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Chapitre 4 : Étude de cas Dynamiques de genre en zone rurale avant le conflit

II. État des rapports de genre pré-conflit dans le Fogny (Sindian)

2. Assignation des rôles de genre dans le domaine socio-culturel

L’influence de la culture musulmane a considérablement affecté les rapports sociaux de genre. En effet, la structure sociale du Fogny est totalement patriarcale. L'arrangement de genre est en faveur des hommes qui ont le monopole exclusif du pouvoir même si, comme nous le verrons, des formes de remise en cause du marché patriarcal ont pu être mis en place à certains moments. Pendant leur enfance, les filles aident essentiellement leurs mères à tenir la maison. Elles aident à l'entretien, aux travaux ménagers, elles veillent sur les petits frères et sœurs (« bambaané »), assistent ponctuellement leurs mères dans les travaux agricoles. La scolarisation est davantage perçue comme « l'affaire des garçons ». Alors que dans le Nyassia, certaines femmes ont pu

398 C’est le cas des bois sacrés, qui existent sous d’autres formes, et du bukut (voir développement ultérieur) 399 Extrait d’entretien à Oussouye où quelques entretiens ont été menés dans la commune de Oukout, août 2018 400 Elle est en générale plus présente dans les régions animistes de la rive sud

être scolarisées du fait de la présence de l'école dans certains villages, dans le Fogny, sur une trentaine de femmes interrogées, seules deux ont été scolarisées. Les autres justifient leur analphabétisation du fait d'un choix paternel : « Nos pères ne voulaient pas qu'on aille à l'école.

Ils disaient que ce n'est pas fait pour nous, que notre place est à côté de notre mère401».

Là encore, la formation initiatique de la petite fille puis de la jeune fille est entièrement orientée vers le mariage. Ici comme dans toutes les sociétés diola, le mariage est une obligation. Le Fogny se distingue toutefois par son système totalement patriarcal. Si les filles du Bayot sont libres de se choisir un époux, ici ce n’est pas le cas. Ce sont les pères qui choisissent à leurs filles un mari, qu'elles peuvent parfois rencontrer pour la première fois le jour même du mariage ou peu de temps avant la cérémonie. Elles peuvent dans certains cas le connaître déjà (voisin, cousin etc), mais sans avoir eu connaissance d’un projet de mariage avec lui auparavant.

La fonction du mariage est également la reproduction. Ainsi, le rite kanaleen existe ici aussi, prouvant malgré tout la persistance du substrat religieux animiste402. Cependant, le fait de ne

pas avoir d'enfant n'est pas un critère d'exclusion des associations féminines, qui sont par ailleurs moins puissantes et moins fonctionnelles que dans le Bayot.

Tout au contraire du principe d'exogamie, le mariage de membres d'une même famille est vivement encouragé dans le Fogny. Le mariage entre cousins et cousines, parfois très proches ou éloignés, entre oncles et nièces est toléré. Aucun interdit religieux n’y fait obstacle. Ces unions sont même perçues comme un moyen de resserrer les liens familiaux et de conserver la richesse du clan « Le meilleur mariage est celui noué entre les membres d'une même famille.

La descendance est assurée, protégée, et toutes les richesses restent dans la même famille ; elles ne se dispersent pas »403. L’exogamie, principe fondamentale dans le Bayot, est loin d’être

ici un principe de rigueur, et le mariage entre musulmans est vivement encouragé.

Le divorce est ici moins aisé. Tout comme dans les sociétés nordistes (qui sont elles aussi, majoritairement, de culture musulmane), le divorce est perçu comme un échec social. En réalité, la femme existe ici socialement par son statut de mère mais aussi d'épouse. Elle doit à tout prix conserver son ménage pour ne pas fragiliser ou briser les liens familiaux. Cela est encore plus exigé dans le cas d’époux apparentés mais est également valable dans le cas d'époux non apparentés.

