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Z ONES BOISEES

Dans le document Dossier de demande de dérogation (Page 77-81)

Carte 5 : Localisation des projets par rapport ZNIEFF de type 2

4.4. H ABITATS NATURELS ET SEMI - NATURELS

4.5.3. Z ONES BOISEES

4.5.3.1. Forêt de Pin sylvestre

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

42.53 G3.43 -

Vers le centre du fuseau d’étude, un vaste boisement de Pin sylvestre occupe le cône de déjection du torrent de Bramafan en amont immédiat de sa confluence avec la Durance.

Ce boisement très homogène et constitué d’arbres parfois âgés, abrite en son sein un cortège floristique moyennement diversifié. Parmi la strate arbustive, on trouve le Troène commun (Ligustrum vulgare), l’Érable champêtre (Acer campestre), le Chèvrefeuille à balais (Lonicera xylosteum) ou encore le Cytise à feuilles sessiles (Cytisophyllum sessilifolium). La strate herbacée est quant à elle peu développée. On y trouve à la fois des espèces communes à de nombreux boisement mésophiles comme le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), l’Épervière à tige bifide (Hieracium du groupe bifidum) et la Carline commune (Carlina vulgaris) ainsi que certaines espèces plus fréquemment liées aux boisements de conifères intra-alpins, à l’image de la Pyrole unilatérale (Orthilia secunda), de la Busserole ou Raisin d’ours (Arctostaphyllos uva-ursi), de la Coronille naine (Coronilla minima) et de l’Esparcette des rochers (Onobrychis saxatilis).

En très bon état de conservation, cette forêt ne semble pas ici vulnérable. Très commun localement, cet habitat est jugé de faible enjeu local de conservation malgré son éventuel rôle en tant qu’habitat d’espèces, pour l’Isabelle de France par exemple.

Aperçu de la forêt de Pin sylvestre occupant le vaste cône de déjection du

torrent de Bramafan

J. UGO, 02/04/2010, Châteauroux-les-Alpes (05)

4.5.3.2. Ripisylve

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

44.6 G1.3 92A0

Sur cette section de la Durance, les boisements alluviaux sont de faible largeur car le lit majeur est encadré de chaque côté par des coteaux relativement escarpés où d’autres habitats leur succèdent.

Ces boisements de ripisylve sont cependant assez élevés. Ils comprennent d’autres essences comme le Saule blanc (Salix alba) et l’Aulne blanc (Alnus incana) au bord de l’eau. Le Frêne (Fraxinus excelsior) est lui aussi présent ponctuellement.

Il n’y a sur cette section de la Durance qu’une faible représentation de la strate arbustive, et l’on passe ainsi très directement des bancs de galets aux cordons arborés. Sous les peupliers, on trouve toutefois de nombreux ronciers (Rubus spp.), le Troène (Ligustrum vulgare) et une flore hygrophile assez classique avec par exemple le Roseau (Phragmites australis) et la Laîche glauque (Carex flacca).

Destinés un jour ou l’autre à être emportés par une crue torrentielle, ces boisements sont partie intégrante de la dynamique alluviale dont ils constituent un « aboutissement temporaire ». Pouvant accueillir ponctuellement une flore rare et menacée (non observée sur cette partie du fuseau d’étude), ils jouent un rôle important pour les fonctionnalités écologiques (transit, etc.). De ce fait, ils représentent un fort enjeu local de conservation.

Aspect hivernal de la ripisylve à Peuplier noir de la Durance

O. EYRAUD, 16/03/2010, Châteauroux-les-Alpes (05)

4.5.3.3. Boisement pionnier à Frêne

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

41.39 G1.A29 -

En rive gauche de la Durance, un coteau exposé à l’ouest-nord-ouest accueille un boisement mixte où le Frêne (Fraxinus excelsior) occupe une place importante, mais loin d’être exclusive.

Certaines parties plus hygrophiles de ce boisement sont constituées de Saule blanc (Salix alba), de Tremble (Populus tremula) et de Bouleau verruqueux (Betula pendula), tandis que d’autres plus sèches sont dominées par le Pin sylvestre (Pinus sylvestris), voire le Chêne pubescent (Quercus pubescens).

Au total, ces secteurs boisés ont en commun de s’être installés sur des terres fertiles anciennement dédiées à l’agriculture (ici, probablement le pâturage). Ils sont constitués d’essences pionnières et forment un mélange souvent impénétrable avec les fourrés médio-européens auxquels ils succèdent.

Au sein de ces boisements, la flore herbacée n’a que peu de place pour se développer, si ce n’est sur ses marges où des ourlets peuvent se former.

Marquant un stade forestier pionnier, ils hébergent un cortège floristique moyennement diversifié et assez commun localement. Ils constituent à ce titre un faible enjeu local de conservation.

