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Chapitre 4 – Production automatisée de représentations volumiques

4.2. Construction d‟une représentation volumique (3D)

4.2.1. Vectorisation du plan complémentaire format PDF

L‟étape de la conversion de l‟image pour obtenir des vecteurs permet de passer du fichier PDF des plans complémentaires au format vectoriel, soit un fichier sous format DXF. Compte tenu des erreurs induites pendant cette conversion, le fichier vectorisé n‟est pas assez satisfaisant pour commencer la modélisation. La figure 4.4 illustre une partie de la vue du troisième étage dans le fichier PDF du PC-11698 (Figure 4.4a) et après la vectorisation dans le fichier vectorisé DXF (Figure 4.4b).

(a) Un extrait de la vue du troisième étage du PC-11698 (b) Résultat de la vectorisation

Figure 4.4: Exemple des erreurs induites pendant la phase de vectorisation, (a) un extrait de la représentation du lot 2663974 dans le fichier PDF du PC-11698 et (b) sa représentation après la vectorisation dans le fichier vectorisé DXF

Le fichier de sortie (Figure 4.4b) contient plusieurs petits segments, par exemple le contour du bâtiment représenté sous forme de lignes pointillées, qui ne correspondent pas à un élément volumique devant être modélisé. De même, les caractères de textes présents sur les vues d‟étages ne sont pas bien reconnus dans le fichier vectorisé, par exemple, le numéro de lot commun représenté sur le PC (2663971) et les mesures

officielles sont vectorisés en tant que les petits segments. Il nécessite donc certaines manipulations afin de sélectionner uniquement les lignes de lots et supprimer les petits segments qui ne sont pas utiles à former les limites des lots. C‟est ce qui est lié à l‟étape de nettoyage des vecteurs de la phase vectorisation.

De plus, les limites de lots et les limites des murs porteurs dans le fichier de sortie telles qu‟illustrées à la figure 4.4b, n‟ont pas un rendu satisfaisant. Il est donc nécessaire de manipuler les lignes de lots, de les fermer et de corriger certains segments qui ne seraient pas conformes au plan complémentaire d‟origine. C‟est ce qui est lié à l‟étape d‟assemblage des vecteurs. Cette étape permet de corriger les erreurs induites pendant la conversion de l‟image à vecteur et d‟assembler les lignes pour créer des polygones fermés. Également, le fichier une fois vectorisé et de par la nature même de ce processus se retrouve dans un système de coordonnées locales. Il faudra donc le géoréférencer afin de lui attacher des coordonnées dans le système de référence prescrit par les spécifications du MRN. Cette section présente la procédure réalisée pour chacune des étapes de la phase de vectorisation.

Bilan de la phase de vectorisation : Suite à la réalisation de la phase de vectorisation, les étapes du

nettoyage et d‟assemblage des vecteurs et de géoréférencement du fichier vectorisé ont été réalisées dans le logiciel AutoCAD. Le tableau 4.3 résume les étapes de cette phase et le nombre d‟interventions et le temps requis pour traiter chacune des étapes.

Étapes Nombre d’interventions Temps requis (min)

Transformation de PDF à Tiff 1 1

Traitement dans RasterVect 3 3.5

Nettoyage et Assemblage 16 7

Géoréférencement 8 1

Total 28 12.5

Tableau 4.3: Bilan de la phase de vectorisation du PC-11698

Conversion de l‟image à vecteur (Transformation de format de PDF à Tiff et Traitement dans RasterVect) : Les deux premières étapes de la phase vectorisation sont le passage du fichier PDF du PC à un ensemble de vecteurs formés par les limites de lots représentées sur les plans de localisation et d‟étages. Ces étapes sont réalisées de la même façon qu‟en 2010.

Après avoir transformé le fichier du format PDF au format Tiff, le logiciel RasterVect est utilisé afin de traiter l‟image et d‟augmenter la qualité du rendu avant de procéder à la vectorisation. Ces traitements, automatisés à l‟aide d‟une macro-commande, consistent à enlever le bruit et les trous dans les lignes, à augmenter ou diminuer l‟épaisseur des traits, à accroitre la fin des traits et à lisser les traits.

Une fois l'image traitée, il faut la convertir en vecteurs et sauvegarder le résultat dans un fichier en format vectoriel, par exemple sous format DXF. Pour ce faire, il est nécessaire de préciser les paramètres qui sont :

- Pourcentage de reconnaissance des lignes droites : 50%

Le pourcentage de reconnaissance des lignes droites permet de détecter des petits segments qui pourraient être fusionnés en un plus long segment. Moins cette valeur est élevée, moins il y aura une fusion de plusieurs petits segments en un plus long segment.

- Taille minimale de la polyligne : 2 pixels

La taille minimale de la polyligne permet d‟enlever les bruits qui ont une longueur plus petite de la taille minimale définie.

