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3-5- Le plan ORSEC : une véritable structure de gestion de crises à grande échelle

Le Porté A Connaissance (PAC), il revient à l’Etat de prendre l’initiative d’informer les collectivités locales des éléments d’appréciation sur les risques technologiques dont il a

II- 3-5- Le plan ORSEC : une véritable structure de gestion de crises à grande échelle

Après le séisme d’El Asnam 1980, le dispositif de gestion des catastrophes a été profondément remanié pour laisser place à une organisation des secours beaucoup plus adaptée aux situations d’urgences complexes telles celles créées par le séisme.

Le plan ORSEC est en fait une organisation dont le pivot, au niveau local, est le Wali, représentant de chaque ministre au niveau de la Wilaya placé sous l’autorité directe du Wali un certain nombre de modules techniques qui contribuent à gérer les situations d’urgence sont structurés au sein d’un Etat major de crise désigné par le ‘’poste de commandement fixe’’, organe de coordination locale Au niveau du Plan ORSEC. L’information a été prise en charge par l’institution d’un module information avec une double mission : informer la population sinistrée et organiser les relations avec les médias. (figure n°17)

Depuis les inondations de Bab El-Oued de novembre 2001, un programme commun entre le gouvernement algérien et la Banque mondiale a été lancé, dans le cadre d’un accord de coopération portant sur «la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles en milieu urbain». Assorti d’une enveloppe financière de près de 89 millions de dollars, ce projet devait renforcer la capacité de l’Algérie à faire face aux catastrophes et à les gérer, tout en introduisant des mesures préventives à long terme.

Cependant, si on ne sait pas encore ce qu’il est advenu de ce grand projet ambitieux, on sait par contre que la question de la prévention des risques majeurs et de la gestion des catastrophes occupe au plus haut point les autorités du pays, et ceci a été confirmé dernièrement par le ministre de l’intérieur ( la gestion des catastrophes est confiée au Ministère de l’intérieur) lequel, en tournée sur un site, a déclaré aux journalistes qui le questionnaient que : «Pour le moment, il faut tirer les leçons des deux grandes catastrophes vécues par les Algériens».

Il s’agit des inondations de Bab El Oued et du séisme qui a frappé Boumerdes.

Ceci, indique-t-il, « nous a conduits à réfléchir sur l’importance de la prévention à court, moyen et long terme par la mise en place d’un système d’alerte pour intervenir promptement». Le ministre a indiqué que la prévention incombe également aux mairies et a reconnu notamment que : "C'est la phase qui nous manque dans la prévention des catastrophes naturelles", ajoutant

que "nous sommes en train de progresser au niveau de l'organisation des institutions de l'Etat, des wilayas, mais pas encore au niveau des mairies" (12).

Source : Auteur, 2011

Figure n°17 : les étapes de la gestion du risque

Conclusion

La prévention regroupe les activités proactives, mises en place par les organisations pour analyser et évaluer les niveaux de risque et de menace d’un territoire. Sur la base de ces études, des scénarios sur les accidents et crises potentiels sont établis afin de mettre en place des mesures de réduction des risques.

La gestion des risques et des crises repose sur de multiples acteurs ayant des missions différentes, des mesures pour prévenir et « lutter » contre ces périls notamment en définissant certains principes consistant à engager des « actions de prévention, d’anticipation, de prospectives des situations de sinistres et de la gestion des catastrophes. »

La prise en charge du risque industriel se généralise et dit également être bordée de façon plus globale. Le processus de mise en place de plans pur sécuriser les sites et de démarche préventive pour agir en amont, se poursuit activement, tenant compte aussi des procédés mis en place dans d’autre pays à travers le monde, notamment en France.

L’efficacité d’un système de prévention des risques, de réduction de la vulnérabilité ne sera ainsi acquise que par une mobilisation des pouvoirs publics, des exploitants, des acteurs économiques, des riverains et du public, complétant l’action de veille des associations de l’environnement.

