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Découverte de l’École Freinet de Vence

1.3.10 Le cœur historique de l’École

Notre élève peut maintenant descendre les marches et les différents ni-veaux pour se rendre au cœur d’un ensemble de différents bâtiments. Il se trouve alors au centre du domaine de l’École. Outre le secrétariat que j’ai déjà présenté, il y a :

— Les Ateliers : Ce grand bâtiment parallélépipédique à deux étages est constitué de deux séries superposées de quatre petites cellules [Photo. 1.23, p. 85]. Initialement, c’est ici qu’avaient lieu les diffé-rentsateliers pensés par Freinet. Un atelier, comme son nom l’indique est un endroit dévolu à une certaine tâche, plutôt manuelle. Frei-net les avait inclus en remplacement des traditionnelles « leçons de choses ». Voici ceux qu’il prévoyait dans son École moderne française

(C. Freinet1971c) : travail des champs et élevage31, filature-tissage-couture-cuisine-ménage, construction-mécanique-commerce, forge et menuiserie, prospection-connaissance-documentation32, expérimenta-tion, création-expression et communication graphiques, communica-tion artistique et créacommunica-tion-expression. Aujourd’hui, ces cases servent

30. En anglais, le termeachievementdésigne une tâche difficile, nécessitant d’importants efforts, telle qu’il requiert souvent un long entraînement pour êtreachevé, d’où le mot.

31. Cet atelier ne devait pas exister à cet endroit car il n’y a pas la place pour accueillir les animaux qu’il suppose. Il devait donc être délocalisé dans une autre partie de l’École

32. Pour des raisons de commodité, cet atelier devait lui aussi être ailleurs, plus près de la classe sans doute.

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surtout de locaux de rangements divers. D’une certaine manière, les ateliers évoquent une atypie passée33. Ce n’est donc pas leur fonction actuelle qui permet de faire des Ateliers une atypie. En fait, ce bâti-ment introduit un nouveau type d’atypie : l’atypie historique conser-vée. L’École Freinet actuelle n’est pas composée uniquement d’en-droits utiles ou utilisés. La plupart des bâtiments ou des pièces ont vu leurs usages changer au fil du temps. Et certains ont été presque abandonnés. Pourtant, ils n’ont jamais été détruits. Ils sont même en-tretenus et rénovés34. Cela signifie que l’École tient également (comme le notait déjà Henri Go), du conservatoire35 pédagogique, mais aussi architectural. L’École ne protège pas seulement ses pratiques et sa philosophie, elle protège aussi ses murs. Ce qu’il y a de singulier dans le bâtiment des Ateliers, c’est donc sa permanence malgré la dispari-tion de sa foncdispari-tion première, sa conservadispari-tion en l’état, même s’il n’est que peu usité, habité, visité par les élèves. Ce genre d’atypie quoique manifestement moins active ou vivante, exprime néanmoins le souci singulier du bâti historique, chose absolument absente de la plupart des écoles ordinaires pour lesquelles les murs sont de simples locaux plus ou moins commodes et esthétiques dans lesquels se passent les interactions didactiques.

— La Cuisine pédagogique [Photo. 1.24, p. 86] : Le bâtiment dans lequel a été aménagée en 2014 une Cuisine pédagogique est l’un des plus anciens de l’École. Il date lui aussi de 1935. À l’époque, il s’agit de l’École elle-même, c’est-à-dire de ce qui se rapproche le plus d’une salle de classe. Pourtant, on aurait tort d’imaginer que s’y trouvaient seulement quelques tables et chaises soigneusement alignées face à un tableau noir. Car cette première école est divisée en plusieurs petites pièces, chacune étant dévolue à certaines activités spécifiques. Élise en fournit la description suivante dans (É. Freinet 1975) :

33. Mais qui n’a pas disparue pour autant. Elle s’est transformée comme en témoigne la salle de peinture qui n’existait pas du temps des ateliers.

34. Entretien d’autant plus nécessaire et facilité que l’École est désormais classée aux Monuments Historiques, cf. ci-après).

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Photo. 1.22 – Plan de la première École fourni par Élise Freinet dansL’École Freinet réserve d’enfants.

