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Chapitre 1. Genre et conflits armés comme objet de recherche

II. La dimension genrée des conflits armés : connaissances et angles morts

3. The gendering « post war moment »

Le moment d’après-guerre (qui ne signifie pas forcément un temps de paix, mais le plus souvent un temps de cessation des affrontements armés) est investi par les hommes et les femmes de manière différente. De manière générale, le champ du « Peacebuiding » ou de la construction de la paix, tout comme le champ de la guerre, est lui-même genré. Si les hommes sont perçus comme les combattants auteurs de violence, l’essentalisation des femmes à travers leur attribution de valeurs comme la douceur, la bienveillance, la coopération et l’empathie entraine leur assimilation soit comme civiles neutres, soit comme dommages collatérales et victimes, ou soit comme actrices de la paix (Peace Activists)192. Ainsi, leur engagement dans le

peacebuiding ne déroge pas à la norme genrée.

Pourtant, l’engagement des femmes dans le Peacebuilding ne va pas autant de soi. Cet engagement est d’abord déterminé par les normes de genre établis dans la période pré-conflit, puis par le déroulement du conflit lui-même. Dans certains cas, lorsque les femmes deviennent dans de larges proportions des « victimes » voire des « survivantes », elles sont plus préoccupées à construire leur propre résilience ainsi que celle de leurs enfants ou parents, laissant le champ du règlement du conflit vacant aux hommes (RDC, Angola etc). Dans d’autres cas, parce qu’elles ont été victimes dans une moindre mesure ou parce que justement les violences les ont massivement ciblées, elles (civiles non atteintes, les victimes ou d’autres

190 C. Duncanson, Gender and Peacebuilding, op. cit.

191 Traduire « La dimension genrée de l’après-guerre ». C. Cockburn et D. Žarkov (eds.), The postwar moment,

op. cit.

192 S. Parashar, « Woman in Militant Movements : Uncomfortable Silences and Dicursive Strategies », art cit ; C.

femmes les représentant) décident de se mobiliser en faveur de la cessation définitive des hostilités et du retour à la paix (Burundi, Libéria, Sénégal).

La communauté internationale a été un acteur important pour la reconnaissance et la promotion du potentiel des femmes à participer de manière efficace et efficiente à la construction de la paix. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a acté une série de Résolutions qui ont jeté les jalons de l’engagement des femmes pour la paix dans plusieurs pays193 :

- Tout d’abord, la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée à l'unanimité en 2000. Véritable référence du paysage juridique et politique , elle reconnaît l'importance de la participation des femmes et de la prise en compte de la dimension de genre dans les négociations de paix, dans la planification humanitaire, dans les opérations de maintien de la paix et dans la gouvernance et la consolidatio n de la paix consécutives à un conflit. Elle reconnaît qu'une compréhension des répercussions des conflits armés sur les femmes et les filles et des dispositions institutionnelles effectives pour garantir leur protection et leur participation pleine et entière aux processus de paix peuvent contribuer de manière significative à la paix et à la sécurité internationale. - Puis en 2008, la résolution 1820 fut la première à reconnaître la violence sexuelle en

tant que tactique de guerre, que celle-ci soit utilisée systématiquement à des fins politiques ou militaires, ou qu'elle résulte d'un sentiment d'impunité généralisé. La résolution 1820 qualifie la violence sexuelle de « sujet d'importance internationale pour

la paix et la sécurité », nécessitant une réponse adaptée. Elle constate que ces actes

exacerbent les conflits armés et entravent le retour à la paix et à la sécurité. Elle souligne encore que le viol et les autres formes de violence sexuelle peuvent être qualifiés de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou d'actes constitutifs de génocide. - L’année suivante en 2009, la résolution 1888 du Conseil de sécurité des Nations Unies

renforce la résolution 1820 en améliorant la coordination des parties impliquées dans la lutte contre la violence sexuelle liée aux conflits

- Toujours en 2009, la résolution 1889 renforce la mise en œuvre et le suivi de la résolution 1325. Elle appelle à la mise en place d'indicateurs globaux, réaffirme que la participation des femmes doit être accrue et rappelle les invitations à généraliser l'adoption de perspectives de genre dans tous les processus de prise de décisions, et en particulier au début de la période de consolidation de la paix après un conflit.

