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PROBLÉMATIQUE ET OBJET DE LA RECHERCHE

1.3 Évolution des intérêts scientifiques pour les interactions « U-E »

Au début des années 2000, le Conseil supérieur de l’éducation du Québec (CSE) s’est d’ailleurs senti concerné par les interactions U-E. En mai 2002, le CSE a publié l’Avis « Les Universités à l’heure du partenariat » (CSE, 2002) et a proposé une série de recommandations dans le but de soutenir l’encadrement du développement du mode partenarial, afin de préserver la mission première de l’université dans ce nouveau contexte. Divers sujets, tels que la commercialisation des travaux de recherche universitaire, le développement, les formes de collaboration, le rôle de l’université dans l’innovation et les valeurs fondamentales de l’université faisaient l’objet des débats et réflexions.

Selon les écrits scientifiques, la conjoncture de l’économie des connaissances encouragerait donc le développement d’une recherche universitaire partenariale, alors que le financement gouvernemental deviendrait plus difficile à obtenir (Beaulieu et Bertrand, 1999). D’ailleurs, le modèle qui semble se dessiner aujourd’hui inverse la relation unilatérale U-E (Deschamps, Macedo et Hélie, 2011), car l’université n’est plus la seule à développer des connaissances. Les relations entre l’université et l’entreprise auraient donc tendance à devenir plus interactives. Le désengagement financier de l’État dans le secteur universitaire exigerait une plus grande ouverture des universités sur les moyens utilisés pour améliorer leurs recherches et leurs compétences. Comme l’indique Etzkowitz (2001 : p. 1), « la capitalisation des connaissances » par les universités constituerait donc une

6Ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Politique québécoise de la science et de l’innovation […];

Ministère de l’Industrie, Les sciences et la technologie à l’aube du XXIe siècle […]; Industrie Canada, Atteindre

l’excellence […]; Développement des ressources humaines Canada, Le savoir, clé de notre avenir. 7

Exemples d’organismes de soutien : Les centres de liaison et de transfert (CLT) reconnus par décret gouvernemental, soit : le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO); le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO); le Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium (CQRDA); B) Les organismes de liaison et de transfert en innovation sociale (OLTIS) soient : le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ); le Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP); l’Organisme de liaison et de transfert (OLT) – Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS); C) Les sociétés de valorisation de la recherche universitaire (SVU) soient : Sovar, S E.C., Gestion Univalor, S E.C., Gestion Valeo, S E.C., MSBi Valorisation inc., Aligo Innovation, S E.C.

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transformation majeure de l’un des rôles actuels de l’université, celui du développement de la recherche scientifique.

Bref, selon les tendances socio-économiques des dernières années, l’université serait éventuellement appelée à vivre de nombreux défis, dont celui de créer des connaissances en dehors des murs universitaires, en collaboration avec des partenaires extérieurs et dans le cadre d’une politique nationale (PNRI) visant délibérément la création de l’innovation8. D’ailleurs, dans un mémoire dressant le portrait de l’évolution de l’université québécoise, le CSE (2012) précise que la mission universitaire devrait être actualisée en tenant compte des variables liées à l’articulation de la recherche et de l’enseignement ainsi qu’à la mise sur pied de partenariats, notamment dans le secteur de l’innovation technologique. Elle devrait également tenir compte de l’internationalisation de ses activités.

Au cœur du débat des politiques de développement régional et de l’innovation, l’université est donc appelée à se développer en synergie avec les acteurs de son milieu. Elle tend à se transformer simultanément aux changements qui sont également vécus au sein des structures des entreprises et des politiques nationales de développement. Les acteurs U-E-E ne peuvent plus agir isolément.

Les derniers paragraphes nous ont aussi fait comprendre que les mouvements politiques institutionnels et l’internationalisation des activités deviennent effectifs dans la mise en œuvre des pratiques organisationnelles, découlant du courant mondial de l’économie des connaissances. Cette dernière encourage un regard intégrateur et systémique du développement de la formation, de la recherche, des partenariats extérieurs, de la transformation industrielle, de la croissance économique et sociale, ainsi que de l’innovation.

Dans cette mouvance globalisée, il semble que le modèle universitaire québécois tendrait alors vers ce que la PNRI a nommé « l’entrepreneuriat scientifique et l’innovation industrielle » (Therrien, 2005; Gouvernement du Québec, 2014). L’idée d’une révision des structures et des fonctions académiques visant à aligner les missions de recherche et d’enseignement avec celle du développement économique (Marginson et Considine, 2000 ;

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La PNRI 2013-2019 a été élaborée sous le giron du gouvernement précédent. Les orientations sont donc sujettes à des changements.

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Etzkowitz et coll., 2000 ; Slaughter et Leslie, 1997) coïnciderait vers le développement d’une université plus entrepreneuriale.