La construction originale de notre école disait d’avance l’orientation que nous donnerions à nos efforts pédagogiques. Pas de grande salle munie de bancs bien alignés pour tous les enfants, mais des ateliers de travail regroupés autour d’une salle de travail sur fiches, salle de documentation, salle d’imprimerie, salle des petits, atelier de tissage, sans compter le cou-loir, large de deux mètres, qui, avec ses étagères et ses tables mobiles, sert éventuellement aussi de salle de travail. (É.Freinet1975)

Elle en fournit un plan [Photo. 1.22, p. 81] et ajoute :

On verra avec quelque étonnement figurer sur ce plan une salle de suda-tion. . . Elle est obligatoirement incluse dans la technique de vie éducative : « une âme saine dans un corps sain ». (É.Freinet1975)

Cette première version de l’École concentre tout un ensemble d’élé-ments aujourd’hui à proximité du bâtiment ou éparpillés dans tout le

domaine. Les Ateliers actuels suggèrent que ceux que mentionne Élise ont été désaffectés. Idem pour la salle de travail en commun que le bâtiment des classes actuel rend caduque. C’est que cette première version de l’école laisse place, pendant des décennies, à une Cantine. Une cuisine est installée dans les anciens ateliers et le reste est trans-formé en deux salles à manger. . . jusqu’en 2013. Ne répondant plus aux normes d’hygiène et de sécurité, cette Cantine est à son tour désaffec-tée pour être délocalisée quelques mètres plus loin (cf. ci-après). Mais le bâtiment ne reste pas vide pour longtemps car il est rapidement décidé d’en faire une Cuisine pédagogique. Ainsi, la boucle semble bouclée puisque celle-ci peut être vue comme la « réincarnation » d’un atelier ancien (l’atelier filature-tissage-couture-cuisine-ménage). Cette cuisine est avant tout destinée aux élèves dans la réalisation de pro-jets impliquant la confection de plats ou de préparations culinaires diverses (sablés, beignets de Carnaval. . .) [Photo. 1.25, p. 87]. Elle fut inaugurée en juin 2014 lors du fameux et très attendu week-end

à l’École36 durant lequel elle servit de cuisine collective, gérée par

les enfants eux-mêmes. La Cuisine pédagogique est située dans l’an-cienne cuisine de la Cantine, les deux salles de restauration restant disponibles pour accueillir divers événements. Elle a été équipée des éléments nécessaires (four, plaque de cuisson, réfrigérateur) par l’as-sociation des parents d’élèves ; certains meubles en inox de l’ancienne cuisine ont été conservés [Photo. 1.26, p. 88].

On peut encore parler là d’une atypie. Certaines écoles disposent de cuisines équipées d’un four, de plaques chauffantes, d’ustensiles de cuisine etc. Cependant, dans ces cas, la cuisine n’est pas conçue pour les enfants. Elle est davantage destinée à l’adulte qui les accompagne (le professeur) et c’est à lui qu’incombe l’éventuelle tâche de rendre

36. En juin, les enseignants invitent traditionnellement les élèves de la classe des Grands à rester à l’École pour un week-end. Durant ces deux jours, l’École retrouve une vie ressemblant certainement à celle qui était la sienne à l’époque des Freinet. Ce moment de fête n’est en effet pas uniquement un temps de divertissement : les élèves doivent s’organiser pour préparer à manger, mettre la table etc. Ils devront également remettre l’École en ordre avant de partir. Enfin, notons que certaines activités sont identiques à celles proposées en temps normal : dessin, peinture. . .

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accessible ce matériel (prévoyant des marchepieds pour que les enfants soient à la hauteur du plan de travail, par exemple). La Cuisine pé-dagogique de l’École Freinet est en revanche bel et bien pensée pour être adaptée aux enfants. Donc, parce qu’il est de plus en plus rare de trouver des cuisines dans des écoles, et parce qu’il est encore plus rare d’en trouver qui soient dévolues aux élèves, envisager la Cuisine pédagogique de l’École Freinet comme l’une de ses atypies me semble pertinent.

— La salle de Conférence : Les Conférences font partie des techniques de la pédagogie des Freinet. Un élève doit réaliser un exposé sur un sujet de son choix avec l’accord de l’enseignant. Avec son aide et celle de ses parents, il réalisera un exposé d’une vingtaine de minutes agrémenté des présentations et des supports qu’il juge pertinents. Ce travail de-mande une longue préparation et est ensuite présenté à la classe voire à toute l’École37. Pour des raisons logistiques, la présentation peut se faire en classe ou dans la salle prévue à cet effet : la Salle de Confé-rence. Elle est équipée de bancs, d’un ordinateur et d’un tableau blanc interactif. Son usage n’est donc pas automatique et dépend des cir-constances : taille du public, besoin du matériel informatique ou non etc. C’est également ici que se tiennent les Grandes réunions38 bi-mensuelles lorsque la météo ne permet pas sa tenue au Théâtre. Des fresques réalisées sur panneaux de bois par les élèves la décorent. Cette Salle est-elle une atypie ? Bien que son usage soit réduit et ne joue pas un grand rôle dans la vie de l’École, deux raisons m’incitent à penser que oui. D’abord, parce que cette salle manifeste une pra-tique singulière : celle de la Conférence. Ensuite parce que peu, voire aucune école ne réserve de salle spécifique pour l’accueil de présen-tations « scientifiques » des élèves. La pratique la plus proche de la Conférence est celle de l’exposé à la classe éventuellement réalisé dans plusieurs classes), par un élève ou un groupe d’élèves. Mais jamais ou

