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3-3-Risques industriels en Algérie

STRUCTURATION DE LA THESE

I- 3-3-Risques industriels en Algérie

Les risques industriels en Algérie se résument comme suit :

Au moins 4 000 habitations, soit une population d’au moins 28 000 habitants sont construites en Algérie sur des gazoducs ou des oléoducs, l’activité pétrolière et gazière en Algérie présente 80% des risques majeurs (incendies, explosions et risques toxiques) (graphe n°2), Plus de la moitié des unités industrielles en Algérie sont localisées dans la zone côtière. Les agglomérations des régions du Centre (Alger, Béjaïa), de l’Ouest (Arzew) et de l’Est (Annaba et Skikda) représentent 3876 installations (figure n°9) , soit 74% du tissu industriel de

cette zone dont la superficie représente à peine 1,7% de la superficie totale et où réside la grande majorité de la population.

Source : Mate, 2006

Figure n°9 : Les Risques industriels par Wilaya Région « Nord »

Source : Mate, 2006

Graphe n°2 : établissement à risques par Wilayas

0 2 4 6 8 10 12 C hel if Ba tn a ja ïa Bl id a Tl e m c e n T izi O u zo u A lger Jije l Ski k d a A nnaba B, B, A M o s taganem Ma sca ra Or a n Expl osi on Toxi que W i l a y a Explosion Incendie Toxique

Conclusion

Jamais les évolutions technologiques ne se sont autant et si rapidement diffusées, le volume de ces innovations ne permet pas de réaliser toutes les évaluations et la science est elle-même souvent incapable d’affirmer avec certitude l’absence de risque (risque zéro).

La catastrophe sismique de 2010 qui a dévasté Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, et d’autres villes ainsi que le tremblement de terre et le tsunami du Chili sont autant d’avertissements. L’inaction ne constitue pas une réponse.

L’époque moderne a été marquée ces derniers temps par des catastrophes technologiques, survenues en milieu urbain, que ceci a fini par accaparer toute l’attention des pouvoirs publics à l’échelle planétaire. Ceci est encore exacerbé par le développement incessant de nouvelles technologies, renouvelant sans cesse la nature des dangers, chaque catastrophe remettant en cause la vieille alliance existant entre la ville et l'industrie. Il est certain que, pour se développer, toute entité urbaine ou autre doit y mettre le prix et, pour les villes particulièrement, celui-ci se traduit en termes de risques.

Depuis la fin des années soixante, le nombre d’accidents industriels majeurs n’a pas cessé d’augmenter et la taille des problèmes a changé d’échelle. Lorsque de tels événements se produisent dans des zones habitées, dans des villes ou dans des sites stratégiques, ils se transforment en catastrophes humaines, économiques et environnementales.

Cependant, plusieurs accidents graves liés à ces risques industriels ont changé la donne provoquant à chaque fois plus de dégâts. Jacques Theys(36) a ainsi montré que le nombre d'accidents industriels est proportionnel à la croissance économique. C'est ainsi que de 3 à 4 accidents industriels par an entre 1940 et 1970, puis à une dizaine entre 1970 et1975, nous sommes passés à une trentaine depuis cette date. Afin de limiter ces coûts et face à la demande sociale, il est donc apparu nécessaire aux pouvoirs publics pour La prise en compte de ces risques majeurs de mettre en place des mesures de prévention.

technologiques et industriels, Editions du journal officiel, 2003, p. II-29.

(2)

Le Japon a connu un des plus gros séismes enregistrés par les sismographes, ces appareils qui enregistrent l’onde qui se propage à la surface de la Terre, onde générée au foyer lors de la libération d’énergie. Une partie du Japon a été ensuite recouvert d’une vague haute par endroit de plus de mettre, vague conséquence d’un tsunami résultant de ce séisme, qui reste le plus gros de l’histoire récente du japon.

(3)

l’urbanisation est un phénomène mondial ; il concerne aussi bien les pays développés que les pays en voie de développement ; les villes connaissent un rythme de croissance accéléré, de même la population urbaine à travers le monde augmente sensiblement ; si la population mondiale a été multipliée par quatre au cours de notre siècle, celles des villes l’a été par douze et donc, pratiquement, un habitant sur deux vit actuellement en ville, selon le rapport des Nations Unies sur la population mondiale.

(4)

CHALINE C., DUBOIS-MAURY J., 2004 : Les risques urbains, Armand Colin, Paris, p16.

(5)

J.THEYS, L’environnement et les ressources au XXIème siècle, Futuribles 1987.

(6)

Alberto ZUCCHELLI : Introduction à l’urbanisation opérationnel et à la composition urbaine, Alger, O.P.U, 1983 tome4.

(7)

Manuel CASTELS : La question urbaine, Ed Maspero, Paris, 1977, p529.

(8)

Max SORRE : Les fondements de la géographie humaine, A.Colin, 1950, Paris, tome 2.

(9)

(Le Petit Robert, Edition de 1996)

(10)

(Le Petit Robert, 2ème Edition).

