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Deuxième partie : Co-écrire l’identité

1 Premier chapitre : L’identité narrative

1.1.2.4 La voix de la mère : un autre « je » que « je »

Au-delà de ces considérations, relatives au je du narrateur-personnage, c’est la voix de la mère qui est envahissante dans le récit. À travers elle, le narrateur se multiplie en divers je qui s’expriment et portent des jugements sur les événements et les opinions des uns et des autres sur les juifs, l’église, l’éducation, et maintes autres questions que le narrateur exprime par le biais de cette voix singulière. Lorsqu’il parle des origines bretonnes de sa mère, le narrateur n’hésite pas à compléter avec les mots de la mère mis entre parenthèses : « "et je suis fière de l’être", disait-elle » (OU, p. 13). Le même procédé se retrouve plus loin, pour rapporter le commentaire de celle-ci sur les médailles de guerre du père de Morgan : « "mon œil, oui ! commenterait maman plus tard, les juifs, ça ne se bat pas ! Ses décorations, il les a achetées ! " » (OU, p. 19). Le récit d’Outremer est ainsi envahi par la parole, les commentaires et les mots de la mère qui a toujours une opinion sur tout. Quand la cible n’est pas sa propre famille (le mari ou les enfants), ce sont les autres qui sont alors objets de ses remarques acerbes. Le narrateur cite les propos de la mère à propos des pères blancs : « "Ils leur filent des armes, aux fellaga, ces curés, elle m’expliquait maman, ils les cachent !" » (OU, p. 285). La même remarque fuse à propos des Américains : « "Les yankees, elle disait, c’est comme les pieds-noirs, la lie de l’Europe. Tous ceux dont on ne voulait plus, on les a foutus dehors. Hop : aux colonies ! " » (OU, p. 82).

Le discours de la mère est rapporté dans un style direct en majorité comme dans les passages précédents. Le narrateur affiche une volonté de fidélité qu’il faut relier à ce jeu de distance feinte dans lequel se complait celui-ci en se mettant à l’écart de sa propre histoire. Il n’exprime pas son adhésion ou son rejet de la parole maternelle. Mais nous pouvons trouver des passages narrativisés où la parole maternelle est reformulée et interprétée, comme cette

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scène où la mère se plaint au directeur d’école de son fils pour dénoncer l’acharnement de son instituteur à vouloir le punir :

Il arriva souvent que maman prît, face aux persécutions et autres inquisitions à quoi je m’affrontais, la défense de son "petit youpin de moutard". Particulièrement lors de l’épisode, fameux dans ma légende, dit "du père Kredouille", mon instituteur à l’école Volta, lequel […] ne pouvait me punir tout le temps comme il le faisait […] que parce qu’il me vouait une haine raciale acharnée ! (OU, p. 39).

La voix de la mère offre une distance qui permet au narrateur de se mettre en « posture critique d’un témoin détaché de son sujet138 ». Dans un autre passage, le narrateur feint de transcrire les opinions de la mère à propos des Américains et des crimes commis contre les Indiens, et de ce que les Français auraient dû faire avec les musulmans :

L’Amérique et les Américains, pour maman, c’était comme la métaphore élargie, et diluée donc, du juif […] L’Algérie ― pour se venger sans doute ―, nos quiet American de "lie de l’Europe", ils l’ont balancée à la gueule de maman, avec les "crimes de la France" et le reste. Là, ils tombaient mal, ils étaient "mal placés vraiment" elle leur rétorque maman pour "nous donner des leçons de morale", vu qu’ils les avaient massacré eux, non, leurs "Arabes de Peaux-Rouges", ce que nous eussions dû faire, nous, avec nos "Peaux-Rouges d’Arabes" tant qu’il était encore temps du moins car aujourd’hui c’est trop tard ! Elle était pas la seule, maman, qui eut voulu appliquer en Algérie la dialectique du cow-boy et de l’indien (OU, p. 86).

