Une nécessité : l’analyse des risques de la vie professionnelle
5.3. Quelques risques à ne jamais oublier
Certaines activités présentent des risques qui leur sont propres. Les schémas ci-dessous, obtenus par la méthode MOSAR (Méthode Organisée et Systématique d’Analyse des Risques, développée par Pierre PERILHON), illustrent ces risques spécifiques.
Dangers liés aux appareils sous pression
Dans ce cas, les dangers proviennent essentiellement de l’énergie emmagasinée dans le contenant, énergie liée à la compression des fluides qu’il contient.
En cas de rupture du contenant, soit par surpression interne, par défaillance du contenant ou par agression externe endommageant la solidité du contenant, l’énergie potentielle présente dans le contenant se transforme en énergie cinéti-que, laquelle va :
•Générer une onde de détente susceptible soit de se manifester à proximité immédiate du contenant, soit d’entraîner la mise en mouvement de ce der-nier (cas des bouteilles de gaz comprimé, dont le détendeur se casse),
•Provoquer une projection d’éclats.
4. Très probable
3. Probable
2. Improbable
1. Très improbable
1. Mineur 2. Significatif 3. Critique 4. Catastrophique Insupportable Insupportable
Insupportable Substantiel
Substantiel
Substantiel Modéré
Modéré Modéré
Modéré Modéré
Modéré Modéré
Acceptable
Acceptable Insignifiant
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On se bornera ici à rappeler que les dangers liés aux appareils sous pression constituent un thème sur lequel historiquement les pouvoirs publics se sont pen-chés. Il existe donc une réglementation importante en la matière (voir les fasci-cules du Journal Officiel sur les appareils à pression de gaz, les appareils à pression de vapeur et les appareils à pression). Elle se résume de manière simple à des prescriptions quant :
•aux modalités de conception des appareils,
•aux épreuves avant mise en service,
•aux vérifications périodiques dont la périodicité est fonction du fluide uti-lisé, du caractère mobile ou pas de l’équipement, de la pression d’utilisa-tion, du type d’utilisation...
•aux ré-épreuves périodiques.
Les dispositions relatives aux contrôles périodiques sont résumées dans le tableau ci-après :
Par ailleurs, de nombreux codes de calcul existent en fonction des secteurs d’activités : CODAP, SNCTTI, ASME, Marine... Ces codes permettent de concevoir des équipements en intégrant différents coefficients de sécurité.
APPAREILS A PRESSION DE GAZ Textes Périodicité Appareils fixes ou mi-fixes (vérification) D.18/01/43 3 ans Appareils mobiles ou mi-fixes (vérification+
ré-épreuve)
A.23/07/43 5 ans
Appareils fixes (vérification+ré-épreuve) 10 ans
APPAREILS A PRESSION DE VAPEUR
Tous appareils D.02/04/26 18 mois
Générateurs et récipients 10 ans
Appareils à couvercle amovible A.16/02/89 18 mois
Canalisations d’usine A.15/01/62 en cas d’arrêt
prolongé
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Dangers liés aux éléments sous contrainte
Ces dangers sont différents de ceux liés aux appareils sous pression, dans la mesure où la rupture va provoquer un mouvement brutal correspondant à la dis-parition de la contrainte à laquelle était soumis l’équipement ou l’installation considérée.
Ces éléments sous contrainte peuvent être des structures, des câbles, des tirants, voire des tuyauteries.
Dans cette catégorie, une attention particulière doit être apportée aux flexibles de gaz comprimé, dans la mesure où, en cas de rupture, il existe un risque de fouettement de l’opérateur par le flexible. La mise en place de dispositifs simples limitant ce danger est bien entendu recommandée.
Dangers liés à la pression
Gaz ou phase vapeur
Hydraulique
Energie cinétique des éclats Onde de détente Fouettement de tuyauteries souples Détente brutale endothermique froid
Dépressurisation brutale
Projection des jets Energie cinétique des jets Fouettement de tuyauteries souples
Eléments sous contrainte : structures, câbles, tuyauteries, ressorts
Risques : rupture, détente
Projection
Effondrement
Ecrasement
Arrachement
Fouettement (câbles - tuyaux)
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Dangers liés aux pièces en mouvement
Les dangers générés par les pièces en mouvement – outre leur importance en particulier pour les petites entreprises peu armées pour faire face à ce que l’on nomme le « risque machines » – illustrent particulièrement bien la dualité entre la sécurisation des équipements et l’application de modes opératoires sûrs par des opérateurs formés et convenablement encadrés. La réglementation fran-çaise repose encore sur la sécurisation la plus parfaite des équipements, jouant son rôle protecteur même dans les cas de comportements les plus aberrants. Elle impose des dispositifs robustes, compatibles avec les travaux d’entretien, et diffi-cilement retirables ou déconnectables. Les dispositifs d’arrêt doivent être suffi-samment éloignés pour que l’arrêt soit effectif avant que l’opérateur ait le temps de pénétrer dans la zone dangereuse. On le voit, ces dispositifs doivent s’accom-moder d’un opérateur stupide, voire suicidaire !
