• Aucun résultat trouvé

Source : ONS, 2008

2. Densité de la population : forte au littoral et sub-littoral, faible en zone steppique

La mise en valeur coloniale de l’Algérie a mis en place un type d’organisation de l’espace prenant en compte les caractéristiques géographiques physiques. La zone d’étude est répartie en trois grandes zones, la première, au Nord, borde la méditerranée, c’est la zone littorale, la seconde, ce sont les plaines intérieures, et la troisième, entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien, comprend les hautes plaines steppiques. La variabilité des densités de la population est constatée, non seulement, entre les trois grands ensembles de l’espace physique, mais, est également présente à l’intérieur de chacune de ces zones.

56

C’est dans l’étroite bande littorale d’Oran que se concentre près de 40 % de population de la zone d’étude, et où se trouvent les terres agricoles les plus riches, les ressources en eau les plus abondantes et le potentiel forestier. Cette zone est la mieux dotée en infrastructures de transport et de communication (routes, voies ferrées, ports, aéroports), ainsi que de toutes les commodités (eau, électricité, téléphone) nécessaires à l’activité industrielle.

En remarque une forte densité de la population dans la bande littorale d’Oran par rapport aux autres wilayas, d’Ain Témouchent et de Tlemcen. De 1987 à 2008, on constate une augmentation de densité de la population dans les communes d’Oran, par contre dans les autres wilayas, la densité reste la même, avec une légère augmentation. Les cartes de la densité de population (carte 16, 17, 18) montrent une forte distinction entre le Nord très dense et le Sud de faible densité. Ces densités enregistrées au niveau de la bande littorale diminuent au fur et à mesure qu’on progresse vers l’intérieur, pour atteindre des taux très bas dans la zone steppique.

La densité par communes dépasse souvent les 400 hab / km² dans les chefs-lieu des wilayas Sidi Bel Abbes, Ain Témouchent, Tlemcen et le groupement d’Oran, ainsi que les communes de Beni Saf et d’Arzew, alors que dans la plupart des communes intérieures, notamment celles du Sud, les densités restent faibles, avec moins de 100 hab / km² (carte 18).

En 1987, la densité de population dépasse 400 hab/km2 dans les communes Oran, Bir El Djir, Arzew, Ain Turk, Sidi Bel Abbes, Beni Saf, Ghazaouet, et Tlemcen. En 1998, d’autres communes ont dépassé 400 hab/km2, qui sont Es Senia et Ain Biya. Pour l’année 2008, d’autres communes ont connu des fortes densités de la population, c’est la commune d’El Kerma dans la wilaya d’Oran et Mansourah dans la wilaya de Tlemcen.

Entre le Nord et la zone steppique au Sud, on constate un ensemble de communes à forte densité, il s’agit des communes chefs-lieux des wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel Abbes. Cette densité reste néanmoins très localisée autour de ces agglomérations, contrairement à la partie littorale où la densité est diffuse sur le territoire situé sur l’axe Ain Témouchent Oran - Arzew. Cette disparité est due à la combinaison de plusieurs facteurs. Le déséquilibre dans la répartition de la population s'explique en grande partie par les conditions naturelles et notamment climatiques, ainsi que par les mouvements de populations qui se sont poursuivis à la faveur du schéma de développement axé sur la constitution de pôles industriels autour des grandes agglomérations du Nord.

Les communes actuelles ont des superficies généralement de petite taille dans la bande littorale, elles deviennent plus grandes au fur et à mesure que l'on descend dans la steppe. Au Sud, elles prennent des dimensions comparables à la taille de certaines daïras et quelquefois de wilaya du littoral. En effet, la taille moyenne des communes est de 80 km² dans la bande littorale, 300 km² dans la steppe. Les populations qu’elles renferment suivent, par contre, le phénomène inverse. La discontinuité du peuplement est le fait majeur.

« La superposition de la carte de densité de la population et la carte des grandes entités physiques

montre une corrélation entre le milieu naturel et la répartition de population dans l’espace. Les zones de plaines et de plateaux sont les plus densément peuplées, alors que les zones de montagne

57

et de steppe sont les plus faiblement occupées. Au Nord, les fortes densités se trouvent dans les plaines littorales de Bousfer, les Andalouses et au niveau des espaces sub-littoraux de M’leta et Tlélat. Ces plaines littorales et sub-littorales regroupent les terrains les plus propices à l’occupation humaine » (GHODBANI et al., 2013).

« Les zones intérieures, de forte densité, sont également des plaines, quoique situées à des

altitudes plus élevées que celles du littoral entre 600 et 800 m. D’Ouest en Est, on trouve les plaines de Maghnia, de Tlemcen et de Sidi Bel Abbes. L’activité agricole, dans ces espaces, est dominante, car le réseau hydrographique est plus dense et les plus grands barrages de la région Ouest ont été édifiés (Béni Bahdel, Mefrouch, Sarno, etc.) » (GHODBANI et al., 2013).

« Les zones montagneuses restent les plus faiblement peuplées, y compris en position côtière.

Deux zones font exception dans la partie septentrionale du Sahel témouchentois et des monts des Traras, notamment autour des agglomérations de Béni Saf et de Ghazaouet. Les zones de montagne, réputées répulsives dans plusieurs endroits, sont connues pour être des espaces déshérités. Dans les communes montagneuses de Tlemcen, les soldes migratoires y enregistrent souvent des taux négatifs, contrairement aux plaines et plateaux dont les valeurs restent souvent positives. Les monts des Traras et des Dahra affichent un solde migratoire supérieur à (-20 %), alors que le plateau d’Oran enregistre plus de 20 % » (GHODBANI et al., 2013).

« Ces disparités ne se limitent pas aux zones montagneuses, car les hautes plaines steppiques sont

aussi concernées par le faible peuplement. Plus de 30 communes affichent de faibles densités, d’environ 100 habitants/km². Une vingtaine de ces communes ont des soldes migratoires négatifs. Dans les zones steppiques, où l’économie pastorale est dominante, les amplitudes thermiques deviennent importantes et les précipitations ne dépassent guère les 300 mm/an, s’ajoutent à ces conditions naturelles difficiles, la fragilité naturelle des écosystèmes, c’est la désertification. À eux seuls, les éléments naturels ne sauraient expliquer de telles disparités entre le Nord et le Sud ».

(GHODBANI et al., 2013)

La densité de la population joue un rôle important dans la gestion des déchets, l’homme est le responsable des rejets de déchets solides et liquides. Au niveau des zones peuplées, on trouve une grande quantité de déchets rejetés, par conséquent des grandes difficultés dans la collecte et l’élimination, et plusieurs problèmes de pollution de l’environnement apparaissent. Le parc industriel important d’origine de l’attraction de ces zones conduit à une forte pollution d’origine industrielle. Par contre au Sud où se trouvent des zones de faible peuplement, les problèmes de pollution et de gestion de déchets sont assez faibles et ne présente aucun danger.

58

Outline

Documents relatifs