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Le WWF et l’approche écorégionale

L’objectivation des Carpates

4.3 Le WWF et l’approche écorégionale

Le WWF a été la première organisation à développer un programme spécifique prenant pour objet l’ensemble du massif des Carpates comme une unité naturelle cohérente pour la mise en place de politiques envi-ronnementales coordonnées. Le premier bureau national du WWF dans la région a été ouvert en Hongrie en 1991. A cette période l’organisation était principalement active dans la région du Danube via son programme

«Green Danube» établi en 1992. Cependant, comme je l’ai montré pré-cédemment, le WWF était également présent en Europe Centrale sur des projets spécifiques pour la mise en place d’un réseau d’aires protégées («Ecological Bricks for our Common Future») et pour la protection des grands mammifères avec le lancement de la «Large Carnivore initiative for Europe» en 1995. C’est en 1998 que l’organisation a ouvert son bureau de programme pour le Danube et les Carpates à Vienne (« Danube-Carpa-thian Programme Office», DCPO).

La même année le bureau a lancé un projet sur trois ans (1999-2001) financé principalement par le WWF Pays-Bas, la «Carpathian Ecoregion Initiative» (CEI). La CEI est un partenariat de 50 organisations gouverne-mentales, non gouvernegouverne-mentales, académiques et scientifiques de sept pays des Carpates52 engagés à promouvoir la conservation et le développement durable dans la région des Carpates (CEI, 2001, p. 2). Le projet du WWF a

52 Autriche, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Tchéquie et Ukraine.

adopté l’approche écosystémique comme principal cadre d’action et a pro-mu le concept d’écorégion pour définir l’entité des Carpates sur des cri-tères naturalistes. Les Carpates sont présentés par l’organisation comme la première expérience écorégionale du WWF en Europe. Ce cadrage spatial est justifié par l’organisation non gouvernementale, car il correspond aux processus biophysiques et que les initiatives environnementales doivent être planifiées en respectant l’aire géographique à laquelle ces processus opèrent. Ainsi selon les promoteurs de la CEI, «ce n’est qu’en travaillant à cette échelle, l’échelle que la nature et les processus naturels utilisent, qu’il est possible de réussir dans l’objectif de réaliser la conservation de la nature et le développement durable» (CEI, 2001, p. 10). Il me semble nécessaire de revenir plus en détail sur l’approche écorégionale promue par le WWF et sa définition.

The Global 200: l’approche écorégionale du WWF

A la fin des années nonante le WWF a adopté le concept d’écorégion, comme référent pour l’identification d’entités spatiales d’action pertinente.

Une écorégion est définie par le WWF comme «une large unité de terre ou d’eau contenant un assemblage géographique distinct d’espèces, de com-munautés naturelles et de conditions environnementales53» et la conser-vation écorégionale comme «un processus soutenant l’organisation et l’action des politiques de conservation à l’échelle de larges régions éco-logiques54». La définition adoptée reste très large: une écorégion est un territoire identifié à des fins de conservation partageant des espèces bio-logiques similaires et correspondant à l’aire géographique dans le cadre de laquelle les processus écologiques les plus importants interviennent (Olson et Dinerstein, 1998). L’identification et la taille de ces écorégions peuvent donc être très variables selon les espèces et les processus auxquels on se réfère ou la discipline d’appartenance.

L’approche du WWF trouve son fondement scientifique dans les tra-vaux de deux biologistes de la conservation Raymond Dasmann (1972) et

53 <http://wwf.panda.org/about_our_earth/ecoregions/>, consulté le 14 janvier 2013.

54 <http://www.worldwildlife.org/biomes>, consulté le 4 août 2014.