(11)

CHALINE C, 1994 : La ville et ses dangers : prévention et gestion des risques, Masson, Paris, p24.

(12)

Hiegel, 2003.

(13)

Madariaga et Perrier, 1991, p : 183.

(14)

Tricart, 1958.

(15)

Ducret, 1994.

(16)

Haroun Tazieff.

(17)

BECK E. (2006): Approche multirisques en milieu urbain (le cas des risques sismiques et technologiques dans l’agglomération de Mulhouse, thèse de Doctorat, Université Louis pasteur, Strasbourg, p 17.

(18)

Lagadec, 2000.

(19)

VEYRET Y. (dir) (2003), Les Risques, Paris, Sedes.

(20)

Thouret et D’Ercole, 1996, p : 407.

(21)

LAGADEC P., 1981 : La civilisation du risque, Paris, Seuil.

(22)

BECK E. (2006): Approche multirisques en milieu urbain (le cas des risques sismiques et technologiques dans l’agglomération de Mulhouse, thèse de Doctorat, Université Louis pasteur, Strasbourg, p 12.

(25)

VEYRET Y. (dir) (2003), Les Risques, Paris, Sedes, p46.

(26)

BECK E. (2006): Approche multirisques en milieu urbain (le cas des risques sismiques et technologiques dans l’agglomération de Mulhouse, thèse de Doctorat, Université Louis pasteur, Strasbourg, p47.

(27)

CHALINE C., DUBOIS-MAURY J., 2004 : Les risques urbains, Armand Colin, Paris, p26.

(28)

CHALINE C., DUBOIS-MAURY J., 2004 : Les risques urbains, Armand Colin, Paris, p23.

(29)

Un exemple, parmi de cas, illustre la diversité de ces effets : Un nuage toxique en 1987 dans la banlieue de Nantes où un entrepôt d'engrais ammoniacaux prend feu et dégage un volume considérable de fumées et de produits gazeux dont on soupçonne la toxicité. Afin de prévenir toute retombée d'ordre sanitaire, les autorités ordonnent l'évacuation des habitants dans un très large périmètre, ce qui retentit sur le fonctionnement de toute l'agglomération.

(30)

Plan de prévention des risques technologique, guide méthodologique, PDF, p15.

(31)

Idem.

(32)

Le phénomène dangereux se définit comme une séquence d’évènements qui s’enchaînent ou se combinent.

(33)

Les risques majeurs, 2004, PDF.

(34)

Idem.

(35)

Idem.

(36)

BECK E. (2006): Approche multirisques en milieu urbain (le cas des risques sismiques et technologiques dans l’agglomération de Mulhouse, thèse de Doctorat, Université Louis pasteur, Strasbourg, p35.

Introduction

Les catastrophes industrielles ont connu ces dernières années, une ampleur considérable suite au développement de l’urbanisation et à la concentration des personnes et des infrastructures économiques. Le secrétaire générale des Nations Unies a souligné, le 5 juillet 1999, que « les risques sont encore accrus par le fait que les villes du monde en développement sont atteintes de gigantisme et que les systèmes de communications, de transport, et de distribution d’énergie forment des réseaux de plus en plus denses et complexes. Nous devons passer de la réaction à la prévention… » A-t-il déclaré.

Le développement exponentiel qu’ont subit les villes dans les dernières décennies, a engendré à travers un développement urbain « anarchique », une société fragilisée, Pour y faire face, seule la prévention est à même de contribuer à s’en prémunir, et ceci dans le seul but de «réduire » les dégâts. « La société moderne est devenue une société du risque, dans le sens où

elle s’emploie toujours plus à débattre des risques qu’elle a elle-même engendrés, à les prévenir et à y faire face. » (Beck. U, 2004) (1)

Dans le cadre de la maîtrise des risques majeurs, les pays développées ont accompli des efforts importants, élaboré des réglementations strictes et ont dégagé des moyens conséquents prenant en compte le développement de l’urbanisation et la forte concentration des populations dans les grandes agglomérations urbaines.

Cependant les progrès enregistrés, des appréhensions subsistent et révèlent une ampleur très contrastée selon le degré de prise de conscience de chaque pays et les politiques de prévention et de gestion des risques mises en œuvre.

Les villes algériennes, comme toutes les villes du monde, particulièrement celles des pays en voie de développement, ne sont pas à l’abri des aléas de tout type, et de points névralgiques, de vulnérabilité naturelles, technologiques et celles d’origine anthropique, souvent par manque de sensibilisation aux risques.

Dans le cadre de la maîtrise des risques majeurs, a l’instar des pays développés, l’Algérie a accompli des efforts importants, et a élaboré une réglementation stricte, et a dégagé des moyens conséquents pour prendre en charge les catastrophes naturelles et industrielles, qui ont causé la perte de milliers de vies humaines et des dégâts matériels et infrastructurels considérables estimés à plusieurs milliards de dinars. Ainsi le gouvernement a inscrit comme priorité la nécessité de préparer le pays à une meilleure appréhension des catastrophes à travers une politique de prévention.