401 Extrait d’entretien, Sindian, octobre 2018

402 J’ai moi-même rencontré dans la localité plusieurs femmes qui étaient k analeen. Sindian, octobre 2018 403 Idem

Même dans le cas où elle a déjà eu des enfants d'un premier ménage, la femme ne doit pas rester dans le célibat (ce qui est admis dans le Nyassia, où l'essentiel pour une femme est d'avoir mis un enfant au monde). Les règles du divorce sont ainsi très contraignantes pour les femmes du Fogny. Si dans le Bayot il pouvait être à leur initiative, ici la femme doit d'abord demander l’autorisation à son mari (« mayma sama baat ou gnaane naala sama baat » / « laisse-moi

partir » ou « je te demande de me donner l’autorisation de partir »). Elle ne peut quitter le

domicile conjugal et se considérer divorcée tant que son mari ne lui en donne pas l'autorisation, quelque soient les souffrances qu'elle endure. Lorsque le divorce est accordé, la femme doit également rembourser la dot. Dans une large mesure, les femmes elles-mêmes n’envisagent pas le divorce404, notamment à cause des enfants. Elles redoutent la séparation car dans la plupart

des cas, les enfants sont laissés au mari (« Doom yi mom dagnou abb biir bi rek mais seene

baay moleene mom » / « En réalité, les enfants empruntent le ventre de leur mère -pendant la grossesse- mais ils appartiennent à leur père ». Si le divorce est synonyme d'indépendance

pour les femmes du Bayot qui peuvent ensuite recommencer librement une nouvelle vie, il est vécu ici comme un déchirement. Les femmes n’envisagent tellement pas le divorce que dans le cas où le mari décide de répudier sa femme, celle-ci reste encore un an dans le domicile conjugal afin de mettre tout en œuvre pour se racheter et se faire pardonner.

Toujours en conformité avec la culture musulmane, la polygamie est également très répandue dans la zone, et va jusqu'à quatre femmes, avec une moyenne de deux à quatre femmes (être monogame est très rare). La polygamie ne joue pas a priori un rôle fonctionnel, comme dans le Nyassia. Il peut servir à avoir des bras supplémentaires mais il est surtout pratiqué à la convenance du mari selon d'abord « une question d'amour, puis de bon vouloir, de plaisir et

enfin de ressources »405. Toutefois, c'est un moyen de raffermir le lien social. Ici, la polygamie

n'est pas synonyme de jalousie et de rivalité entre épouses, mais de solidarité, voire de sororité. Les épouses vivent toutes dans la même concession, s'entraident dans les tâches domestiques, mettent en commun leurs récoltes et peuvent manger dans le même plat. Lorsqu'il y a un écart d'âge important avec la première épouse, celle-ci est considérée comme un mentor. Les enfants des unes et des autres peuvent se considérer comme frères et soeurs sans faire une différence entre les mamans.

404 Si aborder le sujet était plutôt ais é dans le Bayot où les femmes répondaient spontanément, ici cela créait une

gêne, un embarras. J’avais l’impression d’être « l’occidentale » qui osait aborder ces questions.

A l'occasion du mariage, la virginité est obligatoire. Une fille non vierge à son mariage déshonore sa famille et est socialement discriminée. Aussi, à l'inverse du Bayot, l'excision est une pratique courante dans la région406. L'excision (niakaay) est une pratique socio-culturelle

aux fonctions multiples. Réalisée entre 8 et 15ans, elle consacre l'individu en tant que membre de la société : bien avant l'accouchement, c'est à cette condition que l'on advient femme dans le Fogny, au risque d'être indexée et discriminée. L’excision sert également à préserver la virginité de la femme et à la rendre insensible aux tentations qui encouragent les débauches et enfants hors mariage. Il faut cependant souligner que l'excision est dans le Fogny une pratique anté - islamique, qui se pratiquait donc déjà avant la présence musulmane et l’influence mandingue407.

