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! Questions et réponses

Questions 25 à 28 : point de vue du practicien/ne formateur/trice

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Anthony(Coppola( ( Entretien(passé(le(2(septembre(2014(

25. Pourquoi avoir choisi de devenir practicien/ne formateur/trice ? Qu’est-ce que cela vous apporte ? Quelles sont les difficultés ? 350(

C’est pour mettre en jeu mon pouvoir. Parce qu’une maitresse qui enseigne depuis longtemps, tu pourrais avoir des abus de pouvoir. Le gamin qui n’est pas sympa, le stigmatiser devant tous. On va tous le faire un petit peu. Et on aimerait que les autres élèves nous soutiennent. Mais, je trouve que moi comme élève, j’ai vu trop de mettre qui enseignait pour régner, qui avait tout pouvoir en 355(

main et qui étaient odieux. Alors, je me disais s’il y a des adultes dans ta classe, des jeunes, et bien ça m’oblige de montrer le bon exemple, d’être prête. C’est cette histoire de pouvoir. Je trouve que c’est un bon moyen pour équilibrer. Dans le temps, il n’y a personne qui entrait dans la classe. Il y a ce côté positif pour moi, mais d’un autre côté, il y a des choses qu’on met long pour sentir. Il y a quand 360(

même des tours de main pour une cuisine. Je peux leur donner les ficelles du métier. Je leur apprendre où se placer dans la classe par exemple. L’année passée, si tu ne les vois pas dans le pas-de-porte, tu commences mal. C’est des trucs qui ne coutent rien de transmettre. Et parfois, des choses plus subtiles.

Préparer des coups de théâtre pour amener une nouvelle notion. Montrer qu’on 365(

peut créer une fracture qui leur donnera envie de rentrer dans l’histoire. Leur dire qu’ils se rappellent et qu’ils ont envie de revenir la prochaine fois. L’année passée, j’avais une stagiaire trois fois meilleure que moi dans l’organisation, les dossiers et tout, mais il lui manquait un peu le spumante. Mais je trouvais que c’était la collaboration idéale. Parce que moi je lui donnais un peu le feu, et elle la 370(

tourte bien construite.

26. Vu que vous êtes praticien(ne) formateur(rice), sur quels aspects de la pratique des étudiants êtes-vous particulièrement vigilants, sensibles ? Qu’est-ce qui vous semble particulièrement important à 375(

maîtriser ?

Les difficultés que je vais avoir, c’est comment dire les choses. Des fois, je laisse les étudiants aller dans le mur. Moi, je n’exige pas de leçon. Un stagiaire l’année passée, il n’en faisait pas, il était instinctif, il a vu sa mère enseigner. Il s’en sortait bien. Sa leçon devait tenir sur un post-it. Il occupait bien les élèves, il 380(

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Anthony(Coppola( ( Entretien(passé(le(2(septembre(2014(

savait où il allait, magnifique. Moi-même, je ne prépare pas toutes mes leçons.

Au début, peut-être que c’est bien d’en avoir une ou deux.

27. Vu que vous êtes praticien(ne) formateur(rice), comment caractériseriez-vous un étudiant et futur enseignant qui vous 385(

semble tout à fait compétent ? (explication + adjectifs)

28. Vu que vous êtes praticien(ne) formateur(rice), comment caractériseriez-vous un étudiant qui ne vous semble pas encore 390(

prêt à enseigner ? (explication + adjectifs)

Question 29 : question de synthèse, de conclusion

29. À partir de tout ce qui a été dit, en quelques mots, comment définiriez-vous un enseignant primaire efficace ?

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Anthony(Coppola( ( Entretien(passé(le(9(septembre(2014(

Grille d’entretien

! Questions d’informations sur l’enseignant(e) interrogé(e)

Nom, prénom : Schneider Valentine

Date de naissance/âge : 1986, 28 ans 5(

Formation(s) suivie(s) : HEP, CAS prafo en formation

Profession (ancienne et) actuelle précise : enseignante primaire

Nombre d’années d’expérience en tant qu’enseignant : 7 ans

Nombre d’années d’expérience en tant que practicien/ne formateur/trice : 2 an 10(

! Questions principales

Questions 1 à 10 : signification et rôle de l’école

1. Selon vos propres conceptions, comment définiriez-vous l’enseignement?

C’est l’apprentissage des élèves. L’enseignement, c’est transmettre mes savoirs 15(

pour les élèves les assimilent et que ça deviennent leurs savoirs. Par savoir, j’entends, les savoirs-être, les savoirs-faire, les savoirs en général comme l’orthographe, la conjugaison. Tous les savoirs.

