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Bilan de diversité biologique

5.3 B ILAN GLOBAL

5.3.2 Présentation des résultats

5.3.2.4. Bilan de diversité biologique

Il eut été difficile de présenter tout seul, sous forme graphique, le bilan de diversité biologique du PNRPA ; sans possibilités de comparaison avec d autres PNR ou territoires naturels, nous n aurions pu en déduire une signification à l exemple de Mondego.

C est pourquoi nous avons réalloué la DBO , PJ.an-1) et la DBR (22,01 PJ.an-1) du tableau 25

à l ensemble des communes, pour présenter les résultats selon une forme similaire aux graphiques des figures 37 et 38 concernant l estuaire de Mondego.

)l nous suffira de préciser que d un côté Mondego nous avons un masse et une exergie totale un stock et que de l autre PNRPA , nous avons une masse et une exergie que l on peut regarder soit comme un flux annuel (GPP/NPP), soit comme stock temporaire de végétation verte,… Chacun ensuite pourra établir diverses comparaisons permettant de dégager une signification, telle que nous l avons développée pour l exemple de Mondego.

Nous ferons quant à nous nos propres commentaires à la suite de ces tableaux.

Figure n°41 : Stocks de carbone totaux et structuraux des communes du PNRPA

Figure n°42 : Exergie, DBO et DBR, totales et structurales, des communes du PNRPA

Commentaires : Notons que les résultats de ces graphiques sont triés selon l ordre des

communes donné par le niveau croissant du graphique n°4. Nous n avons pas précisé le nom de ces communes afin de ne pas figer une analyse qui, comme nous l avons précisé, est à ce jour basée sur des mesures empiriques en ce qui concerne la part réduite et oxydée des stocks de

- 100.000 200.000 300.000 400.000 500.000 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 To n n es d e ca rbo n e

Communes (triées selon niveau d'exergie annuelle par ha)

Communes du PNRPA (1) : Stocks de carbone des sols

Carbone oxydé carbone réduit

20 30 40 50 60 70 80 90 100 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 To n n es d e ca rbo n e / h ec ta re

Communes (triées selon niveau d'exergie annuelle par ha)

Communes du PNRPA (2) : Stocks carbone des sols / ha

Carbone oxydé Carbone réduit

- 1.000 2.000 3.000 4.000 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 P ro d u ctio n d 'e xe rg ie (TJ .a n -1)

Communes (triées selon niveau d'exergie annuelle par ha)

Communes du PNRPA (3) : Exergie et Diversité biologique (flux annuels)

Diversité biologique d'oxydation (DBO). Total = 18.782 TJ/an Diversité biologique de réduction (DBR). Total = 22.013 TJ/an

- 0,200 0,400 0,600 0,800 1,000 1,200 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 P ro d u ctio n d 'e xe rg ie (TJ .h a -1. an -1)

Communes (niveau d'exergie annuelle par ha)

Communes du PNRPA (4) : Exergie et Diversité biologique par an et par ha

Diversité biologique structurale d'oxydation (DBSO) Diversité biologique structurale de réduction (DBSR)

Communes plus urbanisées ou en voie de désertification Communes plus rurales et/ou forestières

carbone du sol. Ceci dit, ces résultats nous permettent d ores et déjà de dégager des tendances qui se précisent au long des graphiques 1 à 4, comme il en fut le cas pour Mondego.

Le graphique 1 (figure 41) nous donne les stocks totaux du tableau 22, mais présentés par

communes. Au regard du graphique 2, ses fortes variations sont essentiellement dues aux variations de surface des communes telles qu on les trouve dans le tableau . Mais ces variations sont chaotiques et semblent à priori sans signification particulière. On constate cependant que pour les communes situées vers la gauche du graphique, qui sont, comme nous le montre le graphique 4, des communes plus urbanisées ou en voie de désertification, les faibles niveaux de réduction s accompagnent le plus souvent de niveaux encore plus faibles d oxydation.

Le graphique 2 nous donne les même stocks que le graphique 1, mais divisés par la surface

totale de chaque commune. Ses variations sont faibles et peu significatives, car toutes les communes du périmètre du PNRPA sont soit semi rurales (et donc semi urbaines), soit rurales et/ou forestières. Ces stocks ne concernent par ailleurs que ceux du sol, quand les variations des stocks de carbone de la végétation (non représentées ici) sont plus fortes.

Le graphique 3 (figure 42) nous donne l exergie totale (CHL + GPL) produite annuellement dans

les communes (croissance nette du bilan biogéochimique rapportée aux communes).

Ses variations sont d une part très comparables à celle du graphique 1, ce qui marque la capacité de l indice Ҟa à caractériser un niveau d « information structure » des territoires, au delà de leur surface et de leurs stocks de matière.

Mais elles dégagent d autre part, de la première à la dernière commune, quoique de manière chaotique, une première tendance à l élévation de la diversité biologique totale, qui montre une forme de relation synergique (que nous aurions pu corréler) entre surfaces, stocks de carbone des sols, diversité biologique de réduction et diversité biologique d oxydation.

Cette tendance à l élévation de la diversité biologique totale se combine notamment à une tendance à l élévation du rapport entre diversité biologique d oxydation et diversité biologique de réduction. Ce qui signifierait que les cycles biotiques des écosystèmes combineraient de plus en plus positivement les entropies à signe positif et négatif pour augmenter leur productivité globale.

Notons à ce propos que si nous avions quelque part une tourbière dans ces écosystèmes (une masse de carbone « mort » , l oxydation serait très faible par rapport à la réduction. Ce qui nous montre à l inverse un niveau d activité de « vie ») qui augmente en proportion combinée du niveau de carbone et du rapport entre oxydation et réduction de ce même niveau de carbone.

Le graphique 4 nous donne enfin l exergie totale par hectare exergie structurale produite au sein des communes. Ici la tendance, comme il en était pour Mondego, s est considérablement précisée. Quand nous avons rapporté cette tendance à chaque type de commune, les communes de gauche étaient très majoritairement (sinon exclusivement) semi-rurales/urbaines ou en voie de désertification, quand celles de droite étaient de plus en plus rurales et/ou forestières. Comparé au graphique 3, qui nous donnait les stocks de carbone par ha dans leur seule masse, ce graphique nous semble traduire un niveau d activité des écosystèmes communaux reflétant une forme de « diagnostic de santé », que nous pouvons vraiment nous autoriser à comparer maintenant, pour des territoires de grande échelle, au diagnostic des placettes de Mondego. Et cette fois, le constat est systématique : plus le niveau de réduction est fort, plus fort est le rapport entre oxydation et réduction, ce qui vérifierait les curieuses propriétés de cette forme de fonction d état des écosystèmes : pV = G + TS.

Ainsi, lentropie (positive) ne serait pas une calamité pour la nature ! Bien au contraire, elle s en servirait de manière systématique à son meilleur profit pour augmenter, et mieux encore « amplifier » sa production de distance à l équilibre thermodynamique.