à 10 : signification et rôle de l’école

1. Selon vos propres conceptions, comment définiriez-vous l’enseignement?

Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est terrible comme mot, mais c’est loisir.

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Parce que chercher des outils, l’envie de partager des connaissances ça a toujours fait partie de mes loisirs. Quand je partais jeune mariée, il fallait que j’aille chercher de la documentation. Ca a toujours fait partie de chose qu’au même niveau que d’aller chercher un bouquin en librairie. Ça fait vraiment partie de mes loisirs. Donc, ma conception de l’enseignement, c’est vraiment un plaisir de 20(

partager des connaissances et voilà, une vision très élargie de plein de choses.

Élargir les connaissances des élèves.

2. Pourriez-vous me donner quelques verbes à l’infinitif qui caractérisent le métier d’enseignant primaire selon vous.

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« Enseigner, c’est… »

Chercher, se documenter, préparer, corriger, travailler (souvent en dehors des heures de classe), motiver les autres, se motiver soi-même, être en pleine forme.

3. À votre avis, quels devraient être les buts, les finalités, les rôles 30(

poursuivis par l’école ?

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Donner aux enfants l’envie d’apprendre, de leur fournir des outils d’apprentissages bien conçus et adaptés à l’époque. Aussi éduquer, donner un cadre. Surtout à l’époque d’aujourd’hui. Souvent, l’école apporte un cadre, des règles, une méthode de travail, une manière d’être, de se comporter en société.

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C’est l’apprentissage de la vie en société.

4. À quoi l’enseignement primaire doit-il préparer les élèves ?

Non, je pense que l’enseignement primaire doit leur donner des outils de base pour élargir leurs connaissances. Que ce soit en 3,4^ème Harmos, ou même déjà à 40(

l’école enfantine. On leur donne toutes les bases, de choses qu’ils vont par la suite étoffer, consolider, élargir, enrichir. Il y a beaucoup de choses ! L’apprentissage de la main, l’écriture. Et après, ça file, le rythme change, il y a plusieurs enseignants. Alors je pense que si l’enfant a pris de bonnes habitudes, d’être autonome, organisé, de savoir chercher des informations. C’est nous qui faisons 45(

qu’ils deviennent autonomes. Après, certains enfants peuvent développer plus tard ces compétences.

5. Y a-t-il des buts, des finalités, des rôles de l’école avec lesquels vous vous sentez plus à l’aise ou compétent qu’avec d’autres ? 50(

Lesquels ? Pourquoi ?

Étant maman de trois enfants, je me sens relativement à l’aise avec l’idée que l’école a une tâche éducative. Maintenant, faut pas que ça empiète trop sur les loisirs, il n’y a pas que ça. Je ne permettrais pas de donner des leçons d’éducation aux parents, mais il y a des choses que je comprends mieux du fait d’être mère.

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De relativiser, d’être plus à l’écoute. Je suis convaincue que si la relation est bonne avec les parents, ça va aussi bien avec les enfants.

6. En quelques mots, qu’est-ce que vous appréciez le plus dans cette profession ?

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C’est la grande liberté qu’on a de conduire notre enseignement, de choisir notre matière plus ou moins parce qu’on nous impose quand même des thèmes en sciences par exemple. Mais, je trouve que c’est bien d’avoir une certaine ligne de

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conduite par rapport au programme. Mais on a quand même une liberté d’amener la matière aux élèves comme on le souhaite.

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7. En quelques mots, qu’est-ce que vous appréciez le moins dans cette profession ?

C’est toute la paperasse. On est vraiment devenu des bureaucrates. Je ne peux plus voir une circulaire. On croule sous l’information. On a la tête saturée 70(

d’informations. Il faut penser à tellement de choses que parfois, moi je dis franchement, l’administration me prend trop de temps sur le temps que j’octroie sur la préparation de mes leçons. Ca m’est eu arrivé de me dire, il y a eu aujourd’hui une réunion, une conférence, j’ai dû remplir ça, passer des heures sur Néo, mes cours pour demain, je consacre moins de temps. C’est un métier, on 75(

n’arrête jamais.

8. Depuis le début de votre carrière, y a-t-il eu des changements importants qui ont eu des incidences sur votre pratique ? Si oui, lesquels ? Comment les expliquez-vous ?

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Moi j’ai vécue plusieurs réformes entre l’EVM, l’introduction de l’allemand, c’est vrai qu’on nous en rajoute toujours. On change les méthodologies. Mais ce qui change dans le fond, c’est qu’avec la pratique et l’expérience, on peut passer moins de temps à la préparation d’une leçon. Ca vient quelque chose de très routinier, mais heureusement. Parce que les jeunes qui débarquent, c’est une 85(

masse de travail énorme. Mais ça l’était aussi à l’époque, car on passe du temps à préparer une leçon. Heureusement que cette routine peut prendre un peu de recul. C’est ce que j’explique au stagiaire, la priorité reste dans la classe. Après, c’est vrai que l’administratif doit être fait.

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9. En quoi l’enseignement peut être considéré comme une profession

« complexe » selon vous ?

C’est compliqué de dire ça, mais si je compare avec les gens de mon entourage qui se moquent parce qu’on a beaucoup de vacances, parce qu’on a la belle, vie. On a quand même un bon salaire aussi par rapport à d’autres professions libérales.

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Parce que tout simplement, il faut être solide et bon partout. Disons qu’il faut savoir être un peu psychologue, un peu bureaucrate. Il faut savoir être en contact avec les autres, il faut savoir parler à des adultes. Il faut savoir des tas de choses que dans certaines professions, on ne doit pas être spécialisés dans tout ça. Je pense sincèrement qu’il y a une vocation. Je pense sincèrement qu’il y a des gens 100(

qui devraient faire autre chose. Je pense que c’est un métier riche par tout ce qu’il nous proposer et tout ce qu’il attend de nous. Mais, on ne s’en rend pas forcément compte si on a choisi ça par vocation.

10. Les élèves aiment-ils aller à l’école ? Pourquoi ? 105(

Alors moi je pense que dans l’ensemble, les enfants adorent aller à l’école pour voir leurs copains. C’est leur petit monde à eux. Après de dire que tous les enfants aiment apprendre à l’école, aiment rester assis, aiment se donner de la peine, aime refaire une fiche. Non, je ne pense pas. Un enfant, plus il va grandir, plus il va dire, je n’aime pas l’école. Ça vient du fait que c’est tellement normalisé 110(

qu’un ado va vouloir se distinguer en dénigrant l’école. On a des règles communes, des comportements communs, des devoirs. Plus ça devient routinier, plus les ados ont besoin de s’en détacher et de montrer qu’ils ont une personnalité propre je pense.

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