Miklos Udvardy (1975). Dans le cadre d’une série de rapports mandatés par l’UICN, ces deux auteurs ont proposé dans les années 1970 une mé-thode de classification biogéographique censée rassembler les différentes méthodes scientifiques existantes et permettre une division globale et commune du globe en aires territoriales de conservation clairement iden-tifiées. L’étude de Miklos Udvardy, qui a été préparée comme contribution à l’initiative lancée par l’UNESCO «l’homme et la biosphère», a posé les jalons d’un changement du paradigme d’action des organisations envi-ronnementales transnationales comme l’UICN ou le WWF. La conser-vation de la nature se faisait jusque-là essentiellement dans une logique nationale et privilégiant des indicateurs relatifs à certaines espèces. Leurs recherches vont contribuer à bouleverser ces référents et proposer une nou-velle approche territoriale, mondialiste, qui lie la protection des espèces et la conservation de leur milieu. Selon ces auteurs, il serait en effet possible de diviser le monde en un système global de grandes aires écologiques distinctes pouvant servir de référents aux actions de protection de la nature.

Miklos Udvardy (1975, p. 10-11) propose ainsi de diviser le globe en huit grands domaines (‘realm’) biogéographiques (de la taille de continents) en fonction de caractéristiques géographiques, faunistiques, floristiques et végétationnelles communes, et en 193 provinces biogéographiques qui sont des divisions écosystémiques des différents grands domaines, correspondant à des régions de conservation.

Cette évolution des modèles de protection de la nature, de la pro-tection d’espèces singulières vers la propro-tection et la gestion de milieux, a ainsi contribué à l’émergence de nouveaux concepts (écorégions, bio-régions, hotspots) pour définir des entités spatiales nouvelles, souvent trans frontalières, comme nouvelles entités de gestion de la con servation environnementale par ces organisations environnementales trans natio-nales. Ces aires nouvelles de conservation sont basées sur l’hypothèse que les frontières politiques ne sont pas appropriées pour conserver efficacement les ressources naturelles, dont les périmètres optimums de gestion transcendent les frontières humaines considérées a contrario comme artificielles55. La fin des années 1990 voit apparaître la consécration

55 Pour une discussion plus approfondie sur le sujet, voir notamment le livre de Juliet Fall (2005).

institutionnelle de ces approches par milieu en matière de conservation, avec l’établissement formel par la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992, de l’approche écosystémique comme cadre d’action des politiques environnementales en matière de conservation. L’approche écosystémique, ou approche par écosystème, se différencie de la notion d’écorégion, par le fait qu’elle inclut des critères sociaux, économiques et politiques dans l’identification de l’aire géographique d’action et reconnaît le besoin d’accorder les frontières «naturelles» des écosystèmes au système institutionnel existant (Shepherd, 2004). Cependant, tout comme pour les écorégions, les critères de délimitation de ces écosystèmes restent pour le moins vagues.

Le WWF a ainsi mis en place le programme «Global 200» qui propose une priorisation mondiale des actions territoriale de l’orga-nisa tion en fonction de critères naturalistes. L’identification de ces éco-régions est justifiée par des considérations écologiques et basée sur une large consultation d’experts et des publications scientifiques56 selon le site internet de l’organisation57. Le programme «Global 200» n’a cependant pas été initié par une stratégie territoriale portée par le WWF inter national. Il est en fait directement inspiré de travaux menés in-dépendamment par le WWF Etats Unis et de publications du groupe de recherche «Conservation Science Program» un programme de l’antenne nord-américaine de l’organisation environnementale, mené par deux biologistes de la conservation David Olson et Dinertsein (1998)58. La liste des 238 est le résultat d’une sélection menée en interne par le WWF inter-national et le WWF Etats-Unis sur la base de la division écorégionale du globe proposée par Olson et al. (2000). 825 écorégions terrestres avaient ainsi été dans un premier temps identifiées dans ce rapport. Ces 238 éco-régions ont ensuite été priorisées selon leur degré de d’urgence identifié en termes de conservation (figure 1): «critique, menacé, vulnérable et relati-vement stable ou intact».