La cérémonie de circoncision chez les hommes (bukut ou leull) est ici appelée kareng ou futamp et comme dans les autres localités, il s'agit d’une cérémonie de formation masculine initiatique qui fait advenir homme. Bien que la dernière cérémonie ait eu lieu il y a de cela très longtemps dans le Fogny (1977), cela témoigne de la persistance de certaines pratiques animistes malgré les conversions monothéistes.

Une autre pratique traditionnelle très peu connue en Casamance et qui n'existe que dans le Fogny est celui du « ebunay ». Il s'agit d'une cérémonie organisée par des femmes mariées. Durant une retraite qui dure une quinzaine de jours, elles accueillent des hommes autres que leurs maris avec qui elles peuvent avoir des relations intimes. La fonction sociale de cette pratique est hypothétique et controversée. Certains l'associent à une libération sexuelle des femmes suite à leurs pulsations sexuelles longtemps réfrénées du fait de l'excision. Pour d'autres, la pratique aurait plutôt une fonction sociale. Elle serait une solution adoptée pour pallier à l'infertilité des époux, qui constitue une honte. Elle permet de sauver l'honneur. C'est pourquoi les enfants issus de ces unions fortuites sont acceptés par les conjoints. Le ebunay n'a pas été mentionné par les interrogées ; des enquêtes approfondies avec d’autres acteurs (professeurs, dirigeants d’ONG) ont permis de confirmer l'existence toujours actuelle -bien que plus rare- de cette pratique.

À la différence du Nyassia, le lévirat est ici une pratique très encouragée voire quasi- systématique. Au décès de l'époux, étant donné que de nombreux mariages se font au sein d'une même famille, on offre à la veuve la possibilité de continuer à rester dans la famille en lui

406 Toutefois, c'est un fait nié par les enquêtées, étant donné que l'excision est criminalisé par le Sénégal depuis

1999. Il a fallu mener des enquêtes plus approfondis, notamment auprès de responsables associatifs, pour découvrir que la pratique existe encore aujourd'hui dans la zone, même si c'est de façon moindre.

demandant de choisir un nouvel époux parmi les frères du défunt408. Étant donné qu’il y a une

obligation de la femme d’être mariée, le célibat prolongé étant socialement mal perçu. C'est donc surtout une forme de contrainte sociale, de « maquillage » social : « dondou bi moom

doosi guiss mbeugueel, nguir am bouum la rek 409» (« il y a rarement de l’amour dans ce lévirat.

L’essentiel, c’est d’être ‘attachée’ »). La veuve n'a pas le droit de rester dans la famille et de ne

pas être mariée, en particulier dans le cas où elle est toujours en âge de procréer410. Après le

décès du mari, elle doit « citer » (donner le nom de celui qu'elle a « choisi »)411. Elle peut se

remarier en dehors de la famille, mais les femmes déclarent elles-mêmes qu’elles préfèrent rester dans la famille, notamment pour leur propre sécurité ainsi que celle de leurs enfants. De cette nouvelle union, elles ont très rarement des enfants. Cela ne constitue pas une obligation ; le nouveau mari est déjà marié et a des enfants de mariage (s) antérieurs. Mais des enfants sont conçus s'il a les capacités d'endosser ces nouvelles charges.

La fille de la concession (ariimen) est équivalent dans le Fogny au neveu utérin (asampul). Ainsi, le pouvoir spécial qui était accordé à la fille de la concession dans le Bayot est ici attribué au neveu, donc à un garçon. Ce dernier, dans la famille de sa mère, est un ayant droit chargé de la régulation des relations familiales et du maintien de la paix.

