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Les classes

2.3.2 Une journée chez les Moyens

Ce qui suit n’est pas le descriptif d’une journée précise mais la reconstitution d’une journée ordinaire dans la classe des Moyens. J’ai cependant tenté de reconstituer son déroulé dans les moindres détails afin

de rendre cette présentation aussi vivante que possible. L’objectif est de donner à voir au lecteur ce qui me semble régulier dans cette classe.

Moyens. Il n’est donc pas étonnant de la voir, avant l’arrivée des élèves, à la photocopieuse tirer des mots qu’elle et ses collègues devront transmettre aux parents ou encore sur l’ordinateur consultant son courriel administratif. Cependant, elle abandonne ces tâches sitôt l’heure d’arrivée des élèves ap-prochant afin de s’assurer que la classe est bien ordonnée et d’être prête à accueillir ses premiers élèves. La situation de la classe des Moyens ne permet pas non plus de bénéficier du soleil à son lever. Néanmoins, la vue qu’elle offre sur Vence est magnifique les jours de beau temps : le village haut per-ché prend des teintes orangées et s’illumine petit à petit au fur et à mesure que le soleil se lève. Il est 08h20. Les têtes des premiers élèves apparaissent lorsqu’ils montent les petits escaliers menant à la terrasse. La porte d’entrée s’ouvre et résonne dans le couloir. Quelques instants plus tard, le premier élève franchit la porte.

08h20-08h35 : Accueil

« Bonjour A. ! », « Bonjour E1 ! Comment vas-tu aujourd’hui ? » A., affai-rée jusqu’aux derniers instants interrompt son activité pour saluer son élève et en profite pour se rapprocher de la porte. Comme chez les Petits, il n’est pas rare que des parents profitent de l’accueil pour glisser quelques mots à l’enseignante.

Le premier élève, tout comme ceux qui suivront, ne va pas tout de suite à sa table. Il s’arrête un instant devant une feuille affichée près de l’entrée. Il s’agit de la feuille indiquant les Responsabilités quotidiennes39 [Photo. 2.30, p. 161]. Il prend ainsi connaissance de la Responsabilité qui sera la sienne s’il en a une aujourd’hui. Une fois cela fait, il gagne sa place et sort ses affaires de son casier. À genoux devant sa petite table pour avoir les yeux à niveau du casier, le voilà qui en extrait trousse, cahiers, pochette, fichiers. . . A. peut alors lui demander s’il a du « travail de maison »40 à corriger. S’il répond

39. Cf. section 2.3.2, p. 167.

40. C’est l’équivalent ici des « devoirs » de l’école ordinaire. La différence n’est cependant pas que nominale. En effet, dans une école normale, les devoirs sont précis, les mêmes pour tous etdoivent être faits (d’où leur nom). Or, à l’École Freinet, « le travail de maison » n’est ni plus ni moins que du travail de classefait à la maison. Autrement dit, le travail que l’élève réalise chez lui est peu ou prou similaire à celui qu’il doit réaliser en classe. Cela

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Photo. 2.30 –Feuille des Responsabilités quotidiennes

oui, elle s’arrêtera un instant à ses côtés afin d’en faire la correction avec lui. « Bonjour ! », « Bonjour ! ». . . Au fur et à mesure que le temps passe, la salle se remplit d’élèves qui, tous, saluent à haute voix les personnes pré-sentes. Chacun d’eux (sauf les « têtes en l’air ») effectue le même manège que le premier élève : consultation de la feuille des Responsabilités puis ins-tallation à sa place. Déjà occupée par la correction du travail d’un élève, A. ne peut pas immédiatement corriger celui fait par les élèves arrivants. Ce

signifie que, comme ce dernier, il compte pour son Plan. En outre, il n’a rien d’obligatoire d’où l’impossibilité de parler véritablement dedevoirs.

travail est alors conventionnellement placé au bord de la table, sous une po-chette transparente contenant le Plan de travail. A. passera dans la matinée pour effectuer une correction analogue. Pour le moment, elle peut également avoir été interpellée par une mère d’élève pour lui signifier que sa fille sera absente le lendemain pour cause de rendez-vous médical, pour lui demander un entretien ou pour lui dire qu’elle la trouve fatiguée en ce moment. . . Ses échanges ont lieu juste devant la salle de classe car les parents ne sont pas autorisés à y entrer. C’est à cet endroit que l’on peut voir les derniers baisers et câlins avant que ne débute la journée.

