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Dans beaucoup de cas, l’apprenant n’est pas responsable de sa situation mais c’est cette dernière qui l’a poussée vers l’échec. Malheureusement ce genre de problème n’est pas pris en considération dans notre école. Nous avons remarqué qu’il y a un grand délaissement dans ce contexte pour preuve il n’y a pas d’associations qui se sont concertées dans ce sens et même si elles existent leur intervention est timide ou inefficace. Il n’existe pas de profil type de l’apprenant en difficulté, autrement dit apprenant qui a une nature d’être tout le temps en difficulté, il peut se trouver confronté à de multiples problèmes. Afin d’effectuer la meilleure prise en charge, il est impératif d’établir un bilan médical, social… pour dépister d’éventuels déficits. Parmi les causes possibles du retard proviennent le plus souvent : de la pression sociale, de l’ambiguïté du langage, des problèmes familiaux, de l’inachèvement de la pensée enfantine…

Elles s’expriment par une représentation et peuvent se rattacher à l’école, au cours de l’activité. Elles se manifestent par : la confusion entre les notions, le non repérage d’une donnée, l’absence de mise en relation entre les termes de la consigne, l’obstacle (incompréhension de la consigne). Gérard de Vecchi explique : « On apprend rarement aux élèves à analyser les consignes qui leur sont données.

Et pourtant, nous avons dit que leur incompréhension était un facteur important d’échec scolaire »59

. Dans la pédagogie de la maîtrise préconisée par BLOOM, les situations de remédiation sont des moments importants de la formation, car elles permettent de replacer les apprenants au même niveau pour leur permettre de poursuivre de nouveaux apprentissages.

Les causes de la difficulté scolaire sont multiples. Nous avons énuméré plusieurs dans le but d’élargir et d’enrichir notre recherche. Cela est pris en considération par Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond qui affirment : « Les

facteurs qui engendrent les difficultés scolaires et la réalité de l’élève en difficulté sont d’origine multiple et diversifié : composante linguistique, culturelle liée aux

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conditions sociales, capacités cognitives, dimension psychologique, sanitaire, réalité scolaire… »60

. L'équilibre alimentaire, la qualité du sommeil, et aujourd'hui

la cyber addiction (les jeux, le téléphone portable, internet etc..). Le facteur socio-économique d'une manière générale sont déterminants dans l'affect positif ou négatif vis à vis de l'école par l'apprenant. Pour Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond : « Les nouvelles technologies engendrent la passivité et livrent des savoirs

(clé en main) »61. L’apprenant est un être biologique qui a ses rythmes propres d’apprentissage. Cependant des empêchements physiques peuvent ralentir les progrès. C’est un sujet psychologique habité par son quotidien (à la maison, à l’école …). Il a ses joies, ses peines, et peut ne pas donner satisfaction en manifestant un comportement d’acquisition lors des activités scolaires. Cet apprenant est sanctionné parce qu’il n’arrive pas à accéder à la performance souhaitée, se retrouve rejeté par manque de confiance. Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond expliquent : « D’autres raisons plus profondes peuvent se cacher derrière

le non-investissement de l’enfant : la peur d’être mal aimé, d’être rejeté par les parents qui trouveraient dans l’école un alibi pour se débarrasser de lui, crainte de l »échec liée à un manque de confiance exagéré…il importe aussi de rendre en compte l’aspect coercitif de la scolarisation qui en fait ne laisse pas beaucoup de choix à l’enfant »62. L’apprenant rencontrant une difficulté pose problème à l’enseignant et à ses pairs car il n’atteint pas les objectifs voulus. Il va ralentir l’exécution des tâches scolaires communes. Cela le pousse à s’isoler, d’être mis à l’indexe par rapport au groupe-classe, le complexe d’infériorité l’accompagnera tout au long de son parcours scolaire. Si l’enseignant ne s’attribue pas d’outils nécessaires à la résolution de cette situation en la débloquant d’une façon

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Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond, (2009), « Comprendre et accompagner les enfants en difficulté scolaire » Ed Dunod. P 62

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Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond, (2009), « Comprendre et accompagner les enfants en difficulté scolaire » Ed Dunod. P 57

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Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond, (2009), « Comprendre et accompagner les enfants en difficulté scolaire » Ed Dunod. P 16

judicieuse, souple et flexible, il se sentira impuissant et éprouvera lui-même une difficulté lors de l’exécution de l’activité de remédiation pédagogique. L’enseignant doit connaître sa position avant l’accompagnement de l’apprenant en difficulté. Il tenu de chercher des solutions à tous ses difficulté en prenant en considération l’état d’esprit de l’apprenant car c’est un atout capital qui avantage la réalisation efficiente de l’activité. Il s’agit d’une gestion anticipatrice de la difficulté selon un plan d’action organisé et complexe. La difficulté scolaire est un phénomène ordinaire dans le cadre des apprentissages, cependant certaines d’entre elles, qui ne sont pas traitées, peuvent mettre l’apprenant en échec.

La différence entre l’apprenant en difficulté et l’apprenant en échec c’est que le premier n’entre pas en rupture avec la matière de l’enseignement et l’enseignant, ils restent dans le même univers de référence par contre le deuxième, Il anticipe la rupture de communication avec l’institution de l’enseignant ; la relation devient difficile voire impossible et l’écart s’élargit. L’apprenant doit être au cœur des préoccupations de l’équipe pédagogique qui est en réalité à son service pour l’aider à progresser dans ses apprentissages. L’enseignant est l’élément le plus pesant dans cette logique car il passe tout son temps avec lui. Sa première tâche est de l’accompagner jusqu’à la réussite.

Connaître l’apprenant, c’est le connaître à travers ses besoins d’apprentissage, ses attentes, ses rêves, ses préoccupations, ses angoisses…etc. cette connaissance profonde va tout simplement aider l’enseignant dans le choix des procédures et outils pédagogiques dans le but de repenser et de faciliter l’accès à la connaissance et de donner un sens à l’activité de remédiation pédagogique. Philippe Meirieu dit : « cela est vrai aussi, à mon avis, des troubles de l’apprentissage qu’on

diagnostique souvent en nombre important : dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…Précisant d’emblée que ce n’est pas parce qu’un enfant a une prédisposition à l’un de ces troubles qu’il va nécessairement le développer […] il serait dommage de ne s’en tenir qu’à une seule approche »63

. Il y a plusieurs difficultés d’apprentissage qui mènent l’apprenant à se diriger vers l’activité en

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