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Chapitre III : L’ACTION SOCIOECONOMIQUE ET PASTORALE DE L’ARCHIDIOCESE DE

Section 1 Les services sociaux

Les services sociaux de l’archidiocèse de Bukavu comprennent principalement et par ordre d’importance : le BDOM, le BDD, la Caritas diocésaine, le Centre Olame, le Centre Heri Kwetu.

A. Le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (BDOM)

Avant d’analyser le BDOM, disons quelques mots sur la Commission diocésaine de la Santé dont il émane. Selon les résolutions du Synode diocésain, la Commission diocésaine de la Santé est constituée, d’une part, à partir de la Commission médicale existante au BDOM et de la Commission de la pastorale des malades et, d’autre part, à partir du BDD et de la Caritas dans leurs aspects développementaux liés à l’hygiène et à la protection de l’écosystème. Distincte de ces composantes, la Commission diocésaine de la Santé les coordonne et évalue l’action de chacune d’elles. Elle est l’organe de conception, d’orientation et d’organisation de l’action sanitaire du diocèse.

Cette Commission est chargée d’étudier les possibilités de l’action de l’Église locale dans le domaine de la santé et de l’environnement, les conditions concrètes dans lesquelles s’exerce cette activité afin de rechercher des meilleures solutions pour que l’Église diocésaine puisse assurer efficacement ce service aux populations.

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Par ailleurs, elle se donne comme mission d’étudier en collaboration avec l’UCB (à travers ses faculté de Médecine et d’Agronomie) une planification des projets de santé publique et de protection de l’écosystème dans la région, conformément aux directives officielles en la matière. Enfin, elle doit assurer l’application des conventions existantes et la préparation de celles qui peuvent être conclues dans l’avenir entre le diocèse et les autres partenaires de la santé et sensibiliser les populations au bien- fondé de la mutuelle de santé pour une prise en charge des soins médicaux. Le BDOM est la composante la plus essentielle de la Commission diocésaine de la Santé.

1. Le BDOM, une réussite sociale de l’archidiocèse de Bukavu

C’est vers les années 1967-1968 que la Conférence Épiscopale du Zaïre crée le Bureau National des Œuvres Médicales Diocésaines, un organe à double mission : centraliser les actions médicales de chaque diocèse et servir d’interlocuteur valable et représentatif de l’Épiscopat auprès du Ministère de la Santé. Dans ce même cadre national, l’archidiocèse de Bukavu va créer alors le BDOM, à qui il confie la mission d’organiser, de coordonner et de superviser les activités médicales dans le diocèse.

Le BDOM est donc le service technique médical de l’Association diocésaine de Bukavu, dont les statuts sont approuvés par l’Arrêté Ministériel n° 229 du 29 Août 1967. Ce service social a débuté ses activités en 1972 sous la direction d’une religieuse belge, la sœur Denise Bouvy, remplacée en 1981 par la sœur Jeanne Guisson. Depuis 1982, le BDOM est dirigé par Mlle Maria Masson. Jusqu’alors, le secteur médical de Bukavu était assuré par 4 grands hôpitaux : Fomulac/Katana, Walungu, Kaziba et Kabare.

Ces grands centres hospitaliers desservaient toute la région. Ainsi Fomulac couvrait les soins et vaccinations depuis Murhesa jusque près de Minova qui limite le Sud-Kivu au Nord-Kivu, soit un périmètre de 150 km. Walungu et Kaziba se répartissaient le reste. Il y avait un centre de médecine préventive à Cahi, à Kabare et le centre Olame assurait aussi les vaccinations. Les centres de santé de Mubumbano, Burhale, Kakono, Murhesa, Birava assuraient les soins de santé pour les enfants malnutris, lépreux et tuberculeux.

La Conférence Internationale des Soins de Santé Primaire qui avait eu lieu en septembre 1978 à Alma Ata (U.R.S.S.) fut une grande révolution pour le secteur médical ; la politique sanitaire du Zaïre fut un modèle théorique dans l’application des résolutions de cette conférence. Les provinces furent divisées en zones de santé, l’État fit appel aux Églises pour renforcer la prise en charge sanitaire de la population. L’État confia au diocèse de Bukavu la gestion des Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) de Monvu et Nyangezi totalement délabrés. Ce fut le début de la collaboration entre Etat et privé pour la gestion des hôpitaux. La répartition du Sud-Kivu fut faite en 14 zones de Santé.