- Précision du pixel : 2.5 pixels

La précision du pixel fait référence à la définition de la taille de pixels que le logiciel RasterVect prend en compte pendant la création des polylignes afin de connaître la trace des lignes et des arcs sur l‟image originale. Une petite taille de pixels crée les petits segments, mais le résultat est plus précis. Nettoyage des vecteurs : Lors du nettoyage des petits segments qui ne correspondent pas à un élément volumique devant être modélisé, la longueur de segment est considérée comme un paramètre optionnel. En effet, la longueur de chaque segment a été comparée avec une longueur définie afin de rejeter et de supprimer le segment si sa longueur est plus petite que cette longueur définie. Une interface aide au contrôle et paramétrage du nettoyage.

La macro du nettoyage propose une valeur de la longueur selon la moyenne des longueurs des segments pour faire du nettoyage des segments dans le fichier DXF. L'utilisateur pourrait aussi changer cette valeur, selon les cas, avant d‟exécuter la macro. Contrairement à la procédure proposée en 2010, les segments rejetés lors du nettoyage sont ici stockés dans une autre couche et surlignés en rouge, comme la figure 4.5 les montre. Ils facilitent la compréhension de la relation entre les vecteurs pendant leur assemblage.

Figure 4.5: Exemple des segments rejetés lors du nettoyage, surlignés en rouge, qui ne correspondent pas à un élément volumique devant être modélisé

Assemblage des vecteurs : Suite au nettoyage des vecteurs, l‟assemblage des vecteurs vise à corriger les erreurs induites pendant le processus de vectorisation. Il faut également assembler les lignes pour créer des polygones fermés. La figure 4.6 montre un exemple provenant du PC-11698 (Figure 4.6a) et du fichier vectorisé (Figure 4.6b) où certains segments vectorisés ne sont pas conformes au plan complémentaire d‟origine et qui devront être assemblés.

(a) Un extrait du PC-11698 (b) Les erreurs induites par vectorisation

Figure 4.6: Exemple des segments une fois vectorisés qui ne sont pas conformes au plan complémentaire d’origine, (a) un extrait du PC-11698 et (b) les erreurs induites pendant le processus de vectorisation

Les lignes de lots dans le fichier vectorisé, comme la figure 4.6b les montre, devraient être manipulées et corrigées afin de former les limites de lots telles que représentées dans le fichier PDF du plan complémentaire (Figure 4.6a). Pour ce faire, un algorithme a été programmé qui permet à l‟utilisateur de choisir les segments d‟un polygone et d‟y ajouter des vertex. Celui-ci permet au besoin d‟accepter ou de rejeter les vertex d‟un segment. Une nouvelle ligne sera créée à partir des vertex ainsi sélectionnés. La figure 4.7 montre le résultat de cette étape.

Le tableau 4.4 identifie le nombre d‟interventions réalisées et le temps requis pour le plan à disposition. Lors de l‟assemblage des vecteurs, une intervention se définit comme une manœuvre faite par l‟utilisateur en un ou plusieurs clics. Un clic se définit comme une action commandée par l‟utilisateur, par exemple ajouter un nouveau vertex.

Couche Nombre d’interventions Temps requis (min)

Vue de localisation 0 0.5 Étage 1 : lot 2663972 0 1 Étage 2 : lot 2663973 7 2.5 Étage 3 : lot 2663974 9 3

Total 16 7

Tableau 4.4: Bilan de l’assemblage des vecteurs associés au contenu du PC-11698 lors de la phase de vectorisation

Géoréférencement : La translation, la mise à l‟échelle et la rotation sont les trois transformations géométriques qui ont dû être appliquées aux objets du fichier vectorisé afin de le géoréférencer. Précisons que cette transformation traite plus spécifiquement, mais pas uniquement, la vue de localisation. La matrice de transformation affine permet de combiner ces trois transformations. C‟est une transformation affine à six paramètres et il faut donc avoir au moins trois paires de points. De plus, une transformation affine conserve les lignes et parallélisme en géométrie dans le sens où les lignes qui étaient droites ou parallèles avant la transformation sont droites ou parallèles après la transformation.

L‟étape de géoréférencement a été effectuée à l‟aide d‟une autre macro. Il faut d‟abord calculer les paramètres de la transformation affine à partir des coordonnées des quatre coins de la vue de localisation. L‟utilisateur peut choisir graphiquement ces coins une fois dans le fichier vectorisé, en coordonnées locales, ensuite dans le ficher de plan cadastral, en coordonnées de référence. Le tableau 4.5 montre les résiduelles obtenus pour chaque paire de points. Une fois que l‟utilisateur les accepte, la transformation affine sera appliquée.

Paire de points Résiduelle sur X (mètre) Résiduelle sur Y (mètre)

1 +0.107 -0.101

2 -0.104 +0.099

3 +0.104 -0.099

4 -0.107 +0.101

Tableau 4.5: Résiduelles obtenus pour chaque paire de points à partir d’une transformation affine lors du géoréférencement de la vue de localisation du PC-11698