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Le secteur universitaire :

Dans le document Processus technopolitain et métropolisation (Page 150-154)

POLITIQUES NATIONALES ET REFORMES INSTITUTIONNELLES 1 Généralités

2 Reforme en question :

2.4 Secteur universitaire et recherche scientifique :

2.4.1 Le secteur universitaire :

Historique du réseau universitaire

Les structures qui concernent l’enseignement supérieur et la recherche ont beaucoup évolué depuis l’indépendance de l’Algérie, puisque en dix ans leur nombre a pratiquement été multiplié par cinq, avec une croissance des effectifs étudiants, enseignants, enseignants chercheurs, et personnels de d’encadrement. Un dispositif universitaire a été mis en place en Algérie depuis les années soixante, de manière progressive, et ce en dépit de tous les problèmes rencontrés.

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Il y eut 4 grandes phases qui ont accompagnés le développement économique, social, démographique et culturel de l’Algérie, ces quatre grandes phases sont les suivantes :

o La métropolisation de la formation supérieure :

Cette phase correspond aux années soixante durant lesquelles, seules les trois plus grandes villes du pays étaient dotées de structures universitaires17. Alger à l’indépendance était la seule à avoir des structures universitaires au nombre de trois (université d’Alger, l’école polytechnique, et l’institut agronomique).

Plan triennal 1967/69 : Oran et Constantine ne se sont dotées d’établissements destinés à accueillir les étudiants arrivant des régions commandés par ces dernières, que lors de l’établissement de ce plan.

o La régionalisation de la formation supérieure :

Cette phase quand à elle correspond aux années soixante-dix et c’est durant cette dernière que les grandes villes régionales qui jouent déjà le rôle de pôles économiques importants dans le pays, reçoivent de nouveaux établissements universitaires destinés à la fois à servir de relais territoriaux confortant la fonction de commandements des villes les ayant accueillis, mais également à appuyer les grandes universités existantes. Cette période a vue la naissance en l’an 1970 du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et c’est également à cette période que fut décidée la refonte du système universitaire qui avait pour objectifs :

• La démocratisation de l’université.

• L’algérianisation des structures, des méthodes et de l’encadrement de l’enseignement supérieur.

• Le développement des formations scientifiques Deux plans quadriennaux sont ouverts à cette période :

Le plan quadriennal 1970/73 : durant lequel on assiste à la réalisation des universités des sciences et de la technologie d’Alger et d’Oran ainsi

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que le lancement d’une nouvelle université à Annaba avec des spécialisations en technologie.

Le plan quadriennal 74/77 : c’est ce plan qui a permis la réalisation de centres universitaires dans les villes de Tizi-Ouzou, Blida, Batna et Tlemcen au début puis celles de Sétif, Sidi-Bel Abbès, Mostaganem, Béjaia et Tiaret en fin de période.

o La décentralisation de la formation supérieure :

Des villes moyennes et même petites ont vu la création d’établissements universitaires en leur sein dans les années quatre-vingt et un programme d‘action à moyen et long terme, mettant en place un nouveau système universitaire, nouveau par son contenu, son organisation, et ses structures18.

L’essaimage dans cette période devenait plus fort appuyant une politique de l’aménagement du territoire qui assimile la fonction universitaire au secteur du tertiaire supérieur, confortant ainsi le développement, le « prestige », ainsi que le commandement des chefs-lieux19.

Ainsi le pays tout entier est semé d’implantations universitaire recouvrant un retards accumulé dans le domaine, donnant accès à l’université, aux étudiants qui furent jadis obligés de se déplacer jusqu’aux grandes villes. Noté fut également le renforcement des structures universitaires de certaines villes telles que Oran, Annaba etc.

Durant cette période il y eut une répartition judicieuse sur le territoire national des institutions de formation supérieure et la définition des profils et types de formation en vue d’assurer la couverture de façon satisfaisante en cadres nécessaires au développement économique et social sur les deux plans quantitatif et qualitatif des besoins en cadres nécessaires au développement économique et social du pays.

Le plan quinquennal 1980/1984 : c’est dans ce plan que fut retenue la création des établissements de Tébessa, Béchar, Oum El Bouaghi, M’sila, Biskra, Laghouat, Béjaia, Chlef, Guelma, Médéa, Mascara, Adrar, Saida.

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Hosni BOUKERZAZA, villes et réseaux universitaires en Algérie, article : www.algérie-dz.com, 2006.

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o La délocalisation de la formation supérieure :

C’est la phase actuelle et qui est commencée à partir des années quatre-vingt dix et s’est étendue jusque dans les années deux milles. Cette phase correspond à la « wilayisation » de l’université ou l’on assiste au foisonnement dans tous les chefs lieux de wilaya, d’établissements universitaires. Cette logique locale a abouti à ce que les petites villes qui ne sont pas chef-lieu de wilaya telles que Azzaba ou Khemis-Meliana, accèdent à la fonction universitaire. Cette phase a également connue une réorganisation du réseau universitaire et son homogénéisation, ainsi que l’ascension vers une forme organisationnelle supérieure de certains établissements. Concrètement voient le jour en plus de l’université de Boumerdés, neuf nouveaux centres universitaires repartis à travers six villes Khémis-Miliana, El-Tarf, Souk-Ahras, Khenchela, Bordj Bou Arréridj, El Oued, Bouira, Tamanrasset et Ghardaia ainsi que deux annexes universitaires à Relizane et Tissemensilt relevant respectivement de l’université de Mostaganem pour l’annexe universitaire de Relizane et l’université de Tiaret pour l ‘annexe de Tissemsilt désengorgeant et allégeant ainsi les pressions d’effectifs exercées sur les villes universitaires avoisinantes (Alger, Boumerdes, Tizi-Ouzou, Blida, Annaba, Batna, Sétif et Biskra, Tiaret, Mostaganem).

Réseau universitaire :

Le réseau universitaire algériens s’étend sur 38 villes et comprend 58 établissements de tailles variables. On effet on distingue la présence de 27 universités dont celle de la formation continue, 16 centres universitaires, deux instituts nationaux d’enseignement supérieur, neuf écoles et instituts nationaux spécialisés, 4 écoles normales supérieures dont une d’enseignement techniques ainsi que de 2 annexes universitaires20.

Tableau03. Dispositif éducation et formation21

Institutions Règlements Programmes

Incitations/ facilitations Financement ∞Ministère de l’éducation nationale ∞Ministère de l’enseignement Supérieur ∞Commission de réforme de l’éducation ∞Commission Pédagogique Nationale ∞Réformes des universités ∞Application du système LMD à l’horizon 2008 ∞Assouplissem ent des procédures ∞Introduction des TICS : Tarbianet, Télé-enseignement e-Learning, ∞formation à distance, formation continue, ∞formation « tout au long de la vie » ∞Autonomie des universités et Bonne gouvernance ∞Coopération internationale : TEMPUS, MEDA ∞appel aux enseignants-chercheurs de la diaspora

∞appel aux cadres du secteur non-académique ∞nouveaux modes de rémunération ∞Fonds publics majoritaires ∞Participation des capitaux privés dans certains paliers de formation (écoles privés, etc.) ∞Fonds de la coopération

Source : First régional forum on incubation

Dans le document Processus technopolitain et métropolisation (Page 150-154)