Le développement et la croissance du secteur de la recherche et de l’innovation s’articuleraient autour d’un système collaboratif et partenarial, tel qu’il est décrit au sein de la dernière PNRI (2013-2019)9.

Comme nous en avons déjà discuté, l’importance des efforts de concertation entre les différents groupes d’acteurs est reconnue au Québec dans les politiques d’innovation nationales et les plans stratégiques, de même que par la création de programmes conséquents10. Nous avons noté également une nette tendance à intégrer des priorités gouvernementales au sein des orientations stratégiques universitaires. En effet, les universités sont influencées par les politiques nationales, les tendances économiques et leur environnement. Elles tendent donc désormais à prendre en compte ces variables dans leurs orientations globales.

Nous avons donc affaire ici à une nouvelle dynamique caractérisée par des relations systémiques entre les universités, les entreprises et l’État dans l’économie des connaissances. Mais quelle est la nature de cette dynamique ? Quelle place chaque acteur est-il en mesure de prendre ? Et quelles sont les perceptions des acteurs (chercheurs universitaires, industriels et administrateurs publics et parapublics) impliqués dans les systèmes d’innovation de proximité ?

Ces dernières années, au Québec, plusieurs études se sont intéressées à ces questions (FQPPU, 2000; CSE, 2002 ; Therrien, 2005 ; Normandin, et Mailhot, 2009 ; Deschamps, Macedo et Hélie, 2011).

Au début des années 2000, ces recherches se sont essentiellement attardées à répertorier les conséquences internes des développements des relations U-E sur la structure

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Il est à noter que la PNRI est maintenant soumise à des modifications qui émanent d’un changement de garde gouvernementale.

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À titre d’exemple, dans la PNRI 2014-2019, le Réseau recherche innovation Québec (RRIQ) est créé pour regrouper, sous une même bannière, près de 120 organismes de connaissances; la plateforme informatique Québec Innove est créée pour structurer une plus forte coopération entre les acteurs de la recherche et de l’innovation, les programmes de crédits d’impôt et les bonifications aux mesures fiscales sont maintenus, un programme du premier brevet et d’aide financière et technique aux PME visant le dépôt d’une première demande de brevet auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada est également créé.

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de l’université et sa gouvernance. On y notait les tendances lourdes des politiques nationales sur les tâches des professeurs, les orientations de recherche et le sens éthique de la recherche dans son application industrielle, et notamment dans sa volonté d’obtenir du financement en dehors des agences gouvernementales.

En effet, à cette époque, l’influence institutionnelle des politiques nationales, tout autant que les tendances socio-économiques ont semblé faire des relations U-E un thème de recherche conséquent pour divers domaines disciplinaires, tels le génie, l’administration, l’éducation ou les sciences sociales.

À titre d’exemple, la Fédération québécoise des professeurs et professeurs d’universités (FQPPU) s’est intéressée à la question de l’impact de la commercialisation de la recherche et de l’expertise universitaire sur les tâches des professeurs, de même que sur l’organisation interne des établissements universitaires. Les auteurs de ce cahier, issu des travaux d’un comité d’études portant sur la commercialisation de la recherche universitaire, se sont interrogés sur le rôle de l’université dans le transfert de la technologie promu par le gouvernement. Le travail cherchait à rendre compte de l’incidence du phénomène sur la « liberté académique » du professeur.

Des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorat se sont également nourris du contexte ambiant (Therrien, 2005 ; Melviez, 2008 ; Bernatchez, 2008). Pour soutenir cette affirmation, notons, à titre d’exemple, le mémoire de maîtrise de Therrien (2005) qui s’est préoccupé des bouleversements vécus au sein des organisations universitaires par rapport à la promotion et à l’incorporation des partenariats au sein des établissements. Therrien (2005) s’est enrichi des recommandations du CSE en approfondissant la réflexion relative au modèle entrepreneurial intégré à l’université. Son discours s’est articulé autour de la montée en force des activités de nature entrepreneuriale dans les activités de la recherche scientifique. La chercheure a souhaité cerner les enjeux et rendre compte des dilemmes qui accompagnent ce changement. Afin d’illustrer son propos, elle a mené une étude de cas en prenant appui sur le secteur d’expertise biomédicale de l’Université Laval en utilisant le modèle de la triple hélice comme assise théorique11. Elle a expliqué que l’intégration des

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Le modèle de la triple hélice proposé par Loett Leydesdorff et Henry Etkowitz (2001) est une métaphore au modèle de la structure de l’ADN qui explique que le développement économique ne peut être le fruit du hasard. Dans un système, les acteurs s’imbriquent et s’hybrident pour assumer plusieurs rôles à la fois. Le gouvernement, les universités et les

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valeurs entrepreneuriales dans le modèle de développement de l’Université Laval a conduit cet établissement à subir une hybridation de ses rôles se rapprochant, en termes d’attitudes et de comportements, de ceux retrouvés dans la sphère privée. Elle a justifié son propos en affirmant que la politique institutionnelle de cette université fut conduite dans une perspective de transfert des connaissances et des technologies. Ce qui a fait foi de sa transition vers des orientations de recherche et d’enseignement désormais plus enclines au développement économique régional.

