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137 de parler de l’investissement dans les pratiques de l'enseignement-apprentissage et

la remédiation grâce aux moyens pédagogiques.

Si on ne change pas de compétence en fonction de la réalité des apprenants et des nouvelles exigences pédagogiques, la réforme ne sera pas une lutte contre l'échec scolaire, c’est la volonté de s’inscrire dans une logique évolutive qui va assurer la progression. Certains parlent uniquement d’un changement de terminologie car les pratiques anciennes persistent même si les compétences sont déterminées. Le problème de base est souvent de trouver l'équilibre perdu entre les réformes et la cohérence de la nature des composants et leur application en vue des développements parallèles. Afin d’améliorer l’intervention pédagogique, il est nécessaire de faire appel aux documents officiels tout en faisant un choix des projets scolaires individuels créatifs. Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond estiment que l’apprenant doit être mis en projet : « Il importe que l’enfant soit mis en projet

pour devenir élève et qu’il accepte ce statut. Cela passe par un projet collectif qui est celui de la classe à laquelle il va avoir le sentiment d’appartenir et ou il va donc se sentir autorisé à agir »147.

XI.3.3 Les sources de difficultés d’apprentissage

Quelles sont les sources de difficultés d’apprentissage chez les apprenants ?

Sur cette question, les enseignants ont pour tâche de déterminer la classification et les modèles de difficultés d'apprentissage. Certaines difficultés sont liées aux fonctions du processus cognitifs, ces derniers peuvent être la raison pour laquelle, il apparaît des troubles comme la dyslexie qui génèrent des difficultés d’apprentissage. Les apprenants qui souffrent de cette difficulté ont une faible capacité d'acquérir des compétences en lecture et écriture. Un su jet questionné évoque

:

« la lecture + la production écrite »148

.

Pour cela, il évite la lecture et l'écriture et essaye d'apprendre la matière par cœur sans connaître l’application.

147

Jean-Marc Louis et Fabienne Ramond, (2009), « Comprendre et accompagner les enfants en difficulté scolaire » Ed Dunod. P 84

148

Jean -Marie Gillig explique

:

« Au même titre que la lecture, l’écriture est une activité perceptive, cognitive et de construction de sens, mettant en œuvre des stratégies communes »149

.

Ils souffrent du manque de précision dans la lecture, des difficultés de la compréhension et écriture inverse des mots et des lettres qui peut aller parfois jusqu’aux difficultés linguistiques dans des phrases.

D’autres sources de difficultés sont dues à l’inattention. Un autre confirme : « la concentration et l’attention »150. Les apprenants ne se concentrent pas, la dispersion de l'esprit et une grande sensibilité à des stimuli externes.

D’autres difficultés de non maîtrise des connaissances académiques se composent de points de langue. Un sujet questionné répond : « généralement les

points de langue (grammaire – orthographe »151 Les apprenants démunis dans ce sens n’arrivent pas à progresser. Ils ne possèdent pas le socle langagier ni les règles qui régissent la langue qui vont lui permettre d’acquérir de nouvelles connaissances et cela va le mettre dans une situation de difficultés d'apprentissage.

XI.4 La méthodologie de réalisation

XI.4.1 L’utilisation des documents non officiels

Prenez-vous l’initiative d’utiliser des documents non officiels lors de la réalisation de l’activité de la remédiation pédagogique ?

Oui Non Abstention

71 % 28 % 01%

Pour avoir une idée assez claire sur leur avis concernant l’utilisation d’autres documents pédagogiques lors de la réalisation de l’activité de la remédiation pédagogique, 71% des enseignants sont affirmatifs car ils pensent que c’est un plus qui enrichit le processus d'apprentissage d’une façon performante. Marc Dennery confirme

:

« cependant, aussi utile que soit les documents pédagogique, il

149

Jean -Marie Gillig, (2001), « Remédiation, soutien et approfondissement à l’école », Ed Hachette Education. P 47

150

Questionnaire. Q S 09

151

139

n’est pas toujours d’une qualité exceptionnelle »152

.