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Par souci de pouvoir disposer de certains médicaments de première nécessité sur place ainsi que leur conditionnement, en vue de répondre à moindre coût aux besoins réels des populations, une unité de production pharmaceutique est née au sein du BDOM, appelée Pharmacie diocésaine, grâce au savoir- faire des acteurs autochtones et aux moyens locaux disponibles. C’est depuis 1986, elle produit des emballages plastiques, des perfusions, des seringues, des paracétamols, et autres médicaments de première nécessité.

Les hôpitaux généraux de référence, les centres de santé et la formation des agents sont normalement financés au moyen de projets envoyés aux bailleurs occidentaux (Allemagne, Belgique, France, Hollande, Autriche), ce qui a permis d’améliorer peu à peu la couverture sanitaire jusqu’à plus de 20% de la population. Les mêmes bailleurs financent la construction ou la réhabilitation des hôpitaux et des centres de santé, ainsi que les moyens de locomotion. Ces activités locales ont évolué progressivement tout en respectant toujours la politique nationale de la santé et en bonne collaboration avec l’Inspection Provinciale de la Santé.

Dans les années 1990, l’épineux problème du Sida est évoqué au cours du synode diocésain et le BDOM est responsabilisé pour intégrer le volet Sida dans ses activités. On observe un début des activités du Comité Diocésain de Lutte contre le Sida (CODILUSI) avec 3 services. D’abord l’Information, l’Éducation et la Communication (IEC), qui aura comme fondement « l’Éducation aux valeurs, base de toute lutte contre le Sida ». Ensuite la prise en charge médicale qui comprend l’appui aux malades, la sécurité des transfusions sanguines par le lancement de l’Amicale des Donneurs Bénévoles de Sang et l’encadrement des personnes vivant avec le VIH, Groupe Sainte Thérèse.

Enfin, l’appui communautaire aux orphelins du Sida, en collaboration avec les communautés et paroisses, est assuré et, vers la fin de la décennie, le BDOM signe avec le gouvernement congolais la convention de gestion du complexe Hôpital Général de Référence, Clinique et Grand labo avec l’État pour l’HGR de Bukavu (HGRB). Il s’en est suivi un vaste programme de construction de l’extension de la Pharmacie Diocésaine et démarrage des activités dans ce nouveau bâtiment.

La première guerre d’invasion rwando-ougando-burundaise de 1996, et de la deuxième en 1998, menée par les mêmes acteurs , a engendré plus de 200 attaques de formations médicales du diocèse, sur les routes, dans les maisons et les communautés. Parmi les premières victimes, se trouvent les femmes violées qui ont été vite prises en charge dans différentes formations médicales du diocèse. Les débuts des années 2001 marquent l’expansion des activités médicales, malgré la guerre, grâce aux différents projets Louvain Développement (Belgique), Misereor (Allemagne), Cordaid (Hollande), Secours Catholiques (France), Caritas (Belgique), Memisa (Belgique) et d’autres encore.

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Dans la foulée, un nouveau partenariat est né entre le diocèse de Bukavu et la Fondation Médicale de l’Université de Louvain en Afrique Centrale (FOMULAC), à l’issue duquel il y a eu un accord de cession entre les deux partenaires. Cette institution avait fondé autrefois un hôpital à Katana, à 45 km au nord de Bukavu. C’est le plus grand hôpital de l’ancien Kivu qui a gardé ce nom habituel, même après la disparition de la Fondation. Le nouveau découpage de la Province du Sud-Kivu en 34 Zones de Santé et 7 nouvelles zones de santé sont confiées au BDOM comme intervenant principal, ce qui porte à 7 le nombre d’Hôpitaux du diocèse plus 4 Hôpitaux d’état gérés par le Diocèse.