Dangers de la manutention
La manutention est source de nombreux accidents, qu’elle soit manuelle ou fasse appel à des engins ou équipements de manutention. Elle conduit aussi à des troubles physiques (affections articulaires par exemple) lorsqu’elle est perma-nente et répétitive. La manutention manuelle des charges, cause en particulier de troubles dorsolombaires, est stricte-ment limitée par le Code du Travail (Articles R.231-66 et sui-vants) qui demande à l’employeur d’éviter son usage.
« Les éléments mobiles de transmission d’énergie ou de mouvement des équipements de travail présentant des risques de contact mécanique pouvant entraîner des accidents doi-vent être équipés de protecteurs ou de dispositifs appropriés empêchant l’accès aux zones dangereuses ou arrêtant, dans la mesure où cela est techniquement possible, les mouvements d’éléments dangereux avant que les travailleurs puissent les atteindre » (Article R.233-15 du Code du Travail)
Pièces en mouvement
Transmissions : courroies, cardan, chaînes, engrenage,
rouleaux, etc.
Machines automatiques Robotique
Risques Heurts
Ecrasement
Arrachement
Transpercement
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La charge maximale qu’un travailleur puisse être admis à transporter de façon régulière ne peut dépasser 55 kg (Article R.231-72), mais il ne faut pas en déduire qu’en dessous de cette valeur le risque est nul. En effet, cette charge, soulevée par une personne de taille moyenne, peut induire une pression de l’ordre de 700 kg sur les disques lombaires, si le dos de cette personne fait un angle de plus de 60° avec la verticale ! Pour la petite histoire, le Code du Travail considère encore actuellement qu’un travailleur homme ne peut pas manutentionner seul plus de 105 kg. Une telle valeur, correspondant au poids des sacs de céréales au début du siècle dernier, témoigne bien de l’évolution en un peu plus d’un siècle des perceptions sur le sujet.
Tableau de limitation du port des charges (Code du Travail, article R. 234-6)
Ce tableau, dont le texte de référence figure toujours au Code du Travail, a de quoi faire frémir aujourd’hui !
Il convient aujourd’hui de lui substituer le tableau suivant qui reprend les limites acceptables de manutention manuelle de charges par une personne seule, selon la norme NF X 35-109 :
Hommes Femmes
Age Charge
maximale Age Charge
maximale Port des fardeaux 14 ou 15 ans 15 kg 14 ou 15 ans 8 kg
16 ou 17 ans 20 kg 16 ou 17 ans 10 kg
18 ans et plus sur avis médical
55 kg 105kg
18 ans et plus 25 kg Transport par
wagonnets circulant sur voie ferrée
moins de 18 ans 500 kg moins de 16 ans 150 kg 16 ou 17 ans 300 kg 18 ans et plus 600 kg Transport sur
brouettes
moins de 18 ans 40 kg moins de 18 ans interdit 18 ans et plus 40 kg
Hommes Femmes
Age Charge
maximale Age Charge
maximale
Port de charges 15 à 18 ans 12,5 kg 15 à 18 ans 10 kg
18 à 45 ans 25 kg 18 à 45 ans 12,5 kg
45 à 65 ans 20 kg 45 à 65 ans 10 kg
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La charge régulièrement manipulée manuellement devra idéalement rester en dessous de 20 kg, le salarié devant par ailleurs toujours soulever cette charge avec le dos le plus proche de la verticale. Cette disposition moyenne doit cepen-dant être adaptée au salarié (forme physique et particulièrement ceinture abdo-minale) et aux conditions (cadence, forme de la charge).
On veillera en outre au port des chaussures de sécurité : les pieds sont touchés dans un accident du travail sur douze.