56 Voir notamment Olson et Dinerstein (1998) et Olson et Dinerstein (2002).

57 <http://wwf.panda.org/about_our_earth/ecoregions/about>, consulté en avril 2014.

58 Entretien WWF 2, réalisé conjointement avec l’équipe de recherche Glorete, janvier 2013.

Si le WWF présente sur son site cette sélection comme résultant

«d’une approche scientifique globale59», mes entretiens montrent qu’elle n’est pas basée uniquement sur des critères naturalistes, mais sur une combinaison de critères de priorisation. La sélection des 238 écorégions a suscité deux types de discussions: d’une part, des négociations politiques parfois tendues avec les antennes nationales de l’organisation qui souhai-taient voir leur pays couvert par le programme global, garantie de soutien à long terme de leurs actions:

We had huge discussions in hearings and often politics come in because some na-tional organisations said: “hey, we are outside an ecoregion”. What will happen to us? We discussed for about 2 years, just political discussion effectively because we didn’t want to divert from the actual biodiversity value of the ecoregions60.

D’autre part, la priorisation des écorégions a également suscité des discus-sions au sein du bureau international en vue de tenir compte à la fois des objectifs globaux définis par le WWF international notamment en termes de protection des forêts tropicales, et de la présence de projets existants menés par le programme international ou via des antennes nationales.

Dans ce dernier cas, il s’agit d’orienter la sélection pour consolider des initiatives déjà mises en place par l’organisation plutôt que d’identifier de nouvelles aires prioritaires d’action.

So, the logic behind the whole thing, during that time, and that’s a system that I de-veloped, that we wanted to prioritize our conservation action, in a finite number of ecoregions, where we were well-positioned and we already had maybe field projects or we had local organisations, program offices of national organisations that was a very important aspect: the regionalisation of the organisation and also, like the IUCN, we regionalised in a major way into areas where we believed we were well-positioned to make a difference.61

59 <http://wwf.panda.org/about_our_earth/ecoregions/about>, consulté en avril 2014.

60 Entretien WWF 2, réalisé conjointement avec l’équipe de recherche Glorete, janvier 2013.

61 Entretien WWF 2, réalisé conjointement avec l’équipe de recherche Glorete, janvier 2013.

Les Carpates, un choix pragmatique

Le cadrage des actions du WWF autour des montagnes des Carpates et le lancement de la «Carpathian Ecoregion Initiative» sont souvent présentés conjointement par le WWF comme l’aboutissement d’une identification préalable de la région par le WWF international dans le cadre de son pro-gramme écoregional «Global 200» (voir par exemple, CEI, 2001, p. 4; Nel-son, 2004). Ce discours est également relayé par les employés du bureau Danube-Carpates que j’ai pu rencontrer:

There was someone in the nineties I guess… WWF was trying to find biodiversity ecoregions and one of these two hundreds global important ecoregions were the Carpathians, so based on this our office was built and within the office we wanted to try to push or support NGOs to really work on project at the regional level. So this was the idea with the CEI62.

Uh… it [the Danube-Carpathian programme] started – from WWF’s perspective, it started around… what was it… 1998? I think. When WWF identified the so-called

“global 200,” the 200 most valuable eco-regions on earth. And they identified the Carpathians as one and the Danube – actually the Danube delta as another63.

Mes entretiens montrent cependant que l’identification des Carpates comme écorégion s’est principalement faite de manière endogène. Il sem-blerait en effet que le concept de Global 200 ait plutôt été utilisé a pos-teriori comme une stratégie de communication pour l’organisation, un

«label» scientifique perçu comme un gage de sérieux et d’une légitimité scientifique pour à la fois structurer à l’interne le programme d’actions territoriales de l’organisation, consolider les initiatives existantes et cibler des financements à l’externe:

The Global 200 was an exercise in consolidating it and making it a nice package and coming up with a good brand, “the Global 200” etc. but they were already there so sure when we opened offices in Vienna for Danube Carpathians we already knew that those were important ecoregions in terms of the world’s biodiversity. […]

Whether or not that decision to move it from country to programme office was based upon the development of the Global 200 I can’t be certain but my suspicion

62 Entretien WWF 5, avril 2011.

63 Entretien WWF 1, mars 2011.

is not. I’m thinking that a number of our offices were only upgraded to programme office status in the mid-2000s and that was well after the Global 200 so I don’t think there was a direct correlation between those two. I think they are all in a sense linked but I don’t think there’s a direct relationship between identification of bi-omes and ecoregions and the formal establishment of a certain kind of office64.