Les villes algériennes comme toutes les villes du monde, particulièrement celles des pays en voie de développement, ne sont pas à l’abri des aléas de tout type, et de points névralgiques, de vulnérabilité naturelles, technologiques et celles d’origine anthropique, par manque de sensibilisation aux risques, souvent.

Dans le cadre de la maîtrise des risques majeurs, a l’instar des pays développés, l’Algérie a accompli des efforts importants, et a élaboré une réglementation stricte, et a dégagé des moyens conséquents pour prendre en charge les catastrophes naturelles et industrielles, qui ont causé la perte de milliers de vies humaines et des dégâts matériels et infrastructurels considérables estimés à plusieurs milliards de dinars. Ainsi le gouvernement a inscrit comme priorité la nécessité de préparer le pays à une meilleure appréhension des catastrophes a travers une politique de prévention. Basée sur la réduction à la source, la maitrise de l’urbanisation, l’organisation des secours et l’information de la population. Cette dernière, à pour objectif de favoriser la prise de conscience des risques et la mise en œuvre d’actions individuelles d’anticipation des risques.

Flammarion.

(2) La Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE 1999) : [gouvernement du Canada s'engage à adopter le principe de la prudence].

(3) La charte de l’environnement, 2005, (Article 5).

(4) Xavier Larrouy-Castera et Jean-Paul Ourliac, (2003), Risques et urbanisme, Edition le moniteur, p14.

(5) Idem. (6) Idem, p18.

(7) POS : plan d’occupation des sols

(8) PDAU : plan directeur d’architecture et d’urbanisme

(9) Selon le Code de l’environnement : à travers l’Art.110-1-4°- le principe participation, selon lequel chacun a accès aux infirmations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement u l’aménagement du territoire.

(10) DE MARCHI, B., RAVETZ, J. R., «Risk management and governance : a post- normal science approach», Futures, 1999, N°31, pages 743-757,

(11) La réglementation algérienne des installations classées, MATE mars 2007, PDF. (12) Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com 11.11.2008.

Introduction

Les risques technologiques et industriels résultent intégralement de conceptions et de réalisations dont l’homme est seul responsable. Très vite, toute démarche pour les prévenir ou les réduire fait apparaître leur étroite imbrication avec toute forme de développement économique et social de même que les nombreux liens organiques que les industries et les nouvelles technologies tissent avec l’urbain.

L’importance prise par les risques industriels reflète à la fois une prise de conscience de plus en plus grande de la difficulté qu’à la société pour « tout maîtriser » et une réclamation de plus en plus forte d’identification des responsabilités. Force est de constater que plus la société érige des normes et des instruments de prévention et plus le refus d’acceptabilité du danger et, a fortiori, du risque est grand.

Il s’agit d’anticiper plutôt que subir, il est indispensable de prévenir les risques afin d’assurer au mieux la sauvegarde de vies humaines et la préservation de l’économie et de l’environnement. Chacun doit jouer son rôle dans la gestion des risques : habitants, entreprises et surtout les collectivités locales par leur responsabilité dans la réalisation de documents d’urbanisme et d’information.

La mémoire des catastrophes constitue un des moteurs de l'acculturation aux risques. Les sociétés qui entretiennent le souvenir des événements passés s'avèrent plus sensibilisées, plus réceptives peut-être aux campagnes de prévention et, surtout, préparées à l'occurrence d'une future catastrophe. Elles développent une réelle culture des risques.

Face à une société contemporaine qui crée en permanence de nouvelles sources de dangers, toute approche traditionnelle du risque devient alors insuffisante et inadaptée et rend nécessaire une recherche permanente d'outils d'assurance, visant à mettre en place ou à compléter les méthodes d'apprentissage existantes, et in fine à réduire la vulnérabilité. Face à cette situation, de nouvelles institutions et de nouveaux instruments émergents alors, dont leur objectif principal est d'élargir l'ensemble des couvertures susceptibles d'êtres mobilisées, en particulier de solliciter des couvertures dont les pourvoyeurs sont familiers de ces aléas.