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DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

Entreprise 28 Président, directeur général ou chef d’entreprise de PME technologique ou de

4.3.1.1 Université, institut de recherche et école

Dans un premier temps, comme le démontre le tableau 2, nous avons rencontré des participants qui sont liés à des universités, des instituts et des écoles ayant des activités de recherche et en transfert technologique dans le secteur des SVTS du Grand Montréal. Ces établissements d’enseignement supérieur sont l’Université McGill, Polytechnique Montréal, l’École de technologie supérieure et l’Institut national de recherche scientifique.

Fondée en 1821, l’Université Mc Gill est l’une des universités les plus importantes du Canada en nombre d’étudiants. Elle compte aujourd’hui, près de 300 programmes de formation et plus de 40 000 étudiants. L'Université McGill possède aussi quatre hôpitaux

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Les participants à l’enquête proviennent tous du secteur des SVTS du Grand Montréal. Afin de faciliter l’analyse des données, ils ont été regroupés en trois catégories distinctes : université, entreprise, organisation publique et parapublique. 27

Les universités et écoles ayant participé à l’enquête sont les suivantes : École de technologie supérieure, Institut national de la recherche scientifique, Polytechnique Montréal et Université McGill.

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Les entreprises du secteur des SVTS ayant participé à l’enquête sont des entreprises ayant des liens ou ayant déjà eu des liens avec les universités qui ont accepté de participer à l’étude. Ces entreprises technologiques ou de services ayant été rencontrés lors de l’enquête sont considérées de petite taille.

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Les organisations publiques et parapubliques ayant été rencontrées lors des entretiens sont liées aux conseils régionaux, à des organisations de support aux entreprises, à Montréal International, à Laval Technopôle, à la Cité du Biotech Montréal Métropolitain, à Montréal Invivo et au Centre québécois d’innovation en biotechnologie.

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d'enseignement, où près de 1000 nouveaux professionnels de la santé sont diplômés chaque année. Cette université souhaite développer sa recherche dans les sous-secteurs des SVTS des matériaux de pointe, de la nanoscience et de la nano-biotechnologie, des sources d’énergie de pointe et de remplacement, de la chimie verte et des produits chimiques écologiques, de la chimie biologique, des mécanismes cellulaires et moléculaires, de la théorie des systèmes et de l’environnement, de l’agriculture, des produits alimentaires et de la nutrition, de la mise au point des instruments, du développement de logiciels, de la biologie quantitative, de la bio-informatique ainsi que la biologie des systèmes. De façon plus pragmatique, l’Université McGill se positionne également dans le domaine de l’amélioration des prestations des soins. Elle souhaite développer de nouvelles approches et des solutions à des problèmes de santé graves comme le cancer, les infections, la santé mentale, les troubles neurologiques et les maladies chroniques chez la population vieillissante. Le secteur du système nerveux est également l’un de ses axes de recherche principaux, notamment en neuroscience cognitive, en imagerie ainsi que dans le domaine de la compréhension de la douleur et du vieillissement30.

L’École polytechnique de Montréal (EPM) et l’Université de Montréal furent fondées, au même moment, en 1878. L’EPM est une école d’ingénieur possédant plus de 8000 étudiants. Comptant plus de 200 professeurs, son budget de recherche s’élève à 70 millions de dollars. Elle détient 18 chaires industrielles (dont 13 du CRSNG) et 25 chaires de recherche du Canada. Parmi elles, les expertises de son pôle des sciences et génie du vivant sont présentées comme un axe majeur de développement. L’EPM possède des expertises en génie biomédical, en modélisation des biosystèmes, en électrophysiologie cardiaque, en génie tissulaire, en dispositifs médicaux « intelligents », en biomécanique, en chirurgie assistée par ordinateur, en génie orthopédique, en imagerie médicale, en cathéters, en biofluides humains, en aides techniques à la posture, en biotechnologie, en génie métabolique, en génie pharmaceutique, en biophotonique et en bio-informatique.

Afin d’illustrer l’importance de ce secteur pour cette école, nous citerons simplement, en exemple, la mise en place du Groupe de recherche en sciences et technologies biomédicales (GRSTB) qui accueille des chercheurs de différentes disciplines

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dans le domaine du génie biomédical. Ce regroupement comprend présentement 34 membres réguliers localisés sur le campus de l'École Polytechnique et de l'Université de Montréal, ainsi que dans des centres de recherche des hôpitaux affiliés, travaillant dans les secteurs de recherche des biomatériaux et biomécanique, de l’imagerie et du traitement de signal, de la nanomédecine et de la médecine régénératrice. Le GRSTB encourage la collaboration entre les laboratoires du campus de l’Université de Montréal, les laboratoires et les cliniques des hôpitaux, de même que les partenaires industriels.31

L’École de technologie supérieure (ÉTS) est l’une des constituantes du réseau de l’Université du Québec. Elle est spécialisée dans l’enseignement et la recherche appliquée en génie, de même que le transfert technologique. Depuis sa création en 1974, elle a pour mission de développer des partenariats avec le milieu des affaires et l’industrie, tant avec les grandes entreprises que les PME, dans le but ultime d’assurer le développement socio- économique du Québec. Le secteur de la technologie de santé est l’un des axes de recherche prioritaire pour cet établissement, notamment dans les sous-secteurs de la biomécanique et biomatériaux, de l’imagerie et dispositif médical, de la santé et sécurité du travail et la télésanté, de même que le traitement des dossiers patients électroniques. Les quatre chaires de recherche du Canada, les quatre chaires institutionnelles et ses cinq laboratoires œuvrant dans ces différents secteurs des SVTS témoignent de l’importance de ces activités dans les orientations de recherche de cet établissement32.

