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Chapitre 4 Problématique et démarche générale de la thèse

3. Démarche générale de la thèse

3.2. Une zone d’étude aux territoires pédoclimatiques et agricoles contrastés

Les deux séries d’enquêtes sur les processus de décision des agriculteurs liés à l’insertion territoriale du miscanthus ont été menées en région Bourgogne, et majoritairement dans le département de la Côte-d’Or (cf. carte 4.1). Cette zone d’étude a été choisie pour trois raisons principales.

Carte 4.1 : zone d’étude de la thèse délimitée par la zone d’enquêtes de Bocquého (2012) (Source personnelle / données : GEOFLA et Bocquého, 2012)

3.2.1.Une zone d’étude où coexiste deux dynamiques territoriales d’implantation et de

collecte de miscanthus

La zone d’étude est marquée par la présence, dans le département de la Côte-d’Or, de deux coopératives agricoles qui collectent du miscanthus respectivement depuis 2006 et 2008 (cf. carte

4.1). La SCA23 de la Haute Seine, située à Baigneux-les-Juifs et dont l’activité principale repose sur la

déshydratation de luzerne, collecte 50 ha de miscanthus. La filière miscanthus a été initiée en 2006 pour réduire les coûts énergétiques de fonctionnement de l’usine, par une substitution de la

combustion du fuel par celle du miscanthus. La SICA24 Bourgogne Pellets, située à Aiserey collecte

actuellement 386 ha de miscanthus. Cette ancienne sucrerie a lancé le projet en 2008 pour convertir son site industriel de production de granulés de pulpes de betterave, en production de granulés de

bois et de miscanthus. Cette conversion s’explique par la réforme de l’OCM25 sucre, adoptée par le

Conseil de l’Union Européenne en 2006, ayant eu pour conséquences : (i) l’abandon de quotas de production pour tous les producteurs du bassin de collecte de la sucrerie, (ii) la fermeture de la sucrerie et (iii) le développement sur l’ancien site de la sucrerie, d’une filière de transformation du miscanthus. Or les investissements liés au lancement de cette nouvelle filière ont été subventionnés

par des fonds européens (FEAGA26) via le programme de restructuration national du sucre (PRN) ; par

ces mêmes fonds, des aides ont aussi été attribuées aux EA pour favoriser leur diversification, en prenant en charge une partie du coût d’implantation du miscanthus (entre 40 et 60% du coût)

23

Société Coopérative Agricole

24

Société d’Intérêt Collectif Agricole

25

Organisation Commune du Marché du sucre

26

110 jusqu’en 2011. Ainsi, les EA qui ont été éligibles à ces aides appartiennent aux communes ayant eu au moins un hectare de betteraves sucrières déclaré en 2007, parmi 18 Petites Régions Agricoles (PRA), dont la Plaine (PRA d’Aiserey) et le Plateau langrois Montagne (PRA de Baigneux-les-juifs) ; la totalité des producteurs de miscanthus de la coopérative d’Aiserey a donc bénéficié de ces aides ainsi qu’une partie des producteurs de la coopérative de Baigneux-les-Juifs. Par ailleurs, indépendamment de ces aides, les deux coopératives ont proposé à leurs adhérents la garantie d’un même prix minimum de 70€ par tonne de matière sèche et la garantie de débouchés (qui aujourd’hui s’orientent aussi bien vers le chauffage que la litière animale et les biomatériaux).

Cette zone d’étude présente donc de multiples intérêts :

- D’abord, les dynamiques actuelles de développement de ces deux filières de collecte permettent d’enquêter des EA sur lesquelles les processus de décision sont en cours.

- Ensuite, la présence des deux coopératives sur le même département permet d’enquêter des EA pour lesquelles les conditions économiques d’implantation du miscanthus restent assez proches ; cette proximité de conditions économiques permet alors de s’affranchir des seules modalités financières pour expliquer les processus de décision des enquêtés.