Dans cette classe, existent deux modèles de Plan différents correspondant à l’année de CP et à celle de CE1. L’un et l’autre sont des feuilles format A4 recto-verso. Ils sont très proches, quasiment similaires. Au recto du Plan CP-CE1, figurent une certain nombre de rubriques « scolaires » : Textes, Lecture, Numération, Opérations. . . Chaque rubrique est constituée d’une bande de cases comme dans les Plans de maternelle et comme tous les Plans de cette école. Puisque l’enfant de CP ne sait pas encore lire, l’intitulé de chaque rubrique se double d’une illustration évocatrice (une main tenant un crayon pour la rubrique « Recopies », les chiffres 1, 2 et 3 pour la rubrique « Numération ». . .). Ce n’est pas le cas dans le Plan CE1 où seuls les in-titulés écrits sont présents. Chaque rubrique correspond à une manière de travailler un ou des savoirs particuliers et ne désignent donc pas seulement les exercices sur fiches auto-correctives très présentes dans la pédagogie de l’École et notamment à partir du CP (on retrouve donc là aussi la rubrique Conférence ou Ateliers).

Un tableau à double entrée se situe en bas de la feuille, reprenant, en colonne, l’ensemble de ces activités épistémiques et, en ligne, les appréciations suivantes : Très bien, Bien, Moyen, Insuffisant. Il s’agit du Graphique. Le Graphique est l’instrument d’évaluation du Plan. Toutes les deux semaines, lorsque le temps imparti pour le mener à bien est écoulé, chaque élève de la classe s’auto-évalue publiquement. Pour chaque rubrique (Texte, Poésie, Écriture, Lecture. . .), chaque élève annonce l’appréciation qu’il compte se mettre. Si personne n’y voit d’objection (tant à la hausse qu’à la baisse41,

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l’élève dessine un point dans la case correspondant à la fois à l’activité évaluée et à l’appréciation qu’il se donne. Il peut aussi mettre son point à la limite de deux appréciations ce qui permet une évaluation plus fine que seulement répartie en quatre critères (on parle alors de« Bien-Très bien » ou de « Moyen-Bien »). Lorsque tous les points ont été tracés, ils sont reliés. Plus la courbe est haute et plate, meilleur est le Plan. Plus elle est basse et plate, moins il est satisfaisant. Une courbe irrégulière montre les points forts et les points faibles.

Lorsque le Graphique est terminé, les Plans sont ramassés par la maîtresse qui note, dans un cadre au verso, une appréciation. Deux autres cadres l’ac-compagnent : l’un réservé à l’élève, l’autre à ses parents. Dans le premier, l’élève est invité à synthétiser le jugement qu’il porte sur son travail. Dans le second, ce sont ses parents qui s’y prêtent. Dans tous les cas, que le Plan soit satisfaisant ou non, chacun doit émettre une sorte de projet pour le Plan suivant : faire plus d’effort en général ou sur certains points, continuer l’effort entrepris, perdurer sur la lancée etc.

