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Risques liés à l’environnement externe du stockage .1 Séisme.1Séisme

DED 22 maximum au contact du colis primaire

4.2 Analyse de risque

4.2.3 Risques liés à l’environnement externe du stockage .1 Séisme.1Séisme

La région de Bure est une zone faiblement sismique. Les installations de surface d’un éventuel stockage devraient être dimensionnées selon les règles parasismiques en vigueur. De plus, des mesures devraient être prises pour prévenir toute perte d’une fonction de sûreté qui serait susceptible d’avoir un impact radiologique pour le personnel d'exploitation et les populations.

Les mesures consistent à dimensionner au Séisme Majoré de Sécurité [51] les bâtiments (stabilité d’ensemble des bâtiments) afin de protéger les sources à l’intérieur de ces bâtiments, et les équipements qui, directement ou indirectement, pourraient être à l'origine de dissémination radioactive.

31 Le risque de criticité ne concerne que les combustibles usés.

Les ouvrages souterrains résistent mieux aux sollicitations sismiques que les installations de surface du fait de leur atténuation avec la profondeur. Il a été montré que le séisme [52] n’aurait pas d’effet significatif en profondeur.

4.2.3.2 Risques météorologiques

Les principaux risques météorologiques ne concernent que les installations de surface et n'ont pas d'impact sur les activités souterraines. Il s'agit principalement des précipitations (pluie, neige), des températures extrêmes, de la foudre et du vent.

4.2.3.3 Chute d’avion

Indépendamment des conséquences physiques directes, une chute d'avion sur les installations de surface pourrait entraîner la perte des fonctions de sûreté et induire une exposition radiologique du personnel et un rejet dans l'environnement.

Ce risque pourrait être abordé selon les principes définis par la RFS I.1.a [53]. Celle-ci recommande une évaluation de la probabilité de chute sur les « cibles » des installations dont la perte des fonctions pourrait avoir des conséquences importantes pour la sûreté. Cette évaluation est faite selon l’emplacement du site pour différents types d’activité aérienne : aviation générale, aviation commerciale, aviation militaire. L'objectif est que la probabilité d’une chute d’avion conduise à des rejets inacceptables soit inférieure à 10-7/an. Au-dessus de cette valeur, le risque de chute doit être intégré dans le dimensionnement des installations incriminées.

Dans un tel cas, les mesures mises en œuvre pour protéger les installations, notamment celles contenant les sources radioactives, consisteraient à dimensionner les ouvrages en béton pour qu’ils résistent à une chute d'avion et à baliser les obstacles les plus élevés (superstructures des puits).

4.2.3.4 Risques liés à la perte en énergie et utilités

Même si cet événement est peu probable (il pourrait résulter par exemple de conditions météorologiques extrêmes) et s'il ne met pas en danger immédiat le personnel présent, il pourrait entraîner des difficultés du fait du nombre important de systèmes qui seraient arrêtés : ventilation, éclairage, pompage, cage de transfert. Les mesures de prévention consistent en la redondance des sources d’énergie et des alimentations de secours (générateurs, batteries,…) pour les systèmes essentiels.

4.2.4 Conclusion

L’analyse de sûreté opérationnelle conduite repose sur une analyse systématique de risques qui a bénéficié de l’appui d’experts dans les différents domaines techniques concernés.

L’activité de construction des différentes installations du stockage ne diffère pas de la construction d’autres installations industrielles de surface et ouvrages souterrains (mines, tunnels…). De ce fait, les risques de cette activité sont des risques conventionnels (écrasement, chute…) recensés dans tous les travaux de construction de ce type d’installations. Ils ne justifient pas d’études complémentaires à ce stade, mais seront à prendre en considération au niveau de la conception détaillée des ouvrages et des équipements.

L’activité nucléaire dans les installations de surface du stockage, qui comprend la réception, la préparation et l’entreposage de colis de déchets, est très comparable aux activités pratiquées dans les installations nucléaires françaises d’où proviennent ces colis. De ce fait, l’analyse n’a pas nécessité d’études spécifiques propres aux installations du stockage.

L’activité nucléaire dans les installations souterraines du stockage, qui comprend le transfert des hottes (contenant les colis de stockage) dans le puits et en galerie, l’introduction et la mise en place des colis de stockage dans leurs alvéoles, est menée conjointement avec des travaux de réalisation de galeries et d’alvéoles. Ceci n’est pas couramment rencontré, même si des stockages souterrains existent de par le

monde32 [54] et il est proposé dans la conception de garantir leur indépendance par une séparation des circuits des engins et des systèmes de ventilation.

L’activité de fermeture du stockage n’apporte pas d’éléments supplémentaires par rapport aux autres activités. La fermeture des installations de surface n’a rien de particulier par rapport à un chantier de démantèlement classique. Les travaux de fermeture des installations souterraines, qui se traduisent par des travaux de remblayage et la réalisation d’ouvrages de scellements placés en galerie ou en puits, seraient comparables, au niveau de l’organisation des chantiers et des types d’engins utilisés, aux activités de construction.

L’analyse a mis en exergue les risques qui nécessitent une attention particulière compte tenu de leurs spécificités ou de leur influence sur la conception du stockage et de ses équipements.

Ces risques sont le risque d’explosion lié à l’émission de gaz par certains colis de déchets (voir paragraphe 4.3), le risque d’incendie dans les installations souterraines (voir paragraphe 4.4) avec une focalisation sur les scénarios qui impliqueraient des colis de stockage (voir paragraphes 4.5 et 4.6) et les risques propres au transfert de colis de matières radioactives avec le scénario de chute en puits (voir paragraphe 4.7) et de chute en alvéole de stockage de déchets B (voir paragraphe 4.8).

Cette analyse correspond à la perception actuelle des principaux risques identifiés à ce stade de connaissance des installations. Elle peut être amenée à évoluer avec l’approfondissement des études de définition des installations.

32 Parmi ces stockages, on peut citer celui du WIPP (New Mexico, USA), où des colis de déchets transuraniens (comparables à certains colis B) sont stockés dans des installations souterraines auxquelles on accède par des puits de 650 m de profondeur [54] ainsi que le SFR (Suède) où sont stockés, entre 60 et 100 m de profondeur, des colis de faible et moyenne activité.

4.3 Étude du risque lié à l’émission de gaz explosifs par des colis de

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