L'INRS (Institut national de la recherche scientifique) est une université de 2e et 3e cycles, composée de quatre centres de recherche situés dans différentes villes du Québec, dont le Grand Montréal. L’un des centres de recherche de l’INRS, le Centre INRS-Institut Armand-Frappier, est orienté vers la recherche et de développement du secteur des SVTS, principalement dans le sous-secteur biomédical. Ses axes de recherche principaux sont les suivants : maladies infectieuses, immunité, cancer, épidémiologie, biotechnologies et toxicologie environnementale et pharmacochimie.

Les professeurs de cet établissement font des recherches pour comprendre le vivant, le fonctionnement des bactéries, des virus et des micro-organismes. Ils souhaitent aussi

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Référence web : http://www.polymtl.ca/ 32

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identifier et caractériser les effets des polluants environnementaux sur la santé humaine. Ils réalisent des travaux dans le sous-secteur de la pharmacochimie, notamment pour mieux comprendre la physiologie des systèmes cardiovasculaires et nerveux, ainsi que les actions des médicaments ou des drogues sur l’organisme humain.

4.3.1.2 Entreprise

Comme nous l’avons présenté dans la section 3.1 de la thèse (pp. 67-70), l’implantation des entreprises du secteur des SVTS du Grand Montréal s’est effectuée grâce aux investissements en RetD des entreprises étrangères internationales. Depuis les années 80, l’un des secteurs le plus prisé par les investissements étrangers est celui de la pharmaceutique. En effet, de nombreuses entreprises multinationales pharmaceutiques ont établi leur siège social canadien dans la région du Grand Montréal. Citons, à titre d'exemple, AbbVie, Bristol-Myers, Squibb Canada, GlaxoSmithKline, Laboratoires Abbott, Merck Canada, Novartis Pharma Canada, Pfizer Canada, Sanofi et Servier Canada. Au sein de la grappe du secteur des SVTS, ces entreprises pharmaceutiques trouvent leur place, à côté d’entreprises dites de technologie de la santé. Certaines d’entre elles sont de calibre mondial, telles que Covidien, Elekta, Medtronic du Canada, TELUS Solutions en santé ou Zimmer CAS. Cependant, la majorité de ces entreprises sont des PME locales qui dédient leurs activités à la production d’appareils fonctionnels, aux technologies de l’information, à l’imagerie, aux biomatériaux et aux appareils diagnostiques et thérapeutiques. Ces entreprises technologiques innovantes sont aussi bien souvent liées à des centres de santé ou à des universités.

Les entreprises de biotechnologie, quant à elles, œuvrent dans les secteurs de la biologie en association avec d’autres disciplines, telles la biochimie, la biophysique, la génétique, la biologie moléculaire et l’informatique. Certaines de ces entreprises du Grand Montréal font leur marque à l’international en collaborant avec des laboratoires universitaires ou des bureaux dédiés à la valorisation de leurs recherches.

Les entreprises de fabrication et de recherche offrent leurs services dans les secteurs des études précliniques. Ces dernières firmes spécialisées sont également utilisées par les PME qui œuvrent dans l’élaboration de nouveaux produits technologiques. Elles offrent

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leurs services-conseils pour permettre d’arrimer leurs productions aux normes de commercialisation, ou encore dans l’étalonnage, d’échantillonnage ou l’assurance qualité de leur produit.

Dans le cadre de notre recherche, nous avons eu accès à des PME, œuvrant principalement dans le domaine de la technologie de la santé, de même que des firmes spécialisées en consultation ou en recherches contractuelles. Pour des raisons liées à la confidentialité de la recherche, il nous est impossible de faire la liste nominative des entreprises rencontrées, dans la mesure où les répondants aux entretiens seraient trop facilement reconnaissables.

Par ailleurs, les données qualitatives recueillies, concernant les grandes entreprises multinationales, nous ont été transmises par voie interposée auprès de différents acteurs collaborant avec ces dernières. Il est à noter que l’accès aux grandes entreprises étrangères a constitué un défi pour notre recherche doctorale.

Comme l’objectif de notre recherche résidait dans une meilleure compréhension des connectivités fines vécues entre les entreprises et les universitaires, dans la conduite de l’innovation, cette limite n’a pas faussé les paramètres de notre recherche.

Le critère fondamental du choix des entreprises rencontrées était la collaboration existante avec les établissements universitaires, que nous avions également rencontrés lors des entretiens. Ce critère fut respecté.