L’identification des Carpates comme écorégion par le WWF semble ainsi ne pas être le résultat d’une stratégie territoriale planifiée par le WWF International à partir d’une configuration scalaire prédéfinie, mais plutôt d’un élargissement progressif des activités du WWF sur la protection des eaux du delta du Danube à la région du Danube inférieur puis aux Car-pates. Le cadrage écorégional des Carpates progressivement établi par le WWF est ainsi directement lié à une logique scalaire de bassin versant, plusieurs affluents du Danube trouvant leur source dans les montagnes des Carpates. Il résulte ainsi plus d’un recadrage des actions du WWF pour la protection des eaux du fleuve que d’une identification des Carpates au préalable comme cadre pertinent d’action pour la conservation de la biodiversité. Cette volonté de mettre en place un bureau régional a dans un premier temps été portée de manière ad hoc à partir des initiatives existantes dans la région développées par les antennes nationales du WWF international.

From the WWF perspective, it came from – it was the Danube, originally, so the first initiatives were on the lower Danube, called the green – I think was called the Green Danube Project. That was in the 90s – the early 90s, mid-90s. Out of that, though, grew – came the idea – and that was a collection of projects in Austria, in Hungary, in Croatia, the delta area, in the lower Danube and then the Ukraine. […].

And out of that came the idea then to establish a special program, so WWF Ger-many had the lead for that project, and then came the idea to actually establish this as a program, so that’s when the Danube Program was established. […] And then soon after that came a much stronger focus on the Carpathians. An important part of that was significant support from WWF Netherlands that gave the financial sup-port that made it possible to set up this Carpathian eco-region initiative, to come up with this among other things. I think without that it probably wouldn’t have gotten off the ground65.

64 Entretien WWF 4, août 2011.

65 Entretien WWF 1, mars 2011.

D’autre part, il semble que le choix du WWF de s’étendre vers les Carpates ait été fortement motivé par des considérations politiques, notamment en termes de financement. Comme je l’ai souligné précédemment dans ce chapitre, la chute des régimes communistes en Europe de l’Est a ouvert un nouveau «marché» pour les organisations environnementales transnatio-nales désireuses d’initier des activités en Europe dans des régions encore peu développées et de bénéficier des canaux de financement établis pour assurer la transition économique mais aussi environnementale de ces pays. De ce point de vue, l’établissement d’un bureau Danube-Carpates constitue une porte d’entrée stratégique au développement des activités de l’organisation dans la région, comme le confirme une des directrices du bureau à cette époque:

No, no, no [the Danube-Carpathian office was not built because it was one of the 200 eco-regions from WWF]. It was only built because this was with the new devel-opments in Eastern Europe and the WWF saw the potential that there’s a need to do something in these countries. […] At that time in 1998 when we established the Danube-Carpathian program office, there were – yes, the concept of Global 200 was maybe already there but nobody had really thought about the details in Europe66.

La «Carpathian Ecoregion Initiative»

Ce n’est que dans un deuxième temps avec le lancement de l’initiative éco-régionale CEI que les montagnes des Carpates seront cadrées par l’orga-nisation comme une écorégion particulière avec ses problématiques spé-cifiques, indépendamment des problématiques liées à la gestion des eaux, comme l’explique le représentant du bureau Danube-Carpates à Vienne (Danube-Carpathian Programme Office, DCPO):

On the Carpathians, um… I think that came mostly out of this work that WWF did on the eco-regions, identifying that. And then I think it was very much WWF pushing forward originally the Carpathian eco-region initiative that then did the first examination of the Carpathians as “the Carpathians”, as an eco-region, that established the Carpathians67.

