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Stocks de carbone du territoire

5.3 B ILAN GLOBAL

5.2.1 Stocks de carbone du territoire

5.2.1.1. Végétation : principes de base, nature et source des données

Compte tenu de la grande variation saisonnière entre les stocks de carbone purement réduits C(L des racines, troncs, branches, … et les stocks oxydés GPL des jeunes branches, feuilles, fruits, … , ainsi que de l impossibilité à priori d estimer les stocks de carbone de la végétation « verte », nous n avons estimé que les stocks réduits.

Nous avons reconstitué ces stocks en croisant de nombreuses sources, seules susceptibles de couvrir la totalité des postes de CLC, qui par son exhaustivité intègre des types d occupation du sol (territoires naturels, forêts gérées, terres agricoles, etc.) qui traditionnellement sont chacun recensés par des instituions différentes (FAO, ONF, chambres d Agriculture, services statistiques, études spécialisées, … .

Nous présenterons une « synthèse » de ces données en fin de paragraphe.

C est à partir de ce stock de carbone (en CHL) de la végétation que nous estimerons par un ratio et une recherche d équilibre le taux de glucose réduit en amidon à la fin du cycle végétatif annuel, correspondant au stock d amidon en début de nouvelle saison végétative. C est en effet à partir de cet amidon que la végétation hivernale « défoliée » (hormis les plantes à feuilles persistantes) ainsi que les tous jeunes plants et plantes annuelles, incapables de photosynthèse en début de cycle végétatif, vont produire un glucose de « démarrage » permettant le développement de nouvelles branches et feuilles qui prendront le relai photosynthétique de production du glucose.

5.2.1.2. Sol : principes de base, nature et source des données

Comment estimer les niveaux relatifs de réduction et d oxydation du glucose produit à l échelle d un territoire ?

43Notons qu il n existe à ce jour aucune méthode permettant d établir une relation « mesurable » entre GPP et NPP.

Le sol est le meilleur indicateur de fertilité ; pour tous les sols de la planète il existe un niveau spécifique de carbone et d humus (serait-il nul) qui condense l information de tous les cycles biotiques de l écosystème qu ils supportent, ou non.

Tout humus est au début un combiné spécifique de C(L et GPL, regroupant l ensemble des corps morts et déchets du réseau trophique, et qui, selon son rapport carbone/azote (C/N), son humidité, sa température, etc., va entretenir une micro faune plus ou moins importante susceptible de l oxyder et produire un humus plus ou moins fertile ; et puis qui, selon le type de roche mère, le niveau d argile et/ou de sable, l humidité, la granulométrie, etc., du sol inférieur qui le supporte, va produire, grâce notamment aux vers de terre, à l interface exact entre couche d humus et sol profond, le complexe dit « argilo-humique », qui deviendra le véritable support dune fertilité accessible aux plantes.

Si nous examinions le cycle biotique annuel d un écosystème au regard de la complémentarité des processus de production d entropie positive et négative (figure 36), l équation pV = G + TS pourrait particulièrement illustrer, au niveau du sol, le sens très particulier de lintervention d une « entropie positive maximale » dans ce cycle de la fertilité ; c est en effet à partir d elle, et elle seulement, que la plante va pouvoir exercer, avec plus ou moins de succès, son « libre choix » des éléments nutritifs (information et complexité, paragraphe 4.1.2), seul susceptible d optimiser sa croissance et sa production primaire d entropie négative.

Mais nous n en sommes pas là, et nous n y viendrons pas dans ce rapport. Ceci dit, nous pouvons examiner les processus redox de la lithosphère exactement comme nous avons examiné les processus redox de l écosystème marin de Mondego.

Nous citerons pour mémoire une évaluation de la diversité biologique de réduction et d oxydation de sols forestiers, agricoles et agro-forestiers, que nous avons réalisée sur la base des résultats détaillés d une étude qui s est déroulée sur le site de Vézénobres, dans le Gard, Région Languedoc Roussillon (Mission DAR, 2005). Nous ferons si besoin une publication séparée de ce travail, qui ne trouve plus ici sa place.

Cette étude met en relief pour un sol, exactement comme il en est d un écosystème marin, des couches d organismes et de matière carbonée en voie d oxydation et réduction continuité de la directionalité de réduction de la Biosphère, paragraphe 4.2.1.3), dont le niveau d équilibre redox mesurera la distance à l équilibre thermodynamique et donnera un indice de santé globale de ce sol et de l écosystème qu il supporte.

C est sur ces mêmes bases que nous avons réalisé, tout d abord une estimation globale de la masse de carbone des différents sols du territoire selon CLC (même croisement des sources que pour le carbone de la végétation), puis une estimation (par un procédé tout à fait empirique à ce stade) des proportions CHL/GPL de ces masses de carbone ; ceci afin de pouvoir calculer les indices globaux de réduction et d oxydation des sols du territoire.