2. Pourriez-vous me donner quelques verbes à l’infinitif qui 20(

caractérisent le métier d’enseignant primaire selon vous.

« Enseigner, c’est… » Créer, partager, animer, fabriquer.

3. À votre avis, quels devraient être les buts, les finalités, les rôles 25(

poursuivis par l’école ?

Qu’il sache lire, qu’il comprenne ce qu’il lit. Qu’il ait une base sur tout ce qu’est le français, les maths, l’allemand pour qu’il puisse s’en sortir après dans le monde du travail. Que ce soit dans n’importe quel métier. Qu’il soit autonome. Qu’il devienne progressivement adulte. Autonome : qu’il trouve des moyens pour se 30(

débrouiller seul. Qu’il n’ait pas toujours besoin de l’aide de quelqu’un d’autre.

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Anthony(Coppola( ( Entretien(passé(le(9(septembre(2014(

4. À quoi l’enseignement primaire doit-il préparer les élèves ?

Non, pour moi, c’est les même, mais à plus petite échelle. Ce serait l’autonomie.

Qu’il ait le réflexe de chercher dans le dictionnaire, mais pas forcément qu’il soit 35(

autonome dans tous les domaines. On va lui demander l’autonome, mais pas autant qu’un élève de 16 ans. Les savoirs, la même chose. On va lui demander qu’il sache plein de chose, mais par rapport à son âge. Après, je pense que par la suite, la manière d’enseigner est différente. Pour les petits, il faut que ce soit ludique. Pour les grands, il y a moins besoin.

40(

5. Y a-t-il des buts, des finalités, des rôles de l’école avec lesquels vous vous sentez plus à l’aise ou compétent qu’avec d’autres ? Lesquels ? Pourquoi ?

Les amener à être autonomes. Je les laisse assez se débrouiller tout en leur 45(

donnant des pistes pour le faire.

J’aime bien créer des choses ludiques pour les motiver à apprendre.

6. En quelques mots, qu’est-ce que vous appréciez le plus dans cette profession ?

50(

La création.

7. En quelques mots, qu’est-ce que vous appréciez le moins dans cette profession ?

Faire la police, la discipline.

55(

8. Depuis le début de votre carrière, y a-t-il eu des changements importants qui ont eu des incidences sur votre pratique ? Si oui, lesquels ? Comment les expliquez-vous ?

Non. Moi dans ma pratique, ça se modifie en fonction de ce qui n’a pas fonctionné.

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Après, ma manière d’enseigner est pareille. Il n’y a pas eu de grands changements.

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9. En quoi l’enseignement peut être considéré comme une profession

« complexe » selon vous ? 65(

Parce qu’on a des humains devant nous. Donc, ils ont aussi leurs humeurs. Tu dois t’adapter quand même à leur vie. Complexe parce qu’il y a tout le facteur humain. Il y a beaucoup de parents qui ont des attentes élevées sur leur enfant.

Donc, il faut aussi gérer tout ce côté-là. Ça pose problème, car on ne peut pas faire comme on veut avec eux.

70(

10. Les élèves aiment-ils aller à l’école ? Pourquoi ?

Oui, je pense qu’ils ont encore du plaisir à cet âge-là. Après, il y a toujours ceux qui sont un peu défaitistes et ceux qui suivant. C’est plus pour faire les grands, les préados. Mais ils sont tout contents de faire des jeux quand même. Ils aiment 75(

pas mal faire les jeux de maths. Tout ce qui est activité de groupe. Tout ce qu’ils n’aiment pas, c’est tout ce qui est trop structuré : la grammaire, les leçons où ils doivent avancer avec leurs fiches.

Questions 11 et 12 : efficacité de l’enseignement