66 Entretien WWF 3, avril 2011.

67 Entretien WWF 1, mars 2011.

Le lancement de l’approche écorégionale autour des montagnes des Car-pates ne semble donc pas avoir résulté d’une stratégie territoriale planifiée du bureau international du WWF. Il s’agirait plutôt d’une initiative endogène lan-cée à cette époque par la nouvelle équipe du bureau de programme, qui sen-sibilisée par l’approche écorégionale intégrée développée par WWF Etats- Unis et voyant l’opportunité de développer une telle approche dans la région aurait proposé au WWF international d’initier une initiative de coopéra-tion environnementale coordonnée autour des montagnes des Carpates.

At that time this concept of “ecoregions” came, mainly from the U.S., and I really liked the approach because until then… uh, WWF was mainly focusing on biodi-versity and conservation issues, yeah? And this concept of ecoregions, I liked it that much because it combined also all activities of the socioeconomic issues. And, uh, we had a wetlands and a forest program for eastern European countries to build up and I said “No, actually we need something new, a new approach.” And I said “Let’s do something for the Carpathians” because WWF was already working a lot on the Danube, along the Danube, since many years. So the Danube was more or less covered, but in the Carpathians there was nothing68.

La CEI a donc émergé de manière non programmée et n’a reçu à ses dé-buts qu’un soutien limité du WWF international. Il s’agissait en effet de la première initiative transfrontalière de ce type lancée en Europe par l’organisation. L’approche écorégionale ne constituait pas encore à cette période un cadre de référence suffisamment connu pour être scientifique-ment légitime auprès des donateurs pour mener à bien des initiatives envi-ronnementales. C’est donc finalement grâce à une opportunité financière offerte par l’antenne nationale néerlandaise du WWF que la «Carpathian Ecoregion Initiative» a pu être lancée69.

La CEI aura permis au WWF d’identifier et de structurer un impor-tant réseau de partenaires locaux et nationaux intéressés à collaborer sur la base de cette approche écorégionale70 et de développer un ancrage dans

68 WWF 3, avril 2011.

69 WWF 3, avril 2011.

70 Voir la discussion à ce sujet et sur le rôle de l’initiative et plus spécifiquement de sa contribution en termes de production scientifique et cartographique dans la sensibilisation à une coopération environnementale à l’échelle régionale autour des Carpates (chapitre 8).

la région à l’époque inexistant. Des groupes de travail sur la biodiversité et les enjeux socio-économiques de la région ont été mis en place avec des coordinateurs dans chaque pays. Un large processus de consultation a été initié qui a débouché sur la publication d’une première évaluation environnementale du périmètre spatial de l’écorégion «The Status of the Carpathians71», et l’adoption d’un plan d’action et d’objectifs à long terme pour la conservation et le développement durable de la région. Plus tard, des bureaux nationaux du WWF ont également été ouverts en Roumanie et en Bulgarie. Une des réalisations principales de la CEI aura certaine-ment été sa participation à la création «d’un public régional» (Metzger,

la région à l’époque inexistant. Des groupes de travail sur la biodiversité et les enjeux socio-économiques de la région ont été mis en place avec des coordinateurs dans chaque pays. Un large processus de consultation a été initié qui a débouché sur la publication d’une première évaluation environnementale du périmètre spatial de l’écorégion «The Status of the Carpathians71», et l’adoption d’un plan d’action et d’objectifs à long terme pour la conservation et le développement durable de la région. Plus tard, des bureaux nationaux du WWF ont également été ouverts en Roumanie et en Bulgarie. Une des réalisations principales de la CEI aura certaine-ment été sa participation à la création «d’un public régional» (Metzger,