Comme on le voit, dès les années qui ont suivi l’indépendance, l’archidiocèse de Bukavu a, mieux que tous les autres diocèses du Congo, pris une part prépondérante dans le social des populations abandonnées par un État irresponsable. Cela s’observe au regard de l’impact sur la pastorale du diocèse. 2. Impact du BDOM sur la vie sociale dans le Diocèse.

Par ses activités, le BDOM participe à la promotion sociale des Congolais par l’amélioration de la santé physique, leur prise en charge, par le contrat de travail rémunéré qui régit son personnel, par la formation continue qu’il donne à son personnel dans le cadre du renforcement des capacités. Son Programme d’Action Familiale contribue à la parenté responsable dans la ligne de la doctrine sociale et familiale de l’Église. Il contribue à la formation des couples à travers des commissions paroissiales de la Famille ; le BDOM est membre de la Commission Diocésaine de la famille.

Par ailleurs, la Mutuelle de Santé permet l’accessibilité aux soins de qualité à toutes les couches de la population et crée un esprit de solidarité entre la population. Son projet Sida, à travers le service Éducation à la Vie en collaboration avec les écoles, les paroisses et les formations médicales, contribue à l’éducation des jeunes aux valeurs et au respect de la vie et de la personne. La Pastorale de la santé s’implante dans les paroisses ; la journée des malades est célébrée chaque année avec intégration des Communautés Ecclésiales Vivantes (CEV) et des autres mouvements de spiritualité. Par la présence constante du personnel médical, la réhabilitation et le maintien des structures médicales pendant la période sombre de guerres, le BDOM a fortement contribué au maintien de la paix, à la réconciliation, à la pacification et au retour et stabilisation de la population.

3. Les défis et les perspectives d’avenir du BDOM

Un grand travail a déjà été fait dans le domaine de la santé par l’archidiocèse de Bukanu au travers de son service de tutelle, le BDOM. Maintenant, c’est au niveau politique que les efforts devront être déployés pour que l’État congolais exerce son rôle régalien dans le social et prenne en mains ses responsabilités abandonnées à l’Église de Bukavu depuis plus quatre décennies. Celle-ci s’attend à des défis encore plus complexes qui sont loin de diminuer.

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Ainsi, des perspectives sont-elles envisées notamment pour continuer les appuis aux zones de santé, poursuivre l’amélioration de la couverture sanitaire et de la qualité des soins par le renforcement et l’encadrement du personnel. Il est est s’agit aussi de l’amélioration des équipements médicaux, l’amélioration de la gestion de toutes les ressources humaines et économiques. Il s’agit enfin de la poursuite et l’intensification des mutuelles de santé pour une prise en charge générale des soins des couches de populations plus pauvres, le renforcement de la solidarité en sensibilisant toutes les couches de la société pour leur adhésion aux mutuelles de santé.

Chirurgie et Santé publique sont autant des défis qui attendent le BDOM. De même, l’idée d’intégrer à la prise en charge médicale des personnes âgées dans les mutuelles de santé en collaboration avec la Mutualité Chrétienne de Hainaut Picardie est envisagée, ainsi que celle de renforcer le partenariat avec la Belgique, premier pays donateur du BDOM, de lancer la production locale des seringues à usage unique et de renforcer la capacité de production du laboratoire pharmaceutique, de réaliser le montage local du matériel et équipement pour l’énergie solaire afin d’améliorer l’aménagent des structures sanitaires rurales.

En définitive, à travers le BDOM, devant l’effacement de l’État congolais dans l’espace public social, c’est l’Église qui a pris en main le destin des populations abandonnées à elles-mêmes. Elle poursuit son œuvre auprès des malades, des délaissés et des pauvres et c’est la mission que le BDOM, au nom de l’Église, veut poursuivre à travers toutes ses activités : contribuer à l’amélioration du bien-être général des populations de l’est du Sud-Kivu à travers sa présence marquée dans le domaine de la santé. Outre le BDOM, d’autres services sont engagés dans la vie des populations. C’est notamment le Bureau Diocésain de Développement.

B. Le Bureau Diocésain de Développement et des Œuvres Sociales Diocésaines (BDD-OSD)

Le BDD-OSD est une composante essentielle de la Commission diocésaine de Développement. Celle-ci est un organe de concertation et d’orientation des œuvres sociales diocésaines de l’archidiocèse de Bukavu en matière de développement.