- Enfin, cette zone représente un pôle important au plan national de développement du miscanthus : ainsi en 2010, les bassins de collecte des coopératives de Baigneux-les-Juifs et d’Aiserey représentaient à elles seules 11% des implantations nationales de miscanthus, soit plus de 275 ha répartis dans 94 EA avec des sièges se situant dans les départements de Côte-d’Or, de Saône-et-Loire (région Bourgogne) et du Jura (région Franche-Comté) (Bocquého, 2012) (cf. carte 4.1).

Pour toutes ces raisons cette zone d’étude concentre une dynamique d’insertion territoriale du miscanthus importante, et intéressante à la fois pour comprendre mais aussi pour modéliser les processus de décision des agriculteurs.

3.2.2.Une zone d’étude aux données accessibles sur les EA

Cette zone d’étude a également été choisie pour la « facilité » d’accès aux données générales sur les EA, à des fins d’échantillonnage. En effet, les deux bassins de collecte de miscanthus présentés dans la partie précédente, constituent aussi la zone d’étude de la thèse en économie de Bocquého (2012), menée, comme nous, dans le cadre du projet FUTUROL. A ce titre, nous avons pu bénéficier des données de la doctorante pour construire nos échantillons d’enquêtes (cf. chapitres 5 et 6).

Les données de Bocquého (2012) décrivent 111 EA par 552 variables portant sur : les caractéristiques générales de l’EA, les caractéristiques socio-démographiques de l’agriculteur et les préférences de l’agriculteur face aux risques économiques étudiés. Les 111 EA décrites dans cette base de données correspondent à 60 EA productrices de miscanthus et à 51 EA non productrices de miscanthus. Elles représentent ainsi 64% des producteurs de miscanthus des deux bassins de collecte et 10% des non producteurs de ces deux bassins, identifiés à partir de la liste des agriculteurs percevant les aides PAC de 2008 et dont le siège d’EA a été déclaré dans une commune où il existe au moins un producteur de miscanthus. Signalons qu’à l’origine, 80 EA productrices de miscanthus et 152 EA non productrices de miscanthus avaient été contactées pour mener les enquêtes, représentant respectivement 85% des EA productrices de miscanthus et 30% des EA non productrices de miscanthus. Ainsi, 48% des EA contactées ont accepté de participer à l’enquête de Bocquého (2012).

Pour notre thèse, nous avons choisi de nous appuyer sur cet échantillon de 111 EA pour deux raisons. La première est que le nombre d’EA décrites dans la base de données de Bocquého (2012) a été suffisant pour échantillonner nos propres EA à enquêter (cf. tableau 4.1). En effet, compte tenu de la démarche compréhensive que nous avons choisi d’adopter pour mener les deux séries d’enquêtes, reposant sur des entretiens ouverts et dont l’analyse est fondée sur le discours (cf. chapitre 5), seuls 16% des EA de la base de données de Bocquého (2012) ont constitué nos propres échantillons d’enquêtes (cf. tableau 4.1 et 4.2).

111

EA productrices de miscanthus

EA non productrices de miscanthus

Coop A Coop B Coop A Coop B

111 EA : enquêtes deBocquého, 2012 45 15

11 a EA : enquêtes 1 (1ère année de thèse) 4 a 5 2 0

14 b EA : enquêtes 2 (3ème année de thèse) 8 b 3 2 1

18 c EA : total des enquêtes 1 et 2 9 c 6 2 1

a

. En première année, nous avons enquêté 10 EA. Comme l’une d’elle est en réalité composée de 2 statuts juridiques différents, celle-ci a été dissociée dans la base de données de Bocquého (2012) (dissociation que nous n’avons pas faite dans la thèse étant donné le matériel commun et l’organisation commune du travail entre les 2 structures). Cette dissociation explique donc l’effectif de 11 EA enquêtées en première année dans ce tableau.

b

. En troisième année, nous avons enquêté 13 EA. Parmi elles, 6 ont été enquêtées en première année de thèse (cf. chapitre 5), dont l’EA citée dans la note précédente, ayant 2 statuts juridiques différents. A ce titre, les 13 EA enquêtées en troisième année renvoient aux 14 EA de la base de données de Bocquého (2012).

c. Au total 17 EA ont été enquêtées durant la thèse. Pour les mêmes raisons que pour les 2 notes précédentes, ces 17 EA se réfèrent à 18 EA

de la base de données de Bocquého (2012); cet échantillon d’enquêtes représente alors 16% des EA enquêtées par Bocquého (2012).