4.5.3.4. Boisement de Mélèze

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

42.34 G3.24 -

Sur le versant est de la vallée, au cœur d’une vaste zone dédiée à l’agriculture, un boisement dominé par le Mélèze (Larix decidua) s’étend sur quelques hectares. Exposé au nord-ouest, il s’agit d’un peuplement frais dont le sous-bois est très dense et constitué d’arbustes et jeunes arbres à feuilles caduques tels que l’Alisier blanc (Sorbus aria), l’Érable champêtre (Acer campestre), le Tilleul à larges feuilles (Tilia platyphyllos) ou le Frêne (Fraxinus excelsior). La strate herbacée est, elle aussi, assez luxuriante. On y trouve par exemple la Réglisse des bois (Polypodium vulgare), la Benoîte commune (Geum urbanum), le Grand Boucage (Pimpinella major), le Fraisier (Fragaria vesca), le Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum) ou encore la Laitue des murailles (Mycelis muralis). Une strate muscinale développée vient compléter l’abondant recouvrement végétal de l’habitat.

En raison de son altitude peu élevée (950 mètres), ce mélézin ne peut être ici considéré comme un boisement mâture. Son pouvoir colonisateur lui a permis de s’implanter dans une zone délaissée par l’activité humaine, mais la strate arbustive laisse présager le développement d’un boisement ultérieur de feuillus venant concurrencer le Mélèze. Ce type de formation ne présente pas un intérêt communautaire, mais son enjeu local de conservation est jugé modéré en raison de sa richesse spécifique et de son originalité à basse altitude.

Boisement de Mélèze avec développement d’une strate arbustive dense

L. MICHEL, 28/06/2010, Saint-André d’Embrun (05)

4.5.3.5. Chênaie pubescente

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

41.7 G1.7 -

La chênaie pubescente n’est présente en Haute-Durance qu’à la faveur d’expositions chaudes, comme c’est le cas sur le fuseau d’étude, où elle apparaît sur des surfaces réduites, sur des coteaux et lisières abritées.

Un cortège appauvri en espèces typiques de l’étage supra méditerranéen l’accompagne. Ainsi, si le Genêt cendré et le buis sont quasi-absents dans ce secteur interne des Alpes du sud, le sous-bois comprend une flore assez riche et encore typique avec la Lantane (Viburnum lantana), l’Épine-vinette (Berberis vulgaris), la Fétuque marginée (Festuca marginata subsp.

gallica), la Potentille du printemps (Potentilla neumanniana), l’Asperge à feuilles fines (Asparagus tenuifolius), la Silene d’Italie (Silene italica), le Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), la Laîche de Haller (Carex halleriana), l’Astragale réglisse (Astragalus glycyphyllos) ou encore le Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra).

En raison de leur situation en limite d’aire intra-alpine, de la très faible abondance des forêts de feuillus en Haute-Durance et de la relative richesse et particularité de leur cortège

floristique, ces petits boisements de Chêne pubescent constituent un enjeu local de conservation modéré sur le fuseau d’étude.

Chênaie pubescente au sud-ouest du lieu-dit Les Baumes L. MICHEL, 25/05/2010, J. UGO, 02/04/2010, Châteauroux-les-Alpes (05) 4.5.3.6. Galerie d’Aulne blanc

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

44.21 G1.121 91E0*2

En bordure du torrent de Bramafan, dans la partie centrale du fuseau d’étude, les boisements riverains correspondent à de belles galeries d’Aulne blanc (Alnus incana), typiques des bords de torrents alpins, à l’étage montagnard.

Ces boisements très spécifiques, en situation de vulnérabilité naturelle dans la dynamique végétale riveraine, abritent ici une végétation plutôt hygrophile et par endroits sciaphile avec par exemple quelques jeunes Peupliers noirs (Populus nigra), le Saule pourpre (Salix purpurea), le Troène commun (Ligustrum vulgare), l’Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum), l’Ancolie commune (Aquilegia vulgaris), la Laîche glauque (Carex flacca), la Mélique penchée (Melica nutans) ou encore à la Menthe à longues feuilles (Mentha longifolia).

Dans le fuseau d’étude, cet habitat est dans un bon état de conservation là où il subsiste. En effet, les aménagements récents de la déchetterie voisine d’Embrun ont visiblement morcelé cet habitat (comparaison des ortho-photographies 2003 et 2009, source IGN). Cette vulnérabilité ainsi que la faible surface généralement occupée par cet habitat font de celui-ci un enjeu local de conservation modéré.

2 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire

Torrent de Bramafan et sa galerie d’Aulne blanc

L. MICHEL, 28/06/2010, Embrun (05)

4.5.3.7. Bois de Tremble

CORINE Biotopes EUNIS EUR28

41.D4 G1.924 -

En marge de la Chênaie pubescente, mais dans une zone un peu plus humide et suintante au pied d’une barre rocheuse conglomératique, s’est développé un bosquet de Tremble (Populus tremula). En compagnie du Platane (Platanus hybrida) en bord de chemin et du Peuplier noir (Populus nigra), son sous-bois assez pauvre comprend quelques espèces communes méso à hygrophiles comme le Roseau (Phragmites australis), l’Alliaire (Alliaria petiolata), le Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris) ou la Bryone (Bryonia dioica).

Ce petit boisement peu typique et peu diversifié représente un faible enjeu local de conservation.

Bosquet de trembles et platanes entre cultures et chênaie pubescente J. UGO, 02/04/2010, Châteauroux-les-Alpes (05)

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