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Différents styles et Aire d’influence :

Les nouveaux espaces industriels

4.4.1 Différents styles et Aire d’influence :

Un style propre à chaque culture :

Il est vrais qu’il n’y a pas de modèle de technopole proprement dit, à même de fournir une recette magique qui en garantie le succès, mais on peut, à travers plusieurs paramètres tels l’histoire, la culture politique, le cadre institutionnel, les structures économiques et sociales, discerner des styles et des approches différents, tributaires de ces mêmes paramètres.

• Les anglo-saxons :

Science park, technology park, ou encore research park, mais jamais technopole, les anglo-saxons ont choisis des appellations représentatives de leurs propre contexte. En effet, la majorité des parcs anglo-saxons sont nés des universités préoccupées

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par la valorisation à la fois de leur potentiel de recherche et des terrains leur appartenant, en réponse à la diminution des ressources attribuées aux universités par le gouvernement britannique de Mrs Thatcher, induisant la réaction de quelques universités, manifestée par la création de parcs.

Bien qu’il existe en Angleterre, aux USA, au Canada, ou encore en Australie, quelques exemples de parcs développés à l’initiative des collectivités locales, celles se référant aux universités ou académie demeure prépondérante. Le style anglo-saxon est répondu en Amérique du Nord, du Sud, dans la zone de l’Asie-Pacifique, en Chine, et en Europe centrale et orientale.

Cambridge science parc est un exemple les plus connus de parc technologiques

dans le monde. Il est situé dans la ville moyenne élitiste de Cambridge à 80km de Londres, et est né d’une double volonté : universitaire102, et gouvernementale103. L’université étant considéré comme secteur privé à but non lucratif, est le seul acteur réellement impliqué dans le projet, l’implication nationale est moyenne, et l’Etat n’apporte pas de soutien financier particulier, et l’apport des collectivités locales est très faible. Ses outils sont ceux d’un parc éloigné de la métropole : capital risque, outils juridiques104, outils d’animation scientifique et d’animation urbaine.

Le research triangle park, en Californie est un des plus anciens dans le monde, il a

plus de trente ans d’expérience, et compte parmi les meilleurs. Il a tété crée à l’initiative de l’Etat de Caroline du Nord, en quête d’une nouvelle image de marque. Les trois universités qui le constituent, ainsi que les personnalités morales, universitaires et économiques, se sont fortement associées à cette volenté avec cohérence et dynamisme, l’implication nationale était importante, l’Etat de la Caroline était soutenu dans la maitrise d’ouvrage, ainsi que dans l’installation des agences de fédérales, mais c’est grâce au privé que le Triangle a été crée sans subventions. Une planification stratégique du long terme est appliquée est la fédération le pilote.

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L’université de Cambridge devant répondre à l’appel du gouvernement, et compenser la diminution du financement public, à travers la mise en place d’un parc technologique.

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Le gouvernement britannique devait maintenir la base industrielle de son pays, créant du nouveau, pour compenser la perte de l’ancien.

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Cambridge science parc est un morceau de ville très monofonctionnel, aux lisières de la ville moyenne très plurifonctionnelle. Il est basé sur la valorisation économique, financière et de la renommée, la superposition de compétences et d’excellence scientifique. Il bénéficie d’une excellente qualité du cadre de vie, cadre de verdure avec un aménagement très paysager, qui semble assez favorable à l’innovation et au développement des activités liées à la recherche.

Le plan et les photos permettent d’avoir un aperçu de ce cadre de vie.

Figure13. Plan et photos du Cambridge science park.

Figure14. Plan et photos du research triangle park, Californie du Nord

Source :http://www.rtp.org

Son territoire administratif s’étale sur 3comtés, au barycentre duquel on trouve les institutions scientifiques et de R&D isolées, dont les chercheurs vivent dans les trois comtés. Le research triangle park, a une qualité du cadre physique très remarquable comme on le constate dans les photos, un cadre de verdure, de forêts et bâtiments d’architecte à perte de vue dans une densité américaine, la forêt, l’espace, la science et le silence .

• Les français :

Exception faite pour Sophia-antipolis, qui est atypique à tous les égards, tous les technopoles et parcs français sont nés à l’initiative des collectivités locales, que ce soit municipalités ou autorités d’agglomérations (districts, communauté urbaine), un fait qu’il faut souligner d’autant que la France est un pays centralisé.

On remarque que d’une part il ya la dépendance des opérations vis-à-vis des personnages politiques, et de leur mouvement, et d’autre part le fait que ces dernières soient essentiellement conçues comme de véritables opérations d’aménagement du territoire ayant deux orientations distinctes : la ville-technopole105, et le techno-réseau régional106.

Ces deux orientations qui conviennent aux régions périphériques de l’Europe, et permettent de pallier aux différents problèmes auxquels elles sont confrontées, sont potentiellement complémentaires, mais aussi conflictuelles, donnant naissance à des rivalités à différentes échelles des collectivités locales.