Lorsqu’elle fait appel à des systèmes, la manutention présente des risques pro-ches de ceux des machines, avec en plus des dangers spécifiques liés aux mou-vements des systèmes et des charges. Des dispositions réglementaires s’appliquent à certains de ces systèmes de manutention, parmi lesquelles :
•Utilisation des appareils de levage : Décret du 23/08/47 et Arrêté du 30/7/74
•Vérification des appareils de levage : Code du Travail, Articles R.233-11, R.233 11-1 & 2
•Voies de circulation : Code du Travail Articles R.233-13-16 à R.233-13-18
•Ascenseurs et monte-charge : Décret du 23/04/45 et Loi du 23/06/89, Arrêté du 11/03/77 (entretien, consignes, registre)
Hommes Femmes
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Dangers d’origine physique
Ces dangers sont liés d’une part aux enceintes en dépression et d’autre part à tous les phénomènes d’échange thermique rapide. Dans le cas d’une rupture d’enceinte en dépression, il se produit un appel d’air brutal à même, en fonction des dimensions de l’enceinte, de provoquer « l’aspiration » des personnels pla-cés à proximité. Ce phénomène est largement utilisé dans les films catastrophes impliquant des avions, où toute déchirure de la carlingue provoque l’aspiration dans le vide des passagers (à l’exception notable du héros ! ! !). Ce même phéno-mène, quoique heureusement souvent moins grave, concerne les implosions de téléviseur, lorsque le tube cathodique normalement sous vide se remplit d’air.
Les échanges thermiques rapides, quant à eux, concernent :
•le passage d’un courant électrique intense dans un fil conducteur mince, ce qui provoque sa vaporisation instantanée et l’explosion par détente bru-tale de la vapeur métallique ainsi formée,
•le mélange de deux liquides à des températures très différentes, provo-quant la vaporisation du liquide le plus froid. Ce phénomène est particuliè-rement redouté dans l’industrie sidérurgique, au moment de la coulée du métal en fusion dans les lingotières : en cas de présence d’eau au fond de la lingotière, cette dernière se vaporise instantanément, provoquant une explosion de vapeur qui va projeter du métal en fusion à proximité immé-diate,
•le phénomène dit de caléfation, qui se produit lorsqu’un liquide froid est projeté sur une surface chaude. Ce phénomène est observable – sans gravité – par projection de gouttelettes d’eau sur une plaque de cuisson électrique préalablement chauffée. Ex. Mélange de 2 liquides à
des T° très différentes Liquide sur une surface très
chaude (caléfaction)
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Par souci de commodité, on a également placé dans cette catégorie tous les dan-gers liés à l’utilisation d’électroaimants, lesquels peuvent provoquer des chocs et des heurts (voire des écrasements) par mouvement brutal de pièces attirées par l’électroaimant ou, en cas de mise hors tension brutale de l’électroaimant, la chute des pièces transportées.
Dangers chimiques - Toxicité
Un produit toxique peut pénétrer dans l’organisme par la peau, les voies respira-toires ou les voies digestives. L’intoxication peut être aiguë, suite à une absorp-tion d’une dose dangereuse du produit ; elle peut aussi être chronique lorsque les doses sont faibles mais répétées.
Est qualifié de toxique, un produit susceptible :
•D’induire un cancer, des tumeurs ou des effets néoplasiques chez l’être humain ou sur des animaux utilisés en cours d’expérience,
•De provoquer une modification du matériel génétique du corps et donc de provoquer une mutation qui persiste sur la lignée,
•De provoquer des malformations dans le développement de l’embryon humain ou d’animaux d’expérience,
•De provoquer la mort d’animaux domestiques ou utilisés pour des expé-riences soit par voie respiratoire, soit par la peau, les yeux, la bouche ou tout autre cheminement,
•De provoquer l’irritation ou la sensibilisation de la peau, des yeux, des voies respiratoires,
•De diminuer les facultés mentales ou motrices ou d’altérer le comporte-ment de l’être humain,
•De porter atteinte à la santé d’une personne en produisant des blessures corporelles réversibles ou irréversibles en mettant sa vie en danger, en pro-voquant sa mort par exposition par voie respiratoire, épidermique, oculaire, buccale ou par toute autre voie et ce, quelles que soient la quantité, la con-centration ou la dose appliquée pendant n’importe quelle durée.
L’intoxication par voie cutanée ou par les voies digestives est souvent le résultat d’un manque d’hygiène ou d’un manque de précautions lors de la manipulation de produits toxiques. Les effets peuvent être asphyxiants (monoxyde de car-bone, H2S, etc), irritants, narcotiques (solvants organiques), voire cancérigènes.