Ainsi, la parole maternelle s’immisce en discours direct ou indirect et se mêle de tout. Elle pourrait même remplacer celle du narrateur-personnage puisqu’elle est présente du début à la fin et au détour de chaque souvenir raconté et de chaque événement relaté.

Léguer la parole à la mère par le discours rapporté réduit, comme dirait P. Van Den Heuvel139, celle du narrateur. Celui-ci se retire pour laisser parler la mère, sa parole se dit à travers celle de la mère qui est à la fois porte-parole et source d’argument qu’il ne cautionne qu’indirectement. Nous pouvons considérer la parole de la mère comme un autre moi du narrateur qui se déploie à travers la voix de celle-ci pour signifier l’inacceptable. La voix de la mère est celle qui a le pouvoir de tout mettre en cause, elle révèle des vérités évidentes mais inavouables.

Le discours de la mère permet, par ailleurs de dresser son propre portrait qui se dégage à partir de la manière de le prononcé et du sujet sur lequel il porte. Ces irruptions freinent la

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Selon les termes de Raphaël Baroni, L’œuvre du temps, Paris, Seuil, 2009, p. 178.

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narration pour introduire des moments de réflexion où le lecteur est mis à contribution pour saisir ce qui se passe autour des personnages, dans leurs univers immédiat de la société où ils évoluent, et dans celui supérieur de cette même société aux prises d'influences et d'interactions avec le monde extérieur.

1.1.3 Quand « il » n’est plus l’absent dans Le premier homme La troisième personne relève de l’énonciation « quasi objective »140

, mais cette quasi-objectivité dont Camus fait usage n’est pas une manière d’occulter la personne, comme le suggère M. Glowinski, elle traduit une certaine distance à laquelle s’attache Camus.

Si Camus a opté pour la troisième personne, celle-ci signe surtout autre chose que la référence. Elle fait référence à l’amnésie engendrée par le temps. Elle est aussi la conséquence de l’absurdité de la guerre qui réduit le père à l’oubli et qui réduit toute existence à l’anonymat perpétuel, et que l’auteur veut mettre en évidence dans ce récit. À travers Le premier homme, Camus témoigne de la reconnaissance à ses proches et comme le dit J. Lecarme, « son livre entasse les morceaux de bravoure, en ce sens que ses humbles considérés par la société coloniale comme sous-hommes, se révèlent, par leur obstination à vivre, des héros permanents de leur temps141 ». Ainsi, Camus consacre un chapitre à la famille, un autre à l’oncle (Étienne), et dans les autres chapitres où il parle de l’enfance de Jacques, c’est souvent en liaison avec l’environnement familial et les habitudes de chaque membre. Aussi, au chapitre quatre de la première partie (Les jeux de l’enfant), quand Jacques rentre de ses escapades à la plage avec ses amis, le narrateur raconte comment, après un mensonge sur le lieu où il était allé, Jacques reçoit des coups des uns (la grand-mère) et de la compassion des autres (l’oncle et la mère). De même quand il s’agit de l’école, en plus du rôle de l’instituteur dans l’instruction de Jacques, le narrateur ne manquera pas de parler des membres de la famille de Jacques. Il insistera sur l’absence de l’instruction au sein de la famille du héros qui les a enfermés dans la nécessité de la soumission au dur labeur. De la grand-mère, nous apprenons qu’« elle n’avait connu ni l’école ni le loisir, elle avait travaillé enfant, et travaillait sans relâche » (LPH, p. 283). Pour la mère aussi, la bibliothèque est un mot « qui ne lui disait rien » (LPH, p. 271). C’est donc, une façon de s’effacer pour que les autres survivent dans l’espace textuel. Le premier homme n’est pas le récit d’une existence, d’un seul égo, celui de

140 Michal Glowinski, « Sur le roman à la première personne », trad. fr. de Alain Bony, dans Gérard Genette (dir.), Esthétique et poétique, Paris, Seuil, coll. « Points essais », 1992, p. 230.