Enfin, des survivances de pratiques animistes sont constatées dans le domaine cultuel. Les associations féminines ne sont pas aussi puissantes et aussi fonctionnelles comme dans le Bayot. Les bois sacrés (au sens de lieu de culte dans une forêt touffue) et les prêtresses n'existent pas dans le Fogny. Mais en lieu et place, les femmes se regroupent dans un biré (lieu isolé élu près d'un buisson) où elles peuvent faire des offrandes et prier pour la communauté, pour la réussite et la santé des enfants412. Les décisions qu’elles y prennent ne concernent que les femmes et

n'ont aucune influence sur les hommes. Les offrandes n'incluent pas des animaux vivants -et donc du sang- comme dans le Bayot (or plus l'offrande est un sacrifice, et donc le don de sang, plus elle a de la valeur). Elles concernent majoritairement de l'eau, du lait ou de la cola, et très rarement un bœuf. Le biré est tout de même d'un espace interdit d'accès aux hommes à moins

408 La notion de choix est ici paradoxale car elle est tout de même contraignante dans la mesure où elle se limite à

la famille.

409 Extrait d’entretien, idem

410 Toutefois, cela n’est pas toujours le cas. J’ai eu à d'interroger des femmes qui se sont remariées à un âge très

avancé, parfois avec un plus jeune frère de leur défunt époux.

411 Ce « choix » ne se fait pas sans conditions. La femme doit tenir compte des ch arges du futur époux (nombres

de femmes et d’enfants qu’il a déjà, ressources etc).

que leur aide ne soit sollicité par les femmes (pour le désherbage, où parce que sa présence est nécessaire pour pouvoir prier pour lui).

Pourtant, les biré sont rarement déclarées par les femmes, qui affirment avoir délaissés ces pratiques interdites par l'Islam413. Aussi, la capacité des femmes à maudire les hommes (et donc

leur pouvoir de dissuasion) existe mais de manière très édulcorée. Elle a été utilisée par les femmes à Sindian en 1997, lorsqu'elles ont entendu le projet d'attaquer le village. Elles se sont alors rendues auprès du groupe de combattants soupçonnés de planifier le forfait pour les maudire s'ils mettaient leur projet à exécution414.

Ainsi, on peut constater que la religion musulmane a considérablement modifié les arrangements de genre dans le domaine socio-culturel. C'est dans le domaine économique que la colonisation a quant à elle déstabilisé l'équilibre des rapports de genre au profit du patriarcat.

3. Arrangements de genre dans le domaine économique

La zone de Nyassia et la zone de Sindian présentent des géographies et des types de climat très différents, qui orientent donc conséquemment les modes de production. En effet, la rive sud qui appartient au climat guinéen415 est intensément drainé par la mer, les bras de mer ainsi que le

fleuve de Casamance, et connait une pluviométrie très intense. Une partie de la rive Nord connait la même physionomie, en l’occurrence la façade ouest qui correspond au Blouf. Mais le Fogny, situé à l’est, connait une géographie très différente, observable par ailleurs sur le terrain. La zone appartient plutôt au climat soudanien (idem). Le réseau hydrographique est moins important et laisse place à une végétation très dense malgré une pluviométr ie comparativement moins intense.

Ces aspects physiques et géographiques conditionnent les activités et les modes de production. La riziculture, qui engendre un rapport particulier à la terre et crée des liens étroits avec la

413 Sur une vingtaine d'entretien, seule une femme a admis l'existence d'un biré dans le village. Au début, un

quiproquo se créait autour de la question. J'utilisais le mot wolof touur, qui est polysémique en wolof : il a la signification de bois sacré mais également de système de tontine mis en place par les groupements féminins habituellement. Dans le Bayot ou encore le Kasa, l’utilisation du mot était directement compris dans le sens de

bois sacré. Mais dans le Fogny, ce n’est qu’après plusieurs entretiens qui se sont soldés par des longues hésitations

puis des affirmations incertaines que j’ai compris qu’elles me comprenaient mal, prenant plu tôt le mot au sens de tontine. Lorsque j'ai su que dans la zone on parlait plutôt de biré , elles niaient systématiquement son existence et son usage.