L’apport des documents non officiels peut se manifester comme un moyen de stimulation pédagogique qui pousse l’apprenant en difficulté à avoir un intérêt pour l’activité en avantageant une interaction entre l'apprenant et l'objet d'apprentissage. Cette réflexion donne la possibilité à l’enseignant de changer ses préparations et de varier Les différents modes d'apprentissage.

Les documents tels que les anales sont des moyens qui contribuent à l’amélioration de l’acquisition des connaissances puisqu’ils présentent des situations divers. Un sujet questionné évoque : « des sujets, des anales »153. Des

livres adaptés au niveau réel des apprenants avec des thématiques accessibles et motivantes déterminent les apprentissages en leur donnant un sens et une intentionnalité régulière, de la sorte, l'apprentissage se base sur des méthodes adéquates. L’apprenant ne dépendra pas entièrement de l'enseignant qui était la source de sa connaissance mais découvrira d’autres sources d’apprentissage. Dans ce contexte, beaucoup d’enseignants pensent que l'apprenant doit être mis en face d'un auto-apprentissage sans se référer aux documents officiels afin de lui donner des libertés dans ses choix d’apprentissage. Les différents documents prennent en charge l’hétérogénéité des niveaux des apprenants car ils identifient leurs capacités et favorise la réussite en classe.

Si la quasi-totalité des répondants préfèrent utiliser d’autres documents lors de la réalisation de l’activité de la remédiation pédagogique, 28 % des enseignants sont attachés aux documents officiels tels que les manuels scolaires. Pour Gérard de Vecchi évoque : « IL en est d’ailleurs de même pour les manuels scolaires qui sont

construits sur des compétences (à partir du même programme !) »154. Ils pensent que ces derniers sont plus appropriés aux niveaux des apprenants et qu’ils assurent la qualité de l'apprentissage, sans s’écarter des programmes. L'utilisation des documents officiels met les enseignants dans une situation de dépendance, de

152

Marc Dennery, (2000), « Organiser le suivi de la formation », Ed ESF. P 39

153

Questionnaire. S Q 10

154

stabilité de comportement à l'égard d'un changement éventuel. De même, au cours de l’apprentissage, les apprenants seraient décontenancés, déstabilisés, s'ils utilisaient un document inhabituel. Au lieu de remédier à la carence, on va créer un blocage du au changement des documents. Un autre sujet questionné justifie : « parce que ces documents ne sont pas efficaces pour les apprenants »155 Cette action rompe la relation pédagogique entre les deux. Si l’enseignant ne fait pas un bon choix de document, cela risque de le désorienter par rapport à ses objectifs. Leurs avis gravitent au tour de la compatibilité des documents avec les prédispositions de l’acquisition de l’apprenant en fonction du développement des capacités et des compétences afin de devenir efficace.

XI.4.2 Les difficultés rencontrées lors de la réalisation

Lors de la réalisation de la remédiation pédagogique, rencontrez-vous des difficultés ?

Oui Non Abstention

60 % 33 % 07 %

L’implication des apprenants dans une séance de remédiation pédagogique n’est pas une tâche facile. Marc Dennery évoque :« Puisque l’implication de l’apprenant est déterminante pour la réussite de la démarche de suivi, la première des choses à faire est donc d’identifier l’implication »156

.

Beaucoup d’entre eux éprouvent une réticence à l’égard de cette dernière. 60 % des questionnés reconnaissent qu’il y a des difficultés qui entravent la réussite de cette activité. Ils ont manifesté leurs préoccupations car cela les empêchent de réaliser leurs objectifs. La première difficulté c’est celle de la communication, puisque le message ne passe pas même pour la deuxième fois. Un sujet questionné affirme : « malgré le changement d’activités, il y a des apprenants qui n’arrivent toujours pas à assimiler»157

.

Il y a automatiquement une rupture de communication. Ici, nous nous

155

Questionnaire. Q S 26

156

Marc Dennery, (2000), « Organiser le suivi de la formation », Ed ESF. P 17

157

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