Tableau 4.1 : Echantillon des enquêtes 1 et 2 parmi les 111 EA enquêtées

France Jura a Saône-et-Loire a Côte-d’Or a Enquêtes

Bocquého 2012

Enquêtes 1 et 2 de la thèse

Nombre d’EA 312 000 1 900 5 400 3 800 102 b 18 c

SAU moyenne 94 ha n.a. 117 ha 159 ha 169 ha 223 ha

Statut juridique : Individuel 55% n.a. 60% 42% 38% 28%

Statut juridique : GAEC 12% n.a. 13% 12% 20% 17%

Statut juridique : EARL 25% n.a. 22% 32% 39% 44%

Statut juridique : Autre 8% n.a. 5% 14% 3% 11%

Activité : Céréalière 27% 12% 8% 49% 74% 83% d

Activité : Polyculture-élevage 15% 12% 11% 23% 22% 11% d

Activité : Elevage 13% 6% 58% 16% 4% 0% d

Activité : Autre 46% 71% 23% 12% <1% 6% d

Part des terres en propriété n.a. n.a. 29% 31% 32% 34%

Agri de moins de 40 ans 19% 22% 23% 22% 15% 22%

Agri de plus de 40 ans 81% 78% 77% 78% 85% 78%

a

. Données issues du recensement agricole 2010

b. Parmi les 111 EA enquêtées par Bocquého (2012), 102 ont répondu à l’intégralité du questionnaire. C’est donc à partir de ces 102 EA que

Bocquého (2012) a établi l’ensemble de son étude et par suite des statistiques présentées dans ce tableau.

c

. L’ensemble des EA enquêtées durant la thèse correspond à 17 EA, mais comme l’une d’elle a été dissociée en 2 EA distinctes dans la base de données de Bocquého (2012), nous nous référons ici à 18 EA

d

. L’activité renseignée dans ce tableau correspond aux OTEX du RICA. Elle renseigne de l’activité principale de l’EA estimée selon le critère de marge brute standard de l’EA. Elle ne renseigne donc pas de l’exhaustivité des ateliers de production en présence sur l’EA et sous-estime, dans notre échantillon, la part d’EA en polyculture-élevage ou reposant sur d’autres productions.

Tableau 4.2 : Echantillon des enquêtes 1 et 2 parmi les 111 EA enquêtées (adapté de Bocquého, 2012)

La seconde raison est que les caractéristiques générales des EA de la base de données de Bocquého (2012) (taille de l’EA, statut juridique, âge de l’agriculteur, proportion de terres en faire valoir direct) sont représentatives de celles des EA des trois départements constituant le bassin de collecte des deux coopératives étudiées (cf. tableau 4.2). Notons toutefois que cet échantillon surreprésente les EA céréalières au détriment des EA d’élevage et de petites productions, et que cette surreprésentation des EA céréalières s’est donc répercutée sur notre échantillon d’enquêtes (cf. tableau 4.2). Cette surreprésentation des EA céréalières s’explique par la localisation des deux coopératives dans deux zones agricoles caractérisées par de nombreuses EA céréalières et de polyculture-élevage (cf. carte 4.2 et partie suivante). Cette surreprésentation, dans notre échantillon d’enquêtes, est également à relativiser compte tenu du fait que les activités renseignées dans la base de données de Bocquého (2012) correspondent aux OTEX (Orientations Technico-économiques des

112 Exploitations) du RICA (Réseau d’Information Comptable Agricole) classant les EA en fonction de leur activité principale estimée sur un critère de marge brute standard. Ainsi, certaines EA classées en céréalières peuvent néanmoins avoir une activité d’élevage ou d’autres ateliers de production. De ce fait, si nous classons les EA que nous avons enquêtées selon l’exhaustivité des ateliers de production en présence, seules 59% d’entre elles seraient céréalières, 29% seraient en revanche en polyculture-élevage et 12% reposeraient sur d’autres productions (fleurs et légumes). Par conséquent, cette autre classification rapproche davantage notre échantillon d’enquêtes des caractéristiques d’EA de Côte-d’Or, lui conférant ainsi une assez bonne représentativité des EA des deux bassins de collecte de la zone d’étude.