Toujours au verso, on trouve la grille des Critères d’autonomie42. Chaque jour, une colonne de cette grille est remplie. Chaque Critère respecté est pointé et un sous-total est effectué. Chaque vendredi, dernier jour de la se-maine, le total hebdomadaire est fait43. En fin de Plan, on comptabilise le maximum de points que l’on aurait pu obtenir et les points obtenus effecti-vement. Plus la différence est importante (de 0 à 6), moins satisfaisante est l’évaluation. Ces totaux donnent les éléments objectifs d’évaluation, lors du Graphique, la rubrique « Comportement ». Sur le Plan des CE1, figure une autre grille de Critères dont l’usage est plus circonstanciel mais dont le fonc-tionnement est très proche. Il s’agit de Critères de participation au Texte au tableau. Lorsque l’enseignant décide de les mettre en place, à la fin de

mais aussi à la hausse. J’ai d’ailleurs pu constater qu’avec les années, les élèves avaient da-vantage tendance à se sous-estimer et qu’ils rencontraient donc plus souvent des objections favorables que des critiques acerbes de leur travail.

42. Cf. section 2.3.2, p. 167.

43. S’il y a trois semaines et non deux dans la grille des Critères, c’est qu’un Plan ne commence pas forcément un lundi pour terminer le vendredi de la semaine suivante. La durée de deux semaines peut être en effet répartie sur trois (le Plan peut commencer un jeudi et se terminer deux jeudis plus tard).

chaque Texte au tableau, les élèves sont invités à évaluer la qualité de leur participation en pointant ou non les Critères suivants :

Je me tiens correctement

Je ne bavarde pas

Je lève la main pour parler

Je trouve au moins 4 erreurs

Je donne au moins 3 propositions

J’écris vite et droit

Ces Critères sont mis en place lorsque le professeur constate que le Texte au tableau ne se déroule pas suffisamment correctement44. Si ce n’est pas le cas, la grille n’est pas remplie.

Ces modèles de Plan, légèrement différents fonctionnent cependant de la même manière. Chaque exercice ou production réalisé comptant pour le Plan doit y être reporté. S’il s’agit d’une fiche auto-corrective, en numération ou lecture, le numéro de la fiche doit être inscrit dans une case. S’il s’agit d’un Texte libre, l’élève note la date d’écriture. S’il s’agit d’une Recherche ou d’une Conférence, on reportera le titre. Etc. Il y a deux niveaux de re-port. Le premier niveau se fait au crayon de papier ; il signale que la chose en question a été réalisée par l’élève. Le second niveau consiste en un surlignage au fluo jaune ; il signale que la chose en question a été vue et corrigée par l’enseignant. Seul ce qui est porté au Plan et surligné compte. Par exemple, un fiche non corrigée par le professeur quoique rapportée au crayon de papier ne compte pas : le Plan indique que l’exercice attend d’être corrigé par l’en-seignant. Finir son Plan, c’est avoir toutes ses cases surlignées. Mais cela ne signifie aucunement avoir toutes les cases du Plan en jaune45, mais seulement celles que l’on s’est prescrites. En effet, à chaque début du Plan, l’élève doit se fixer ses limites. Concrètement, cela signifie que, pour chaque rubrique, l’élève décide du nombre de textes, d’exercices, de fiches etc. qu’il doit faire.

44. Le Texte au tableau consiste en l’écriture amendée et corrigée d’un texte d’un élève choisi au vote et destiné à paraître aux Pionniers. C’est durant cet exercice que sont travaillées de nombreuses notions de grammaire, d’orthographe, de vocabulaire, de conju-gaison etc. Cf. section 2.3.2, p. 180.

45. Cela peut néanmoins arriver lorsque l’élève a largement dépassé toutes ses limites (cf. ci-après). On parle alors de « Plan tout jaune ».

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Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’en profite pas pour se fixer des limites ridiculement basses46. Au contraire, fréquents sont les cas de suresti-mations et pour lesquels le professeur est obligé de prévenir : il vaut mieux les revoir légèrement à la baisse quitte à les dépasser plutôt que de risquer un Plan non rempli. Ainsi donc, pour chaque rubrique ou presque, l’élève place, sur la grille, un trait rouge au delà d’un certain nombre de cases. Pour prétendre avoir fini son Plan, il devra valider toutes les cases situées avant ce trait. On comprend donc qu’un temps non négligeable est consacré, dans cette école à l’avancement du Plan et ce, dès l’accueil.