193 UN Women, Conseil de sécurité : Résolutions, https://www.unwomen.org/fr/how-we-work/intergovernmental-

- En 2010, la résolution 1960 crée un système de responsabilisation pour mettre fin à la violence sexuelle liée aux conflits. Elle impose la collecte de données stratégiques, structurées et régulières et l'information du Conseil de sécurité sur la violence sexuelle liée aux conflits, et demande aux pays d'établir un calendrier précis de leurs engagements en vue de résoudre ce problème.

- Enfin en 2013, l’adoption de la Résolution 2106 appelle au renforcement de la mise en œuvre opérationnelle des résolutions précédentes et rappelle que tous les acteurs (le Conseil de sécurité, les parties au conflit mais aussi tous les États membres des Nations Unies) doivent respecter les Résolutions et combattre l'impunité.

Ainsi, la Résolution 1325 (voir annexe1) marque véritablement le début d’une série de réflexion au niveau international sur l’impact différencié de la guerre sur les rapports de genre, et sur l’importance d’impliquer les femmes dans la construction de la paix. Avant cette Résolution, les répercussions genrées de la guerre étaient largement mésestimées. D’abord, parce que la violence sexuelle fut un phénomène longtemps passé sous silence (notamment, soulignons - le, parce qu’il était aussi pratiqué par les acteurs des Nations Unies eux-mêmes –casques bleus- dont la présence implique souvent l’accroissement de la prostitution). Ensuite, parce qu’une vision patriarcale hégémonique a conduit à la minimisation de cet impact différencié et aux besoins spécifiques des femmes. Enfin, parce que le potentiel des femmes à construire la paix a toujours été négligé, voire ignoré194.

Consécutivement ou parallèlement à la résolution 1325 et à ses dérivées, les bailleurs de fonds internationaux et agences onusiennes (UNFPA, PAM, UNICEF, UNHCR, PNUD etc) ont intensifié leur activisme dans le secteur, notamment à travers le financement d’organisations de la société civile chargées de promouvoir ou de soutenir opérationnellement, dans différents pays, l’engagement des femmes pour la paix dans l’optique d’une promotion de l’égalité de genre. Les femmes peuvent être qualitativement plus aptes à résoudre les conflits notamment par leur capacité à mobiliser les populations et à les faire participer, dans une démarche inclusive, au processus de paix195. C’est ce que souligne Mansaray : « Trite expressions like

‘women love peace and men make war’ are misleading... Women represent the best bet for

194 C. Duncanson, Gender and Peacebuilding, op. cit.

195 J. El-Bushra, A. El-Karib et A. Hadjipateras, Gender-Sensitive Programme Designe and Planning in Conflict-

peace not because they are ‘naturally’ or ‘inherently’ peace-loving human beings, but because women are usually excluded from the male-dominated political groups which take war-like decisions196.

Pourtant, malgré cet engouement de la communauté internationale, un paradoxe subsiste sur le terrain, opérationnellement : alors même que l’engagement des femmes est plutôt significatif dans les contextes d’après-guerre à travers le monde, le constat de la répartition genrée de la capacité à « faire » la paix est plutôt en faveur des hommes. Pendant les conflits, une attention spécifique est portée aux femmes en tant que victimes. Les hommes, parce qu’ils ont déclenchés et ont « fait » la guerre ou conduit les opérations militaires, ils sont vus comme ceux devant « faire » la paix. Cette exclusion des sphères où se décident la guerre et la paix est toujours persistante, même si les femmes tentent d’inverser la tendance. D’où le constat d’un après- guerre genré : les hommes sont plus engagés dans le secteur formel des accords de paix (formal

political peace process) et les femmes dans le secteur informel des accords (informal political peace process)197. Les hommes « font la paix » (en décident concrètement), et les femmes

