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G- Bilan de l’initiation

1- Points forts et points faibles des séances

Tout d’abord, les points forts de cette initiation, selon les participantes, ont été, en premier lieu, le fait d’avoir pu découvrir ce qu’était les groupes Balint, même si ce n’était qu’une initiation : « de cette initiation, alors voilà l’avantage c’est que ça nous a vraiment permis de

savoir ce que c’était un groupe Balint » (interne 4). « C’est vraiment l’occasion de se dire ok ça se passe comme ça, est ce que j’ai vraiment envie de faire la démarche quand je serais plus grande de faire un groupe Balint aussi, ou, finalement c’était sympa mais ce n’est pas la peine ! Donc ça vraiment, ça m’a apporté la dessus, parce que je me suis dit : bon ben ok ça correspond pas tout à fait à l’image que j’en avais, mais c’est un principe qui me plait»

(interne 4).

Ensuite, l’autre point fort de cette initiation, c’est le travail en « petit nombre de

participantes » (interne 5) : « les avantages c’est que l’on ne soit pas trop nombreuses. Ça c’est évident, parce que même 10, c’est maxi, maxi. Au-delà, ça devient vraiment compliqué »

(interne 1).

Un point fort également exprimé, par une participante, a été la disposition du groupe : « on en

a parlé au début, mais la disposition, le fait de ne pas prendre de notes, d’être quelque part obligé de s’écouter, c’est vraiment un gros avantage parce qu’on échange » (interne 5).

Un autre point fort, exprimé par une participante, a été aussi la diversité des cas : « les

avantages, ça me paraît évident, plus il y a de cas plus c’est intéressant » (interne 9).

Pour continuer sur les points forts évoqués, une participante a abordé l’homogénéité du groupe : « non c’était assez cohérent comme groupe. Ca ne l’aurait peut-être pas été s’il y

avait eu des différences, des médecins plus vieux, on aurait peut-être moins parlé. Ils auraient plus parlé eux et nous on aurait eu du mal, nous, nos petits soucis, là, qu’ils auraient vu un peu dérisoire (rire). Alors que là non, on était toutes sur le même niveau », « c’est bien comme ça, une dizaine de même niveau d’expérience, sinon je pense qu’on serait plus gênées » (interne 1).

Et pour finir, un dernier point fort évoqué a été la dynamique du groupe, stimulante pour les internes aimant les discussions de groupe : « comme autres avantages… (Silence) je pense

que pour ceux qui parlent beaucoup, c’est beaucoup plus dynamique comme groupe (rire), pour ceux qui interviennent pas mal, qui aiment bien s’exprimer et tout ça… doit être plus sympathique » (interne 6).

Ensuite les points faibles.

Un point faible qui a été exprimé par un grand nombre de participante, a été le fait que le cadre de l’initiation au groupe Balint a été mal expliqué, selon elles : « sur la 1ére séance, je

pense que ce n’était pas aussi clair que ça » (interne 2), « je n’ai pas eu l’impression qu’on nous expliquait vraiment profondément le principe » (interne 7), « effectivement, on est arrivé à la 1ére séance et puis en gros on nous a dit faites comme vous pensez que ça se passe. Et

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puis finalement ça, ne s’est pas très bien passé parce qu’il y a eu des débordements …Et ça c’est peut-être un point négatif » (interne 4). En effet, « qu’est-ce qu’on doit amener au groupe et puis qu’est-ce que le groupe peut nous apporter ? Qu’est-ce qu’on peut demander au groupe et qu’est ce qui est un peu déplacé ? Qu’est ce qui n’a pas lieu d’être dans un Balint, qui pourrait être dans un repas avec des confrères autour d’une table mais qui n’a pas lieu dans un Balint ? Ce n’est pas facile en fait. On a un petit peu touché du doigt en

initiation, mais je pense qu’on n’a pas encore tout perçu bien » (interne 4).

Ensuite, un autre point faible, exprimé par de nombreuses participantes, a été le fait que le groupe était exclusivement féminin : « les autres inconvénients ? Il n’y avait pas d’hommes

(rire) » (interne 3), « je trouvais ça dommage qu’il n’y ait que des femmes » (interne 9), « il n’y avait pas de mecs et ça je trouve ça dommage » (interne 8).

Ensuite, un autre point faible, exprimée, est le fait que, dans cette initiation, la sélection des participants est déterminée à l’avance : « une initiation c’est bien mais comme je disais on n’a

pas choisi … je pensais surtout à l’entente avec les autres participantes » (interne 3), par

exemple « il y avait une personne, moi, mais c’est son caractère et je la connaissais d’avant,

qui parle beaucoup, ne s’arrête pas forcément, ne laisse pas beaucoup la place aux autres… »

(interne 1). « Il y en avait une, j’avais un peu un a priori négatif, je pensais qu’elle était assez

un peu prétentieuse » (interne 4), alors « que dans les groupes Balint, enfin, de ce que j’ai vu en ville, c’est quand même par affinité, ils se connaissent un peu. Oui bon, on s’entend bien on va faire un groupe Balint. Là c’était le hasard qui nous avait réuni » (interne 3), « mais ça c’était personne dépendante, on n’y peut rien » (interne 1), « après il faut trouver les

personnes avec qui tu t’entends… bon ça il faut essayer, c’est comme tout » (interne 3).

Ensuite un autre point faible, évoqué, c’est que dans un groupe, il est facile pour certains de rester en retrait et de ne rien apporter aux autres : « le groupe ça permet de se cacher.

L’inconvénient du groupe, oui, c’est de pouvoir se cacher derrière les autres. On peut ne pas être dans la réflexion, ne pas accompagner l’autre, être un peu dans son coin et ne pas participer » (interne 2).

De plus une participante a, elle, évoqué sa déception de ne pas avoir pu bénéficier de conseils plus directifs : « oui bien voilà c’était une discussion (hésitation) mais pas vraiment ce que

j’attendais » (interne 1), « personne ne m’a dit : ah oui, moi j’aurais fait comme ça (en prenant la voix de quelqu’un d’autre) et j’aurais fait comme-ci, savoir-ci… bon après c’est des points de vue personnel, je sais pas trop ce que ça peut apporter, mais c’est toujours intéressant… » (interne 1).

Pour finir sur les points faibles, une participante a évoqué la problématique des horaires des séances : « ouais, ouais (hésitation), c’est vrai que ça aurait pu être sympa en fin de

journée… à 10 heures du matin, enfin c’est la vie ! (rire) » (interne 1) parce que « si c’est organisé plutôt en soirée… quand c’est après une journée de consultation, je pense que c’est différent l’approche » (interne 1).

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