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SES INTERLOCUTEURS

Dans le document Manager en toutes lettres (Page 118-121)

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Ne craignons point de dire et de répéter que nous avons un mérite supérieur.

Il y a mille gens à qui l’on n’en croit que parce qu’ils ne cessent pas de dire qu’ils en ont.

CRÉBILLON

Le renforcement par des tiers prescripteurs qui diront du bien de vous est un autre pro-cédé d’influence efficace surtout si vos interlocuteurs s’identifient à vos prescripteurs.

Le management et le cinéma

Une solidarité d’expression dans « Le sucre » de Gérard Rouffio

Pour faire dire oui à Jean Carmet, client pigeon, Raoul (Gérard Depardieu) après la brillante démonstration de Kerbaoui (Roger Hanin) s’exclame :

Gérard Depardieu : Il explique bien, hein !

Commentaires : La mise en parallèle avec un faire-valoir de moindre valeur que vous est une façon habile d’attirer l’attention sur votre personne.

Ainsi, c’est le souvenir d’une chose moins belle qui fait naître, à propos d’une autre chose, l’impression de beauté. Pourquoi ? Parce qu’il y a un vif plaisir d’intelligence à entrevoir, dans une analogie, l’amorce d’une loi.

MAUROIS

L’effet d’engrenage ou d’engagement progressif, consiste à faire faire quelque chose d’anodin à quelqu’un à qui l’on demande par la suite un engagement plus significatif qu’il n’ose refuser par crainte de se contredire avec son premier mouvement. Ainsi pour réussir une grosse vente, commencez d’abord par en réaliser une petite.

Le management et l'histoire

Ainsi pendant la guerre de Corée les communistes chinois faisaient-ils témoigner les pri-sonniers de guerre américains sur des aspects d’abord légèrement négatifs de la vie amé-ricaine (par exemple les embouteillages dans les grandes villes) puis de plus en plus critiques en s’appuyant sur l’aveu précédent que leurs auteurs n’osaient démentir.

Et dans le cœur de l’homme un orgueil inconnu L’attache à soutenir ce qu’il a soutenu.

Abbé GENEST

La dramatisation préalable d’une mauvaise nouvelle pour faire ensuite passer une pilu-le moins pénibpilu-le finapilu-lement que ce que l’on avait commencé par laisser entendre est un

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procédé fréquemment utilisé par le langage publicitaire qui commence par dramatiser (Vous qui vous déplacez à l’étranger, attention aux voleurs !) pour flatter ensuite (Mais comme vous êtes des touristes avisés...) et promettre enfin une solution positive, la leur bien sûr (...Vous savez qu’avec la carte Y vous êtes à l’abri de tout risque). Vous pouvez utilisez cet effet d’intimidation pour renverser un rapport de force déséquilibré. L’inti-midation est une des formes de la persuasion mais elle est perçue comme un moyen de chantage : « si tu n’acceptes pas de... je serai forcé de... c’est à prendre ou à laisser... Si vous ne faites d’effort nous devrons... ». C’est la présentation de l’alternative par le pire.

Rien ne rehausse tant le prix d’une bonne nouvelle que la fausse alarme d’une mauvaise.

A. HAMILTON

Le management et le cinéma

Repérer dans le film « Clara et les chics types » de Jacques Monnet une fausse alar-me efficace

Le don est un outil d’influence particulièrement efficace dans la durée. Il crée en effet une relation d’échange car le bénéficiaire initial du don se sentant débiteur n’aura de cesse que de rembourser sa dette. Ce procédé a l’avantage de valoriser les deux parte-naires (en fait surtout le donateur) et de créer une situation de sympathie. Soyez « grand seigneur » et jouez l’effet de bonne volonté qui consiste, dans un débat, à avancer des concessions aussitôt présentées comme normales mais suffisantes. Prenez l’initiative de faire une (légère) concession initiale avant même qu’on ne vous la demande : votre inter-locuteur sera prêt à se délivrer de la dette qu’il vient involontairement de contracter envers vous par un avantage souvent disproportionné à celui qu’il a reçu. Dans le même esprit Edgar Faure lors de l’élection à la présidence d’une commission parlementaire qu’il dési-rait obtenir, commença pourtant par proposer tout de go, la place à son rival. Celui-ci surpris répliqua par un refus machinal de politesse, ce qui permit à Edgar Faure d’enchaî-ner aussitôt : « Bien puisque Monsieur X refuse la présidence, en ce qui me concerne je veux bien l’accepter ! »

Qui donne à temps donne deux fois KRYLOV

Le bien que nous avons reçu de quelqu'un veut que nous respections le mal qu'il nous fait.

LAROCHEFOUCAULD

Le management et la peinture

Un des secrets de mon influence a toujours été qu’elle restait secrète.

Salvador DALI

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Soigner son apparence, est une nécessité, car quoiqu’on en dise l’on commence par juger du fond sur la forme. Et une apparence soignée commence par la propreté de sa person-ne comme de son territoire. Ne soyez donc pas désordonné dans votre bureau pour person-ne pas vous sentir désorganisé vous-même. Exigez de vos collaborateurs qu’ils gardent en permanence leur bureau propre et le moins encombré possible, les dossiers rangés car le bon rendement d’un bureau est directement lié à son aspect.

On doit soigner l’extérieur comme l’intérieur. Une peau de tigre et de léopard ne se distingue pas d’une peau de chien ou de brebis, si le poil en est raclé.

CONFUCIUS

Pour s’établir dans le monde, on fait tout ce qu’on peut pour y paraître établi : dans toutes les professions, et dans tous les arts, chacun se fait une mine et un extérieur, qu’il met en la place de la chose, dont il veut avoir le mérite. De sorte que tout le monde n’est composé que de mines, et c’est inutilement que nous travaillons à y trouver les choses.

LAROCHEFOUCAULD

La forme, c’est le fond.

GŒTHE

Plus précisément utilisez la dynamique vestimentaire pour valoriser votre image et accor-der votre style vestimentaire à votre morphologie, en compensant votre message corpo-rel par les formes du vêtement. Avec de grandes jambes, mettez des vestes courtes, avec des petites jambes, portez des pantalons sans revers et à taille haute, une ceinture dans la texture et le coloris du pantalon. Avec des hanches trop larges, portez des vêtements avec de l’ampleur, et foncés. Évitez de sangler la taille. Avec des épaules courtes ou tom-bantes, portez des vestes épaulées (c’est-à-dire avec la couture de manche aux extrémi-tés des épaules) et pas de raglan. Avec un cou large et court, portez une chemise col italien, un pull ras du cou, pas de col roulé. Avec une grosse tête, aplatissez la coiffure.

Avec un bas du visage et des mâchoires très carrés, portez des pulls col en V.

Utilisez aussi la texture des matières. Si vous êtes grand, mettez des tissus légers ou vapo-reux et si vous êtes petit, des tissus épais. Si vous êtes gros, mettez des tissus qui se

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43 43 V ALORISER SON IMAGE

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