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Jacques Lecarme, « Camus », dans Jacques Lecarme, Éliane Lecarme-Tabone, L’autobiographie, op. cit., p. 234.

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Jacques Cormery, mais celui de plusieurs êtres. Le premier homme est un roman, dirait Blanchot, qui « se peuple de petits "ego" […] malheureux142 » qui ne demandent qu’à exister, à pouvoir enfin s’exprimer à travers le silence de leur misère, car ces êtres que sont la grand-mère, son fils Etienne ou sa fille Catherine, ne peuvent rien contre leur destin sauf travailler dur pour échapper à la faim. Il serait alors vain que Jacques prenne la parole pour, en plus du privilège d’aller à l’école, de s’instruire pour échapper à la misère, parler exclusivement de lui, de ses sentiments, de sa réussite et de la chance d’avoir l’école, ce lieu où les enfants sont à peu près égaux. Bien que Jacques soit le personnage autour de qui gravitent les autres protagonistes, raconter son histoire à la troisième personne, permet aux autres d’exister au même niveau que lui. Jacques partage en quelque sorte l’anonymat des siens. Le narrateur rétablit un peu l’ordre et la justice qui a négligé ces âmes. Le recours à la troisième personne n’est à ce titre pas l’absence, elle signifie même la résurrection de la « non-personne ». Si la troisième personne signifie l’absence, elle est peut-être ici synonyme de la parole manquante au sein de cette famille où le silence est l’une des pauvretés les plus cruelles, car ne laissant guère le choix à ses victimes de crier leur souffrance et leur misère.

La troisième personne met sur un pied d’égalité les personnages du récit, les uns ne peuvent exister en dehors des autres et Jacques plus que les autres dépend de sa grand-mère, de sa mère, de son oncle ou même de son maître. Dire je revient à exprimer l’« auto-suffisance ». Il signifie la méconnaissance du sacrifice des membres de la famille de Jacques.

La troisième personne ne marque donc pas la neutralité et l’objectivité absolue, derrière le voile du il se profile une âme sensible, sensible au malheur des siens, une âme qui raconte la misère, une âme qui raconte le bonheur vécu quand la misère empêche de manger à sa faim et de s’instruire. Il n’est nul besoin d’un je pour exprimer tous ces sentiments confus qui alimentent et peuplent le vécu quotidien d’un enfant pauvre et de sa famille, de dire la souffrance vécue à cause de la disparition prématurée d’un père protecteur. D’ailleurs, comme le dit Jean Starobinski143, si la troisième personne fonctionne, de prime abord, au bénéfice de l’événement, elle fait réfléchir la lumière sur la personnalité du protagoniste, en somme Jacques Cormery, en mettant en valeur les actions dans lesquelles il a été impliqué. Le regard objectif qu’assoit la troisième personne n’est pas au service exclusif de l’événement, il est aussi au service d’un moi, un moi qui peut se manifester à travers d’autres éléments que la première personne. Il s’agit en outre de l’emploi de modalisateurs qui révèle l’âme cachée du

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Maurice Blanchot, L’entretien infini, Paris, Gallimard, 1969, p. 559.

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narrateur. Aussi, trouvons-nous une redondance de certains verbes de jugement, d’adverbes, de locutions ou d’interjections qui expriment les sentiments du narrateur :

En vérité, ce n’était pas si simple. On trouvait certainement, des offres d’emploi pour petits commis ou coursiers. Et Mme Bertaut, la crémière […] en donnait lecture à la grand-mère. Mais les employeurs demandaient toujours que les candidats eussent au moins quinze ans (LPH, p. 284).

La locution, en vérité, au début de la phrase fait référence à la seule opinion du narrateur, l’adverbe qui suit, certainement, constitue une réaffirmation du moi du narrateur qui assume le procès.