Plus récemment, depuis 2010 environ, les recherches qui s’intéressent au sujet offrent une perspective plus large. Elles s’intéressent davantage à l’articulation des relations entre les acteurs U-E-E au sein des systèmes d’innovation (Bourque, 2011 ; Benneworth et Dassen, 2011 ; Shearmur et Doloreux, 2011 ; Klein, 2014 ; Achermann, 2014). On note une évolution des thèmes de recherche vers des sujets liés au rôle de l’université dans l’organisation, ou encore à la coordination du système ou le fonctionnement synergique des acteurs. On y tente parfois de cerner l’implication de l’université dans le développement des systèmes d’innovation.

On le constate donc, les recherches les plus récentes ne s’attardent plus uniquement aux impacts potentiels du contexte ambiant sur la structure universitaire interne, sur sa définition entrepreneuriale, ou encore sur les effets extérieurs des actions de l’université en partenariat avec son milieu.

En fait, les plus récentes recherches liées au domaine s’intéressent davantage aux phénomènes des mises en liaisons, aux réseaux, aux interactions entre les acteurs et à leur fonctionnement synergique. Elles offrent des perspectives d’aller-retour entre la structure interne des organisations au sein du système et l’articulation de leurs relations extérieures. Désormais, les ouvrages scientifiques traitant du sujet nous amènent à réfléchir sur les modalités d’actions, les interactions et les différentes perspectives vécues au sein des partenariats U-E-E.

industries ont donc tendance à évoluer et assurer le développement économique en collaborant et en coévoluant. Ce modèle sera expliqué de façon plus précise dans le chapitre 2 de la présente thèse.

22 1.4 Évolution des modélisations des systèmes : nouveaux paramètres à définir quant aux interactions U-E-E

Dans la première décade des années 2000, les auteurs, qui en ont fait leur domaine de prédilection, ont d’abord cherché à mesurer les impacts des systèmes d’innovation U-E-E sur leur région. Ils ont fondé leurs analyses sur différents indicateurs, majoritairement quantifiables, à l’échelle nationale. Puis, ils ont fait des comparaisons. Par exemple, plusieurs études comparatives ont cherché à analyser les systèmes d’innovation de différents pays sur la base d’analyses sectorielles (Bartholomew, 1996 ; Therrien, 2005 ; Melviez, 2008). À cette période, certains scientifiques ou acteurs institutionnels du développement régional souhaitaient justifier leurs actions politiques par des études d’impacts en s’appropriant les relations U-E-E comme moteur de développement du milieu de proximité (Aydalot, 1986 ; Porter, 1993 ; Becattini, 1992). Ces recherches ont donc fait usage d’indicateurs, qui leur permettaient de mesurer l’impact du système d’innovation dans lequel les acteurs évoluaient.

Ces auteurs fondaient essentiellement leurs analyses sur des modélisations intégrant différents acteurs dans la compréhension des systèmes d’innovation. À l’heure actuelle, ces modélisations théoriques sont encore utilisées lorsque les scientifiques construisent les fondements de leurs recherches. Elles correspondent souvent au système d’innovation national (SNI) (Lundvall, 1992), au Mode 2 de production des connaissances (Gibbons et coll., 1994), au modèle de la triple hélice (Loett Leydesdorff et Henry Etkowitz (2001), ou encore au système d’innovation régional (Porter, 1993 ; Aydalot, 1986 ; Becattini, 1992).

De façon générale, et chacune à leur manière, ces modélisations évoquent l’importance des mises en relations entre les différents acteurs dans la conduite de l’innovation. Elles encouragent la concertation et la synergie des activités entre les groupes d’acteurs comme conditions essentielles à l’innovation.

Or, bien que nous soyons conscients de leur importance restrictive, une recherche comme la nôtre souhaite aller plus loin que la simple mise en application du modèle de fonctionnement U-E-E. Comme nous venons de le préciser, depuis 2010, ces modèles sont devenus tellement présents au sein des politiques, des organisations ou des enseignements, qu’ils ont pratiquement été intégrés dans l’inconscient collectif des universités, des

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entreprises et des organisations publiques et parapubliques. Ainsi, ni leur pertinence, ni leur validité, ni même le fonctionnement par hybridation des rôles des acteurs proposés par le modèle de la triple hélice ne peuvent être remis en cause. L’intérêt de notre recherche n’est donc pas à ce niveau. Il faut pousser l’analyse plus loin.