« construisent » la paix (en gèrent les conséquences). Le secteur formel de la paix regroupe les négociations et les décisions politiques qui ont une incidence directe sur le cours du conflit et la décision opérationnelle de la guerre ou de la paix, comme la tenue des négociations pour la paix, le désarmement (DDR), les réparations (Tribunaux pénaux) la réconciliation (CVR), la reconstruction des infrastructures etc198. Le secteur informel englobe quant à lui la gestion des

conséquences socio-économiques, humanitaires, domestiques et familiales199. La construction

de la paix est généralement regardée comme le côté " plus tendre ", ou féminin, de la reconstruction après-guerre. Lorsque les femmes sont associées aux activités dans cette période, c'est généralement autour de la résilience des populations (victimes) comme les soins de santé primaires, les services d'orientation et d'éducation ou encore l'aide à la satisfaction des besoins fondamentaux ou à la génération de revenus (idem). À l'inverse, le maintien de la paix est fortement masculinisé et militarisé, les hommes ayant pour mission de patrouiller les rues et les

196 Mansaray 2000, p. 144 cité dans El-Bushra et al 2002.

197 Irène Osemeka, The Public Sphere, Women and the Casamance Peace Process, http://historia-

actual.org/Publicaciones/index.php/haol/article/viewFile/563/480 , 28 mars 2017, (consulté le 28 mars 2017) ; J.I. Lahai, « Gendered_Battlefields : A Contextual and Comparative Analysis of Womens Participation in Armed conflicts in Africa », art cit ; Odile Goerg (ed.), Perspectives historiques sur le genre en Afrique, Paris, L’Harmattan, 2007, 284 p.

198 B. Sorensen, Women and Post-conflict Reconstruction, op. cit.

199 J.I. Lahai, « Gendered_Battlefields : A Contextual and Comparative Analysis of Womens Participation in

frontières, contrôler les débordements et protéger les civils, en premier lieu les femmes et les enfants200.

Ainsi, le travail des femmes en faveur de la construction de la paix capitalise surtout dans le domaine des interprétations stéréotypiques des rôles sexospécifiques car, typiquement, ce n'est qu'en tant qu'épouses et mères qu’elles attirent l'attention des soldats et des politiciens. Les instances internationales reconnaissent elles-mêmes que la présence des femmes dans le processus de paix officiel reste marginale et que la négociation de relations de pouvoir tenant compte du genre dans le cadre d'un conflit armé demeure un objectif à atteindre201. C’est ce que

confirme le rapport des Nations Unies sur la participation effective des femmes aux processus de paix entre 1992 et 2010 : « UN women’s survey of 31 major peace processes between 92 and

2010 found that of the 17 cases for which such information was ava iliable women only accounted for 9% of the negociating parties and 4% of the signatories » // Syrian women have been largely excluded from Track1 negociations in Geneva, both the first peace conference in June 2012 (Geneva1) and the second in January 2014 (Geneva2)202.

Ainsi, dans un « continuum » des formes de rapports de pouvoir de type patriarcaux qui peuvent exister dans la période pré-conflit203, les femmes tendent toujours à être cantonnées au secteur

privé, exclues du secteur public et de la politique. Même dans les situations de conflit ou post- conflit, la tendance à les exclure des institutions politiques est maintenue. La politique, l'État, le nationalisme et l'armée sont fondamentalement des notions masculines, encadrées par des valeurs patriarcales difficiles à modifier204. Relativement peu de femmes deviennent impliquées

dans des processus de paix formels, des négociations en pleine période de conflit aux différentes phases de transition vers la paix. Ces processus ont tendance à rester dominé par les hommes ; les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux, y compris dans les agences internationales soutenant les négociations de paix, dans les négociations avec les parties belligérantes et dans d’autres formes d’institutions invitées à la table des négociations205. Ainsi, Goldbatt et Meintjes

décrivent comment, en Afrique du Sud, les femmes ont été identifiées comme « mères de la

200 C. Cockburn et D. Žarkov (eds.), The postwar moment, op. cit. ; B. Byrne, R. Marcus et T. Powers -Stevens,

Gender, conflict and development, op. cit.

