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Figure 27 Différents modes d’action auto-, para et intracrine de SPARC EC

F. ROLE DE SPARC DANS LE MELANOME CUTANE.

3. SPARC : un facteur antistress du mélanome.

Co e évo ué pré éde e t, l’ide tifi atio de SPA‘C s’est faite da s u o te te de ulture « stressant » pour des cellules endothéliales vasculaires : ces dernières ayant été dissociées à partir d’u e aorte de ovi o t été ises e ulture et ont alors sécrété SPARC dans leur milieu de culture (Sage H. et al. 1984). L’e pressio de SPA‘C i vitro par des ellules o tu orales peut également être le résultat de stress faisant suite à une privation de sérum dans le milieu de culture cellulaire, à un choc thermique, ou encore à une faible densité cellulaire (Sage H. et al. 1984, Shiba et al. 1998). Dans un contexte de cellules non-tumorales SPARC peut donc limiter la prolifération et la migration, deux propriétés exacerbées par les cellules qui dégénèrent vers un comportement de cellule tumorale.

Cepe da t, la protéi e SPA‘C s’est vu attri uer u rôle pro-prolifératif et pro-invasif dans un tout autre contexte, celui des cancers associés à une surexpression de la protéine SPARC (décrits pré éde e t , soulig a t ai si l’e iste e de l’a tio dou le de SPA‘C selo le o te te tissulaire. De plus, da s e o te te, l’e pressio de SPA‘C fait e ore suite à u stress environnemental, mais cette fois-ci SPARC agit en tant que facteur anti-stress en faveur de la croissance de la tumeur.

a. SPARC et le système immunitaire anti-mélanome.

Le rôle de la protéi e SPA‘C da s l’i u osuppressio a été suggérée suite à différe tes études menées sur les souris SPARC-/- (décrites en partie précédemment). En effet, dans ces souris, il a été o servé ue les ellules de La ghera s prése tatri es d’a tig e e vahisse t plus rapide e t les œuds l phati ues drai a ts des zo es uta ées se si ilisées par un antigène, où l’a tivatio des l pho tes T « tueurs ») se retrouve exacerbée (Sangaletti et al. 2005). De ce fait, les souris SPARC-/- ne développent pas spontanément de cancers. De plus, dans un modèle d’irradiatio hro i ue au UVs, les souris SPA‘C-/- présentent moins de carcinomes cutanés

épidermoïdes comparées aux souris contrôle (Aycock et al. 2004), et des tumeurs mammaires implantées dans des souris SPARC-/- régresse t spo ta é e t suite à l’i filtratio assive de cellules inflammatoires (macrophage, granulocytes polynucléaires) (Sangaletti et al. 2003). De même, dans des souris Nude, les xénogreffes de cellules de mélanome invalidées pour SPARC par

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i terfére e à l’A‘N, so t rejetées suite à l’i filtration de granulocytes polynucléaires (Alvarez et al. 2005, Ledda M. F. et al. 1997b, Prada et al. 2007).

Ai si, da s le as du éla o e o e da s d’autres a ers, SPA‘C per et l’évasio tu orale face au système immunitaire en déjouant celui-ci.

b. Rôle autocrine de SPARC : régulation -dépendante du suppresseur de tumeur p53, et survie des cellules de mélanome.

De nombreuses études menées en contexte physiologique (cellules épithéliales, cf. partie B de ce chapitre) ou pathologique (gliome cf. partie D.2 de ce chapitre, fibrose pulmonaire) et utilisant un approche par perte de fonction, ont démontré un rôle anti-stress de SPA‘C. Depuis l’e térieur des cellules, SPARC est capable de réguler des voies canoniques de signalisation intracellulaire (PI3K- AKT, W t/β-caténine) en interagissant avec les intégrines qui activent en aval des médiateurs tels

u’ILK et FAK (Bergamaschi et al. 2008, Chang et al. 2010, Shi et al. 2007, Shi et al. 2004, Weaver et al. 2008).

Comme mentionné précédemment, dans les cellules de mélanome, SPARC semble réguler les iveau d’e pressio du suppresseur de tumeur p53 pour favoriser la prolifération cellulaire. Le la oratoire s’est alors i téressé plus pré isé e t à l’i pa t de ette régulatio de p 3 par SPA‘C dans la survie des cellules de mélanome face au stress.

Fenouille et al, ont alors démontré u’apr s - jours d’e ti tio de SPA‘C par deu appro hes o plé e taires d’i terfére e à l’A‘N tra sitoire par si‘NA, ou sta le et o ditio elle par u système inductible à la doxycycline), les cellules de mélanome meurent par apoptose dépendante de l’a tivatio de aspase i itiatri e aspase 9) puis effectrice (caspase 3) in vitro. La caspase 3 effectrice est également retrouvée activée dans les tumeurs délétées pour SPARC in vivo. ‘apide e t sta ilisée e l’a se e de SPA‘C, la protéi e p 3 est apa le d’i duire l’e pressio du facteur pro-apoptotique BAX qui transloque vers la membrane mitochondriale pour la per éa iliser et li érer le to hro e C i dispe sa le à l’a tivatio des aspases. L’i validatio de p53 in vitro par siA‘N prévie t ette apoptose ellulaire i duite par l’e ti tio de SPA‘C (Fenouille et al. 2011b).

Cette étude a égale e t o tré ue la sta ilisatio protéi ue de p 3 e l’a se e de SPA‘C est asso iée à la di i utio du iveau de phosphor latio de l’u i uiti e ligase MDM , elle-même faisa t suite à la di i utio de la phosphor latio a tivatri e d’AKT. L’e pressio d’u e for e o stitutive e t a tive d’AKT permet de protéger les cellules de éla o e de l’apoptose i duite suite à la déplétio de SPA‘C. Da s u autre se s, l’e pressio e topi ue de SPA‘C sti ule la phosphor latio d’AKT et de sa cible MDM2 dans les cellules de mélanome, et favorise ainsi la dégradation de p53 et la survie cellulaire. A noter que si, dans les cellules de mélanome, l’e ti tio de SPA‘C di i ue l’a phosphor latio a tivatri e d’AKT, e reva he elle ’affe te pas elle des ki ases E‘Ks, ’a do pas d’i pa te sur la voie de survie ‘AF-MEK-ERK. Enfin, cette étude a montré que la surexpression de SPARC dans les cellules de mélanome les rend insensibles aux points de contrôle médiés par p53 : les cellules de mélanomes qui sur-expriment SPARC sont, par e e ple, résista tes au effets toto i ues de l’a ti o i e D un antibiotique ayant des propriétés anticancéreuses : anti- itoti ue, age t i ter ale t de l’ADN dépe da ts de p 3 (Fenouille et al. 2011b).

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Ainsi, dans le mélanome, en inactivant le système p53 dans les cellules cancéreuses, SPARC agit comme facteur anti-stress et garantit la survie de ces cellules ainsi que leur prolifération, en parti ulier lors u’elles évolue t e o ditio de stress. Récemment, une étude à confirmé la capacité de SPARC à réguler négativement p53 dans les cellules de leucémie myéloïde aiguë : l’e ti tio de SPA‘C e trai e l’arr t du le ellulaire et l’apoptose de es ellules via l’aug e tatio p 3 (Nian et al. 2014).

4. SPARC et sensibilité thérapeutique.

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