Nous sommes partis du principe selon lequel les indices Ҟa de ces couches spécifiques de carbone reflétaient le taux global de réduction/oxydation de la chaîne trophique du territoire, après transformation de l amidon en glucose et/ou photosynthèse.

Dans toute l Ecosphère, les écosystèmes connaissent un processus primaire de réduction autotrophique du glucose qui anticipe sur tous les autres processus redox production de l ordre par l ordre . Ce processus est une proportion directe du niveau de carbone de leur végétation. Tous les organismes, autotrophes comme hétérotrophes, développeront à la suite un processus redox secondaire, propre à chaque écosystème, qui caractérisera leur chaîne trophique.

Et comme l ensemble des organismes de cette chaîne trophique spécifique se retrouveront, sauf exceptions les cigognes,… , un jour ou l autre dans le sol de cet écosystème, ce sol et ses différentes couches de matière carbonée sont donc supposés refléter à long terme ce processus redox spécifique.

5.2.1.3. Stocks de carbone du territoire : Synthèse

Tableau n°22 : Stocks de carbone, végétation et sols, du PNRPA

Ce tableau représente une synthèse des données concernant les stocks de carbone du territoire. Au préalable, les stocks ont été calculés pour chacune des 49 communes sur la base de leurs surfaces spécifiques. A partir desquels nous avons calculé les différents indices Ҟa correspondants, dont les deux plus utiles à notre propos, les indices Ҟa de réduction et oxydation des sols, qui seront utilisés dans notre bilan de diversité biologique du territoire. Notons que le calcul des rapports oxydation/réduction des stocks de carbone du sol est ici « empirique » et ne reflète pas une réalité constatée ; il en sera donc de même pour les indices. )l ferait partie d un avenir du programme que de réaliser une campagne d analyse des différents types de sols du territoire, et de fonder ainsi son bilan global sur une réalité constatée.

Code CLC Occupation du territoire du PNRPA (CLC 2006) Hectares Stock oxydé Stock réduit Total sol

111 Tissu urbain continu 65 130 39 287 326

112 Tissu urbain discontinu 4.602 46.023 22.091 115.979 138.070

121 Zones industrielles et commerciales 565 - - - -

122 Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés - - - - -

123 Zones portuaires - - - - -

124 Aéroports - - - - -

131 Extraction de matériaux 47 - - - -

132 Décharges - - - - -

133 Chantiers - - - - -

141 Espaces verts urbains 49 976 415 2.025 2.440

142 Equipements sportifs et de loisirs 160 641 128 1.474 1.603

211 Terres arables hors périmètres d'irrigation 279 1.393 4.681 12.038 16.719

212 Périmètres irrigués en permanence - - - - -

213 Rizières - - - - -

221 Vignobles - - - - -

222 Vergers et petits fruits 234 938 3.868 7.854 11.722

223 Oliveraies 570 3.989 6.839 21.656 28.494

231 Prairies 2.084 25.012 40.853 105.051 145.904

241 Cultures annuelles associées aux cultures permanentes - - - - -

242 Systèmes culturaux et parcellaires complexes 4.411 44.111 98.809 209.968 308.777

243 Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels … 1.210 12.099 30.491 54.206 84.696

244 Territoires agro-forestiers - - - - -

311 Forêts de feuillus 15.066 1.129.931 632.762 873.814 1.506.575

312 Forêts de conifères 26.335 2.370.152 990.197 1.116.605 2.106.802

313 Forêts mélangées 13.304 731.731 538.820 658.558 1.197.378

321 Pelouses et pâturages naturels 17.699 123.894 433.631 805.314 1.238.944

322 Landes et broussailles 273 4.093 4.585 14.518 19.102

323 Végétation sclérophylle 1.256 8.789 17.577 45.199 62.777

324 Forêt et végétation arbustive en mutation 9.115 136.724 204.174 433.871 638.045

331 Plages, dunes et sable 138 207 304 1.076 1.380

332 Roches nues 633 - - - -

333 Végétation clairsemée 5.734 36.127 96.338 247.727 344.065

334 Zones incendiées - - - - -

335 Glaciers et neiges éternelles - - - - -

411 Marais intérieurs - - - - -

412 Tourbières - - - - -

421 Marais maritimes - - - - -

422 Marais salants - - - - -

423 Zones intertidales - - - - -

511 Cours et voies d'eau 80 80 - - -

512 Plans d'eau 39 - - - -

521 Lagunes littorales - - - - -

522 Estuaires - - - - -

523 Mers et océans - - - - - Surface totale 103.949 4.677.043 3.126.601 4.727.219 7.853.820 Moyenne : tonnes carbone/hectare 44,99 30,08 45,48 75,55

Oxydation Réduction

0,26649

0,19638

Sols Végétation

Stocks de carbone (tonnes)

* L'indice a été calculé non pas sur ces seuls postes CLC, mais pour chacune des 50