Le risque le plus difficile à traiter est celui des particules, et en particulier les pro-duits en suspension dans l’air résultant d’opérations de pulvérisation (peintures, solvants) ou de fusion (oxydes métalliques).
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En effet, ces particules sont souvent à un niveau de concentration trop faible pour conduire à une intoxica-tion aiguë, de sorte que la motiva-tion à les éliminer est faible. Par ailleurs, elles sont dans la plupart des cas le produit d’un processus industriel qui devrait être fonda-mentalement modifié pour suppri-mer ce risque.
L’intoxication se traduit par des troubles locaux (voir tableau) ou plus grave-ment par des troubles généraux qui affectent tout l’organisme :
•Signes d’excitation et d’agitation (parfois semblables à des types d’ébriété) accompagnés d’agressivité, maux de tête, nausées,
•Signes de dépression avec torpeur, somnolence puis coma,
•Sensation de faiblesse musculaire, vertige,
•Troubles digestifs pouvant conduire à des détresses respiratoires par obs-truction des voies aériennes,
•Troubles respiratoires (accélération de la respiration, tentative de réaction de l’organisme, puis dépression, détresse voire arrêt respiratoire).
La protection se limite donc souvent à maintenir la concentration et la durée d’exposition à des niveaux considérés supportables pour un individu normal, dans l’état présent de nos connaissances médicales. Nous avons malheureuse-ment appris – en particulier avec l’amiante qui cause aujourd’hui 700 nouveaux cas de mésothéliome chaque année – que le supportable d’aujourd’hui peut devenir l’intolérable de demain ! Des effets à longs termes insoupçonnables à ce jour, une sensibilisation croissante de l’organisme aux effets combinés des subs-tances toxiques, enfin le refus du risque récupéré par certains lobbies sont autant de raisons de ne pas se satisfaire d’une exposition « raisonnable » à des produits toxiques ou potentiellement toxiques. Le gestionnaire de risques se doit d’avoir en la matière une vision à moyen et long terme.
Toxiques généraux
Gaz anoxians Ce sont des gaz qui remplacent l’oxygène dans les cellules, ils ne sont dangereux que si leur concentration dans l’air inhalé dépasse 80 %. Il s’agit pour l’essentiel de l’azote, de l’hydrogène et du fréon Gaz narcotiques Ils provoquent une dépression qui évolue de la somnolence au
coma. Il s’agit des vernis, solvants, éthers, produits chlorés et cer-tains hydrocarbures.
Toxiques cellulaires
Soit ils bloquent le transport de l’oxygène (oxyde de carbone), soit ils bloquent son utilisation (hydrogène sulfuré).
Troubles locaux
Mineurs Irritation de l’œil et des voies respiratoires puis picotement de la peau découverte (visage et mains) Sérieux Brûlure oculaire et élancement,
sensation d’oppression, de gêne respiratoire temporaire ou durable Graves Détresse ventilatoire et cyanose
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En matière de maîtrise des dangers chimiques, le législateur a, dans le Décret n° 2001-97 du 1er février 2001 codifié dans le Code du Travail sous les articles R. 236-56-1 et suivants, étendu les mesures de prévention prévues pour les agents cancérogènes aux agents mutagènes et toxiques pour la reproduction.
Son objectif est à terme de supprimer de l’usage industriel tous les produits con-tenant en quantité significative des substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques (CMR) pour la reproduction.
Les produits concernés sont facilement repérables par l’étiquetage de conte-nants (symbole de dangers). Ils portent de plus les phrases de risques suivantes :
Les modalités de maîtrise des dangers chimiques liés aux produits cancérogè-nes, mutagènes et repro toxiques figurent dans le schéma suivant :
Risque cancérogène R45 : peut causer le cancer
R49 : peut causer le cancer par inhalation T-Toxique
Risque toxique pour la reproduction R60 : peut altérer la fertilité
R61 : risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant T-Toxique
Risque mutagène
R46 : peut causer des altérations génétiques héréditaires
T-Toxique
par les CMR Identification des personnels
de la fiche de suivi professionnel Nouveaux produits nouveaux procédés
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Lorsque le salarié quitte l’entreprise (démission, licenciement, départ à la retraite), l’employeur est tenu de lui remettre une fiche d’exposition, qui pourra servir au salarié – le cas échéant – à prouver ultérieurement le caractère profes-sionnel des pathologies dont il pourrait souffrir.
Risques biologiques
Le risque biologique se définit comme une attaque d’agents biologiques tels que virus et bactéries.