Carte 4.2 : Orientation technico-économique de la commune des régions Bourgogne et Franche-Comté (source : Agreste - recensement agricole 2010)

Signalons que sur les 111 EA enquêtées par Bocquého (2012), 102 EA ont répondu à l’ensemble du questionnaire d’enquête de la doctorante : à ce titre, les résultats d’enquêtes de Bocquého (2012) portent uniquement sur 102 EA (cf. tableau 4.2). Dans notre thèse, pour construire nos propres échantillons d’EA à enquêter, nous avons en revanche choisi de garder l’échantillon initial de 111 EA, dans la mesure où cet échantillon renseigne l’ensemble des variables nécessaires à l’échantillonnage de nos deux séries d’enquêtes (cf. tableau 4.3 et chapitre 5 partie 2).

Critère pour échantillon 1 Critère pour échantillon 2

Activité principale X X

Production de miscanthus X X

Coopérative de collecte du miscanthus X X

Modalités éventuelles de succession X

113

3.2.3.Une zone d’étude contrastée du point de vue pédoclimatique et agricole

Outre l’accessibilité des données Bocquého (2012), cette zone d’étude a aussi été choisie pour la

diversité de sa situation pédoclimatique et par suite, de ses petites régions agricoles27.

Les 11 petites régions agricoles (PRA) de la zone d’étude, représentées dans la carte 4.3, ont été reconstituées à partir de la localisation des 62 communes des 111 EA enquêtées par Bocquého (2012). Parmi elles, toutes contiennent des communes avec producteur(s) de miscanthus sauf la PRA de la Bresse, exclusivement composée d’EA non productrices de miscanthus. L’essentiel des communes avec producteur(s) de miscanthus se situe dans 3 PRA de Côte-d’Or : le Plateau Langrois Montagne, dont les producteurs de miscanthus approvisionnent majoritairement la coopérative de Baigneux-les-Juifs, la Plaine et le Val de Saône, pour lesquelles les producteurs approvisionnent la coopérative d’Aiserey. C’est donc à partir de ces 3 PRA que nous allons décrire la diversité des situations agricoles et pédoclimatiques de la zone d’étude.

(*) Communes enquêtées par Bocquého (2012)

Carte 4.3 : reconstitution des PRA de la zone d’étude à partir des communes enquêtées par Bocquého (2012) (Source personnelle / données : Agreste et Bocquého 2012)

Le Plateau Langrois Montagne

La PRA du Plateau Langrois Montagne fait référence pour partie à la région naturelle des Plateaux calcaires bourguignons (appelée aussi Plateaux de Bourgogne) (Le Roy, 2007 ; Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012) regroupant les petites régions naturelles des plateaux du Chatillonnais et de la montagne nord-dijonnaise (cf. figure 4.3). Les Plateaux calcaires bourguignons sont de formation jurassique. Ils se situent dans le prolongement du plateau de Langres et s’élèvent à une altitude comprise entre 300 et 600 m. Le climat est continental à tendance montagnard, se traduisant par de fortes amplitudes thermiques. Les sols y sont globalement superficiels et caillouteux : ils sont de type argilo-calcaire, avec des teneurs en argile et en calcaire variables (Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012). Ces sols argilo-calcaires sont caractérisés par une forte hétérogénéité intra-parcellaire. Dans l’ensemble, la capacité de stockage en eau de ces sols est très faible (cf. carte 4.4), limitant la part

27

Au sens de l’INSEE, une petite région agricole est déterminée en fonction de sa vocation agricole dominante. C'est une zone géographique composée de communes entières, respectant les frontières départementales.