201 J. El-Bushra, A. El-Karib et A. Hadjipateras, Gender-Sensitive Programme Designe and Planning in Conflict-

Affected Situations : The Consortium on Gender, Security and Human Rights, op. cit.

202 Byrne 1996 p106.

203 La relativisation du patriarcat hégémonique eurocentré appelle à la considération d’autres types de rapports de

pouvoir dans d’autres contextes, sans pour autant exclure que ce système patriarcal puisse exister

204 C. Enloe, Maneuvers, op. cit.

205 B. Byrne, R. Marcus et T. Powers-Stevens, Gender, conflict and development, op. cit. ; B. Sorensen, Women

Nation » et comment malgré tout, leur participation pratique dans le processus de paix a été

minime206. Le discours idéologique employé se limitait en réalité à la sphère privée, centrée sur

la maternité et la responsabilité vis-à-vis des enfants et de la famille.

Même dans le cas où les femmes sont intégrées aux troupes combattantes, le constat est souvent similaire. En réalité, la présence des femmes dans l’armée change peu la construction genrée des institutions politiques qui demeurent masculines, hiérarchiques, coercitives et patriarcales. Lorsque les femmes y sont présentes, elles servent souvent de prétexte pour légitimer une institution en donnant une apparente valeur égalitaire207. Après la guerre, leur rôle reste souvent

marginal ou est coopté par les acteurs politiques, et leurs activités sont souvent relégués dans les ailes féminines des partis politiques. Elles ne peuvent ainsi avoir un impact significatif sur la politique et la prise de décision208. Nous verrons plus loin que cette analyse transposée au

contexte casamançais apparaît pertinente pour décrire la répartition des rôles genrés dans l’actuel « ni guerre ni paix ». Des facteurs exogènes et endogènes ont conduit à une participation active des femmes dans le processus de paix. Cependant, malgré plus d’une trentaine d’années de mobilisation, elles ne sont toujours pas effectivement intégrées aux négociations politiques et n’ont toujours pas réussi à mettre fin au conflit malgré leur plaidoyer.

Le constat est identique pour les femmes anciennement engagées dans les troupes combattantes pendant le conflit. Leur présence dans les structures étatiques post conflit n’est pas gage de résultat. Karame souligne qu’il ne semble y avoir aucun lien entre les femmes engagées pendant le conflit et leur participation dans le processus décisionnel post-conflit209. Le projet Sociétés

déchirées par la guerre (WSP) note que « Une fois la paix revenue, les structures sociales

traditionnelles et les divisions entre les sexes reviennent souvent aussi. Ceux -ci peuvent retirer aux femmes des postes de responsabilité qu’elles ont assumés en temps de guerre et les renvoyer à des rôles plus traditionnels. Cela porte non seulement atteinte à leur sécurité sociale et économique mais peut être aussi source de nouvelles tensions" (cité dans Byrne 1996). Dans la

même perspective, l’étude menée par El Bushra souligne que, malgré les droits acquis pendant le conflit, la perte de chances pour les femmes d'exercer un leadership politique et social immédiatement après les conflits comptent parmi les pertes les plus flagrantes et les plus

206 Beth Goldblatt et Sheila Meintjes, « South African Women Demand the Truth », Political Science, 1998. 207 Ibid.

208 J.I. Lahai, « Gendered_Battlefields : A Contextual and Comparative Analysis of Womens Participation in

Armed conflicts in Africa », art cit.

durables210. Il précise que les femmes en Afrique ont réussi à jouer des rôles politiques aux

niveaux communautaire et national pendant les conflits dans des pays comme le Soudan et l’Ouganda, mais que de tels changements ne sont souvent pas accompagnés de réformes au niveau politique ou organisationnel. En Algérie, les femmes ont été directement empêchées de se présenter aux élections de 1990211. Au Salvador, bien que près d’un tiers des membres du

FMLN (Front Marti pour la Libération Nationale) étaient les femmes, l’égalité des sexes n’a pas été intégrée dans les accords de paix212. Ainsi, même si les rôles de genre sont reconfigurés

en période de conflit, les bases idéologiques les sous-tendant peuvent être rétablies au sortir des conflits213.