Malgré les progrès de l’hygiène et l’utilisation généralisée des antibiotiques, cer-tains risques perdurent. C’est en particulier le cas de la tuberculose que l’on
Produits chimiques utilisés/formes
Réactivité avec l'homme
Réactivité entre produits ou avec des matériaux
Agressivité
Toxicité
Incendie
Explosion
Corrosion
Formation d'autres produits
Réactivité avec l'homme
Toxicité Nocivité
Mode de pénétration :
• inhalation
• ingestion
• percutanée
Durée d'exposition Concentration
Chronique/accidentel
Contact :
• externe (peau)
• interne (muqueuses)
Durée d'exposition
Concentration Agressif
Irritant
Chronique/accidentel
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croyait éradiquée, et qui renaît depuis une vingtaine d’années, tuant plus de 3 millions de personnes chaque année dans le monde.
La tuberculose est une maladie infectieuse causée par un germe qui entraîne généralement une infection au niveau des poumons, mais il arrive aussi que d’autres organes soient atteints. La tuberculose est transmise par voie aérienne, par exposition aux germes présents dans la salive et les expectorations pulmo-naires (crachats) des personnes infectées. Les employés des établissements de soins et des hôpitaux peuvent contracter la tuberculose de personnes dont la maladie n’a pas encore été diagnostiquée.
C’est aussi le cas des maladies causées par les virus ou bactéries transmises par le sang ou les fluides corporels, au premier plan desquelles le SIDA auquel les travailleurs sociaux sont particulièrement exposés, et qui a déjà causé le décès de 25 millions de personnes depuis la découverte officielle de la maladie au milieu des années 80.
Ce sont aussi les hépatites :
•L’hépatite A, transmise par la nourriture, pour laquelle existe un vaccin, et pour laquelle le risque de transmission en milieu professionnel n’est pas prouvé, même pour les travailleurs de la santé.
•L’hépatite B, maladie infec-tieuse du foie, qui se transmet par le sang, la salive et les liquides organiques, pour laquelle existe aussi un vaccin mais qui est incurable lorsqu’on en est atteint (Aux États-Unis, environ 12 000 tra-vailleurs de la santé contrac-tent l’hépatite B chaque année à la suite d’une exposi-tion professionnelle à du sang infecté parmi lesquels 500 à 600 doivent être hospitalisés et plus de 200 décèdent).
•Enfin l’hépatite C, elle aussi transmise par le sang, pour laquelle n’existe ni vaccin, ni traitement.
Niveaux de risque d’hépatite B selon la profession Pourcentage de sujets
présentant des signes d’avoir été atteints
Profession
Élevé (> 20 %) Pathologistes, personnes travaillant en dialyse ou dans un laboratoire de biochimie ou
d’hématologie Moyen (7 à 20 %) Infirmières d’hôpital,
laborantins en dehors des groupes à risque élevé, personnel d’établissements pour déficients mentaux, dentistes
Faible (< 7 %) Personnel administratif des hôpitaux, étudiants en médecine et en art dentaire, adultes en bonne santé
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La fièvre Q est une maladie infectieuse qui se transmet de l’animal à l’homme.
Certains animaux comme les bovins, les moutons et les chèvres peuvent porter le microbe responsable de la fièvre Q dans le tissu de leur appareil reproducteur : l’utérus, le placenta et les liquides produits lors de la mise bas. Les animaux infectés éliminent également le microbe dans leur lait et leurs excré-ments. Les humains contractent l’infection en inhalant des particules infectieu-ses transportées dans l’air (aérosols) et des poussières contaminées provenant d’animaux ou de produits d’origine animale.
La fièvre Q pose un problème pour les travailleurs qui sont exposés aux ani-maux, aux produits d’origine animale ou aux déchets animaux :
•sauvages,
•domestiques, en particulier les bovins et les ovins,
•de compagnie, surtout les chats.
Parmi les travailleurs qui courent un risque accru de fièvre Q, on retrouve :
•les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs agricoles en contact avec des bovins, des chèvres et des moutons,
•les travailleurs des marchés à bestiaux, les camionneurs, les employés qui entretiennent les camions et les participants aux encans d’animaux,
•les exploitants d’abattoirs, les travailleurs des usines d’équarrissage, les per-sonnes qui manipulent le cuir et la laine,
•les exploitants d’abattoirs, les travailleurs des usines d’équarrissage, les per-sonnes qui manipulent le cuir et la laine,