37. Généralement, les conférences des Grands et des Moyens sont mutualisées

38. Assemblées réunissant l’ensemble de l’École, dirigée par trois élèves dont c’est la tâche et dont l’objectif est la discussion de problèmes concernant l’École et la détermination de solutions à ces problèmes.

rarement la classe ou l’école ne se déplacent pour assister à une telle présentation. C’est donc la manière non ordinaire dont le bâtiment dé-termine ou influe sur cette pratique pédagogique qui me semble être singulière39. Le souci aigu de penser l’espace et le matériel comme condition de possibilité d’une activité pédagogique au point de réser-ver une salle spécifique pour cela me parait être une spécificité de l’École.

En passant derrière la Cuisine pédagogique, l’élève atteint une tonnelle équipée de bancs et de grandes tables. Les élèves prennent ici leur repas lorsque le temps le permet [Photo. 1.27, p. 89]. La proximité avec la Cuisine pédagogique s’explique par le fait qu’il s’agissait de l’ancienne cantine. Les élèves chargés du service prenaient les plats que les cuisinières leur tendaient depuis la fenêtre et les apportaient à leur table. Aujourd’hui, la Cantine ne se situe plus à cet endroit mais quelques mètres plus loin. Les plats sont apportés sur des chariots par les cuisinières.

Ici, manger dehors ne doit pas être envisagé comme un « luxe ». À l’évi-dence, jouir du plein air doit être corrélé avec le souci naturiste initial de la pédagogie de l’École. Mais le fait de ne pas être enfermé permet aussi une ambiance de repas plus conviviale. On sait combien les cantines scolaires ordinaires sont bruyantes et ce, malgré le travail disciplinaire acharné des en-cadrants voire la bonne volonté des enfants eux-mêmes : porter des plats, se servir, manger, boire. . . tout cela produit nécessairement un bruit inévitable et insupportable. En mangeant à l’extérieur, le bruit se dissipe et, sans effort supplémentaires, l’atmosphère devient plus calme. La quiétude au moment du repas est chose importante car bien manger suppose aussi manger dans de bonnes conditions. Manger correctement, dans une perspective naturiste, c’est maximiser son potentiel de travail en quantité et en qualité. En bref, la cantine en plein air, malgré son aspect secondaire si ce n’est superfétatoire témoigne elle aussi d’une véritable pensée du corps en rapport avec l’esprit.

Une autre trace de ce souci est porté par le caractère obligatoire de la

Can-39. Il s’agit là une caractéristique déjà présente de la Salle de peinture : réserver une salle spécifique pour la réalisation d’une activité spécifique des élèves, c’est penser l’efficacité et la qualité de l’activité en question comme dépendante de conditions matérielles optimales.

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Photo. 1.23 – Les Ateliers. Près des escaliers, la cloche servant à marquer l’heure du repas et la reprise du travail en classe.

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Photo. 1.25 – Le matériel de la Cuisine pédagogique est destiné à l’usage des élèves de l’École. Le plan de travail et son équipement sont placés à hauteur des enfants pour faciliter leur utilisation.

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tine. Tous les enfants et adultes de l’École y mangent ensemble. Là encore,

l’histoire, la pédagogie et la philosophie de l’École expliquent cette

obliga-tion.Historiquement, l’École était un internat. Il n’était alors pas question de prendre ses repas en dehors de l’École.Pédagogiquement, cette situation était source d’apprentissages divers et vivants, conformes à la pensée des Freinet. Les enfants prépareraient, aidés d’adultes, les repas. Non seulement ils y ap-prenaient de nombreux gestes de cuisine mais ces expériences pouvaient être reliées à d’autres. La cuisine constituait le point de départ d’interrogations nouvelles (Quel est ce légume étrange ? Pourquoi l’eau bout-elle lorsqu’on la met sur le feu ? etc.), ou bien elle était le point d’arrivée d’un long tra-vail (Enfin, aujourd’hui nous mangeons les fèves que nous avons plantées et vues grandir durant des mois). C’est pour cet aspect pédagogique et vivant qu’a été conservée l’obligation de la cantine. Enfin, depuis toujours, les repas sont pensés comme un moment de régénérescence corporelle. Si la philoso-phie naturiste originelle recommandait la consommation quasi-exclusive de fruits et de quelques fèves, aujourd’hui, l’École favorise les produits issus de l’agriculture biologique aussi locale que possible et propose un repas végéta-rien par semaine. Ainsi, quoique très différent du repas ordinaire de l’École des débuts, les repas actuels conservent un souci et des contraintes qu’il est rare d’observer ordinairement car en plus de l’aspect équilibré des repas, les produits consommés doivent répondre à des normes que l’École s’impose à elle-même. Parce que de telles cantines n’existent pas ou peu dans les autres écoles, je considère que l’on peut y voir un autre atypie de l’École Freinet.