Plus loin, ce sont les mêmes adverbes d’évaluation et de jugement qui sont repris. Quand le narrateur parle du mensonge de la grand-mère sur l’âge de Jacques par exemple, ou des mensonges de ce dernier, celui-ci évalue leur degré et leur portée :

Certainement, il avait menti souvent chez lui, pour se préserver d’une punition […] Mais si le mensonge lui paraissait véniel avec sa famille, il lui paraissait mortel avec les étrangers. Obscurément, il sentait qu’on ne ment pas sur l’essentiel avec ceux qu’on aime, pour la raison qu’on ne pourrait plus vivre avec eux alors ni les aimer (LPH, p. 285).

L’adverbe « certainement » trahit la subjectivité du narrateur qui ne veut pas dire je mais qui, sous couvert de la troisième personne, exprime sa position vis-à-vis du mensonge. Le second adverbe « obscurément » livre sa pensée profonde sur les conséquences du mensonge.

Nous constatons aussi la présence d’interjections comme « oh ! » (LPH, p. 206) ou « Oh, oui » à la fin du récit : « Oh, oui, c’était ainsi, la vie de cet enfant avait été ainsi » (LPH, p. 299). Ailleurs, la présence du narrateur est trahie par la syntaxe de la phrase, en outre dans les phrases interrogations ou exclamatives à l’exemple de la phrase citée ci-dessus.

Le ton de la troisième personne se veut enquêteur pour réhabiliter le père et lui rendre son identité et non plus inquisiteur comme celui d’Ébauche du père. « L’anamnèse scripturaire, vient alors faire œuvre de comblement ; elle vise à reconstruire les ellipses de la temporalité à ressaisir, dans son déroulement obstiné, l’oubli des êtres et des faits144

», comme dit J.P. Miraux.

Si le narrateur d’Ébauche dresse un portrait imaginaire du père, dans Le premier homme, il adopte l’enquête pour reconstituer le passé du père. En effet, la première partie porte le titre Recherche du père. La troisième personne lui donne cet aspect grave de la quête

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d’un historien dépositaire de la mémoire de plusieurs générations dont sa famille constitue un échantillon qui a vécu toutes les tragédies humaines comme l’exil, la guerre, la pauvreté, la maladie et la mort. Jacques entame sa recherche pour déterrer le père après la visite du cimetière où est enterré ce dernier. Il désire « chercher, savoir qui était cet inconnu qui lui semblait plus proche maintenant qu’aucun être au monde » (LPH, p. 36-37). Pour Jacques, « Trouver le père, ce sera se trouver145 ». La quête est donc une autre manière de se construire et de briser la chaine de l’oubli et de l’anonymat. Cette quête est aussi quête de l’enfance de Jacques Cormery, quête de ceux qui ont peuplé cette enfance. Il s’agit d’un retour aux origines en somme. La découverte de la tombe est en quelque sorte l’élément instigateur de ce retour vers soi et vers la famille.

La quête de Jacques (Premier homme) et celle de Jean (Ébauche du père) auront deux trajectoires différentes. Jean, qui manque d’appui réel et durable pour se fabriquer un père, se tourne vers les mots pour combler l’introuvable. Et Jacques effectue un retour vers le commencement pour reconstituer son histoire. Toutefois l’aboutissement est presque le même pour les deux, car si dans Le premier homme, Jacques est « le premier homme », celui à travers qui tout peut revivre et exister de nouveau, de même Jean (Ébauche du père) est aussi « le premier homme », il doit construire seul ses repères.

D’une manière ou d’une autre, les deux personnages ferment une parenthèse sur un passé incertain marqué par une grande absence. Mais ils ouvrent une page où ils sont acteurs de leur destin, mais munis de l’amour maternel, la vraie figure de filiation, et de l’affection des proches qui sont aussi des figures du père. L’enfance, même si elle a souffert de l’absence du père, a pu se créer un monde de bonheur simple, elle a su se contenter d’« une pauvreté chaleureuse » comme le dit Camus.