Le style français est le style le plus largement suivi en Europe du Sud, c’est notamment le cas de l’Espagne, l’Italie et le Portugal.

L’Europe centrale et orientale ainsi que l’Europe du Nord sont partagées entre le style français et le style anglo-saxon, la Finlande par exemple à une tendance plus marquée pour le style français. L’Amérique du Sud semble aussi être partagée entre les anglo-saxons et les français. Les premières réalisations en Afrique sont faites selon le style français.

Sophia Antipolis :

Crée à l’initiative de Pierre Laffitte, et due à un groupement privé à but non lucratif agissant en liaison avec le département des Alpes Maritimes, le parc sophipolitain se développe de manière continue de puis 30ans. Le programme de création d’un parc scientifique s’est étendu grâce à la volonté affirmée des forces vives du département des Alpes-Maritimes, de l’Etat, de la Région PACA ainsi que des cinq premières communes initiales (Biot, Valbonne, Mougins, Vallauris et Antibes) dont les terrains forment les 2 300 hectares d’aujourd’hui.

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La ville-technopole est un concept de développement urbain intégré, basé sur le rôle stratégique de

l’innovation, diffusant cette dernière parmi les acteurs, et faisant des parcs dans le cadre d’une approche globale, des instruments importants parmi d’autres (politique culturelle, habitat, environnement, etc.).

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Le techno-réseau régional, vise à travers la mise en réseau des services, d’équipements, de ressources scientifiques et technologiques appuyée sur les technologies avancées, à valoriser les potentialités d’innovation présentes à l’échelle du territoire régional).

Figure15. Photos de Sophia-Antipolis

Source http://www.sophia-antipolis.org

Source : http://www.googleearth.com

Etalée sur 2300 hectares de Valbonne à côté d'Antibes entre Nice et Cannes. Elle regroupe plus de 1300 entreprises et près de 30000 emplois directs en recherche scientifique de pointe dans le domaine des TIC , des multimédias ou de la médecine et de la biochimie le tout dans la région climatiquement privilégiée de la Côte d'Azur. Le cadre de vie du site est verdoyants, et propice à l’innovation, et les édifices signés sont bien intégrés au site, adaptés au climat, et bénéficient d’une architecture spécifique, comme on peut le voir dans les photos ci-haut.

Le technopôle de Metz :

Ville verte et fleurie, Metz offre un grand nombre d'activités sportives et culturelles qui permettent à chacun de s'épanouir. La disponibilité des locations et du marché immobilier de qualité sont des atouts majeurs de la ville.

Le technopôle s’étale sur une surface de 180 ha, compte 200 entreprises, plus de 4000 salariés et prés de 4500 étudiants. Le Technopôle de Metz bénéficie d'un environnement paysager soigné, d'un golf 18 trous et d'un lac bordé de verdure. C'est, pour toutes les entreprises, l'assurance d'un cadre de travail agréable107.

photo1. Vue aérienne de la technopole de Metz

Source : www.ca2m.com

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• Les allemands :

Si les appellations jusque la citées, n’ont pas été employées en Allemagne, cela ne traduit pas pour autant que le concept ou phénomène y était absent. L’Allemagne compte aujourd’hui prés de 70 centres d’innovation technologique, remplissant des fonctions de transfert, de diffusion, d’information technologique, et de pépinière d’entreprises.

A la différence des deux styles français, et anglo-saxons, le style allemand est majoritairement marqué par l’absence d’une composante foncière/immobilière. En effet, les parcs allemands ne sont nullement destinés à accueillir des entreprises de taille importante.

• Les japonais :

Le style japonais se rapproche du style français, en plusieurs points. D’abords parce qu’ils ils sont les premiers à avoir utilisé le terme technopole, ensuite parce que les préoccupations d’aménagement du territoire ont été présentes dés le début de leurs opérations. Il est certain d’autre part qu’aucun gran projet de technopole au Japon ne résulte d’une initiative universitaire.

Mais à la différence de la France ou les collectivités locales ont donné l’impulsion de leurs technopoles, c’est le gouvernement au Japon qui à initié ses technopoles, en lançant au départ un véritable « plan technopole » qui à décidé le lancement progressif de 20 projets, en dehors de Tsukuba (60km de Tokyo) dont le concept est sensiblement différent.

La construction de tsukuba répondait à deux objectifs.Premièrement, la déconcentration des organismes nationaux de recherche et d’enseignement qui sont concentrés excessivement à Tokyo. Deuxièmement, l’aménagement d’un l’environnement de niveau élevé pour favoriser la recherche et l’enseignement de haut niveau, et la construction des établissements de recherche et d’enseignement pour faire une percée vers le domaine de la technique de pointe

On assiste toutefois, depuis les années 1980, à quelques projets résultant d’une initiative locale voir même privée, ne voulant rester à l’écart du phénomène de mode qu’est devenue la technopolisation.