Les femmes qui souhaitent s’engager dans le post conflit choisissent elles-mêmes de travailler en dehors de la politique formelle, avec diverses Organisations de la Société Civile et / ou avec les partis qui prônent le changement social et politique, notamment avec l’appui de la communauté internationale. La communauté internationale via les ONG et les bailleurs ont ainsi joué un rôle important pour l’engagement des femmes. Cela passe notamment par le financement des organisations féminines issues de la société civile, les formations dispensées dans le plaidoyer, la communication ou l’empowerment économique et politique afin de les encourager à s’engager en politique ou assumer leurs nouveaux rôles dans les institutions publiques. Les instances internationales misent sur les femmes par leur organisation spécifique : elles ont plus d’ancrage sociale, sont préorganisées en réseau dans lesquels il y a plus de coopération et moins de hiérarchisation (ce qui n’exclut pas l’émergence ou la persistance de conflits d’intérêts). Elles y voient un moyen d’inclusion de la société pour une paix et un développement durables sensé déboucher sur un « gender equality », cependant plus difficile à atteindre.

Toutefois, il est important de souligner ici que les femmes réussissent de plus en plus à pouvoir outrepasser cette barrière politique. Elles sont parfois perçues comme neutres et cette neutralité peut jouer en leur faveur pour avoir un poids sur le processus de paix. Les volontés politiq ues d’instauration de démocratie motivées par le « plus jamais ça » peuvent s’accompagner de politiques d’égalité de genre et d’acquisition de droits pour les femmes, politiques qu’elles

210 J. El-Bushra, A. El-Karib et A. Hadjipateras, Gender-Sensitive Programme Designe and Planning in Conflict-

Affected Situations : The Consortium on Gender, Security and Human Rights, op. cit.

211 Bouta et al 2005.

212 Ibanez 2001 cité dans Bouta et al 2005. 213 El-Bushra et al. 2002.

impulsent elles-mêmes lorsqu’elles réussissent à être intégrées dans les nouveaux gouvernements. Une fois qu’elles arrivent à être incluses dans les pourparlers de paix, elles peuvent impulser des mesures concrètes, telles que la création de ministères pour l’égalité des sexes et les affaires féminines (Afghanistan), des unités séparées au sein des ministères pour traiter les questions de genre (Libéria), l’égalité des droits à voter et participer aux processus politiques (Cambodge) l’acceptation croissante à l’égard du leadership des femmes et de leurs capacités de prise de décisions (Irlande du Nord)214. La participation des femmes aux

négociations de paix au Guatemala (1991-1996) a conduit à des efforts visant à l’égalité d'accès à la terre et au crédit, la mise en place d’un programme spécial de santé pour les femmes et les filles, la législation pénalisant le harcèlement sexuel ainsi que la création du National Women's Forum et du Bureau de la défense des femmes autochtones215. En Afrique, Le Libéria est

jusqu’à nos jours le seul pays africain à avoir vu une femme accéder à la tête de la Présidence à l’issue d’un des conflits les plus sanglants du continent, symbole du succès des femmes à s’impliquer dans le processus de paix et dans l’action politique au sortir du conflit (1991 – 2002). Le MARWOPNET et le WIPNET créées pendant le conflit sont les plus grandes plateformes pour la paix mises en place par des femmes d’Afrique de l’Ouest. Les femmes burundaises se sont également démarquées par leur réussite « Women had to work hard to be

included in the peace talks for Burundi, which ran from 98 to 2000 however, they were eventually included as a result of their perseverance and the efforts of Ne lson Mandela asnegociator. 60% of their demands were included in the final peace agreement, the Arusha