414 Extrait d’entretien avec une des femmes qui en a déjà fait l’expérience, Sindian, octobre 2018

religion animiste, est le marqueur social et culturel des sociétés diolas de Basse Casamance. Toutefois, la riziculture est chez les diolas Fogny autrement pratiquée, et la symbolique attribuée est moins forte. En effet, le riz de montagne (riz de plateaux) est privilégié par rapport au riz de bas fond (riz inondé). Étant donné la faiblesse du réseau hydrographique, les outils de culture sont aussi fondamentalement différents. Alors que les diolas de la rive Sud utilisent le

kanyendo pour cultiver le riz, les diolas Fogny utilisent le donkoton416. En effet, la forte

pluviométrie du sud ainsi que l’importance du réseau hydrographique entraîne une qualité de sols humidifiés et argileuses ainsi qu’une présence constante de l’eau qui favorise l’utilisat ion du kanyendo. Au niveau du Fogny, les sols sont plus durs et moins humides, d’où l’option de privilégier un autre instrument qui est le donkoton. Depuis les années 1970-80 avec la modernisation, le donkoton a été remplacé par la traction animale (alors que le kanyendo est conservé dans le sud). La charrue et les bœufs sont utilisés dans les champs pour déterrer, désherber, cultiver. L’élevage de bœufs est ainsi très marqué dans la région ; les familles possèdent jusqu’à des centaines de têtes de bœuf. D’autres animaux domestiques tels que les chèvres et volailles sont également élevés ; toutefois, à l’inverse du sud (y compris Ziguinchor), le porc est un animal totalement absent dans la région.

Les diolas Fogny ont également des cultures plus diversifiées étant donné que la géographie physique entraine une production de riz plus limitée. Les cultures céréalières (mil, maïs, haricots etc) sont très développées. Jusqu’à la colonisation, ces productions servaient essentiellement à la consommation (culture de subsistance). La colonisation a considérablement modifié les types de production avec l’introduction des cultures de rente, dont l’arachide, qui aura un impact considérable sur l’organisation genrée des travaux agricoles. Celles-ci seront déséquilibrées au profit des hommes, qui vont désormais se tourner vers ces cultures de rente, moins laborieuses à cultiver et très rentables économiquement, et abandonner la riziculture aux femmes. C’est pourquoi le commerce est très développé dans le Fogny ; il sera aux mains des hommes qui traiteront avec les colons (qui feront de l’arachide une culture d’exportation) puis avec les commis peseurs locaux. Les cultures céréalières seront également introduites dans les circuits de vente. Paul Pélissier (Pélissier 1966) analyse dans son ouvrage Les paysans du

Sénégal le déséquilibre des rapports de genre dans le domaine économique qu’a entrainé

l’introduction des cultures de rente : « Le mariage mandingue n’est plus une association,

souvent provisoire entre deux êtres aux droits et aux devoirs complémentaires, mais de la part

416 Nom des instruments de culture. Le Kanyendo est plus adapté à la culture des te rres inondées (bas fonds, rive

de l’homme un gage de puissance économique. Appliquée en pays diola, elle a bouleversé les relations hommes-femmes. Au lieu d’être la compagne indépendante avec qui on partage travaux et récoltes, la femme est devenue un instrument de production au service de l’homme. De là découle un développement considérable de la polygamie, la fortune et la capacité de travail de chaque chef de famille étant dans la dépendance directe du nombre de femmes dont il dispose. La spécialisation dans les cultures de plateau a suscité l’intérêt des hommes avec le développement de l’économie monétaire dans laquelle ils ont voulu s’insérer. Les hommes diola ont ainsi abandonné les femmes la culture des rizières pour ne se consacrer qu’aux cultures sèches (maïs, mil, arachide etc…) ». Cette idée est appuyée par Gerti Hesseling qui décrit dans

les sociétés islamisées de Basse Casamance une charge plus lourde pour les femmes dues à l’introduction de l’arachide qui est désormais travaillé par les hommes (culture sèche), le riz