La nouvelle Cantine a été aménagée dans les anciens locaux de la Coopé-rative de l’Enseignement Laïque (C.E.L.)40. Le bâtiment est situé en contre-bas de l’École, à côté de la route. Sur la façade qui fait face à « l’entrée de service » est inscrit en carreaux de céramique « École FREINET » (un carreau par lettre) [Photo. 1.28, p. 92]. Sans être tout à fait une nouvelle atypie, on ne manquera pas de noter qu’une fois de plus, l’histoire imprègne le lieu. D’un point de vue architectural, tous les bâtiments respectent un

40. Fondée en 1928 par Célestin Freinet, cette association avait pour but de produire et de diffuser les outils pédagogiques mis au point par ses membres (imprimerie, fichiers auto-correctifs. . .).

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même style que notre élève-inspecteur aura certainement remarqué. Tran-chant avec les teintes ocres des villas aux alentours, l’École est d’un blanc éclatant. Un bleu azur colore les volets et les éventuelles barrières. Quant au bâti lui-même, il est essentiellement rectiligne, parallélépipédique. Le Secré-tariat, premier bâtiment construit, correspond parfaitement ce style : l’étage, posé sur le rez-de-chaussée, semble avoir été ajouté par la suite (ce n’est pas le cas) comme l’ont été les autres bâtiments de l’École ; très cubique, aux murs blancs, il n’en reste pas moins « tortueux » avec sa passerelle, son bal-con étroit et ses petits escaliers encadrés par des balustrades azur, rappelant par là l’environnement naturel de l’École ; le toit est plat et peut donc ser-vir de terrasse comme pour tous les autres bâtiments. Le style architectural de l’École et les couleurs particulières sont donc résolument méditerranéens. L’histoire architecturale de l’École n’est pas anodine elle non-plus puisqu’elle est aujourd’hui protégée. En effet, depuis 2001, sous l’impulsion des élèves, l’École est classée aux Monuments Historiques. Quoique ce classement im-pose désormais des règles très strictes en matière d’aménagement extérieur notamment, il garantit à l’histoire architecturale de l’École une certaine sé-curité.

1.3.11 Le Potager

Après avoir contourné le bâtiment de la Cuisine pédagogique, l’élève at-teint un chemin pavé de grandes pierres plates. À gauche, une petite cabane de jardin devant laquelle s’étend tout un ensemble de plantations entrecou-pées de planches de bois : salades, choux, fèves. . . À droite, un autre potager, en buttes celui-là. Il n’est pas à la même hauteur que le premier car à cet endroit de l’École le terrain est terrassé. Ainsi, sur quatre niveaux s’étend le Potager de l’École [Photo. 1.29, p. 94]. De bas en haut, le premier est prati-quement vierge mais comporte tout de même un nichoir à insecte. Le second est le potager en buttes ; le troisième est un potager traditionnel41. Au qua-trième et dernier niveau ont été plantés quelques oliviers et arbres fruitiers.

41. La raison de cette coexistence est la volonté des élèves de mener une étude compa-rative des avantages et inconvénients de chacun de ces deux types de potagers.

Photo. 1.28 – Ancien bâtiment de la C.E.L. récemment rénové, transformé et mis au normes pour accueillir la nouvelle cantine. Vu depuis l’entrée de service de l’École. L’ins-cription « École FREINET » a été conservée.

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Ce sont bien entendu les enfants de l’École qui gèrent et travaillent le Pota-ger. Ils plantent, arrosent, désherbent, récoltent. . . On comprend donc que le Potager remplit la même fonction que le Poulailler, le Théâtre et la Piscine : être à la fois un lieu de vie et un lieu d’étude, un lieu d’étude par la vie. Le potager est source d’interrogation et terrain d’expérimentation in vivo. De surcroît, sa taille en fait autre chose qu’un prétexte à l’étude puisqu’il est capable de produire des fruits ou légumes pour toute l’École lorsque le temps de la récolte est venu42. Initialement d’ailleurs, le potager permettait une agriculture vivrière à l’École : il fournissait une part non négligeable des produits alors consommés. Bien que certaines écoles possèdent des espaces-potagers (notamment dans certaines classes de maternelles), je doute que ces derniers puissent jamais être comparés à celui de l’École Freinet tant par leur taille, leur fonction ou leur usage. On peut ne pas être surpris de rencontrer un potager dans une école, mais on ne peut manquer de l’être par l’impor-tance de celui-ci. C’est la raison pour laquelle il s’agit sans nul doute d’une autre atypie de l’École.