Plus la classe se remplit, plus elle s’anime. Certains élèves, en plus de s’arrêter devant la feuille des Responsabilités, saluent leurs camarades ou discutent avec leur voisin. Et puis, d’autres doivent se lever pour aller cher-cher des fiches ou du matériel de travail, ce qui participe de cette animation. A. veille du coin de l’œil et rappelle gentiment à l’ordre ceux qui profiteraient de cette vie pour lambiner : « E2 as-tu fini ton travail ? E9 dépêche-toi un peu de sortir tes affaires ! E3 tu n’as pas besoin de parler à E4 pour chercher une fiche. » Mais d’autres sont pleinement dans le travail, concentrés sur leur exercice ou leur texte.

À 08h35, les parents ont quitté l’enceinte de l’établissement ; les derniers élèves sont arrivés et installés. Les Critères du matin vont pouvoir être an-noncés.

08h35-08h40 : Les Critères et Responsabilités

« C’est les Critères ! On sort son Plan ! » annonce la présidente47. À cette annonce, faite brusquement et avec une voix forte, tout le monde, même A., cesse toute activité pour prendre son Plan dans la pochette transparente en bord de table. Chacun se saisit d’un crayon de papier et retourne cette feuille. À l’envers du Plan, figure un tableau intitulé « Les critères AUTONO-MIE » [Photo. 2.35, p. 170]. Chaque case de ce tableau correspond au respect

46. De toutes les façons, l’enseignant doit donner son aval.

47. Pour chaque plan, c’est-à-dire toutes les deux semaines, un élève est élu président(e) par ses pairs. Cette fonction lui confère la responsabilité d’animer la classe à certains moments de la journée. C’est le cas des Critères

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(ou non) d’un Critère par jour. La présidente va énumérer les Critères et chaque élève va devoir s’accorder ou non le respect du Critère pour aujour-d’hui.

« Aujourd’hui, on est le [jj/mm]. » Les élèves lèvent le doigt une fois la date notée. « J’arrive à l’heure. » énonce la présidente d’une voix quasi monocorde48. Tous les doigts se lèvent car il n’y a pas eu de retard ce matin. « Je mets la croix ou le point. » enchaîne la présidente. Une croix dans la case signifie que le Critère n’a pas été respecté ; un point signifie qu’il l’a été. « Je dis bonjour. » Là encore, tous les doigts ou presque se lèvent car tous ou presque ont salué la classe en arrivant. « On peut se mettre la croix ou le point ! » « J’ai regardé les responsabilités. » ; les doigts se lèvent. Les

Responsabiliés désignent des tâches précises attribuées quotidiennement aux

élèves par l’enseignant. Il y en a moins que d’élèves si bien que tous n’ont pas de Responsabilité. Mais cette situation change tous les jours et il faut donc vérifier chaque matin, sur la feuille prévue à cet effet, si nous sommes responsables de quelque chose et, si oui, de quoi. Les Responsabilités sont toujours des actions à portée collective qui œuvrent pour le bien de tous, l’entretien de l’École, sa vie ou son organisation. La présidente consulte la feuille des Responsabilités : « Qui est de table ? », demande la présidente. « E5 ! » répond l’intéressé. « Qui est de vaisselle ? » « E6 ! » « Qui est de compost ? » Cette fois-ci, pas de réponse. « Qui est de compost ? » insiste la présidente. Toujours pas de réponse. A. prend alors la parole « E7, tu n’as pas regardé, tu es de compost aujourd’hui. N’oublie pas de regarder quand tu arrives le matin ! » La présidente reprend ensuite avec les autres Responsabilités. Alors que E5 et E6 ainsi que tous ceux qui répondront à l’appel de la présidente lorsqu’elle énoncera leur Responsabilité pourront se mettre un point, E7 devra se mettre une croix. Viennent ensuite les deux derniers Critères : « Je sors crayon et travail » puis « Je me mets vite au travail ». Dans les deux cas, des doigts se lèvent, d’autres non. Certains se lèvent à tort : « E9 je ne suis pas d’accord avec toi : tu as beaucoup bavardé