Or, si les termes « concertation », « collaboration » et « innovation » tombent sous l’évidence, comment les acteurs s’articulent-ils vraiment dans la dynamique du modèle de fonctionnement U-E-E ? Est-ce que tous les types d’acteurs ont la même perception de leurs collaborations ? Comment saisissent-ils le rôle qui leur est propre et celui qu’on souhaite qu’ils adoptent dans cette nouvelle valse à trois de l’innovation ? Et surtout, comment intègrent-ils cette nouvelle réalité, celle qui accorde une grande importance à l’internationalisation de leurs activités dans l’économie des connaissances ?

À cet égard, Normandin et Mailhot (2009) plaident pour une perspective élargie des relations U-E-E, en intégrant dans l’analyse une diversité d’acteurs et différentes configurations collaboratives. Ces auteurs recommandent d’élargir les perspectives d’analyse relatives à la question des relations U-E-E autour de nouvelles problématiques, notamment par le biais d’approches sociologiques, ce qui permettrait de nouvelles recommandations politiques et contribuerait à une meilleure compréhension de la pérennité des réseaux d’innovation. Ils signalent également la nécessité de s’intéresser aux différentes configurations collaboratives entre les entreprises et les universités.

Deschamps, Macedo et Hélie (2011) ont également compris cette tendance, car leur rapport présenté au Conseil de la science et de technologie12 cerne les types de collaborations nécessaires aux entreprises technologiques lorsqu’elles font appel à l’expertise universitaire dans un contexte interactif de conduite vers une innovation. Leur étude constate que les collaborations avec les universités peuvent être profitables autant pour les grandes entreprises que pour les petites ou moyennes entreprises, et ce, malgré les différences de culture organisationnelle. La confiance et les bonnes communications sont

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« Depuis le 1er juillet 2011, à la suite de l’entrée en vigueur de certaines dispositions du projet de loi no 130, le Conseil de la science et de la technologie (CST) a été aboli. Le mandat du CST était de donner des conseils au ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation sur toute question relative à l’ensemble du développement scientifique et technologique du Québec. À cette fin, le CST devait périodiquement faire rapport au ministre de l’état de la recherche et de la technologie et des besoins dans ce secteur » (MEIE,

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des facteurs prépondérants au développement d’une saine collaboration U-E. Ils concluent aussi que l’importance des enjeux entourant la propriété intellectuelle varie cependant en fonction de la taille de l’entreprise.

Selon Achermann (2014), il faut également s’intéresser aux mécanismes qui conditionnent le rythme et l’intensité des interactions pour mieux comprendre la dynamique de l’innovation et la rendre plus efficace.

Somme toute, ces dernières publications scientifiques nous renvoient aux mécanismes qui conditionnent la connectivité vécue entre les acteurs et à leur mode de fonctionnement multiscalaire. Dans le but de saisir l’articulation des nouveaux modes collaboratifs entre les acteurs, elles nous indiquent la nécessité de mieux comprendre les rapports de connectivité entre les acteurs à différentes échelles, de mieux cerner l’importance et la densité des interactions entre les acteurs locaux localisés au sein d’une région de proximité, d’étudier les caractéristiques des collaborations, de comprendre l’articulation de la coopération dans les différents secteurs d’activités socio-économiques et, enfin, de comprendre les liens de dépendance entre les connectivités retrouvées dans les interactions entre les acteurs locaux œuvrant au sein de réseaux internationaux.

Dans la grande région métropolitaine de Montréal, qui est considérée comme une jeune région innovante, cette dynamique collaborative se traduit par des paradoxes, notamment dans le secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS). D’un côté, on retrouve des grandes filiales internationales, avides de talents, de connaissances et de développement de leurs affaires commerciales et, de l’autre côté, on retrouve les PME innovantes, à la recherche constante d’opportunités et de financement. Des dynamiques différentes donc, avec des besoins différents, non nécessairement concertés et sans liens consolidés. Or, malgré tout, les indicateurs issus des rapports économiques métropolitains nous indiquent que l’innovation existe dans le Grand Montréal et qu’elle poursuit sa croissance, et ce, chez les deux types d’entreprises. Comment peut-on expliquer le phénomène ? Comment peut-on expliquer que des orientations paradoxales, non concertées, conduisent à l’innovation ? Au-delà de l’hybridation des rôles, qui est proposée par la théorie de la triple hélice, et des actions concertées et stratégiques de proximité encouragée par les tenants des systèmes d’innovation régionaux (SIR), la thèse

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soutient que la réponse se retrouverait peut-être au sein d’une meilleure compréhension des collaborations vécues entres les acteurs.