiques et extrêmement nocifs pour notre santé, mais aussi pour notre écosystème. La quantité et la nature des déchets produits dépendent des caractéristiques socio-économiques de la zone concernée. À cet effet, il faut aborder la relation homme-environnement par la croissance démographique et l’évolution urbaine ainsi que les activités économiques.

La croissance de la population est l’une des causes de l’exploitation accrue des ressources disponibles et de la gestion souvent incontrôlée de l’espace, c’est le facteur le plus déterminant de la dégradation de l’environnement. Le taux élevé d’accroissement de la population a engendré une urbanisation accélérée, le plus souvent de manière anarchique, qui a vu la prolifération de l’habitation précaire. Conduis à des conséquences néfastes sur l’environnement. La croissance démographique s’est accompagnée d’une urbanisation qui se poursuit à un rythme accéléré, soit un taux d’urbanisation de 60 % accentuant la concentration de la population et des activités en zone littorale, conduit à une mauvaise gestion des villes en matière de besoins et à des multiples conséquences telles que :

• Une grande évolution des populations par rapport à l’étalement des villes ; • Un déséquilibre entre la ville et l’environnement ;

• Une propagation des bidons villes et de l’habitation précaire ;

• La ville est devenue incapable de répondre aux besoins de la population, ce qui a conduit à une dégradation de l’environnement urbain par la prolifération des décharges sauvages aux alentours des quartiers et une évacuation importante des eaux usées.

À cet effet, l'environnement urbain constitue les plus grands défis auxquels sont confrontés la zone d’étude et les gestionnaires ainsi qu’attendre à des solutions immédiates dans les dimensions environnementales. L’analyse de la croissance et la densité de la population en constante augmentation suivie par l’étude de l’étalement urbain des grandes villes avec la description et la répartition des activités économiques dans la zone d’étude, présentent une étape importante dans l’étude de la gestion des déchets solides et liquides, car l’homme, par son évolution et son activité, est le premier responsable des problèmes d’environnement et de la mauvaise gestion des déchets.

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1. La croissance démographique : une population en constante augmentation

La population précoloniale, au niveau de la zone d’étude, était soumise à un régime démographique quasi-naturel, caractérisé par un accroissement naturel très faible. Cette situation était due à l’équilibre entre la mortalité et la natalité, situées à des niveaux très élevés (VALIN, 1972). L’accroissement de la population connaissait des fluctuations dues à la fréquence des crises démographiques liées à des phénomènes naturels (sécheresse, épidémies…) et à des situations politiques, comme les guerres.

Au lendemain de l’indépendance, la population dans la zone d’étude a connu une période de croissance assez rapide, marquée par un taux d’accroissement en hausse depuis 1966 et vers la fin des années 1980. Il connaîtra, par la suite, une légère réduction pendant la période 1987-1998. Cette réduction de la croissance démographique pendant cette période marque une nouvelle phase de l’histoire démographique. La rupture avec le régime démographique traditionnel se manifestera durant la fin des années 1980 avec un rythme d’accroissement nettement bas par rapport au passé (CHENAFI, 2012).

Une forte croissance démographique a marqué les deux premières décennies de l’Algérie indépendante. Elle a été accompagnée d’un exode rural et de flux migratoires importants qui ont entraîné un accroissement considérable de la population urbaine et une densification du système urbain algérien. Au cours de cette étude, nous avons étudié les deux phases de recensement de la population de 1987 à 1998 et de 1998 à 2008 afin de voir les différentes mutations de l’accroissement de la population. Ce dernier est en forte relation avec le volume de production des déchets solides et liquides ainsi que les extensions des villes.

La période 1987-2008, délimitée par deux RGPH (1987 et 2008), elle a été choisie pour mesurer les niveaux et les tendances des principaux paramètres démographiques. La population globale de la zone d'étude est de 3 360 659 habitants selon le recensement de 2008, qui soit 9.75 % de la population totale de l’Algérie. Cette zone a connu une dynamique démographique positive entre 1998 et 2008, un taux d’accroissement de 1.8 % pour la wilaya d’Oran, 1.1% pour la wilaya de Tlemcen, 1.4 % pour la wilaya de Sidi Bel Abbes et 1.2 % pour la wilaya d’Ain Témouchent. En 2008, cette population est importante au niveau de la wilaya d’Oran 1 443 052 habitants par rapport aux autres wilayas (Tlemcen 945 525 habitants, Sidi Bel Abbes 603 369 habitants et Ain Témouchent 368 713 habitants) (ONS, 2008).

1.1. La période de 1987 à 1998 : croissance de la population urbaine à des taux supérieurs à la croissance naturelle

Entre 1987 et 1998, en plus des facteurs économiques et sociaux liés à la disponibilité de l'emploi et à l’accès aux services de base qui favorisaient l’exode rural, le facteur sécuritaire est venu bouleverser les tendances habituelles. En effet, sous l’effet de l’insécurité, la population rurale a quitté les campagnes dans certaines régions, et s’est réfugiée dans les agglomérations. Ainsi, durant cette période, la population qui vivant en zones éparses a enregistrée une baisse.

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C’est la zone littorale qu’a enregistrée un accroissement de population le plus élevé, varie de 4 % à 14 %. Les communes de Bir El Djir et Sidi Chami ont connu des taux élevés. De sa part, la zone des bassins intérieurs a vu une chute de son taux d’accroissement qu’est de l’ordre (-8 % à 2 %) (carte 11). À l’exception des communes de Sebdou, Hassi Dahou, Chetouane et Mansourah, les autres communes de cette zone ont enregistré, dans leur majorité, des taux d’accroissement faibles. En effet, le recensement effectué en 1998 avait montré :

• Une persistance de la croissance de la population urbaine à des taux supérieurs à la croissance naturelle.

• Au Nord, sur le littoral, cette croissance s'orientait de plus en plus vers les petites et moyennes agglomérations. Dans les hauts plateaux et au Sud, elle se concentrait autour de grandes et moyennes agglomérations.

Cette phase d’expansion démographique se caractérise, beaucoup plus, par une baisse considérable de la mortalité et par une très importante hausse de la natalité. L’agglomération oranaise a connu un taux d’accroissement de la population faible durant cette période, il est de 0.51 %, ce phénomène est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs à savoir :

‐ Les périphéries et notamment la partie Est de l’agglomération constituent les nouveaux territoires d’attraction pour des populations qui connaissent, depuis la fin des années 1970, une forte croissance, celle de la commune de Bir El Djir.

‐ La saturation et l’exiguïté de l’espace central

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