1.1.3.1 L’intrusion du « je »

La présence du je dans Le Premier Homme est accidentelle. Il s’agit de la voix du narrateur qui se mêle à celle du personnage. La voix du narrateur qui peut, par ailleurs, être reliée directement à celle de l’auteur. Certes, cette intrusion est inattendue, elle se manifeste quand nous l’attendons le moins, mais elle n’est point choquante puisque la subjectivité du narrateur est omniprésente. Cependant, nous nous demandons ce qu’elle ajoute à la portée générale du texte lors même qu’elle n’apparait que deux fois.

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L’émergence soudaine du je, dirait P. Van Den Heuvel :

Opère toujours dans le sens du dialogue, d’une communication directe avec le lecteur, malgré l’incertitude qui entoure la situation du sujet non-identifiable […] L’instauration du dialogue semble correspondre, aussi, à l’épuisement des générateurs : le récit s’interrompt pour laisser la place à l’essentiel, à la voix, comme pour rappeler qu’elle est à l’origine de la fiction.146

Certes, l’apparition du je dans Le premier homme est signe et volonté de dialogue avec le lecteur comme le dit P. Van Den Heuvel, mais elle trahit surtout le flux subjectif de la première personne qui fait une apparition forcée et immaitrisable, s’imposant durant un moment. Elle apparait aussi, comme le dit Heuvel, pour rappeler qu’elle est à l’origine du récit. Ainsi, cette voix, qui fait semblant de céder la place à un tiers pour raconter l’histoire de Jacques, surgit soudainement pour dire que c’est Jacques lui-même qui raconte son histoire. H. Inada147 explique ce changement en le comparant à un passage du récit même du Premier homme où le vieux Malan raconte, à Jacques, une anecdote le concernant, en parlant de lui comme d’une autre personne, « un ami » à lui. Les deux hommes savent bien évidemment de qui il s’agit. L’apparition du je ne produit en réalité aucun effet de surprise.

La première survient pour commenter une habitude de la famille de Jacques :

Mais les traditions familiales n’ont souvent pas de fondement plus solide, et les ethnologues me font bien rire qui cherchent la raison de tant de rites mystérieux (LPH, p. 130).

En effet, ce passage atteste de la présence de l’instance narrative à laquelle le pronom personnel réfléchi fait référence. Le présent de l’indicatif, temps du discours présent, est un autre élément qui trahit cette présence.

La seconde apparition manifeste du narrateur à la première personne survient lorsque le personnage Jacques Cormery (adulte) descend de l’avion qui le ramène vers Alger :

L’avion descendait maintenant vers Alger. Jacques pensait au petit cimetière de Saint-Brieuc où les tombes des soldats étaient mieux conservées que celles de Mondovi*[sic]. La Méditerranée séparait en moi deux univers, l’un où dans des espaces mesurés les souvenirs et les noms étaient conservés, l’autre où le vent de sable effaçait les traces des hommes sur de grands espaces (LPH, p. 214).

146 Pierre Van Den Heuvel, Parole, mot, silence, op. cit., p. 250.

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Harutoshi Inada, « Le premier homme, roman ou autobiographie ? ». Études camusiennes, 1996, n° 2, p. 83-84.

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Étant donné qu’il n’est question que du seul personnage Jacques Cormery et de ses pensées, il est évident que ce moi fait référence à lui, d’autant que ses pensées concernent deux lieux (cimetières) qui se trouvent des deux côtés de la Méditerranée. L’apparition du je (moi) est mue par ce soudain sentiment d’être entre deux univers opposés, qui ne peuvent se réunir : celui du père et celui de la mère. Contrairement au passage précédent, nous sommes ici dans la sphère intime du héros Jacques Cormery. Le changement subit de désignation qui surprend le narrateur est dû à cet « épuisement des générateurs » dont par P. Van Den Heuvel et qui peut être justifié par ce désir de souligner l’inconciliable réunion de ces deux extrémités