114

Figure 4.3 : les 4 régions naturelles de Côte-d’Or et ses petites régions naturelles

Carte 4.5 : les grands reliefs de Côte-d’Or (Source personnelle - données : DoneSOL, département 21 au 1/250 000, INRA, unité INFOSOL Orléans, 1998)

Carte 4.4 : Capacité moyenne de stockage en eau des sols de Côte-d’Or

(Source : Laroche, 1997)

115 des soles de cultures de printemps, ainsi que le potentiel agronomique des parcelles, pour lesquelles les rendements en blé tendre d’hiver sont en moyenne compris entre 58 et 75 quintaux/ha (Guichard et Ballot, 2010). La gestion quantitative de la ressource en eau est donc un enjeu majeur pour les EA situées sur ce plateau. Les sols de vallées entaillant le plateau (cf. carte 4.4) sont quant à eux plus argileux et plus profonds : il s’agit d’alluvions argileux, caractérisés par une bonne réserve utile (cf. carte 4.5) et une bonne teneur en matière organique (Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012). Ces sols sont majoritairement inondables et souvent dédiés aux prairies.

La Plaine et le Val de Saône

Les PRA de la Plaine et du Val de Saône font référence à la Plaine de la Saône et de la Vingeanne (cf. figure 4.3) aussi appelée Plaine de la Saône et le Dijonnais (Lesur, 2012), soit une région naturelle, elle-même composée des petites régions naturelles de la plaine dijonnaise, de la vallée des Tilles et de la plaine de la Saône (cf. figure 4.3). La Plaine de la Saône et le Dijonnais est comprise entre 180 et

240 m d’altitude. Elle est sous trois influences climatiques, i.e. océanique, continentale et

méditerranéenne, permettant un niveau d’ensoleillement important, des pluies relativement bien réparties sur l’année, et une rapide transition entre les hivers froids et longs et les étés chauds et orageux (cf. figure 4.4). La Plaine de la Saône et le Dijonnais est de formation tertiaire (Le Roy, 2007). Elle repose sur quatre grands ensembles pédologiques, formés de plateaux, de plaines et de terrasses (cf. carte 4.4). Les plateaux pliopléistocènes aux sols lessivés couvrent environ 1/3 de la région naturelle. Ils sont couverts par des massifs forestiers et par leurs bordures cultivées (Lesur, 2012). Globalement, ces sols sont profonds, de type limon battant et souvent hydromorphe (Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012). Les plaines alluviales quant à elles, issues du plateau bourguignon, correspondent pour partie à la petite région naturelle de la vallée des Tilles. Ces plaines alluviales constituent une région agricole de grandes cultures. Les sols, ponctuellement riches en alluvions et calcaires, sont globalement de type limon argileux profond et de type limon battant drainé (Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012). Le Val de Saône, lui, correspond à la petite région naturelle de la plaine de Saône (cf. figure 4.3). Il est composé pour partie de terrasses sableuses et d’une nappe d’eau souterraine facilement accessible. Les sols correspondant à ces terrasses sont de type argilo-sableux : ils sont globalement dédiés à la culture maraîchère. Pour autre partie, le Val de Saône est aussi composé d’une plaine alluviale inondable. Les sols de cette plaine sont de type alluvions argileux: ils sont globalement dédiés aux céréales et aux prairies pour sa partie inondable (Guichard et Ballot, 2010 ; Lesur, 2012).

Figure 4.4 : caractéristiques climatiques de la station de Dijon-Longvic (d’après Le Roy, 2007)

Ainsi, dans l’ensemble, la Plaine de la Saône et le Dijonnais se distingue fortement des Plateaux calcaires bourguignons, de par le relief (cf. carte 4.4), la profondeur du sol, la forte capacité de stockage en eau de ses sols (cf. carte 4.5). Nous faisons alors l’hypothèse que cette diversité pédoclimatique permettra de collecter lors de nos enquêtes une diversité de processus de décision relatifs à l’insertion du miscanthus.

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