1. Les objectifs de la Commission diocésaine de Développement

Cette commission définit les priorités et les stratégies des actions à mener par tous les secteurs du BDD- OSD qu’elle coordonne. La Commission diocésaine de Développement a pour objectif fondamental d’assurer, par la réflexion et l’action, l’efficacité de la contribution de l’Église locale aux efforts de promotion intégrale de la personne et de la communauté humaine, conformément à la doctrine sociale de l’Église, aux options fondamentales du synode diocésain et aux directives pastorales du diocèse.

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Pour ce faire, la Commission diocésaine de Développement est chargée de fonder son action sur une théologie capable d’articuler l’analyse scientifique et les moyens techniques sur la promotion des personnes et des communautés humaines. Elle doit rechercher une pratique efficace de promotion de l’homme et de la femme de l’Église locale, compte tenu des exigences de la foi chrétienne, des réalités politiques, économiques et sociales du milieu.

Bien plus, elle est appelée à identifier les priorités des populations en veillant à la mise en œuvre des moyens les plus appropriés pour susciter et soutenir cette action, animer la communauté diocésaine de façon à l’ouvrir au service de la société et à la nécessité de subvenir à ses propres besoins, sans compter continuellement les aides extérieures. Pour assurer l’impact le plus large possible à ces objectifs, la CDD collabore avec les autres commissions diocésaines et avec les institutions d’enseignement qui dispensent des cours ayant un lien particulier avec ses objectifs sociaux. Il s’agit principalement de l’Université Catholique de Bukavu (UCB), l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR), l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP), etc.

2. Historique et rôle du Bureau Diocésain de Développement

Pendant la période coloniale et la décennie d’après l’indépendance, Le secteur social en tant que tel demeura en veilleuse jusqu’en 1965. C’est particulièrement en 1966 que Mulindwa, à peine nommé archevêque de Bukavu, détacha le père Farcy, jésuite, pour s’en occuper, car il en avait saisi l’importance. On peut aussi citer l’institut Social Africain devenu ISDR, l’action sociale publique comprenant les centres de formation des jeunes et les centres sociaux, le Comité Anti-Bwaki qui groupait à ce moment les représentants du Ministère des Affaires Sociales, du Service Médical, des Foyers sociaux et des Centres d’Animation Rurale Féminine, des missions catholiques et protestantes, des services consulaires et de l’ONU, pour combattre le fléau de la malnutrition (Bwaki ou kwachiorkor) qui s’était abattu sur la région au lendemain de l’insurrection muleliste.

A ses origines, le BDD-OSD était constitué de 7 secteurs principaux, à savoir, le Bureau des Œuvres Médicales (BDOM), le Centre Olame, la Commission Diocésaine Justice et Paix, le Programme d’Artisanat, le Centre de Réadaptation et d’Apprentissage pour Handicapés (Heri Kwetu), le Bureau de Planification et de suivi du Programme Diocésain d’Animation et de Vulgarisation Agricoles (B.P.S.), le Programme d’Alphabétisation des Adultes. Avec le temps, certains secteurs ont été érigés en services autonomes, tels que le BOM et la CD Justice et Paix. En 2001, le BPS a été fermé momentanément. En même temps d’autres secteurs ont été créés tels que le Programme Diocésain d’Encadrement des Enfants de la Rue et le Foyer Ek’abana qui est à phase expérimentale à présent.

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3. Le champ d’action du BDD-OSD de Bukavu

Contrairement à son homologue de Goma, le BDD-OSD, fondé en 1965, est une structure indépendante de la CARITAS. Son champ d’action couvre tout le diocèse de Bukavu, à travers les programmes suivants : le Centre Olame (encadrement des femmes), le PEDER (enfants travailleurs des rues), le Foyer Ek’abana (enfants accusés de sorcellerie), le Programme d’Alphabétisation des Adultes, l’Hydraulique rural (aménagement des sources et adduction d’eau potable), les Centres de Formation des Jeunes (CFJ), le Programme d’Artisanat (appui aux artisans), etc.

