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G- Bilan de l’initiation

2- Eléments à modifier ou à améliorer

Certaines participantes ont répondu sur le fonctionnement du groupe et d’autres d’un point vu individuel.

Sur le fonctionnement du groupe,

Pour la majorité des participantes, il aurait été intéressant que le groupe soit mixte. Parce que d’un côté, « il y a quand même pas mal d’hommes dans les cabinets médicaux (rire) » (interne 2), du coup « ce n’est pas très représentatif de la médecine » (interne 9), et « plus de diversité

c’est toujours plus riche » (interne 9).

Et d’un autre côté, « comme on était que des filles, on a posé plus de questions, je ne sais pas,

plus personnelles. Peut-être qu’avec un mec, ça aurait été différent, dans sa vision, je ne sais pas... Peut-être que les réflexions proposées auraient été différentes » (interne 6), « on aurait eu d’autres approches » (interne 8) car « cela diversifie un peu la façon de penser, la façon de voir » (interne 2).

Mais comme se le demande une des étudiantes, « est ce qu’on a une pratique médicale

différente en fonction de son genre ? » (interne 2).

Ce que répond par l’affirmatif un des leaders : « la vision, le vécu de garçons ne peut pas être

la même chose que le vécu des filles. Ça c’est évident ! Les groupes mixtes sont bien plus riches. Au niveau de la sensibilité, au niveau de ce qui est pris en compte, au niveau de ce qui est accepté ou refusé, c’est très, très, très différent. Un médecin femme ne pratique pas du tout sa profession, son métier, de la même façon qu’un homme. Mais alors pas du tout ! »

(leader 1).

Ensuite, deux participantes, ont évoqué qu’il pourrait être intéressant de former un groupe plus diversifié : « j’essaierai, pourquoi pas, de faire un groupe avec différents niveaux. Que

les SASPAS soient aussi entourés de médecins remplaçants, de médecins installés, que ça soit plus diversifié » (interne 9) car « on se rendait compte qu’on avait les mêmes problématiques, toutes, parce qu’on est au même niveau, parce qu’on n’a pas encore une grande expérience, qu’on était toutes en stage, donc forcément on retrouvait les mêmes trucs et puis on n’avait pas forcément de réponses à se donner. Donc ça pourrait être intéressant de faire participer des médecins installés, des gens qui ont plus d’expériences » (interne 9).

Ce que confirme un des leaders : « dans les groupes Balint, on n’est pas là pour confronter

des savoirs ou des savoirs faire. Donc il y a une sorte d’humilité, de respect de la personne. Ce n’est pas en fonction de son âge que l’on respecte quelqu’un, mais on est là pour

comprendre des difficultés qu’on a déjà comprises, qu’on a déjà traversées, on a trouvé nos solutions. Comme personne ne donne de conseils, par contre, on peut questionner de façon plus riche. Mais non ça ne pose pas de problème, la différence d’âge. Au contraire, je trouve que c’est plus riche parce qu’il y a des expériences et puis il y a des rappels : « tiens, je me souviens moi aussi, j’avais des difficultés, je n’avais personne pour en parler à cette époque, d’ailleurs le malade n’est pas revenu parce que ça n’avait pas marché » (leader 1).

D’autres participantes, aurait souhaité qu’il y est du temps consacré, pendant les séances, pour connaître l’évolution des cas présentés antérieurement : « en même temps, on a envie de

savoir : la copine qui a dit que elle avait eu du mal avec cette patiente, on a envie de savoir si elle l’a revue, on a envie de savoir comment ça s’est passé, même si c’est juste 5 minutes. Mais c’est vrai quelque part, on a aussi envie de savoir un petit peu les affaires de la fois d’avant : comment ça s’est réglé, est-ce que ça s’est réglé, pour repartir sur autre chose »

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prochaine consultation avec le patient avec qui il y avait eu un souci, et bien 4, c’est vrai que ça fait un peu cours. On ne les a pas forcément revus. Après on est étudiant, on ne retombe pas forcément sur les mêmes patients, même si on se revoit au bout de la 10éme séance »

(interne 6). « Je ne sais pas si c’est le but du groupe Balint, mais ça permet d’avoir peut-être

une petite conclusion sur les discussions qu’on a eu, savoir ce que ça donne après » (interne

6).

Par ailleurs, pour la plupart des participantes, même si cela a été verbalisé sous forme de reproche, il aurait été intéressant au début de la première séance que le cadre théorique d’une initiation au groupe Balint soit mieux expliqué : « peut-être qu’on aurait dû être un peu

plus… avoir peut-être une explication théorique au début. Après ça est ce que ça nous aurait peut-être un peu trop brimé, est ce qu’on n’aurait pas osé aller dans certaine réflexion, je ne sais pas. Mais peut-être que ça a manqué de ça. » (interne 4).

Sur le plan individuel,

Une participante a exprimé le souhait que « si c’était à refaire », elle « essaierait de trouver

un cas …pour pouvoir discuter de sa (ma) propre expérience » (interne 7).

Finalement, une autre « essaierait plus de réfléchir à un cas à l’avance, plutôt que de

réfléchir justement pendant qu’on dit : est-ce que quelqu’un a un cas ? Pas laisser trainer 5 minutes un grand silence » (interne 4), « de penser à la séance d’après en consultation»

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