48. Il est amusant de constater que tous les président(e)s des classes supérieures énoncent les Critères exactement de la même manière : l’ensemble de la phrase est quasi-chantée sur une même note sauf la dernière syllabe qui est quasi-chantée une tierce en dessous. C’est d’ailleurs, avec la même mélodie qu’est lancé le « Bonjour » de l’entrée en classe.

avec E3. Et tu ne t’es pas vite mise au travail. » dit E11. « C’est vrai. Je t’ai d’ailleurs fait la remarque » renchérit la maîtresse. Alors E9 renonce à se mettre un point et barre sa case.

« Je fais le total. » Chaque élève se note alors sur 5 en fonction du respect des cinq Critères énoncés. « Les Critères sont terminés ! » conclut la prési-dente. À ces mots, l’ensemble de la classe replace son Plan dans sa pochette et reprend le travail.

08h40-09h50 : Travail au Plan

Avant que le travail ne reprenne, A. profite de la transition pour faire diverses annonces à la classe, relatif au contexte, à la journée. Elle peut demander qui a prévu d’écrire un Texte libre, annoncer la venue d’un invité, rappeler qu’il y a une Conférence ce soir. . .

Sitôt cette prise de parole terminée, toute la classe se remet au travail. A. va alors s’asseoir sur l’un des bancs encadrant le tableau et déjà, se constitue une file d’élèves devant elle, leur cahier d’écriture de textes dans les mains. C’est à cet endroit que l’enseignante corrige les premiers jets. Chaque élève lit son texte en l’état ou plutôt sa phrase, au rythme du crayon de l’enseignante. Selon l’erreur, le niveau de l’élève ou la difficulté, la réaction de l’ensei-gnante ne sera pas la même. E1 (CE1) veut écrire « Je suisinvitée. » mais ne sais pas comment écrire ce dernier mot. A. lui demande d’écrire une première version au tableau. Elle écrit « unvité ». A. lui dit alors que le son [in] est celui de « dessin », mot figurant dans l’un des textes affichés dans la classe49. E1 va alors retrouver ce mot dans le texte, et corriger le mot écrit au tableau : « invité ». A. lui fait alors remarquer que c’estelle qui est invitée. E1 propose alors de rajouter une, ce à quoi A. acquiesce. E1 corrige donc : « invitée ». A. confirme et l’élève va écrire ce mot dans son texte.

E2 (CE1) veut écrire « garçon ». Au tableau, il a écrit « garson ». En montrant cela à A., celle-ci fait la moue. E2 propose alors « garçon ». A. dit : « Oui, c’est bien. Et pourquoi y a-t-il une cédille ? », « Parce que sinon, ça ferait garcon. » répond E2. « Oui, c’est cela. C’est bien. ».

49. Comme chez les Petits, on trouve dans cette classe des textes-emblèmes, textes dont le contenu sémiotique sert de référence à l’écriture d’autres mots.

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Photo. 2.36 –File d’élèves attendant de faire corriger leur texte. Derrière, le tableau est couvert de tâtonnements d’élèves.

E3 a écrit « lescalade ». A. lui dit que c’est cela mais qu’il s’agit de « [l] escalade », d’un « L apostrophe ».

E4 (CP) veut écrire « Je suis allé à l’hippodrome » mais bute sur ce dernier terme. A. le lui écrit dans la marge et E4 le recopie ensuite sur la ligne.

E5 (CP) veut écrire « anniversaire ». A. lui demande de tâtonner au ta-bleau. Seule, elle écrit « an ». A. lui confirme qu’elle est sur la bonne voie et lui dit qu’il y a deux n dans ce mot. Puis elle insiste sur le son [i] en disant « anniversaire ». E5 écrit seule le second n, le i puis le v. Hésitant sur le