Cet appui se manifeste dans les aspects suivants: amélioration des capacités techniques, approvisionnement en matières premières, commercialisation des produits et gestion des revenus familiaux. L’aspect le plus visible du programme, c’est le magasin Likembe, qui commercialise les œuvres laissées en dépôt par les artisans.

Actuellement, le programme compte quelques 150 artisans membres, hommes et femmes entre 18 et 60 ans, tant urbains que ruraux, regroupés en 12 corps de métier. Pour la formation, des recyclages sont offerts aux artisans membres, lesquels à leur tour accueillent des jeunes apprentis. Un autre service social, bien qu’étant déjà détaché du BDD-OSD, par souci de cohérence, nous préférons le traiter en lien avec ce grand ensemble, c’est le Centre de Réadaptation et d’Apprentissage pour Handicapés (Heri Kwetu).

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4. Le Centre HERI KWETU

Jusqu’il y a trois décennies, le diocèse de Bukavu n’avait pas de Centre pour Personnes Handicapées, alors qu’il en existait déjà dans le diocèse voisin de Goma. Sur l’initiative des congrégations féminines regroupées au sein de leur corporation appelée l’Union des Supérieurs Majeurs (USUMA), la Sœur Maria Teresa Saez de la congrégation de la Compagnie de Marie fut désignée par l’évêque Mulindwa pour s’occuper des personnes handicapées à Bukavu.

A la fin 1980, le Centre prend le nom de « Heri Kwetu = bonheur chez-nous». Peu après, l’équipe ambulatoire du Centre pour Handicapées de Goma vient à Bukavu, pour son travail, et s’installe dans le Centre Social de Kadutu. Le service de kinésithérapie est installé au Centre même ainsi que l’appareillage orthopédique, tandis que les cas qui nécessitent la chirurgie sont confiés à l’Hôpital Générale de Bukavu. A la paroisse de Kadutu, quelques jeunes handicapés apprennent à faire des tapis. Des filles handicapées suivent la couture et la broderie dans le Centre Social de Kadutu, d’autres reçoivent des leçons d’alphabétisation au Centre Interdiocésain. Suite aux démarches entreprises par la sœur responsable auprès des Coordinations des Écoles Catholiques et Protestantes, et de la Sous Division Régionale de l’Éducation Nationale, tous les enfants handicapés seront admis à l’école, sans tenir compte de leur âge.

Depuis, le Centre accueille plusieurs élèves qui s’appliquent à l’apprentissage de métiers en atelier.

Heri Kwetu s’occupe aussi des enfants sourds. Le service ambulatoire commence à effectuer des

descentes sur terrain dans les paroisses à la recherche des enfants Handicapés mentaux à encadrer. Grâce au don d’un chrétien d’un bâtiment et l’achat d’un terrain annexe, le Centre a pu construire deux écoles primaires pour ses enfants sourds, handicapés mentaux : ce sont l’école primaire Heri

Kwetu et l’école primaire Aksanti kwa Mungu. Au sein du Centre, fonctionne aussi une école spéciale

pour enfants aveugles. Ces derniers sont intégrés dans l’école primaire avec les enfants voyants.

Avec l’arrivée des réfugiés rwandais en 1994, le Centre a accueilli les religieuses rwandaises « Abisera Maria », qui y ont continué leur métier habituel, à savoir accueillir les premiers patients et prodiguer des soins psychiatriques. Plus tard, ce sont les frères de la Charité qui s’occuperont des soins psychiatriques dans l’extension du Centre. Et puis, un service de radiologie y a été ouvert. Ses bailleurs de fonds sont le gouvernement belge, les organismes catholiques allemands Missio,

Misereor dont nous parlerons en long et en large dans le cinquième chapitre de cette thèse,

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Grâce à leurs aides, le Centre s’est doté des infrastructures immobilières, médicales et des outils d’apprentissage pour ses activités. Avec ses différents services sociaux, le Centre Heri Kwetu de l’archidiocèse de Bukavu soulage énormément les misères des personnes à mobilité réduite ou présentant de handicaps, en contribuant ainsi à la promotion du bien-être général de l’homme dans la société congolaise. Son impact sur la vie des populations est donc réel. Un autre service social de