Les autres séances : déroulement général et caractéristiques du groupe

groupe

Les autres séances, d’un avis général se sont mieux déroulées : « ça se rapprochait plus de ce

que je m’imaginais » (interne 3), « j’ai eu l’impression que ça se passait plus … facilement »

(interne 9), bien que « (hésitation) ça dépende des séances, il y a des séances qui ont été plus

légères que d’autres, après, ça dépendait aussi des sujets » (interne 8), mais comme le

rappelle une des leaders « ça fait partie de la vie du groupe » (leader 2).

En effet, il n’y a pas eu les mêmes débordements émotionnels. Le groupe est « resté à peu

près dans les clous de l’espace, de l’esprit Balint » (interne 1) : « c’était moins … émouvant, moins triste (sourire) j’ai trouvé » (interne 9), « sur les autres on était plus distancé… on était moins dans le personnel, plus dans l’élaboration » (interne 2), « c’était plus… (Rire) soft !»

(interne 3).

En ce qui concerne les prises de parole, au cours des autres séances, quelques participantes ont observé qu’il y en avait « certaines qu’on n’entendait pas » (interne 2), ou « qui se sont

beaucoup moins exprimées que d’autres » (interne 4), voir même « qui n’ont jamais parlé par exemple » (interne 4).

Alors que d’autres, avaient plutôt tendance à monopoliser la parole : « il y en avait 2 ou 3, qui

participaient beaucoup, surtout une qui participait beaucoup, qui a présenté beaucoup, beaucoup de cas » (interne 8) et « qui était très avide de la parole, qui prenait souvent la parole » (leader 2).

65 Mais au final pour une majorité de participantes, « tout le monde a réussi à s’exprimer » (interne 1), « à trouver sa place pour pouvoir donner son avis » (interne 8) : « je trouve qu’on

était un bon groupe, je trouve que globalement tout le monde participait. Personne n’ai resté dans un coin à ne rien dire, c’était vraiment bien équilibré » (interne 8) car « sur tous les cas il y avait des échanges intéressant » (interne 8).

Ce que confirme l’équipe encadrant : « au moins 2/3 tiers des participantes se sont vraiment

bien exprimées, ont échangé, ont donné leurs points de vue sans barrières aucune, sans difficultés » (enseignent). Les autres « sont restées un peu réservées » (enseignent). Mais «même celles qui n’ont pas présenté de cas, ce sont exprimées et on fait profiter le groupe de leurs expertises » (enseignent), « tout le monde n’a pas présenté un cas mais tout le monde a participé » (leader 1).

En effet, pour l’équipe encadrant, au fil des séances, « la dynamique du groupe a été très vive,

a été très porteuse, très ouverte » (leader 2). « La parole a circulé avec beaucoup de respect, beaucoup de liberté et beaucoup de tranquillité, avec en même temps de la vivacité » (leader

2). Ce qui « a permis justement, certainement, à chacun d’avoir envie de parler » (leader 2). Ce que confirment les étudiantes : « c’était de plus en plus facile au fur et à mesure des

séances, parce qu’on se connaissait un peu plus…et puis on avait, je trouve, plus facilement des choses à partager au fur et à mesure des séances » (interne 5). Il n’y avait « pas de gens qui coupaient la parole des autres, donc ça permettait que tout le monde puisse s’exprimer »

(interne 7) « facilement et assez librement » (interne 4). Du coup, «c’était plutôt on discute,

on voit chacun son point de vue, chacun est différent !» (interne 1).

Ensuite, « la circulation de la parole s’est bien faite à la 2éme et 3éme séance, avec une

dynamique du groupe naturelle, des échanges intéressants et constructifs » (enseignent).

Ce que confirment, aussi, les participantes : « j’ai trouvé que c’était plus intéressant, plus

constructif, qu’on avait essayé de faire avancer un peu les… qu’on avait trouvé quelques réponses aux problématiques qu’on se posait. On a pu partager sur ce qu’on disait, ce n’était pas juste un récit et puis point. Il y avait un peu de dialogue entre nous » (interne 9). « Moi en tout cas, tout ce qu’on a pu me dire, je l’ai plutôt bien pris. Et puis ça m’a servi » (interne 4).

De plus, les participantes se sont « impliquées naturellement, avec une montée en puissance à

partir de la 2éme et 3éme séance » (enseignant). Ce qu’a également ressenti une autre

participante : « donc ça c’était bien parce que …j’ai l’impression, en tout cas pour moi, c’est

venu naturellement de prendre la parole, de discuter » (interne 5).

Le groupe a été qualifié de bienveillant : « non vraiment je pense qu’on n’est pas les mêmes

personnes en groupe Balint…il y avait une bienveillance je trouvais » (interne 4). En effet,

« il n’y a pas eu d’agressivité, il n’y a pas eu non plus trop de protection » (leader 2), « il y a

eu une grande égalité » (leader 2), « du coup c’est vrai les gens qui étaient là… avaient envie de parler, donc ça permettait d’avoir un groupe justement attentif aux autres, bien à

l’écoute » (interne 7).

Mais aussi empreint de maturité : « je vous ai trouvé déjà pleines de maturité pour accepter

de laisser circuler la parole comme ça » (leader 2), « je vous ai trouvé très respectueux les uns vis à vis des autres. Vous avez accepté parfois d’être contredit par vos collègues, les autres étudiantes. Vous avez parlé, vous avez accepté de vous taire » (leader 2), « je pense que personne ne s’est sentie lésée, que personne ne s’est sentie bousculée et que chacun s’est sentie autorisée » (leader 2).

66 Au final, selon l’équipe encadrant, tout « en donnant son point de vue » (enseignant), le groupe a su apporter « un soutien assez direct et objectif » (enseignant), afin de «valoriser le

travail de la personne qui présentait son cas » (enseignant).

C’est pour tout cela, surement, que certaines participantes ont déclaré ne pas avoir vu le temps passer durant les séances : « c’est quand même un peu hors du temps le Balint. Tout va

lentement, on est … on ne sait pas combien de temps ça dure en fait. On sait que ça durait 2 heures, car c’est des séances de 2 heures. Moi j’avais un peu du mal à dire à quel moment on était » (interne 4). « Là c’est sûr, les 2 heures on ne les voyait pas passer » (interne 1).

Et même, avoir manifesté une certaine part de satisfaction, à l’issue des séances : « je me

disais oui peut-être que ça aboutissait à quelque chose. Oui surement ; D’ailleurs je le ressentais à la fin de la séance en général, que ça avait été riche » (interne 9).